Lenox se redressa, para une attaque avec son épée, et poussa de toutes ses forces : son adversaire tomba au sol, lamentablement, sur le cul, et lui adressa un regard implorant. Lenox faillit rire : c'était un regard sincère, qui le suppliait de ne pas le blesser. Il était connu pour faire des cascades ... réelles. Il tentait de ne pas user d'artifices - ce qui expliquait certaines de ses cicatrices ou marques. Il termina la scène en mettant le bout de son épée sur la gorge de son ennemi, puis le réalisateur ordonna qu'on coupe, et la scène fut finie.
Ils étaient venu tourner leur film dans un centre commercial. Un film sur un chevalier qui arrive dans le futur. Ca devenait un peu n'importe quoi à son avis, mais il n'avait pas vraiment d'avis à donner.
Il prit la serviette qu'une assistante lui tendait, et essuya la sueur qui perlait à son front. C'était très physique de faire ses propres cascades, mais il ne le regrettait pas. Il adorait faire le pitre comme un enfant, et tous ces jouets pointus, ces sauts à faire étaient comme autant d'amusement pour un être tel que lui. Un loup-garou. Il chassa rapidement cette pensée de son esprit. Il vida une bouteille entière et il allait se changer pour répondre aux interviews - après la scène tournée, ils devaient aller répondre aux questions du public. Cela l'ennuyait, surtout qu'il entendait de là où il était les cris et les hourras du public. Public constitué à 90% de femmes. Principalement ses fans à lui. Il en était heureux mais en même temps peiné : c'est sur lui qu'on se jetterait, et il détestait ça. Il n'aimait pas les gens.
Il retira sa large chemise blanche à froufrous, et mit un tee-shirt simple, un jean ordinaire plutôt que son pantalon de cuir qui collait à la peau quand vous transpiriez. Il se passa la main dans les cheveux, et se sentit fatigué de tout cela. Il aimait cette vie, mais il était las d'avoir peur. Il ne voulait pas qu'on devine sa nature lupine, mais quand le loup prenait le pas sur sa nature humaine, il devenait une bête.Il ne voulait pas qu'on découvrit son côté sombre. C'était une des raisons pour laquelle il était devenu si solitaire.
Il mit une casquette pour éviter d'être reconnu - bien que ce fait était aussi factice qu'une paire de lunette. Il songea à superman, qui n'était pas reconnu alors qu'il mettait juste une paire de lunette. C'était comique, et un sourire effleura ses lèvres. Il s'approcha du réalisateur, et lui posa une main sur l'épaule.
« Stanley, je vais aller m'acheter un café, je t'en prends un ? » « Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Avec toutes ces fans ? Tu as l'air fatigué, c'est vrai ... Tu repasseras par la maquilleuse après. Je ne veux pas qu'on vois ces horribles cernes ! »
Il tourna le dos à Lenox et s'en alla, en grande discussion avec lui-même. L'anglais passa un index sur sa cerne droite - ce n'était pas de sa faute. C'était bien le genre de Stan de s'inquiéter d'avantage de son apparence que lui-même.
Il fit un détour par les couloirs vides, autant qu'il put, le visage baissé, et s'arrêta près du Starbuck ambulant, sorte de petit charriot vendant des cafés chauds et des petits gâteaux. L'odeur du sucre et du chocolat chaud lui donnèrent faim - il était levé depuis 6h du matin, et il n'avait rien mangé d'autre qu'un petit pain depuis. Il était près de 11h, et il mourrait de faim. Il songea à sa conseillère à l'image : ne pas manger trop gras, trop sucré ; faire beaucoup de sport. Il jeta un regard d'envie à un chausson aux pommes, et céda.
Il hésita, et vit que la file d'attente s'était réduite, Il attendit qu'il n'y ait plus personne, et passa par la droite, sachant qu'il n'avait pas le droit. Mais il était pressé ; il devait être dans 10 minutes dans la salle d'interview pour être préparé par la maquilleuse et l'habilleur. La vendeuse lui proposa plusieurs choix.
« Un café fort et un chausson aux pommes, s'il vous plaît. Gardez la monnaie. »
Il tendit un billet et attendit que la demoiselle chauffe sa pâtisserie. Il passa sa main dans les cheveux ; plusieurs personnes s'étaient arrêtées et le dévisageaient, d'un air curieux. Plusieurs femmes le pointèrent du doigt même ; il se détourna dans l'espoir de les faire cesser ; en faisant volte-face, il se retrouva devant une demoiselle. Il haussa les sourcils, et tourna le regard vers son petit paquet de papier, où se tenait son gobelet de café et sa viennoiserie. Son cerveau mit longtemps à se mettre en branle, mais enfin il réfléchit.
« Heu ... Ca va ? » demanda t-il, maladroitement, sans trop savoir quoi dire. Car l'idée qu'il eut volé la place dans la file d'attente à cette demoiselle venait de l'effleurer ; comment commencer une conversation, dans ces conditions ? Il ne savait pas quoi faire, et son visage se mit à refléter une angoisse certaine, comme un loup coincé par des chasseurs.
Ava J. Everson
ÂGE : 35
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Mer 11 Jan 2012, 2:07 am
Ava J. Everson
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Dim 22 Jan 2012, 10:35 am
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Lenox observait la demoiselle, qui n'avait pas l'air contente. L'air pas contente du tout. Comme si il lui avait volé son cadeau un matin de noël. Il haussa les sourcils, sans comprendre, un peu gêné qu'ils se dévisagent ainsi. La réponse, mordante, ironique, le prit au dépourvu, et il resta là, les bras ballants - au sens figuré, car si ses bras avaient vraiment ballé, sa commande aurait été par terre. Il regarda la jeune femme, rougissant, et réagit enfin :
« Attendez. Je m'excuse de vous avoir pris votre place, ce n'était pas mon intention. Je ne vous avais pas vue. »
Il faisait bien deux têtes de plus qu'elle, et bafouilla, comme un enfant, des propos incohérents dans lesquels il était question qu'il était désolé, qu'il ne voulait pas dire qu'elle était petite. Ni qu'elle était grande d'ailleurs ! Il finit sur une phrase signifiant qu'elle avait une taille parfaite, et toussota, les joues cramoisies.
« Je peux vous payer votre commande, pour m'excuser, s'il vous plaît ? » murmura t-il sur un ton suppliant.
En réalité, il n'aimait pas laisser de mauvaises impressions aux gens, et puis avoir volé la place d'une honnête personne le laissait pantois. Il se gratta la joue, indécis, puis donna un billet à la vendeuse, et se tourna vers l'inconnue. Il ne savait pas si il devait se présenter, ou quoi que ce soit ; il réalisa que cela faisait bien longtemps qu'il n'était pas sorti de chez lui, et il était mort de honte et d'embarras.
« Heu .. Sachez que je n'ai pas fait ça par pitié. Mais pour m'excuser. Je ne veux pas que vous croyez que pour moi, vous êtes trop pauvre pour vous payer ça hein ! Je n'ai jamais pensé ça. Ne le pensez pas non plus ... »
Sa voix c'était tue, et il repris, l'air penaud du chien qu'on a surpris le nez dans le pot de fleur :
« Je dis n'importe quoi, n'est-ce pas ? Je suis plutôt maladroit pour m'exprimer ... »
Puis il éclata d'un grand rire tonitruant, plein de joie et de soulagement, qui ressemblait fortement à un jappement de bonheur chez un chien voire un loup ; allez savoir pourquoi, il ne se sentait pas le besoin de partir en courant face à cette jeune femme. Elle ne ressemblait pas à une de ces fans hystériques, mais plutôt à quelqu'un de normal, et il fut attiré tout de suite par cette aura d'ordinaire, si rafraîchissante pour quelqu'un de son milieu.
« Pouvons-nous nous asseoir quelques minutes ? S'il vous plaît. Je vous donnerai même mes coordonnées où me joindre si vous voulez porter plainte contre fraude à la place dans une file d'attente. » fit-il avec un sourire jovial, sincère, bien plus chaleureux que ses froncements de sourcils anxieux.
Il savait qu'il avait en gros dix minutes devant lui ; et il avait bien l'intention d'en profiter pour converser avec cette demoiselle. Il réalisa qu'il ne connaissait pas son nom, et il hésita à le demander, de peur qu'elle ne lui demande le sien. Bah, ça devrait bien finir par arriver de toute façon !
« Au fait, je m'appelle Lenox, et vous ? » demanda t-il en s'asseyant sur un de ces tabourets autour d'une de ces grande table ronde mis à disposition de ceux qui consommaient. Lenox préféra ignorer les demoiselles qui étaient assises un peu plus loi , et qui se mirent à piailler comme de pies quand il fut assis à la table d'à côté. Sa - jolie - inconnue, car à présent elle était Sa jolie inconnue, il voulait lui parler. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de sortir avec quelqu'un, qui que ce fut, homme, femme, chat ou poisson rouge. Un peu de compagnie lui ferait du bien, et à l'idée d'une conversation normale, cela lui mettait du baume au coeur.
Ava J. Everson
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Mer 25 Jan 2012, 7:12 pm
Ava J. Everson
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Jeu 26 Jan 2012, 3:14 am
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Lenox fut surpris de la voir accepter ; il faillit lâcher son propre café et croissant, en levant les mains d'un air faussement innocent. Comment ça, comment oserait-il la retenir ? N'était-il pas un gentlemen ? Il fit un petit sourire et finalement ils s'installèrent. Il s'en voulait cruellement d'avoir bafouillé comme un gamin devant elle ; ce n'était pas une attitude d'adulte voyons ! Il se serait collé des baffes, si il avait eu cette liberté. Il jeta un coup d'oeil de là où il venait : le plateau, dont on apercevait ici et là des morceaux de décors et des personnages, était en pleine effervescence. Il était bien heureux de ne plus y être ! Il détestait la foule ! Hélas, ce n'était pas des cailloux qui rôdaient autour de lui, mais bel et bien des fans. Il grimaça intérieurement, en priant pour que 1) la jeune inconnue-qui-n'en-serait-bientôt-plus-une ne le reconnaisse pas, et c'était bien parti ; 2) que personne ne vienne pour un autographe, ou une photo, ou une connerie du genre. A croire que son instinct de loup avait deviné ce qui allait se passer ....
« Ava ? » fit-il en prononçant ce prénom du bout de la langue, comme pour le goûter, « C'est très joli comme prénom. Très original. »
Il ponctua sa phrase d'un autre sourire ; à présent qu'il se sentait légèrement plus à l'aise, ses sourires habituels venaient tout seul. Il était d'un caractère renfermé, certes ; mais on ne devient pas acteur en faisant la gueule. Il avait appris à faire avec les gens, et avait développé une sorte de bonhommie joviale, qui le faisait sourire à tout bout de champs. Et ça rendait heureuse son attachée à l'image, vu qu'elle disait qu'il était plus beau quand il souriait que quand il fronçait les sourcils, comme un père fouettard le jour de noël. Avant qu'il ai pu dire quoi que ce soit, il vit approcher une gamine de la table d'à côté. Il retint difficilement le grondement d'un loup face à un ennemi ; il toussota pour cacher le bruit qu'il aurait pu faire, et dévisagea la jeune fille d'un regard éperdu de désespoir ; tout en lui criait : NON ! Hélas, soit le message ne fut pas perçu ; soit elle n'en eu cure.
« Je peux avoir un autographe ? »
Le temps s'arrêta un instant, où il ne fit que jurer dans sa tête, perdant son calme : Merdemerdemerdemerdemerdeuuuuuh ! Puis il haussa une épaule, fit un sourire maladroit, le coeur battant la chamade, prit le papier et signa rapidement, en se forçant à être poli. Il la salua même avant qu'elle ne disparaisse, en tenant le papier sur son coeur, rejoindre ses amis en poussant des gloussements dignes d'une guilde de dindes. Il hésita, puis reposa son regard vers Ava ; il était rouge et mortifié. Qu'est-ce qu'elle allait penser, maintenant ? Qu'il s'était fichue d'elle ? Il toussota de nouveau. L'ambiance était gênée, lourde, pesante.
« Bon et bien ... Me voilà démasqué. » fit-il, un peu tendu. Il avait essayé de prendre un ton détaché, mais ça n'avait pas marché. Il retenta le coup, avant qu'elle n'eut pu se mettre en colère ou s'enfuir d'ici à toutes jambes.
« Je ne comptais pas vous le cacher. Mais j'avoue qu'un peu d'anonymat m'a fait du bien, le temps d'un instant. Quand on sait qui je suis, ça devient très embarrassant. Et puis, les gens deviennent plus distants, plus ... comment dire ... Ils mettent une barrière. C'était agréable de discuter réellement, pour une fois, sans avoir en face quelqu'un qui retient tout ce qu'elle dit ou fait juste parce que je suis un acteur. »
Il soupira, et faillit se lever. Mais avant, il but une gorgée de café. Son sourire avait disparu, et son visage avait repris ses traits anxieux et fatigué d'avant. Il supposait que Ava allait partir, sûrement agacée qu'il n'ait rien dit. Il avait bien aimé lui parler, et il trouvait ça dommage que cela doive se finir ainsi. Pourquoi les gens devenaient-ils soudain si faux quand on leur disait que la personne face à eux était connue ? Célèbre ? La plupart du temps, face à quelqu'un de connu, les gens ne pensent qu'à cela, qu'à cette partie de leur vis-à-vis. Mais il y a quand même quelqu'un en dessous de la carapace hollywoodienne. Quelqu'un qui parle, qui mange, qui bois comme chacun.
Lenox mordit à belles dents dans son croissant, et osa enfin jeter un coup d'oeil à Ava. Il n'avait pas envie qu'elle parte. Mais qui était-il pour la retenir ? Qui était-il pour lui dire ce genre de choses ? Elle l'aurait traité de fou, de psychopathe. Pourquoi est-ce qu'à chaque foi qu'il débutait une relation normale, sa carrière d'acteur venait tout gâcher ? Le loup en lui calma ses angoisses ; il était au chaud, en train de boire du café et de manger. Demain viendrait bien assez tôt. Durant cet instant où son visage se décrispa, ses yeux sombres luisirent d'un éclat doré. Comme ceux d'un loup.
Ava J. Everson
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Mar 31 Jan 2012, 2:50 pm
Ava J. Everson
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Sam 11 Fév 2012, 11:13 am
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Lenox jeta un regard à Ava, ébahi - et le visage complétement défait de celui qui est horrifié par des propos faux. Elle croyait qu'il avait fait exprès ! Qu'il avait volontairement pris sa place, pour l'inviter, et peut-être se moquer d'elle. Ce n'était pas son genre, et il était étonné qu'on puisse penser ça de lui ! Mais il réfléchit, et se dit qu'Ava devait être mortifié, et honteuse de s'être laissée avoir par une prétendue mise en scène. Et être acteur ne devait rien arranger. Il ne savait quoi dire, mais Ava ne lui laissa pas le temps de s'expliquer, et Ava continua dans sa lancée, apparemment certaine de son égocentrisme avéré.
Il était sincère, il l'avait été durant toute leur conversation, et son coeur manqua un battement face au mur d'incompréhension de Ava. Il se sentait comme un chien perdu, et le loup en lui remua, mal à l'aise. Il eut un sourire penaud quant à la répartie d'Ava qui laissait sous-entendre que ses propres relations étaient aussi sûre qu'un boeuf dans un lac de pirahnas, et il se passa une main dans les cheveux, muet, essayant de trouver comment argumenter pour son compte. C'était assez dur : jusque là, il n'avait jamais eu de personne qui ait une si mauvaise image de lui. C'était déroutant, de voir que les gens pouvaient ne pas vous aimer, et il se sentait bizarre à cette idée. Il mâchonna son chausson aux pommes, goûtant la saveur sucrées du fruit réduit en compote, et se laissa un instant pour mettre ses idées en place.
Il jeta un oeil à Ava, les joues cramoisies, et tira sa casquette sur sa tête pour essayer de se cacher, comme un petit garçon : il savait bien que ça ne servait à rien, mais il avait quand même espéré un peu. Il se sentait piqué à vif par toutes les remarques de la jeune femme, ne sachant réagir car il l'appréciait, au fond, et il avait peur que ça ne soit pas réciproque. La question de la demoiselle lui donna le départ de sa tirade, et il se lança :
« Heu ... Non, pas de souci. Je ne m'en était même pas rendu compte » fit-il avec un sourire ; habituellement les gens lui donnaient du " vous " et cela le gênait. La conversation lui avait directement plu, peut-être était-ce un peu à cause de ce tutoiement, signe d'une familiarité lointaine des paillettes et du strass du showbusiness. « Mais je n'ai jamais eu l'intention de vous faire tomber dans un quelconque piège. Ce n'était pas volontaire, ni prémédité, comme vous semblez le penser. Je ne suis pas venu ici pour me moquer de vous. Et être célèbre rend les choses difficiles en ce qui concerne les relations sociales. Voilà pourquoi je n'ai rien dit au début ; notre discussion était fondée sur autre chose qu'un malaise dû à ma carrière. »
Il haussa les épaules, soupira, puis jeta un coup d'oeil à sa montre. Il se gratta le front : ses dix minutes étaient passées, et il allait devoir retourner sur le plateau, mais il n'avait pas envie de quitter Ava. Lui donner son numéro de téléphone était peut-être un peu trop excessif, mais il ne savait pas comment éviter la séparation brutale, surtout alors qu'elle ne l'appréciait plus.
« Je dois retourner sur le plateau. » fit-il en se levant, son gobelet de café vide entre les mains. Il fit mine de partir, soudainement joueur, puis se tourna vers elle, comme si une idée lui était venue. « Est-ce que vous avez déjà vu un plateau de tournage ? Ou des coulisses ? » demanda t-il, avec un sourire mais le ton sérieux.
Oui : il l'invitait bel et bien sur les coulisses du film. Il allait devoir mentir, et même si il n'était pas bon dans cet exercice, il était prêt à tout pour éviter d'être séparé de la jolie jeune femme : qu'on lui laisse au moins une chance de la faire changer d'avis sur lui-même ! Il appréciait la demoiselle ; elle lui semblait faites de feu, avec son caractère ardent et ses piques. C'était l'une des seules à oser le taquiner ainsi, et il avait vraiment envie de lui montrer comment se formait un film. Il la devinait curieuse de nature, enjouée et dynamique. Il essaya de l'imaginer dans la vie de tous les jours ; c'était difficile pour lui. Il l'observa doucement, avec un regard entre amusement et invitation. Ce n'était pas volontaire, mais son sourire s'était fait enjôleur. Par certains côtés, il essayait de la séduire, et le loup en lui hurlait face à cet aspect des choses. Il ne voulait pas la mettre dans son lit ni faire sa vie avec elle ; de telles choses demandaient tout de même un peu plus de matière qu'une rencontre hasardeuse. Et à l'idée qu'elle découvre ce qu'il était réellement, il perdit son sourire : que dirait-elle, face à son loup ? Il ne mordait ni ne tuait quiconque. Il savait se maintenir, mais il était certain qu'elle s'enfuirait en courant. De nouveau, ses yeux prirent un éclat doré, qui cependant ne s'estompa pas : face à son chagrin, le loup tentait de prendre le contrôle. Lenox se raidit, banda ses forces et garda le contrôle. Le loup voulait s'enfuir, loin de toute cette humanité écoeurante. Dans les bois, il serait heureux, à vivre de chasse ! Mais Lenox, même si sa vie n'était pas parfaite, se refusait à se voir vivre sous le joug d'un autre. Il garda la tête baissée, attendant une réponse, aussi raide qu'un piquet.
[ Désolée, c'est vraiment nul >-< je ferais mieux la prochaine fis promis ! ]
Ava J. Everson
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Lun 27 Fév 2012, 5:02 pm
Ava J. Everson
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Mer 29 Fév 2012, 7:13 am
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[ HK : et moi j'admire tes dons pour mettre en place des codes pour tes rps *_* j'aime beaucoup comme est ton post, sur fond blanc, toussa ! Bravo et puis c'est normal que je me débrouilles pour RP xD Après tout, j'me suis inscris c'est pas pour faire tapisserie Sinon si je prends trop de libertés, dis le moi et je corrigerais.]
Lenox devait combattre le loup à chaque seconde, et c'était infernal. Finalement vaincu, la bête se mit en sommeil dans un coin de sa tête, prête à sauter sur la moindre faiblesse. Cette bataille de tous les instants était si éprouvante qu'il était épuisé. Ce n'était pas sans sa vie d'acteur, bien entendu, mais sa condition de lycanthrope avancé était aussi la cause. Il respira enfin, se détendit et jeta un coup d'oeil à Ava, lui faisant un sourire rassurant. Il espérait juste qu'elle n'avait rien vu. Elle avait l'air un peu surprise ; Lenox se remémora la bande son comme dans un film. Elle lui avait demandé si il l'invitait. N'était-ce pas assez explicite ? Il rougit doucement, à nouveau, et se passa une main gênée dans les cheveux. Il détestait devoir séduire les gens - même si c'était son métier - et rien que d'inviter cette fille à le suivre dans les coulisses lui donnait l'impression d'être l'un de ces séducteurs idiots et lourds. Avait-il été trop subtil ? Il soupira et se tourna franchement vers elle.
« Ava, je t'invite à me suivre sur le plateau. » Il s'était lancé et la tutoyait. Il voulait perdre cette distance entre eux. Il voulait devenir ami avec elle. Il le savait à présent : il voulait la connaître.
Il garda son large sourire et observa la jolie demoiselle : il se demandait si elle allait accepter. N'était-ce pas trop, à la fois ? Il l'avait déjà invitée à boire un café après tout, elle avait peut-être un cota ? Mais c'était pour s'excuser qu'il avait fait ça, ça ne comptait pas. Tandis qu'il essayait de se démêler dans le fatras de ses excuses, il sentit un frisson lui parcourir le dos : faisant volte-face, il remarqua son chef de tournage qui le regardait avec toute l'antipathie du monde. Lenox déglutit difficilement, recul d'un pas, pris soudainement la main d'Ava et se tourna en direction du tournage.
« Dépêchons-nous » fit-il avec un coup de tête vers l'homme quadragénaire, rebondi et presque chauve qui s'avançait vers eux à grands coups de journal dans la foule estomaquée. Il se mit à courir, assez lentement mais pour aller plus vite qu'en marchant, entraînant Ava derrière lui. Ils coururent le long des boutiques, Lenox sentant avec appréciation la petite main dans la sienne. Ses sens exacerbés entendaient le coeur de la jeune femme battre, et le sien galopait comme un cheval fou. Ils arrivèrent finalement au plateau, où il s'arrêta enfin de courir. Ne laissant pas le temps à Ava de protester - car il était sûr qu'elle allait le faire - il se tourna vers sa maquilleuse qui s'approchait avec de quoi s'occuper de lui. Elle fronça les sourcils en le voyant pantelant, légèrement transpirant.
« Lenox, qu'est-ce que tu as fait pour être en nage comme ça ? Et qui est cette fille ? » demanda la maquilleuse avec un ton parfaitement insolent.
Lenox jeta un coup d'oeil à Ava : est-ce que sa maquilleuse - Jen - était jalouse ? Non. Elle était mariée, elle avait deux gosses, elle ne pouvait pas être jalouse. Il se pencha vers sa belle inconnue qui n'en était plus une et lui murmura :
« Installe toi sur un siège, et si on te pose des questions, tu dis que tu es là à ma charge, on te laissera tranquille » lui dit-il en appréciant chaque fois qu'il utilisait le tutoiement. C'était comme un roulement sur la langue, et à chaque fois il voulait hésiter, mais c'était trop fort pour lui. Il avait l'impression bizarre et fausse de s'être rapproché d'elle, doucement, comme si il avait fait un pas de coté dans sa direction.
Il se détourna et se laissa faire par Jen ; elle essuya son visage, repoussa ses cheveux et le maquilla quelques minutes - fond de teint, blush, anticerne, tout le tralala. Il en sortit un jeune homme au visage parfait - hélas peut-être trop parfait pour qu'on lui donne une certaine réalité. Il alla se rhabiller - il se glissa derrière un paravent, retira ses vêtements de ville et remit son pantalon et ses bottes de cuirs, ainsi que sa chemise à jabots, flanelle et manche flottante, à ouverture échancrée tant et si bien qu'elle dévoilait un bout de torse. Pas fous ces réalisateurs - autant jouer la carte de la séduction jusqu'au bout. Lenox se doutait que si un jour il acceptait de tourner nu, tout le monde le voudrait. Il eut un petit rire solitaire, jeta un coup d'oeil à la ronde sans voir Ava dans la foule de gens sur le plateau, et sentit son estomac se contracter : et si elle était partie, pour ne plus le voir ? Il s'était conduit comme un goujat en l'amenant ici sans lui demander vraiment son avis ... Il dut se sortir ce souci de la tête, et se prépara à sa scène : il allait devoir combattre quelques hommes, et faire des cascades en pagaille. Sauter sur des rochers, virevolter l'épée au poing, sauter, rouler, ce genre de choses.
Il pénétra enfin sur la scène, se retrouvant comme tout à l'heure à tenir l'épée sous la gorge de son ennemi. Il sourit à cet homme - un très gentil garçon d''ailleurs - et la scène commença.
« ACTION ! » cria le gros chauve qui était revenu, mécontent.
Lenox glissa sa lame près du corps de son ennemi, feintant de le tuer, et fit volte-face avec agilité. Il était dans le rôle ; il n'était plus un lycanthrope mais un héros. Il sauta sur un rocher - en matière souple et résistante - et fit une roulade à son bas, comme un chat. Il assena un coup d'épée au genoux d'un garde qui traînait là, et il se cacha derrière un amas rocheux. Il entendit des cris, et d'un bond, sauta par-dessus sa cachette, avec autant de facilité qu'un animal ; son corps criait, son coeur et son esprit aussi ; le loup se déchaînait dans cette violence même factice. Il continua de virevolter avec grâce en donnant des coups ici et là, toute notion du temps avait disparue. Il n'était plus lui. Il était quelqu'un d'autre. Et c'était bon de ne plus être soi.
Ava J. Everson
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Jeu 29 Mar 2012, 10:24 pm
Ava J. Everson
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Lun 11 Juin 2012, 5:48 am
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[ HJ : quand on y croyait plus, me revoilà /o/ /SBAFF/ encore désolé pour le temps d'attente !]
Ava l'avait suivi, sans rien dire ; qu'elle ne proteste pas, qu'elle ne se débatte pas le rendait positif. Peut-être qu'elle ne voulait pas faire de scandale ? Peu importait ! Elle le suivait ! Il avait envie de lui montrer tout ce qu'il savait faire, il avait envie qu'elle soit impressionnée. Il voulait lui en mettre plein la vue, comme un enfant. C'est pour ça que, dans ses cascades, il y mit tout son coeur, encore plus plus que d'habitude. On aurait dit un animal en action, gracile, presque surhumain.
Finalement, la scène se termina ; elle avait duré à peine quelques minutes, mais l'impression donnée était qu'elle avait duré des heures. Ca serait un moment phare du film, et Lenox n'était pas peu fier de sa performance. On vint lui donner une serviette et il essuya son visage couvert de sueur ; il inspira un grand coup et tourna tout de suite les yeux là où il avait laissé Ava. Il lui fit un grand sourire, et un hochement de tête : il ne l'oubliait pas. Il l'avait invitée, et il songeait qu'ils pourraient même aller manger un morceau quelque part. Il hésita un instant : est-e qu'elle voudrait ? Elle n'avait peut-être pas le temps...
Il retira sa chemise trempée, exposant son torse, son dos et ses bras halés portant quelques cicatrices très pâles. On lui maquillait le corps quand il devait faire des scènes torse nu ; les marques les plus voyantes étaient celles à la jonction de son épaule et de son cou ; là où le lycan l'avait mordu lors de sa jeunesse ... L'acteur prit une autre chemise, bleue turquoise celle-là, et l'enfila, pour s'approcher d'Ava. En passant, il entendit une conversation :
- Et t'as vu le sourire qu'il lui a fait ? Je suis sûre qu'elle doit être dans le fan club ! Il est tellement gentil ...
- Mais grave ! En plus, il mérite bien mieux. Tu vois, moi par exemple, je ...
- Vous quoi ? gronda Lenox, apparaissant derrière celle qui parlait comme une ombre. Il n'avait pas voulu faire d'esclandre, mais sa voix portait naturellement. Plusieurs paires d'yeux se tournèrent vers eux, tandis que la femme, une brune aux cheveux coupés courts, se tournait vers lui, hagarde. Vous pensez que je mérite mieux que qui ? Qui êtes vous pour parler de ma vie, pour dire ce que je dois faire ? Voilà ce que je déteste, dans ce métier : les groupies. J'aime mes fans, car ce sont eux qui me permettent de continuer, mais ces gens qui colportent des rumeurs, qui croient savoir ce que je désire ou mérite, voilà les personnes dont je me méfie.
Il avait parlé un peu sans réfléchir, sous le coup de la colère ; tant pis ! Il assumerait ! La femme rougissait à vue d'oeil, et elle s'éloigna avec sa comparse, sous les regards curieux. Lenox soupira, se frotta le cou, gêné d'avoir pu être méchant, mais encore bouillant d'une juste rage. Il soupira, et s'approcha d'Ava.
- Désolé pour la scène. Mais ... Voilà ce que je déteste. Et je ne pouvais pas les laisser parler comme ça de vous. Vous êtes mon invitée après tout ; vous devriez plutôt être mise sur un piédestal plutôt que rabaissé, fit-il avec un sourire penaud. - Le tournage est fini pour aujourd'hui. Ce n'était pas grand chose, mais c'est la seule scène qu'on tournait encore dans le centre commercial. Je suis libre pour quelques jours, réalisa t-il avec bonne humeur. Du coup, je me demandais si ...
Il se passa une main dans les cheveux, ne sachant comment dire ce genre de choses. Il avait toujours été un grand maladroit, dans ce genre de choses, et inviter une fille à manger n'était pas son fort. Surtout qu'il manquait d'assurance en relations amoureuses : de ce côté là, il ressemblait à Bambi ! Il inspira un grand coup, rougissant comme un adolescent : - Ca vous dirait, de dîner avec moi ce soir ?
Il espérait qu'elle n'imagine pas qu'il lui sautait dessus ! Il rougit, fit des mouvements maladroits avec ses mains qui auraient pu signifier, vu leur coordination, en langage de sourd qu'il voulait manger un phoque en basket lilas. Il mit finalement les mains dans ses poches et baissa les yeux : pourquoi accepterait-elle ? Il l'avait presque forcée à se traîner ici ; elle penserait sûrement qu'elle avait autre chose de mieux à faire ! Et puis, peut-être qu'elle avait déjà quelqu'un ... A cette pensée, le loup en lui rugit de défi, déjà prêt à la bagarre. Lenox le musela ; c'était bientôt la pleine lune, d'ailleurs. C'était mauvais, ça. Il aurait du mal à se contrôler. Il songeait que, si il se laissait aller au loup qui était en lui, tout serait bien plus simple. Il avait toujours espéré rencontrer des autres gens de sa race ; il aurait pu fonder une meute, ou quelque chose du genre ? Et tout ce fichu bazar humain n'aurait plus de signification. Mais en levant les yeux, il croisa ceux de Ava et son coeur rata un battement. Non, être humain, cela avait des bons côtés. Il lui sourit timidement, en se grattant le nez du bout du doigt.
Ava J. Everson
ÂGE : 35
ANNIVERSAIRE : 20/03/1989
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Ven 13 Juil 2012, 1:12 pm
Ava J. Everson
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Sam 14 Juil 2012, 7:43 am
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Lenox était rassurée ; Ava allait bien et cette petite aventure ne le faisait pas baisser dans son estime. Néanmoins, le loup en lui, bien plus perspicace que lui, lui souffla qu'elle avait quand même dû être touchée par ce que ces greluches avaient raconté. Mensonges éhontés et racontars de rues ; hélas, les paroles sont parfois plus blessantes qu'un couteau aiguisé. Il aurait aimé pouvoir faire comprendre à Ava que ... Que quoi, exactement ? Qu'il l'aimait bien et qu'elle lui semblait déjà une amie précieuse ? C'était ça, mais comment l'expliquer clairement ? C'était difficile. Ils ne se connaissaient même pas plus que ça, mais la manière dont elle agissait avec lui, comme si il était juste humain et pas un extra-terrestre était agréable, rafraîchissante. Il se sentait bien avec elle.
Alors qu'il essayait d'éclaircir ses pensées pour lui proposer un dîner, il écarquilla les yeux devant le « Oui! » pleine d'entrain de Ava. Mais ? Elle avait dit oui avant qu'il ne l'invite ! Vu le ton et le regard brillant, était-ce ... De la confiance ? Ou bien se moquait-elle de lui ? Finalement, il balaya ses doutes et finit sa demande, aussi fébrile que si il la proposait en mariage. Sauf qu'il n'avait pas un genou à terre ni d'alliance en main. Il fut de nouveau rassuré en la voyant confirmer son « oui » ; il recula sous la petite bousculade et fit une grimace, comme si elle lui avait fait mal. Un tirage de langue plus tard - gamin un jour, gamin toujours - il se gratta de nouveau le cou en réfléchissant où ils pourraient aller. Un endroit pas trop chic, hm ? Il connaissait quelques endroits, mais c'était à chaque fois des restaurants 5 étoiles, où il mangeait avec des connaissances.
« Hé bien, Ava, pourquoi ne pas aller dans un ... Un endroit que tu conseillerais ? » fit-il en repoussant son envie de la vouvoyer. Il lui lança un petit regard amusé, comme si le fait qu'elle le pousse à la tutoyer le torturait horriblement. Moult grimaces plus tard, il haussa une épaule raidie par l'effort qu'il avait fourni sur le plateau. « Ou alors ... Une fan m'a envoyé un jour l'adresse d'un restaurant où elle travaillait. Rien de chic, je te rassure. Une crêperie sans ambition, qui selon elle font les meilleures spécialités de crêpes de la région. Et moi, j'aime bien les crêpes. Du coup ça te tente d'y aller, ce soir, vers 20h ? Même que si tu me donnes un endroit où venir te chercher, je viendrais. En voiture ou en moto, comme tu préfères. » finit-il avec un large sourire d'enfant heureux.
Comment expliquer ce sentiment doux et diffus, qui serpentait en lui ? Le rassurant contact humain, l'amitié douce et subtile d'une nouvelle amie. Un lien, moqueur, taquin, qui se propageait autour d'eux, en eux. Il aimait cela. Il n'avait pas eu de relations humaines poussées depuis un moment ; le loup en lui battit la queue, flairant là une femelle qui pourrait faire partie de la meute. Alors qu'il songeait au loup, une question vint à l'esprit de Lenox : et si il lui racontait ce qu'il était vraiment ? Mais n'aurait-elle pas peur ? Elle s'enfuierait peut-être en courant, ou le prendrait pour un fou ? Il ne voulait pas ça, mais il n'avait pas non plus envie de lui cacher quoi que ce soit. Elle lui plaisait, énormément.
« En ce qui concerne la plainte, si je te paye le restau, je suis quitte ? Pitié, ne me menez pas devant les forces de police. En fait, je suis recherché pour crimes en séries sur des petits pains et pour deal de café. Tu comprends ? Tu me mettrais tellement dans la panade, mon dieu ! » déclara t-il du ton d'un mafieux, tout en donnant à son visage l'air à la fois viril et suppliant. Puis, éclatant d'un rire qui ressemblait à un aboiement, il posa sur elle un regard amusé et tendre. Il blaguait ! Il devait vraiment être bien avec Ava, pour dire ce genre d'idioties.
Mais il avait peur, au fond de lui : il s'était décidé pour lui avouer qu'il était un lycan, mais sa réaction pouvait aller du déni à la violence - il l'imaginait parfaitement lui mettre une claque - en passant par les insultes comme quoi il était fou. Il voulait lui expliquer ; au pire il pourrait lui montrer son cou, avec la trace de morsure, cicatrices pâles et encore douloureuses à certains moments. Et puis, si il y arrivait, il essayerait de changer ses yeux ; quand il ressentait une forte émotion, ils devenaient d'or ; si il y arrivait et qu'il lui montrait, le croirait-elle ? Ne le fuirait-elle pas ? Mais si il lui disait qu'il se contrôlait ? Elle le prendrait peut-être pour un tueur ? Il se sentait perdu, et à la fois si heureux ! Destinée, douce et ironique.
Ava J. Everson
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Jeu 30 Aoû 2012, 6:11 pm
Ava J. Everson
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