WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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WILLARA • while your lips are still red

Willow A. Rosenberg
Willow A. Rosenberg
ÂGE : 30
ANNIVERSAIRE : 11/10/1993
DATE D'INSCRIPTION : 17/04/2011
MESSAGES : 652
Absence : Nothing.
Dim 12 Aoû 2012, 5:20 pm
Willow A. Rosenberg


Puisqu’il faut dire, puisqu’il faut, parler de soi.
Puisque son cœur, ne brûle plus, comme autrefois.
Même si l’amour, je crois, ne se dit pas.
Mais puisqu’il faut parler, alors, écoute-la.

« Vous devriez pas rester là mademoiselle. ‘Y pleut. » « Qu’importe. » L’enfant s’avance. Qui est-elle. Une ombre. Un spectre. Un ange de la mort. Une petite fille. Juste… Elle s’avance. Tremblante de fièvre. Elle sue. Ses yeux délavés par les larmes laissent entrevoir les douces cicatrices des douleurs passées. Pourtant, elle se soigne. Elle se soigne. Avec des mots. Mais poser des mots sur ses maux guérit-il d’eux ? Et les caresses d’une amante aimée font parfois tellement de bien qu’elles en finissent par faire mal. Malgré ça, on continue à apprécier. On se prend à aimer les petites choses de la vie qui nous font souffrir inutilement juste parce qu’elles sont la preuve que nous sommes toujours en vie. Comme on cache toujours ce qu’on aime, on cache sa souffrance aux autres. Alors qu’au fond ça ne sert à rien. La souffrance ça se remarque. Mais on persiste. Par fierté. Par pudeur. Par simple orgueil mal placé. On dit « Même pas mal » alors qu’on croit en crever. Et on sourit, alors que le cœur est en miettes. Enfant câline qui court vers les passants. Un câlin s’il vous plait. Passants qui passent, pressés de rentrer chez eux parce que ce soir la pluie est froide comme jamais. L’organe vital de l’enfant aussi est froid. Il s’est durcit avec le temps, même si en dedans tout est mou et déchiquetté. C’est ce qui arrive quand on perd trop de sang trop longtemps. Seulement le monde est trop égoïste pour tendre la main à une éclopée du cœur.

Dans la soirée d’aujourd’hui il n’y avait guère eu que ce clochard mal fagotté en errance qui avait prêté attention à elle. Au fond, ils se ressemblaient en bien des points. L’errance aveugle. Les yeux blasés. Surtout, le sourire fêlé des êtres qui ne trouvent plus leur chemin. L’enfant a un toit et un bras à serrer, c’était là leurs différences. Mais vous savez, on peut manquer de rien et avoir mal quand même. Comme dit précédemment, avoir mal est le seul moyen connu à nos jours pour se sentir vivant. Ça, malheureusement, l’enfant l’avait compris. C’était bien pour ça qu’elle se faisait souffrir sans cesse. Elle se torturait l’esprit avec ses introspections douteuses, ses remises en question foireuses et ses cruelles pensées philosophiques. Et lorsque la torture mentale ne suffisait plus, c’était les veines de son poignet, déjà trop bleutées pour son âge, qui s’ouvraient en deux pour laisser couler le fleuve vermeil sur ses bracelets dorés. Puis. Venait ensuite, la honte. Elle avait honte. Elle dissimulait les tranchées de mort derrière les mitaines et les manches longues. Elle ne voulait pas que quelqu’un remarque ses actes désespérés. Et pourtant, elle n’est pas comme les autres. Elle sait qu’elle est spéciale parmi les filles spéciales. Elle sait qu’elle a quelque chose d’extra ordinaire en elle et que rien ne peut la tuer. Rien. Non, c’est pas tout à fait vrai non plus. Elle se défend bien. Ça, personne ne vous dira le contraire. Mais elle a oublié d’apprendre à se défendre contre elle-même. Contre ses états d’âmes. Contre son cerveau torturé. Elle a oublié d’apprendre à faire les pancakes sans magie. Elle a oublié d’apprendre à faire du camping en montagne. Elle a oublié d’apprendre à faire les brushings. Elle a oublié d’apprendre à vivre seule. Elle a oublié d’apprendre à vivre. Elle est la seule à savoir se tuer, pourtant elle est toujours en vie. Elle le sait aussi, ça. Parce qu’elle, a mal. Mais elle n’ouvre pas les yeux pour autant. Elle les laisse fermés. Elle profite des derniers instants de répit. Faire un brech de la vie ça implique beaucoup de choses. Trop de choses. Elle avait peur d’affronter les autres. Le monde. L’extérieur. Alors elle se réfugie dans son esprit. S’enveloppe dans la couverture qui lui sert de carapace. Elle veut éviter le contact. Elle s’enfonce loin. Très loin. Tiens, elle ignorait que son esprit était si profond. Tant mieux ça fera une plus grande balade intérieure. Elle ouvre la bouche, pour aspirer une bouffée d’air. Ce n’est pas de l’air qui entre. C’est le dioxyde de carbonne que quelqu’un d’autre rejette. Quelqu’un est tout près de son corps. Quelqu’un la respire. Quelqu’un la sent. Elle tente de reconnaître la personne. Serait-ce... ? « Willow ? » Wi... Will-ow ? Une voix... ? Une... Familière. Famille. Etre aimé. C'est... ? « Tara...? » La voix se répète. « Willow... » « Oui ? » « Reviens Willow. Reviens Willow. » L'esprit travaille mais le corps reste inerte. Allongée sur son lit d'hopital, elle est tellement bien qu'elle n'a pas envie de rentrer à la maison. Elle n'a pas envie de revenir. La seule chose qui lui donnerait envie de revenir ce serait... « Tara...? » « Reviens Willow. » C'est doux. C'est trop doux pour être vrai. Mais c'est vrai. « Pourquoi t'es dans ma tête ? » « Tu veux pas de moi ici ? » « Je veux de toi partout, et tu... le sais non ? » Bien. Bien.

C'est une main qui se tend finalement. L'attirance de Willow pour la délivrance éternelle est incroyablement forte et elle a bien failli la tuer plus d'une fois. Seulement, même quand on aime la mort, on peut aimer l'amour aussi. Encore plus fort. Et l'amour qu'elle porte à Tara est le plus puissant du monde. Alors elle attrape la main de Tara. Une boule dans la gorge. Une perle de larme au coin de l'oeil droit. Regretter ? Non. On ne regrette pas de revenir à la vie, même si parfois... Mais Willow ouvre les yeux. Elle voit le visage d'ange de sa bien aimée penché au dessus de son corps. Et sa bouche dessine un sourire tellement joli qu'elle est contente de se réveiller. « ... Magique. »





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    W. R'
    « IN THE SKY... IN YOUR EYES...»
    « Stay with me, Baby stay with me Tonight, don't leave me alone Walk with me Come and walk with me To the edge of all we've ever known. I can see you there with the city lights Forteenth floor pale blue eyes »[/justify]
    LOLITA LOVES TARAPUCE.



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