WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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I'm my worst enemy ♦ PV

Ava J. Everson
Ava J. Everson
ÂGE : 35
ANNIVERSAIRE : 20/03/1989
DATE D'INSCRIPTION : 17/08/2011
MESSAGES : 2090
Mar 06 Sep 2011, 4:29 am
Ava J. Everson




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I'M MY WORST ENEMY

CYPRIÄN SHAÏN & AVA EVERSON




Proposa le jeune homme, en plongeant ses mains dans les poches avant de son grand manteau. Ils se dirigèrent, tout deux, vers la sortit du café, en prenant bien soin de ne pas glisser sur le sol fraîchement lavé. La serveuse se dirigea aussitôt vers la table où ils étaient installé une minute plus tôt, et lui donna un coup de chiffon d'un air irritée. Ils étaient les derniers clients et elle n'attendaient plus qu'ils partent pour fermer boutique.

- C'est gentil, mais je... Commença-t-elle, sur le point de décliner son offre... mais elle s'interrompit et marqua une petite pause. Ava baissa le regard, se mordilla un peu la lèvre et revint finalement sur sa première décision. Elle haussa les épaules. D'accord, je veux bien...

Conclu-elle en lui affichant un petit sourire. Thomas – c'était ainsi qu'il se nommait – lui ouvrit la porte et la laissa passer d'abbord. Les deux jeune gens sortirent alors du restaurant sur le point d'afficher ''fermer''. Une fois à l'extérieur, ce fût le noir total. Ava n'y voyait rien. Comme si ils avaient soudainement plongé dans le vide abyssal d'un immense catacombe. Néanmoins, au fil des secondes, ses yeux s'habituèrent à la pesante noirceur. De petites tâches lumineuses envahirent sa vision, des traits abstraits devinrent alors plus précis et finalement, le décor en entier se détailla plus proprement. Une rue pratiquement désertique, très peu de lampadaires, des commerces fermés, des voitures, garé ici et là, en bordure de route. Une ville semi-endormit, plongé dans la pénombre de la nuit.

- Par où va-t-on? Demanda le jeune homme en se tournant vers la gauche et vers la droite.

- Par là. Répondit Ava en désignant la droite. Elle engagea le pas et marcha ainsi à ses côtés, le long du trottoir. Ses pieds traînaient nonchalamment sur le bitume crasseux, pendant qu'elle balançait lentement ses bras d'en avant en arrière, dans un rythme régulier, qui suivait la cadence de ses pas. Ils continuèrent à discuter. Leur voix se mêlaient aux multiples bruits qui les l'entouraient. À travers tout cela, on pouvait distinguer les crissements de pneus d'une voiture au loin, le froissement d'un sac en plastique balayé par le vent ainsi que les cris d'insultes d'un couple qui s’injuriait dans un des nombreux appartements, de l'autre côté de la rue. Quel superbe ambiance! Tout a coup, du boucan retentit d'une petite allée sombre. Ava et sa charmante rencontre tournèrent la tête simultanément vers l'origine du bruit. Aussi curieux qu'elle, le jeune homme s'avança le premier et disparu dans l'ombre. Ava lui emboîta le pas, examinant attentivement les lieux. Rien en vue. Tout était si noir, aucune source de lumière n'était présente pour leur révéler le contenu de la ruelle dans laquelle ils évoluait. Seul la lune, au dessus de leur tête leur fournissait une très insignifiante clarté, peu à même de les aider. Tout semblait calme tout à coup. Puis, soudainement, une ombre noir surgit d'entre les sacs à ordure. Sur le coup de la surprise, Ava sursauta. Son ami sembla tout aussi surpris et effectua un mouvement de recul. Néanmoins cette ombre noir, qui leur avaient paru si effrayante s'avéra n'être qu'un chat errant, incroyablement maigre, qui tenant dans sa gueule un rat apparemment mort et flasque. La bête les observa de son regard jaune brillant dans l'obscurité, puis il prit aussitôt la fuite, comme s'il avait eu peur que l'un d'eux ne lui dérobe son butin. Ava et Thomas échangèrent à nouveau un petit regard. La brunette secoua la tête et gloussa, en portant ses mains vers son visage, un peu gêné d'avoir été apeuré par une créature si inoffensive. Alors qu'elle tournait les talons et s'apprêtait à retourner sur le boulevard, Thomas lui bloqua de passage en appuyant sa main contre le mur. Il s'interposa devant elle.

- Attends, on a tout notre temps. Dit-il avec un sourire enjôleur, en se rapprochant d'elle. Ava s'appuya contre le mur de brique et le toisa d'un air hésitant. Une part d'elle voulait prendre ses jambes à son coup et fuir le plus loin possible, l'autre, en quête de tendresse, souhaitait rester. Thomas s'approcha d'avantage, encadra ses bras de chaque côté de sa tête et plongea son regard dans le sien. Un regard de terre. Un regard incroyable. Un regard qui transperce. De quoi faire fondre n'importe quel cœur. Même le sien – qu'elle croyait dure et impénétrable – se vit ardemment réchauffé. Il rapprocha lentement son visage vers le sien. Elle ne bougea pas. Pourtant, elle s'était juré en venant ici, qu'elle ne se laisserait pas distraire... encore moins par la gente masculine. Néanmoins, elle céda. FAIL. Ava laissa les lèvres de Thomas se déposer sur les siennes, sans lutter, sans fuir. Elles étaient froides... glacé même. Un long frisson lui parcouru l'épiderme. Mais cela ne l'embêta pas. Ses lèvres prirent immédiatement en charge de réchauffé les siennes, en lui échangeant un langoureux baisé. Les mains du jeune homme attrapèrent ses épaules et les serrèrent extrêmement fort. Puis ses lèvres se dirigèrent vers son cou et il se mirent à embrasser fougueusement chaque parcelle de sa peau clair. Ses doigts resserrèrent à nouveau leur emprises sur les épaules d'Ava. Si fort, qu'elle ressentit une vive douleur l'assaillir. Elle serra les dents, sous la puissance de cette étreinte et finit par repousser brusquement son ami.

- Thomas! Dit-elle en replaçant sa veste et en massant doucement l'une de ses épaules endoloris. Elle porta son regard déconcerté vers le beau jeune homme... il avait changé. Son visage n'était plus le même. Ses yeux brun étaient partie, et avaient été remplacés par deux pupilles d'un jaune fauve.

- Quoi? Tu n'aime pas mon petit côté bestiale? Dit-il en souriant à pleine dent. Ava remarqua ses deux canines proéminentes qui scintillaient sous la lueur argenté de la lune. Un vampire? Pensa-t-elle. Elle n'en avait jamais croisé jusqu'à maintenant, mais la créature qui lui faisait face ressemblait traits pour traits aux monstres nocturnes bien connu des folklores. Aller, n'ait pas peur voyons, je ne vais pas te faire de mal. Dit-il en ouvrant les bras, paume vers elle. Il s'approcha lentement. Ava, tant qu'à elle, recula prudemment. Ses yeux le toisèrent.

- Désolé... je... je dois rentrée... Elle s'empressa de tourner les talons, afin reprendre le chemin menant vers chez elle, mais Thomas, ou plutôt, la bête qu'il était désormais, lui saisit fermement le poignet et la tira vers lui.

- Non, tu ne vas nulle part. Il attrapa le collet de sa veste. Ava se débâtit comme une bête sauvage enragée et lui asséna une ruée de coups de poings.

- Laisse moi tranquille!

Hurla-t-elle en lui griffant le visage, laissant sur la chair de la créature quatre longues traces sanguinolentes partant de son front, jusqu’à sa joue opposée. Elle se recula de quelques pas, afin de se libérer, mais ne fût pas en mesure d'éviter le violent coup que le ''vampire'' lui flanqua en plein visage. Le corps de la brunette fût immédiatement projeter avec force, vers l'arrière et atterrit brutalement sur la chaussé, un peu plus loin. Son dos percuta le sol de pleins fouet, ce qui lui coupa nette la respiration. Sa tête, lourde, vacilla sur le côté et elle vit alors la blessure de Thomas se refermer, comme par magie. Il n'était pas humain, c'était une évidence. Survivrait-elle à leur rencontre...? Voilà une question beaucoup moins certaine.

Ava se retourna péniblement, toujours affairé à tenter de recouvrer son souffle. Elle appuya ses mains contre le sol crasseux de la ruelle et tenta de se redresser. Un goût ferreux s'installa rapidement dans sa bouche engourdis. Elle porta alors sa main vers sa mâchoire et pressa doucement ses doigts sur sa lèvre. Aussitôt, une plainte sinistre jaillit de sa gorge enroué. Du sang resta imprimé sur ses doigts tremblants. Sa lèvre inférieur était fendu et un filet rouge reluisant coulait maintenant sur son menton. Encore étourdis, Ava se releva difficilement de contre terre, en attrapant au passage un morceau de porcelaine pointu, qui traînait sur le sol parmis les déchets. Il avait sans doute, autre fois, formé une très belle assiette. Ce soir, toutefois il constituait sa seul et unique arme tangible face à ce monstre. Son regard se braqua vers cet homme, ou plutôt cette créature, qu'elle avait assurément mésestimé. Il lui avait paru si doux, si gentil... comme un baume sur son cœur blessé. Comment? Mais comment avait-elle pu accorder ne serait qu'un tant soit peu de confiance à ce gars là? Maintenant, il se rapprochait dangereusement d'elle, avec son sourire terrifiant. Comment allait-elle se sortir de là? Il s'approchait de plus en plus, son pas était décisif et il était clair qu'il avait une idée derrière la tête. La mordre? Sans doute. La tuer? Qui sait? Ava était encore étourdis. Elle tenta d'esquiver, mais il la saisit par les épaules et la plaqua violemment contre le mur de brique. Sa tête heurta de pleins fouet la surface incroyablement dure derrière elle. Elle tenta à nouveau de se libérer de son emprise, mais il était trop fort, et elle trop désorienté. Sa vision était flou, sa tête tournait, son crâne était prêt à se fendre en deux. Ava tourna de l’œil un moment, puis revint rapidement à elle lorsqu'elle entendit sa voix masculine résonner douloureusement dans son encéphale.

- Je t'assure, tu ne ressentira pratiquement rien... C'est tout juste un pincement. J'ai même l'impression parfois que les filles aiment ça... Dit-il avec cet air hautain.

Revenant à elle, Ava redressa un peu la tête. Elle vit le visage de la créature reprendre une forme plus ou moins clair, dans cette noirceur quasi total. Elle serra les dents et ne se laissa nullement intimider par le vampire. Ava cracha vers lui... un peu de salive mêlé à beaucoup de sang. Au départ, elle visait son visage, mais l'état dans lequel elle se trouvait ne lui prodiguait pas les meilleurs réflexes. La jeune femme releva fièrement le menton – toujours ensanglanté – ne démontrant pas la moindre trace de peur. Thomas fronça alors les sourcils, mécontent que sa victime lui porte aussi peu de respect. Il approcha son visage monstrueux du sien et pressa à nouveau ses lèvres vers les siennes. Cette fois-ci, ce n'était pas à proprement dire ''un baisé'' car Ava gardait les lèvres bien sceller et affichait un air complètement dégoûté. La bête se recula. Le sang de la jeune femme avait barbouillé son menton. Il ne pu s'empêcher de passer sa langue doucement sur ses lèvres, pour avoir un avant goût de son futur repas. Un soupire d'extase jaillit de sa gorge.

- Délicieuse. conclu-t-il en souriant. Il approcha sa tête de son cou en ouvrant la bouche, prêt à s'abreuver gratuitement à la carotide de la jeune femme. Néanmoins, il s’interrompit dans son geste, en laissant échapper un long gémissement de douleur. Ava venait de lui enfoncer le bout d'assiette pointu directement dans l'estomac. Elle le repoussa et retira le morceau de porcelaine de son abdomen. Le jeune homme tituba un peu, affligé de douleur, surpris par le retournement de sittuation. Il baissa le regard vers son t-shirt où se formait une grande tâche rouge dangereusement grandissante. Le souffle haletant, la brunette lui lança un dernier regard. Son cœur se serra sous sa poitrine face au geste qu'elle s'apprêtait à faire. D'un mouvement vif, elle lui trancha la gorge. Une traîné de sang gicla sur ses vêtements et dans son visage. La créature hurla de douleur et porta immédiatement ses mains vers son gosier d'où s'échappait des litres de sang.

Devant cette vision horrifiante, Ava resta figé quelques secondes, puis son instinct de survit prit alors le dessus. Elle prit ses jambes à son coup, zigzaguant entre les ruelles, à la recherche d'un lieux où se réfugier. Elle ne voulait pas emprunter un carrefour achalandé, car avec des vêtements enduit de sang, elle se ferait bien vite appréhender par la police. Son cœur tambourinait comme un fou dans sa poitrine... elle n'en revenait pas de ce qu'elle venait de faire. Elle avait tranché la gorge de Thomas et son sang enduisait maintenant ses vêtements. L'avait-elle tué? Probablement pas. Si elle ses souvenirs étaient juste, pour tuer les vampires, il faut leur planter un pieux dans le cœur. Non? Elle n'était certaine de rien... elle ne s'entendait plus penser. Tout se bousculait dans sa tête. Elle aperçu soudain une vieille maison délabré, un peu plus isolé des autres. Celle-ci semblait abandonnée. C'est alors qu'un grognement bestiale surgit derrière elle. Ava jeta un coup d’œil par dessus son épaule, mais ne vit rien. Elle sût alors que le vampire était sans doute tout près... à sa recherche... pour terminer son travail. Le cœur battant, Ava s'approcha de la vieille porte en bois, rongé par les termites, mais ne cogna pas. Elle tourna immédiatement la poignée et ne rencontra heureusement aucune résistances. La jeune femme ouvrit alors la porte et s'enferma dans la demeure.






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Cypriän Shaïn
Cypriän Shaïn
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Mar 06 Déc 2011, 1:05 am
Cypriän Shaïn
I'M MY WORST ENEMY
Ava Jayne Everson & Cypriän Shaïn

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Le monde n'est qu'un grand chaos. Il grouille de parasites, d'insectes envahissants, de tares vicieuses et venimeuses. À ce stade, il est inutile de se poser la question. Est-ce que ce monde est sain ? Non. Jamais il ne l'a été. Et, selon lui, ce monde souillé empire de jour en jour. Il a vécu des siècles et ça lui a suffit pour constater que monstres et créatures démoniaques ne cessent de se multiplier depuis quelques années. Sunnydale bat des records à ce niveau. Jamais il n'a vu autant de gros vilains planqués dans une seule ville. C'est à se demander si le peuple a une raison véritable de continuer d'exister. Pour sa part, il n'y a qu'une seule raison pour laquelle il ne s'expose pas au soleil pour en finir : l'espoir en un monde meilleur. Si il reste en vie, c'est qu'il espère apporter un souffle à tous ces gens qui s'accrochent à la vie en priant que quelqu'un, quelque part, puisse leur tendre la main. Si il pouvait aider d'une quelconque façon ce monde fissuré, alors il allait le faire. Il n'est peut-être qu'une minuscule aiguille dans une botte de foin, mais il en est une. Si ses compétences en magie diverses pouvait exterminer ne serais-ce que deux ou trois bestioles maléfiques, ce serait ça. Quelques tombes en moins dans le cimetière. C'est pour cette raison qu'il a placé une annonce dans le bottin de Sunnydale il y a près de trois mois. Une idée ridicule ? Peut-être. Pourtant, cette insipide annonce se trouvant à la toute fin du répertoire, en bas de page, avait capté l'attention de plusieurs personnes, seulement après une semaine de publication. Oh rien de drastique, une dizaine de personnes, tout au plus. Pour l'instant, il n'a réglé que huit cas sur dix. Les deux autres... il réfléchissait encore à un moyen d'y parvenir.

Mais en fixant la vieille femme en face de lui, il se demande si il a véritablement réglé le septième cas... Muni d'un sourire forcé, qui ressemble davantage à une crispation, il articule enfin...


« Madame Cuffridge... vous avez encore un problème avec... »
- Je vous en prie, Cyrano, ne me traitez pas comme une... ignorante ! J'ai bien essayé votre rituel et ça ne marche pas du tout ! C'est pire maintenant ! J'aurais mieux fait d'être prudente ! J'aurais dû me douter que vous appeler était une erreur ! Les annonces dans les bottins, ce ne sont que les magouilleurs qui en font!
« Je... mon nom c'est Cypriän et si ça ne fonctionne pas, c'est que... ce qui hante votre maison n'est pas un esprit frappeur... c'est autre chose..»
- Autre chose, AUTRE CHOSE ?! Mais quelle chose ?! Oh seigneur jésus, je suis trop vieille pour supporter tout ce... vous me dites qu'il existe autre chose de... d'étrange qui hante ma maison ?

Et lui qui prévoyait une soirée paisible, seul, tranquille... eh merde. Il pousse lentement la porte du hall afin de la laisser entrer. Il remarque qu'elle marche plutôt bien pour une femme de 81 ans. Au moins, elle garde la forme... bien qu'elle risque une crise de cœur si ce truc continue de la tourmenter. Il ignore ce que c'est. La description qu'elle lui en a fait ressemblait franchement à un esprit, un fantôme qui s'amuse à tout bousiller pour avoir de l'attention. Du même type de fantôme casse-couille que Henry, autrement dit. Oui Henry, le fantôme qui hante sa maison, l'ancien proprio des lieux, Henry le vieux schnock terrible ! Enfin, terrible est un qualificatif trop aimable pour ce spectre. Il est seulement agaçant et malgré le fait que Cypriän soit vampire, il parvient tout de même à lui foutre la migraine à chaque fois qu'il erre dans la même pièce que lui ! Il ne faut pas oublier que Cypriän détient la capacité de voir les défunts, de les entendre se plaindre et tous les inconvénients qui viennent avec les hantises ! Pour une fois, Henry n'est pas dans les parages, du moins le vampire ne l'a pas croisé de la journée... Silencieux, ruminant intérieurement, il invite la dame au grand salon. Celle-ci prend place sur un fauteuil et dépose un sac sur la large table décorative au centre de la pièce. Un peu lasse, mais patient, il croise les bras sur sa poitrine et dévisage le sac.

« Qu'est-ce que c'est ? »
- Oh ça ? Je l'ai acheté dans un bazar il y a deux jours ! C'est une belle planche à découper ! Par contre, je la trouve un peu encombrante et je me disais que peut-être que vous aimeriez l'avoir. Vous avez une grande cuisine ! Si vous parvenez à me débarrasser de cette chose, alors je vous la donne gratuitement ! Allez, jetez un coup d’œil ! Je la trouve très marginale !

Cypriän hausse un sourcil, un peu amusé. Une planche à découper ? Marginale qui plus est ? On aura tout vu. Si la planche découpe elle-même les aliments, alors là il aura une raison d'être impressionné. Simplement pour lui faire plaisir - puisqu'on sait bien qu'un vampire n'a pas besoin de planche à découper - il se penche et retire la planche du sac de toile. Massive, imposante... de forme étrange. Il fronce les sourcils, incertain. C'est en ayant la planche entière sous son regard qu'il la laisse brutalement tomber sur le sol et recule d'un pas. Mme Cuffridge se redresse, alarmée par son comportement.

« Merde ! Mais ce n'est pas une planche à découper, madame Cuffridge !
- Ah bon ?!!! C'est drôle que vous me le dites puisque je trouvais que le couteau ne tranchait pas ! Qu'est-ce que c'est alors ?

Le visage crispé, un peu furieux, il la dévisage sévèrement.

« C'est une planche de OUIJA ! Et ça, ce n'est pas un couteau mais un pointeur ! Vous savez à quoi ça sert ? Ça sert à communiquer avec les esprits et ça sert AUSSI à permettre à n'importe quelle cochonnerie d'entrer dans notre monde sans problème en créant un vortex ! Qui vous a vendu ce truc ? Depuis quand l'avez-vous ? »
- Euh... une planche de quoi ? Je... mais je vous l'ai dit, ça fait deux jours ! Pourquoi ?
« Laissez-moi deviner, ça fait deux jours exactement que les phénomènes ont empirés ? Grmph... »
- Maintenant que j'y pense... mais c'est juste une planche, mon garçon !

Cypriän ferme les yeux un instant par peur de se mettre à lui hurler des vulgarités. La pauvre vieille femme, elle est ignorante, elle n'y connait rien en la matière, il ne peut pas lui en vouloir. Reprenant son calme, il enfile rapidement ses gants en cuir et prend la planche pour la déposer sur la table. Hors de question que sa peau frôle cet objet ! Lui qui souffre d'extrême empathie, qui sait ce qu'il pourrait bien ressentir seulement en l'effleurant de ses doigts ! Il ignore à qui appartenait cette planche auparavant et il ne va pas prendre de risque en la manipulant à mains nues !Alors qu'il dépose la planche sur la table, un vase à proximité tombe sur le sol et se fracasse, les faisant sursauter tous les deux. Du coin de l'oeil, il peut apercevoir une ombre glisser sur le mur, tout près de la fenêtre. Le phénomène ne dure que quelques secondes. Les mâchoires crispées, il tourne son visage vers Mme C.

« J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, laquelle voulez-vous connaître en premier ?
- Oh chouette, la bonne alors ! J'vais me prendre une pepermint en même temps!
« La bonne, c'est qu'il n'y a plus rien chez vous. La chose ne risque plus d'hanter votre maison. »
- Sapristi, mais c'est une excellente nouvelle mon garçon ! Si la mauvaise est le prix que vous allez exiger, je suis prête à payer une forte somme !
« Je ne veux pas de votre argent... non, la mauvaise c'est que cette chose est maintenant ici, chez moi. »
- Oh mon dieu ! Je suis désolée mon garçon ! Vous devriez appeler un expert pour vous en débarrasser. C'est ce que j'ai fait moi et ça fonctionne !

Normal qu'il ressente l'envie de lui dévisser la tête ?

- Si c'est la planche le problème, pourquoi ne la jetez-vous pas aux ordures, dehors ?
« Je vous l'ai dit, c'est inutile maintenant, la chose est ici, elle ne partira pas. »
- QUOI ?!! Elle est ici ?! Ooooh mon diiiiiiiiiiiiiieu !
« Seigneur... »

Il fallait qu'elle souffre d'amnésie en plus ! Merde, mais c'est pas vrai ! Il grogne un juron et se dirige vers une armoire.

« Bon, vous allez m'aider, nous allons... »
- Oh non mon garçon, pas maintenant ! J'ai la vessie fragile, il faut que j'aille à la salle de bain !
« Quoi ? Mais c'est important, ce n'est pas le moment de... »
- Tut tut tut, pas un mot de plus, respectez les vieilles branches ! Je ne peux pas me retenir, d'ailleurs j'ai l'impression que je vais faire dans ma culotte.
« Rah, mais allez-y ! Dépêchez-vous, bon sang ! J'ignore ce qu'est cette chose et nous devons nous assurer que... »

Il n'a pas le temps de terminer, elle est déjà hors de la pièce. Non seulement elle vient de sortir mais de plus, elle se dirige dans le sens contraire de la salle de bain !

« Du calme, mon vieux... du calme... tu ne sais pas ce que c'est... ce n'est peut-être qu'un mini-Henry inoffensif... »

Il a besoin de quelqu'un pour communiquer avec ce je-ne-sais-quoi et puisque tatie pepermint s'est sans doute égarée dans un placard à balais... il devra essayer de le faire seul. Toujours en grommelant, il se dirige dans le hall avec l'intention d'aller chercher des bougies dans la cuisine, mais il s'arrête net en apercevant une jeune femme, immobile, juste en face de lui, à quelques mètres de distance. Étrangement, il ne se pose pas de questions, à savoir : qui est cette femme et que fait-elle chez lui ? La seule chose qu'il se dit c'est : Miracle ! Il lui sourit et émet un rire, visiblement soulagé de la voir.

« Oh toi, tu tombes pile au bon moment ! Je ne sais pas qui tu es, j'ignore ce que tu fais chez moi, mais pour tout dire, là tout de suite, je m'en moque royalement ! J'ai besoin de toi, tu vas m'aider si tu le veux bien ! »

Il s'approche d'elle et fronce les sourcils en l'observant. Elle est dans un sale état, pour tout dire...

« Bon sang, tu as fais un face à face avec un rouleau compresseur ? Est-ce que ça va ? »

Au même moment, on entend un cri strident à l'étage suivit de...

- MON DENTIER ! Il est tombé dans la cuve ! Miséricorde, mais comment j'vais faire ! CYRIUS ! J'AI PERDU MES DENTS !

Le vampire grimace, agacé.

« C'est rien, madame Cuffridge ! Je dois avoir de la colle quelque part !..»

Il roule les yeux, profondément exaspérer. Habituellement, il est patient, mais il dois avouer que cette vieille biquette lui tape sérieusement sur le système !



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Ava J. Everson
Ava J. Everson
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Lun 27 Fév 2012, 2:52 pm
Ava J. Everson




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CYPRIÄN SHAÏN & AVA EVERSON




Le cœur battant, les jambes en compote, complètement hors d'haleine et sur le coup de l'émotion, Ava claqua sèchement la porte derrière elle, appuyant mollement son front et ses mains souillés contre le vieux bois sec du portail. Ses paupières se refermèrent un instant, le temps de reprendre une respiration pour le moins normale et de remettre un semblant d'ordre dans ses idées brouillés. Elle tenait encore fermement ce bout d'assiette pointu, entre ses doigts ensanglantés, ses jointures complètement blanchit par sa prise tenace. Ava tendit furtivement l'oreille avec une pointe d'hésitation et de peur mêlé. À l'extérieur, c'était le clame plat. Pas le moindre bruit suspect pour lui laisser présager la venue fortuite de la créature qui l'avait attaqué. La brunette laissa quelques secondes s’écouler avant de s'autoriser un quelconque apaisement, de peur de se réjouir trop vite. Ce ne fût qu'après ce délais – qui lui parut interminable – et seulement après, qu'elle se permit lentement de baisser sa garde. Ses mains glissèrent doucement le long de la porte, en harmonie avec ce soupire de soulagement qui s'abandonnait de sa gorge noué. Néanmoins, cet instant de quiétude ne tarda pas à se voir écourter. Un rire amusé retentit soudain derrière Ava, l'amenant systématiquement à faire un volte-face rapide. Derrière elle se trouvait un grand jeune homme d'une vingtaine d'année. Une peau clair, des traits fins et parfaitement dessinés, des yeux d'un bleu déconcertant et une chevelure sombre en bataille masquant certaines parcelles de son front opalin. Ava le toisa d'un regard craintif et vît aussitôt son expression se décomposer en une mine dubitative. Sourcils froncés et lèvres pincés, elle écouta les paroles du bel inconnu, complètement désemparé par cette réaction à laquelle elle ne s'attendait point. Il n'était pas en train de la chasser de chez elle ou de la menacer d’appeler la police, non, il lui partageait que sa venu coïncidait parfaitement, car il avait besoin de son aide. Drôle de personnage que voici! En faite... Ava pouvait bien parler, c'était tout de même elle, la folle au vêtements enduit de sang qui entre chez les gens sans frapper. Elle ne passait certainement pas pour la plus équilibré des deux.

- Hum... oui, oui... bien sûre. Dit-elle en déglutissant difficilement, toujours eu peu déboussolé par la situation, pour le moins saugrenue. Bien sûre qu'elle allait profiter de l'hospitalité de ce jeune homme... notons qu'il y avait une créature sadique qui l'attendait dehors! Ce dernier s'approcha alors d'elle, tout en lui demandant si elle allait bien. Effectivement, elle avait l'air d'avoir passé un mauvais quart d'heure! Ava porta un regard sur ses vêtements souillés. Elle fourra le bout de porcelaine dans la poche de sa veste et essuya machinalement ses mains contre ses jeans. À sa question, Ava hocha simplement la tête... Au même moment, un cri strident retentit à l'étage. De concert, tout deux basculèrent la tête vers l'arrière, le regard porté vers le plafond, l'air alarmé. Les yeux de la brunette étaient rond comme des billes, craignant le pire... pas encore des problèmes? Puis, on entendit une vieille dame s'écrier que son dentier était tombé dans la cuve. À ces mots, Ava se sentit rassuré, quoi que toujours aussi mystifié. Apparemment, cette vieille dame s'adressait au jeune homme qui se trouvait près d'Ava. Cyrius, d'après ces dires. Ce dernier roula les yeux et prit soin de la rassurer en affirmant avoir sans doute de la colle quelque part.

Dans quel genre d'histoire bizarre venait-elle de s'embourber? Soit, c'était toujours mieux que d'aller se balader dehors avec Thomas qui veut sa peau. Ava continua de fixer le plafond toujours aussi décontenancé.

- Alors... tu m'explique en quoi je suis supposer t'être utile? Demanda-t-elle, espérant de tout cœur que ce ne soit pas pour récupérer les dents de cette Madame Cuffridge. Je dis ça comme ça, mais les personne âgés ne m'aime pas trop en générale... en revanche, je lave très bien la vaisselle... Termina-t-elle avec un petit hochement de tête, tout en se retournant vers Cyrius, un petit sourire niais accroché au visage. Après cette altercation sanglante avec son premier vampire, il était sans doute possible que la soirée se termine sous une meilleur note? Non?






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Cypriän Shaïn
Cypriän Shaïn
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Jeu 15 Mar 2012, 10:03 am
Cypriän Shaïn
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Ava Jayne Everson & Cypriän Shaïn

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C'est vrai, la situation est... hors contexte ! Oui voilà ! Il faut s'y attendre dans cette baraque ! Mais il n'est pas le seul ici à être étrange. La jeune femme qui vient d'entrer l'est tout autant. Échevelée, les vêtements souillés, elle est entré chez lui et il ignore complètement la raison pour laquelle elle se retrouve là, devant lui. Le pire c'est qu'il ne trouve pas ça inquiétant, même que pour lui, c'est presque normal que quelqu'un arrive chez lui sans prévenir et sans demander la permission. Sa maison est... comme une gare centrale en pleine heure de pointe ! Tout le monde passe par ici, vivants ou morts, et il n'a pas son mot à dire visiblement ! Mais maintenant, tout de suite, ce n'est pas vraiment le moment de lui passer un interrogatoire. Il y a quelque chose chez lui, quelque chose dont il ignore la provenance et selon les dires de madame Cuffridge, cette chose n'est pas très encline à user de politesses. Il est possible que ce soit un esprit frappeur, un poltergeist, un fantôme qui n'a rien d'autre à faire que d'essayer d'effrayer les gens en bougeant des objets. Mais, encore, il en doute. Il a besoin d'elle pour l'aider à communiquer avec cette chose. Seul, ce sera trop difficile et plus long. Si ils mettaient leur énergie ensemble, les résultats risquent d'être instantanés.

« Hum... oui, oui... bien sûre. »
« Super ! Merci seigneur, j'ai trouvé ma sauveuse ! »

Encore une fois, on peut entendre mémé grommeler dans les chiottes au premier étage mais le vampire n'y porte pas attention.

« Alors... tu m'explique en quoi je suis supposer t'être utile ? ... Je dis ça comme ça, mais les personnes âgés ne m'aime pas trop en générale... en revanche, je lave très bien la vaisselle... »
« Hein ? Ah non, rien à voir avec madame Cuffridge ! J'aurais bien aimé te dire qu'effectivement, tu auras la vaisselle à faire sauf que... c'est un peu plus délicat à expliquer, en réalité... »

Ah bah bravo champion ! Maintenant si il lui dit, est-ce qu'elle se sauvera en courant, hurlant comme une hystérique ? Bon, à la regarder, elle semble avoir vécu pire cette nuit... D'un geste de la main, il l'invite au grand salon, là où repose la planche de OUIJA et son pointeur sur la table basse qui trône au centre de la pièce.

« Bon, avant tout, mon nom est Cypriän. C'est la moindre des choses que tu le saches ! Je ne t'oblige pas à te présenter ou encore à me dire ton vrai nom si tu n'en ressent pas l'envie, on est dans un pays libre... m'enfin... plus ou moins ! »

Il ricane, un peu amère, et se tourne vers elle, appuyant une épaule contre le cadre de la porte.

« Je vais aller droit au but... je suis quelqu'un qui... disons... doit confronter à chaque jour des phénomènes paranormaux... tu sais, esprits, fantômes, entités démoniaques, ce genre de trucs... hum.... tu crois en ces choses ou est-ce que tu es du type sceptique ?... Tu sais comment fonctionne une planche de Ouija ? »

D'un geste sur menton, il lui désigne la planche usée sur la table.

« J'ai besoin de toi pour communiquer avec une entité qui est chez moi... j'ai besoin de savoir ce qu'elle est ou... qui elle est. »

Bon ok. Point de vue approche du tonnerre, ça chie des bulles hein ! Mais il est sensé lui demander ça de quelle façon ? Autant lui dire directement, non ?


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Ava J. Everson
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Mer 02 Mai 2012, 8:51 pm
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CYPRIÄN SHAÏN & AVA EVERSON




Contre toute attentes, dans un soupire émancipateur, le mystérieux personnage qui se dessinait devant elle remercia tout bonnement le ciel d'avoir enfin trouvé sa sauveuse. Attendez une minute... C'était elle qui le sauvait? Ava aurait pourtant juré le contraire! Alors là, la situation s'avérait franchement de plus en plus confondante! Si seulement ce jeune homme savait ce qu'elle venait de vivre et ce qui l'attendait dehors, il devinerait alors qu'elle aurait accepté n'importe quel tâche pouvant lui éviter le renvoi de cette demeure, qui lui faisait présentement office de cachette. Donc il était franchement évident, voir même indiscutable, que la situation était en faite inversé. C'était bel et bien lui qui lui rendait service en lui offrant asile. Néanmoins, Ava accepta volontiers ce nouveau titre de sauveuse qu'on lui déléguait si gentiment. Comment cracher sur une tel opportunité – bien qu'elle s’avère plus que mensongère – de se sentir indispensable pour quelqu’un. Ce ne fût qu'après avoir entendu les plaintes à l'étage qu'Ava commença réellement a regretter le poste qu'on venait fraîchement de lui confier, imaginant soudain l'éventail très coloré des potentiels responsabilités qu'engendrait un tel rôle. Là haut, on entendait très clairement la voix d'une vieille dame se plaignant d'avoir perdu ses dents dans la cuve. La mine d'Ava se décomposa aussitôt en une expression de dégoût bien marqué. Elle s'imaginait déjà, muni d'une grande paire de gants de vaisselle jaune, plonger progressivement son bras dans la cuve, pour en ressortir avec répulsion le précieux dentier de cette fameuse Madame Cufridge. Merde...

Ava s'empressa donc de demander au charmant inconnu la raison bien précise qui faisait d'elle sa soit-disant sauveuse. Ce pourquoi elle pourrait apparemment lui être utile, espérant néanmoins que ce ne soit pas en rapport avec cette vieille dame. Les possibilités étaient presque infini – ment effrayante –, des tonnes d'idées lui venaient d'office en tête; Compléter un casse-tête de 1000 pièces à l'effigie d'un pot de pétunia déposé sur un bord d'une fenêtre, passer la soirée à remplir des mots-croisés et des sudoku classé pro, brosser les poils monstrueusement emmêlé de son farouche himalayen, ou encore lui laver le dos pendant qu'elle prend tranquillement son bain.

Heureusement, d'après les dires de Cyrius, la tâche qu'elle devait remplir n'avait absolument aucun liens avec Madame Cuffridge! Super! Voilà bien enfin un soucis en moins! Néanmoins, Ava n'osa pas se réjouir trop vite, car d'après le ton de son interlocuteur et le petit brin d'hésitation dans sa voix, elle ne pouvait s'empêcher de redouter ce qui l'attendait. Que lui réservait donc encore cette nuit déjà fort mouvementé? C'est avec une pointe d'incertitude et un pas un peu freiné par l'appréhension qu'Ava suivit finalement Cyrius jusqu'au salon. D'un geste de main, ce dernier lui désigna une petite planchette installé sur la table basse, en pleins centre de la grande pièce. Ava s'approcha de quelques pas, tout en plissant les paupières, l'air curieuse. Cet objet, apparemment centre de tout intérêts, était en faite une simple planchette de Ouija. Ava connaissait ce ''jeux'', elle avait déjà participé à une soirée Ouija avec des copains, il y a de cela déjà plusieurs années, alors qu'ils faisaient du camping dans la cours arrière d'une amie. Par le biais de ce jeux, ils pouvaient apparemment arriver à communiquer avec les esprits de l’au-delà. Néanmoins, cette soirée là, ils n'avaient communiquer avec aucunes entités mystiques. Les gars s'étaient plutôt contentés de se payer la tête des filles en bougeant volontairement le petit curseur, formant des phrases effrayantes pour leur donner la trouille. De quoi remplacer les histoires d'horreur autour du feu de camp. Leur jeux s'était finalement terminé assez drastiquement après que l'un des gars se soit mis – pour une raison inexpliqué – à saigner abondamment du nez. Ils avaient tous eux la frousse et la planchette c'était bien vite retrouver au fond d'un sac à ordure.

Ava toisa la tablette de jeux, d'un air lointain, puis elle tourna la tête vers le jeune homme lorsque celui-ci se présenta. Ah bon! Cyrius était devenu Cypriän. Nettement plus jolie comme prénom songea-t-elle! Ce dernier s'appuya alors contre l'embrasure de la porte et lui expliqua que sont boulot était d'affronter des ''trucs'' paranormaux... esprits, fantômes et autres bestioles mystérieuses à donner froid dans le dos. Intéressant... Il était le premier qu'elle croisait depuis sont arrivé, à lui parler ouvertement de ces bestioles et du monde occulte, sans s'exprimer en parabole ou de façon codé. Juste en l'entendant parler de ce sujet, Ava sentit comme un grand poids en moins sur ses épaules. Comme si elle venait enfin de trouver une personne qui provienne du même univers qu'elle. Étrangement, contrairement à son comportement habituel, Ava appréciait de plus en plus cet étrange individu. Le jeune homme s'adressa à elle en lui demandant si elle croyait en tout ces choses ou si elle était plutôt du genre sceptique. Puis il lui demanda si elle savait comment se servir d'une planche de Ouija. Ava afficha un petit sourire en coin, tout en prenant place sur l'un des sofa entourant de la table basse.

- Disons que j'ai eu mon lot de mésaventures abracadabrantes qui ne m'ont pas donné d'autre choix que d'y croire. Dit-elle en levant les yeux au ciel ironiquement. Puis elle renvoya son regard vers Cypriän. Je sais vaguement comment ça fonctionne... pour l'avoir essayé une fois, mais pour tout dire, ça n'avait pas vraiment fonctionné... Dit-elle en haussant les épaules.

Cypriän lui fit alors part du rôle qu'il attendait d'elle. Il voulait qu'elle l'aide à communiquer avec une entité qui résidait apparemment chez lui. À ces mots, Ava fronça les sourcils et promena son regard de gauche à droite. Comment tu sais ça? Demanda-t-elle l'air suspicieuse. C'était vraiment bizarre cet idée de croire que contrairement à ce que leur yeux leur révélaient, ils n'étaient peut-être pas seuls dans cette pièce. Un long frisson lui parcouru l'échine, la curiosité montait en flèche dans son organisme. Son regard continua instinctivement de se promener, à l'affût d'une ombre ou d'un bruit. Quelque chose de suspect.... rien. Elle voulais absolument en savoir d'avantage. Elle dévia le regard vers la planchette de Ouija, puis s'exclama; C'est bon, je marche! Ava descendit prestement du sofa pour s'agenouiller à la hauteur du jeux. Toi, tu sais comment t'en servir, parce que sinon on est un peu mal barré? Dit-elle en tournant la tête vers Cypriän. Au faite, je m'appelle Ava. Termina-t-elle tout simplement en lui accordant un petit sourire.






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Cypriän Shaïn
Cypriän Shaïn
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Mer 12 Sep 2012, 12:30 am
Cypriän Shaïn
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Spoiler:


Une chose de bonne : elle sait se servir d'une planche de Ouija. La chose moins bonne : si ce machin truc muche qui errait chez lui était le moindrement dangereux, il risquait la vie de cette inconnue. Finalement, est-ce que son initiative de lui demander son aide était une bonne chose ? Elle lui révèle en même temps que ce ne serait pas la première fois qu'elle assiste à des phénomènes paranormaux.

« Ah, toi aussi ? Eh bien nous sommes deux à avoir eu en pleine poire l'évidence que le paranormal existe bien ! Sauf que la différence, c'est que moi ça fait plus de trois siècles que je suis au courant ! Moui, je t'expliquerai plus tard... »

Tout en l'écoutant, il fouille dans une armoire et en ressort des chandelles, qu'il place à la proximité de la table. Oui, comme elle le dit, les manifestations ne se pointent pas toujours avec la planche de ouija. Ce qui facilite grandement c'est d’être concentré et d’être en présence de personnes ayant des dons de clairvoyance ou encore ayant l'esprit très ouvert, ce qui facilite la communication en faisant circuler les flux d'énergies sans les parasiter. Nous parlons ici de petits fantômes, naturellement. Pour le reste, habituellement, les manifestations pouvaient être violentes et très rapidement, sans même avoir eu le temps de toucher le pointeur. Ça faisait un bon moment qu'il n'avait pas touché à une planche parce qu'il n'avait jamais aimé cet objet. Son sire lui avait déjà raconté des histoires très inquiétantes concernant le fait que ce moyen de communication avec les entités pouvaient créer des vortex, des failles, qui permettaient de faire entrer dans notre monde des créatures intangibles, mais barbares et capable de propager le mal rapidement. À l'époque, ses histoires étaient assez floues et elles se croisaient souvent avec les rites vaudou. Chose certaine, jamais rien de très positif n'était arrivé lors de l'utilisation du Ouija, selon Rohan. Par ailleurs, la plupart des possessions démoniaques étaient causées par son utilisation.

« Le Ouija est un moyen de communication très capricieux par moment. Et les planches que l'on trouve dans les magasin ne sont pas vraiment empreintes de notre énergie. Le mieux est de la fabriquer toi-même, en bois. Comme celle-ci, par exemple. Comme tu vois, elle est vieille, en bois et usée. J'ignore à qui appartenait cette planche et c'est pour cette raison que ça ne me réjouis pas de m'en servir. On voit bien qu'elle a été fabriquée à la main, c'est une planche unique qui date de longtemps. Si son propriétaire avait une énergie néfaste, la planche attirera... de la vraie merde. Si c'était moi qui l'avait fabriquée, j'aurais été plus... disons en confiance ! Mais puisque l'entité qui est chez moi est venue en bonus avec la planche, je n'ai pas vraiment le choix de prendre celle-là. Il semblerait que cette chose qui est chez moi soit très liée avec... maintenant... si tu veux vraiment savoir comment je peux deviner qu'il y a quelque chose ici... »

Il marque une pause et laisse un rire amère s'échapper de ses lèvres.

« ... disons que je suis très sensible et que j'ai vu la chose se déplacer un peu plus tôt. M'enfin... tout ce que j'ai vu est une grosse masse noire, très opaque, passer en coup de vent dans mon salon et accrocher mon vase. »

D'un mouvement du menton, il pointe en direction du vase qui est toujours sur le sol, en plusieurs morceaux.

« Mais, oui, si c'est pour te rassurer, je sais m'en servir ! N'importe qui pourrait le faire, d'ailleurs ! Et, c'est aimable de ta part d'accepter de m'aider, Ava. Par contre, je me sentirais vraiment con de ne pas te dire qu'il y a des risques... je ne veux pas t'occasionner de problèmes. Je ne sais pas du tout à quoi j'ai affaire et si cette chose est mauvaise, il est possible qu'elle s'en prenne à toi ou encore à moi... dans le pire des cas, elle fera de nous un buffet '' all you can eat '' ! Je vais prendre des précautions, mais on ne sait jamais. »

Il termine d'allumer les bougies et se dirige vers l'interrupteur pour tamiser la lumière de la pièce. Il se rend à nouveau vers son armoire pour y prendre un pot.

« Je vais faire un cercle de protection autour de nous. C'est du sel consacré. Enfin, c'est un sel magique, si l'on veut. Tant que nous resterons dans le cercle, je ne crois pas que nous aurons de problème. Donc conseil : reste dedans ! »

Il lui adresse un petit sourire en coin et trace un cercle assez large, qui fait au moins cinq mètres de diamètre. Au moins ils auraient de la place pour bouger. Par la suite, il prend place sur le fauteuil qui lui fait face.

« Tu es prête ?... allons-y...»

Il se redresse et place le bout de ses doigts sur le pointeur, l'invitant du regard à faire la même chose. Après un long silence, il articule clairement...

« Je sais que tu es ici. Approche et dis-nous qui tu es ! Si tu t'es manifesté un peu plus tôt c'est que tu désirais communiquer, non ? Alors c'est le temps de le faire ! »

Il cesse de parler et regarde autour de lui. Rien d'anormal... il se concentre donc. Une minute passe... et rien, nada ! Eh merde !

« Bon, dans ces cas là, on essaie la provocation... HEY, SALE ENFOIRÉ, TU TE GROUILLES OUI OU MERDE ?! J'AI PAS TOUTE LA NUIT ! »

Les fenêtres s'ouvrent à la volée et claquent contre les rebords, les chandelles s'éteignent toutes en même temps et un son de grognement rauque se fait entendre dans la pièce. On dirait presque un animal sauvage. C'est le fantôme de Scooby Doo ou quoi ?! Il peut le sentir errer dans la pièce, pourtant, il ne le voit pas. Ce n'est pas un fantôme. Qu'est-ce que c'est alors ? Il garde le silence et écoute. Il entend quelque chose, une sorte de respiration ? Chose certaine, ça sent le souffre ! C'est quoi cette merde ? Alors qu'il ouvre sa bouche pour s'exprimer à nouveau, il le sent encore se déplacer, mais plus rapidement. Il sent le sol trembler sous ses pas lourds.

BANG BANG BANG...

L'armoire s'ouvre brutalement et toutes les coupes et les bouteilles font un vol plané en leur direction.

« AVA, ATTENTION ! PAR TERRE ! »

Le vampire bondit, pousse la table face à lui et se place devant elle afin de servir de bouclier. Des bouteilles se percutent contre son dos, certaines se fracassent sur les murs, une coupe viens lui cisailler la joue droite, lui laissant échapper un grognement. Sale fils de pute !!! Une dernière bouteille se fracasse contre le mur avant que le silence ne revienne. Il n'est plus dans la pièce, il peut le sentir s'éloigner. Il s'écarte un peu et observe Ava, inquiet.

« Est-ce que ça va ? Rien de cassé ? Peut-être qu'il serait préférable que tu p... »

Avant qu'il ne puisse terminer, un cri strident lui coupe la parole, provenant du premier étage. Madame Cuffridge !!! Merde, mais qu'est-ce qu'elle foutait encore ici celle-là ?! Pourquoi elle n'était pas chez elle entrain de mater la poule aux oeufs d'or, bordel !

« MME CUFFRIDGE, EST-CE QUE TOUT VA BIEN ?! », gueule-t-il, de plus en plus nerveux.

Malheureusement... il semblerait que Madame Cuffridge soit hors ligne pour le moment. Elle ne répond pas. Bon, il y a deux options : soit qu'elle s'est étouffé avec une pepermint... ou soit qu'ils sont tous dans la belle merde, à commencer par madame Cuffridge.



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