I'M MY WORST ENEMY Ava Jayne Everson & Cypriän Shaïn
Le monde n'est qu'un grand chaos. Il grouille de parasites, d'insectes envahissants, de tares vicieuses et venimeuses. À ce stade, il est inutile de se poser la question. Est-ce que ce monde est sain ? Non. Jamais il ne l'a été. Et, selon lui, ce monde souillé empire de jour en jour. Il a vécu des siècles et ça lui a suffit pour constater que monstres et créatures démoniaques ne cessent de se multiplier depuis quelques années. Sunnydale bat des records à ce niveau. Jamais il n'a vu autant de gros vilains planqués dans une seule ville. C'est à se demander si le peuple a une raison véritable de continuer d'exister. Pour sa part, il n'y a qu'une seule raison pour laquelle il ne s'expose pas au soleil pour en finir : l'espoir en un monde meilleur. Si il reste en vie, c'est qu'il espère apporter un souffle à tous ces gens qui s'accrochent à la vie en priant que quelqu'un, quelque part, puisse leur tendre la main. Si il pouvait aider d'une quelconque façon ce monde fissuré, alors il allait le faire. Il n'est peut-être qu'une minuscule aiguille dans une botte de foin, mais il en est une. Si ses compétences en magie diverses pouvait exterminer ne serais-ce que deux ou trois bestioles maléfiques, ce serait ça. Quelques tombes en moins dans le cimetière. C'est pour cette raison qu'il a placé une annonce dans le bottin de Sunnydale il y a près de trois mois. Une idée ridicule ? Peut-être. Pourtant, cette insipide annonce se trouvant à la toute fin du répertoire, en bas de page, avait capté l'attention de plusieurs personnes, seulement après une semaine de publication. Oh rien de drastique, une dizaine de personnes, tout au plus. Pour l'instant, il n'a réglé que huit cas sur dix. Les deux autres... il réfléchissait encore à un moyen d'y parvenir.
Mais en fixant la vieille femme en face de lui, il se demande si il a véritablement réglé le septième cas... Muni d'un sourire forcé, qui ressemble davantage à une crispation, il articule enfin...
« Madame Cuffridge... vous avez encore un problème avec... » - Je vous en prie, Cyrano, ne me traitez pas comme une... ignorante ! J'ai bien essayé votre rituel et ça ne marche pas du tout ! C'est pire maintenant ! J'aurais mieux fait d'être prudente ! J'aurais dû me douter que vous appeler était une erreur ! Les annonces dans les bottins, ce ne sont que les magouilleurs qui en font! « Je... mon nom c'est Cypriän et si ça ne fonctionne pas, c'est que... ce qui hante votre maison n'est pas un esprit frappeur... c'est autre chose..» - Autre chose, AUTRE CHOSE ?! Mais quelle chose ?! Oh seigneur jésus, je suis trop vieille pour supporter tout ce... vous me dites qu'il existe autre chose de... d'étrange qui hante ma maison ?
Et lui qui prévoyait une soirée paisible, seul, tranquille... eh merde. Il pousse lentement la porte du hall afin de la laisser entrer. Il remarque qu'elle marche plutôt bien pour une femme de 81 ans. Au moins, elle garde la forme... bien qu'elle risque une crise de cœur si ce truc continue de la tourmenter. Il ignore ce que c'est. La description qu'elle lui en a fait ressemblait franchement à un esprit, un fantôme qui s'amuse à tout bousiller pour avoir de l'attention. Du même type de fantôme casse-couille que Henry, autrement dit. Oui Henry, le fantôme qui hante sa maison, l'ancien proprio des lieux, Henry le vieux schnock terrible ! Enfin, terrible est un qualificatif trop aimable pour ce spectre. Il est seulement agaçant et malgré le fait que Cypriän soit vampire, il parvient tout de même à lui foutre la migraine à chaque fois qu'il erre dans la même pièce que lui ! Il ne faut pas oublier que Cypriän détient la capacité de voir les défunts, de les entendre se plaindre et tous les inconvénients qui viennent avec les hantises ! Pour une fois, Henry n'est pas dans les parages, du moins le vampire ne l'a pas croisé de la journée... Silencieux, ruminant intérieurement, il invite la dame au grand salon. Celle-ci prend place sur un fauteuil et dépose un sac sur la large table décorative au centre de la pièce. Un peu lasse, mais patient, il croise les bras sur sa poitrine et dévisage le sac.
« Qu'est-ce que c'est ? » - Oh ça ? Je l'ai acheté dans un bazar il y a deux jours ! C'est une belle planche à découper ! Par contre, je la trouve un peu encombrante et je me disais que peut-être que vous aimeriez l'avoir. Vous avez une grande cuisine ! Si vous parvenez à me débarrasser de cette chose, alors je vous la donne gratuitement ! Allez, jetez un coup d’œil ! Je la trouve très marginale !
Cypriän hausse un sourcil, un peu amusé. Une planche à découper ? Marginale qui plus est ? On aura tout vu. Si la planche découpe elle-même les aliments, alors là il aura une raison d'être impressionné. Simplement pour lui faire plaisir - puisqu'on sait bien qu'un vampire n'a pas besoin de planche à découper - il se penche et retire la planche du sac de toile. Massive, imposante... de forme étrange. Il fronce les sourcils, incertain. C'est en ayant la planche entière sous son regard qu'il la laisse brutalement tomber sur le sol et recule d'un pas. Mme Cuffridge se redresse, alarmée par son comportement.
« Merde ! Mais ce n'est pas une planche à découper, madame Cuffridge ! - Ah bon ?!!! C'est drôle que vous me le dites puisque je trouvais que le couteau ne tranchait pas ! Qu'est-ce que c'est alors ?
Le visage crispé, un peu furieux, il la dévisage sévèrement.
« C'est une planche de OUIJA ! Et ça, ce n'est pas un couteau mais un pointeur ! Vous savez à quoi ça sert ? Ça sert à communiquer avec les esprits et ça sert AUSSI à permettre à n'importe quelle cochonnerie d'entrer dans notre monde sans problème en créant un vortex ! Qui vous a vendu ce truc ? Depuis quand l'avez-vous ? » - Euh... une planche de quoi ? Je... mais je vous l'ai dit, ça fait deux jours ! Pourquoi ? « Laissez-moi deviner, ça fait deux jours exactement que les phénomènes ont empirés ? Grmph... » - Maintenant que j'y pense... mais c'est juste une planche, mon garçon !
Cypriän ferme les yeux un instant par peur de se mettre à lui hurler des vulgarités. La pauvre vieille femme, elle est ignorante, elle n'y connait rien en la matière, il ne peut pas lui en vouloir. Reprenant son calme, il enfile rapidement ses gants en cuir et prend la planche pour la déposer sur la table. Hors de question que sa peau frôle cet objet ! Lui qui souffre d'extrême empathie, qui sait ce qu'il pourrait bien ressentir seulement en l'effleurant de ses doigts ! Il ignore à qui appartenait cette planche auparavant et il ne va pas prendre de risque en la manipulant à mains nues !Alors qu'il dépose la planche sur la table, un vase à proximité tombe sur le sol et se fracasse, les faisant sursauter tous les deux. Du coin de l'oeil, il peut apercevoir une ombre glisser sur le mur, tout près de la fenêtre. Le phénomène ne dure que quelques secondes. Les mâchoires crispées, il tourne son visage vers Mme C.
« J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, laquelle voulez-vous connaître en premier ? - Oh chouette, la bonne alors ! J'vais me prendre une pepermint en même temps! « La bonne, c'est qu'il n'y a plus rien chez vous. La chose ne risque plus d'hanter votre maison. » - Sapristi, mais c'est une excellente nouvelle mon garçon ! Si la mauvaise est le prix que vous allez exiger, je suis prête à payer une forte somme ! « Je ne veux pas de votre argent... non, la mauvaise c'est que cette chose est maintenant ici, chez moi. » - Oh mon dieu ! Je suis désolée mon garçon ! Vous devriez appeler un expert pour vous en débarrasser. C'est ce que j'ai fait moi et ça fonctionne !
Normal qu'il ressente l'envie de lui dévisser la tête ?
- Si c'est la planche le problème, pourquoi ne la jetez-vous pas aux ordures, dehors ? « Je vous l'ai dit, c'est inutile maintenant, la chose est ici, elle ne partira pas. » - QUOI ?!! Elle est ici ?! Ooooh mon diiiiiiiiiiiiiieu ! « Seigneur... »
Il fallait qu'elle souffre d'amnésie en plus ! Merde, mais c'est pas vrai ! Il grogne un juron et se dirige vers une armoire.
« Bon, vous allez m'aider, nous allons... » - Oh non mon garçon, pas maintenant ! J'ai la vessie fragile, il faut que j'aille à la salle de bain ! « Quoi ? Mais c'est important, ce n'est pas le moment de... » - Tut tut tut, pas un mot de plus, respectez les vieilles branches ! Je ne peux pas me retenir, d'ailleurs j'ai l'impression que je vais faire dans ma culotte. « Rah, mais allez-y ! Dépêchez-vous, bon sang ! J'ignore ce qu'est cette chose et nous devons nous assurer que... »
Il n'a pas le temps de terminer, elle est déjà hors de la pièce. Non seulement elle vient de sortir mais de plus, elle se dirige dans le sens contraire de la salle de bain !
« Du calme, mon vieux... du calme... tu ne sais pas ce que c'est... ce n'est peut-être qu'un mini-Henry inoffensif... »
Il a besoin de quelqu'un pour communiquer avec ce je-ne-sais-quoi et puisque tatie pepermint s'est sans doute égarée dans un placard à balais... il devra essayer de le faire seul. Toujours en grommelant, il se dirige dans le hall avec l'intention d'aller chercher des bougies dans la cuisine, mais il s'arrête net en apercevant une jeune femme, immobile, juste en face de lui, à quelques mètres de distance. Étrangement, il ne se pose pas de questions, à savoir : qui est cette femme et que fait-elle chez lui ? La seule chose qu'il se dit c'est : Miracle ! Il lui sourit et émet un rire, visiblement soulagé de la voir.
« Oh toi, tu tombes pile au bon moment ! Je ne sais pas qui tu es, j'ignore ce que tu fais chez moi, mais pour tout dire, là tout de suite, je m'en moque royalement ! J'ai besoin de toi, tu vas m'aider si tu le veux bien ! »
Il s'approche d'elle et fronce les sourcils en l'observant. Elle est dans un sale état, pour tout dire...
« Bon sang, tu as fais un face à face avec un rouleau compresseur ? Est-ce que ça va ? »
Au même moment, on entend un cri strident à l'étage suivit de...
- MON DENTIER ! Il est tombé dans la cuve ! Miséricorde, mais comment j'vais faire ! CYRIUS ! J'AI PERDU MES DENTS !
Le vampire grimace, agacé.
« C'est rien, madame Cuffridge ! Je dois avoir de la colle quelque part !..»
Il roule les yeux, profondément exaspérer. Habituellement, il est patient, mais il dois avouer que cette vieille biquette lui tape sérieusement sur le système !
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Ava J. Everson
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Ava J. Everson
Cypriän Shaïn
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Jeu 15 Mar 2012, 10:03 am
Cypriän Shaïn
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C'est vrai, la situation est... hors contexte ! Oui voilà ! Il faut s'y attendre dans cette baraque ! Mais il n'est pas le seul ici à être étrange. La jeune femme qui vient d'entrer l'est tout autant. Échevelée, les vêtements souillés, elle est entré chez lui et il ignore complètement la raison pour laquelle elle se retrouve là, devant lui. Le pire c'est qu'il ne trouve pas ça inquiétant, même que pour lui, c'est presque normal que quelqu'un arrive chez lui sans prévenir et sans demander la permission. Sa maison est... comme une gare centrale en pleine heure de pointe ! Tout le monde passe par ici, vivants ou morts, et il n'a pas son mot à dire visiblement ! Mais maintenant, tout de suite, ce n'est pas vraiment le moment de lui passer un interrogatoire. Il y a quelque chose chez lui, quelque chose dont il ignore la provenance et selon les dires de madame Cuffridge, cette chose n'est pas très encline à user de politesses. Il est possible que ce soit un esprit frappeur, un poltergeist, un fantôme qui n'a rien d'autre à faire que d'essayer d'effrayer les gens en bougeant des objets. Mais, encore, il en doute. Il a besoin d'elle pour l'aider à communiquer avec cette chose. Seul, ce sera trop difficile et plus long. Si ils mettaient leur énergie ensemble, les résultats risquent d'être instantanés.
« Hum... oui, oui... bien sûre. » « Super ! Merci seigneur, j'ai trouvé ma sauveuse ! »
Encore une fois, on peut entendre mémé grommeler dans les chiottes au premier étage mais le vampire n'y porte pas attention.
« Alors... tu m'explique en quoi je suis supposer t'être utile ? ... Je dis ça comme ça, mais les personnes âgés ne m'aime pas trop en générale... en revanche, je lave très bien la vaisselle... » « Hein ? Ah non, rien à voir avec madame Cuffridge ! J'aurais bien aimé te dire qu'effectivement, tu auras la vaisselle à faire sauf que... c'est un peu plus délicat à expliquer, en réalité... »
Ah bah bravo champion ! Maintenant si il lui dit, est-ce qu'elle se sauvera en courant, hurlant comme une hystérique ? Bon, à la regarder, elle semble avoir vécu pire cette nuit... D'un geste de la main, il l'invite au grand salon, là où repose la planche de OUIJA et son pointeur sur la table basse qui trône au centre de la pièce.
« Bon, avant tout, mon nom est Cypriän. C'est la moindre des choses que tu le saches ! Je ne t'oblige pas à te présenter ou encore à me dire ton vrai nom si tu n'en ressent pas l'envie, on est dans un pays libre... m'enfin... plus ou moins ! »
Il ricane, un peu amère, et se tourne vers elle, appuyant une épaule contre le cadre de la porte.
« Je vais aller droit au but... je suis quelqu'un qui... disons... doit confronter à chaque jour des phénomènes paranormaux... tu sais, esprits, fantômes, entités démoniaques, ce genre de trucs... hum.... tu crois en ces choses ou est-ce que tu es du type sceptique ?... Tu sais comment fonctionne une planche de Ouija ? »
D'un geste sur menton, il lui désigne la planche usée sur la table.
« J'ai besoin de toi pour communiquer avec une entité qui est chez moi... j'ai besoin de savoir ce qu'elle est ou... qui elle est. »
Bon ok. Point de vue approche du tonnerre, ça chie des bulles hein ! Mais il est sensé lui demander ça de quelle façon ? Autant lui dire directement, non ?
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Mer 12 Sep 2012, 12:30 am
Cypriän Shaïn
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Spoiler:
J'ai un peu anticipé tes réponses histoire de passer à l'action. Si vraiment ça te perturbe, je modifierai ^^ Je me suis dit que passer à l'action te donnerait plus de choses sur quoi écrire à ta prochaine réponse. J'ai bien fais ? xD
Une chose de bonne : elle sait se servir d'une planche de Ouija. La chose moins bonne : si ce machin truc muche qui errait chez lui était le moindrement dangereux, il risquait la vie de cette inconnue. Finalement, est-ce que son initiative de lui demander son aide était une bonne chose ? Elle lui révèle en même temps que ce ne serait pas la première fois qu'elle assiste à des phénomènes paranormaux.
« Ah, toi aussi ? Eh bien nous sommes deux à avoir eu en pleine poire l'évidence que le paranormal existe bien ! Sauf que la différence, c'est que moi ça fait plus de trois siècles que je suis au courant ! Moui, je t'expliquerai plus tard... »
Tout en l'écoutant, il fouille dans une armoire et en ressort des chandelles, qu'il place à la proximité de la table. Oui, comme elle le dit, les manifestations ne se pointent pas toujours avec la planche de ouija. Ce qui facilite grandement c'est d’être concentré et d’être en présence de personnes ayant des dons de clairvoyance ou encore ayant l'esprit très ouvert, ce qui facilite la communication en faisant circuler les flux d'énergies sans les parasiter. Nous parlons ici de petits fantômes, naturellement. Pour le reste, habituellement, les manifestations pouvaient être violentes et très rapidement, sans même avoir eu le temps de toucher le pointeur. Ça faisait un bon moment qu'il n'avait pas touché à une planche parce qu'il n'avait jamais aimé cet objet. Son sire lui avait déjà raconté des histoires très inquiétantes concernant le fait que ce moyen de communication avec les entités pouvaient créer des vortex, des failles, qui permettaient de faire entrer dans notre monde des créatures intangibles, mais barbares et capable de propager le mal rapidement. À l'époque, ses histoires étaient assez floues et elles se croisaient souvent avec les rites vaudou. Chose certaine, jamais rien de très positif n'était arrivé lors de l'utilisation du Ouija, selon Rohan. Par ailleurs, la plupart des possessions démoniaques étaient causées par son utilisation.
« Le Ouija est un moyen de communication très capricieux par moment. Et les planches que l'on trouve dans les magasin ne sont pas vraiment empreintes de notre énergie. Le mieux est de la fabriquer toi-même, en bois. Comme celle-ci, par exemple. Comme tu vois, elle est vieille, en bois et usée. J'ignore à qui appartenait cette planche et c'est pour cette raison que ça ne me réjouis pas de m'en servir. On voit bien qu'elle a été fabriquée à la main, c'est une planche unique qui date de longtemps. Si son propriétaire avait une énergie néfaste, la planche attirera... de la vraie merde. Si c'était moi qui l'avait fabriquée, j'aurais été plus... disons en confiance ! Mais puisque l'entité qui est chez moi est venue en bonus avec la planche, je n'ai pas vraiment le choix de prendre celle-là. Il semblerait que cette chose qui est chez moi soit très liée avec... maintenant... si tu veux vraiment savoir comment je peux deviner qu'il y a quelque chose ici... »
Il marque une pause et laisse un rire amère s'échapper de ses lèvres.
« ... disons que je suis très sensible et que j'ai vu la chose se déplacer un peu plus tôt. M'enfin... tout ce que j'ai vu est une grosse masse noire, très opaque, passer en coup de vent dans mon salon et accrocher mon vase. »
D'un mouvement du menton, il pointe en direction du vase qui est toujours sur le sol, en plusieurs morceaux.
« Mais, oui, si c'est pour te rassurer, je sais m'en servir ! N'importe qui pourrait le faire, d'ailleurs ! Et, c'est aimable de ta part d'accepter de m'aider, Ava. Par contre, je me sentirais vraiment con de ne pas te dire qu'il y a des risques... je ne veux pas t'occasionner de problèmes. Je ne sais pas du tout à quoi j'ai affaire et si cette chose est mauvaise, il est possible qu'elle s'en prenne à toi ou encore à moi... dans le pire des cas, elle fera de nous un buffet '' all you can eat '' ! Je vais prendre des précautions, mais on ne sait jamais. »
Il termine d'allumer les bougies et se dirige vers l'interrupteur pour tamiser la lumière de la pièce. Il se rend à nouveau vers son armoire pour y prendre un pot.
« Je vais faire un cercle de protection autour de nous. C'est du sel consacré. Enfin, c'est un sel magique, si l'on veut. Tant que nous resterons dans le cercle, je ne crois pas que nous aurons de problème. Donc conseil : reste dedans ! »
Il lui adresse un petit sourire en coin et trace un cercle assez large, qui fait au moins cinq mètres de diamètre. Au moins ils auraient de la place pour bouger. Par la suite, il prend place sur le fauteuil qui lui fait face.
« Tu es prête ?... allons-y...»
Il se redresse et place le bout de ses doigts sur le pointeur, l'invitant du regard à faire la même chose. Après un long silence, il articule clairement...
« Je sais que tu es ici. Approche et dis-nous qui tu es ! Si tu t'es manifesté un peu plus tôt c'est que tu désirais communiquer, non ? Alors c'est le temps de le faire ! »
Il cesse de parler et regarde autour de lui. Rien d'anormal... il se concentre donc. Une minute passe... et rien, nada ! Eh merde !
« Bon, dans ces cas là, on essaie la provocation... HEY, SALE ENFOIRÉ, TU TE GROUILLES OUI OU MERDE ?! J'AI PAS TOUTE LA NUIT ! »
Les fenêtres s'ouvrent à la volée et claquent contre les rebords, les chandelles s'éteignent toutes en même temps et un son de grognement rauque se fait entendre dans la pièce. On dirait presque un animal sauvage. C'est le fantôme de Scooby Doo ou quoi ?! Il peut le sentir errer dans la pièce, pourtant, il ne le voit pas. Ce n'est pas un fantôme. Qu'est-ce que c'est alors ? Il garde le silence et écoute. Il entend quelque chose, une sorte de respiration ? Chose certaine, ça sent le souffre ! C'est quoi cette merde ? Alors qu'il ouvre sa bouche pour s'exprimer à nouveau, il le sent encore se déplacer, mais plus rapidement. Il sent le sol trembler sous ses pas lourds.
BANG BANG BANG...
L'armoire s'ouvre brutalement et toutes les coupes et les bouteilles font un vol plané en leur direction.
« AVA, ATTENTION ! PAR TERRE ! »
Le vampire bondit, pousse la table face à lui et se place devant elle afin de servir de bouclier. Des bouteilles se percutent contre son dos, certaines se fracassent sur les murs, une coupe viens lui cisailler la joue droite, lui laissant échapper un grognement. Sale fils de pute !!! Une dernière bouteille se fracasse contre le mur avant que le silence ne revienne. Il n'est plus dans la pièce, il peut le sentir s'éloigner. Il s'écarte un peu et observe Ava, inquiet.
« Est-ce que ça va ? Rien de cassé ? Peut-être qu'il serait préférable que tu p... »
Avant qu'il ne puisse terminer, un cri strident lui coupe la parole, provenant du premier étage. Madame Cuffridge !!! Merde, mais qu'est-ce qu'elle foutait encore ici celle-là ?! Pourquoi elle n'était pas chez elle entrain de mater la poule aux oeufs d'or, bordel !
« MME CUFFRIDGE, EST-CE QUE TOUT VA BIEN ?! », gueule-t-il, de plus en plus nerveux.
Malheureusement... il semblerait que Madame Cuffridge soit hors ligne pour le moment. Elle ne répond pas. Bon, il y a deux options : soit qu'elle s'est étouffé avec une pepermint... ou soit qu'ils sont tous dans la belle merde, à commencer par madame Cuffridge.
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