In another life, i would be Yours. - Cypriän

What is done in vain truth is hard to swallow, So you pray to God to justify the way you live a lie
Because when I arrive I, I'll bring the fire, Make you come alive, I can take you higher
What this is, forgot? I must now remind you, Let It Rock, Let It Rock, Let It Rock.

En outre-tombe, lorsque les dieux ouvraient pour la toute première fois les yeux à la vie, on ne leur apprenait pas les bonnes valeurs et ni comment garder une conscience saine, non. La seule chose qu'ils parvenaient à assimiler dès leur jeune age, était de trahir leurs frères et sœurs afin de gagner en puissance, en réputation, se faire respecter... et se faire craindre. Le sang, l'obscurité, la souffrance et la cendre, voilà ce qu'ils étaient. Voilà ce qu'IL était. Un être profondément mesquin, n'ayant jamais éprouvé de l'amour pour qui que ce soit, pouvait-il un jour parvenir à en ressentir ? Oui. Mais à quel prix ? Tel un lion tombant sous le charme d'une jolie gazelle, il finirait tôt ou tard par la dévorer, poussé par ses instincts primaires et ce, même si le massacre risquait de le blesser lui-même. Oui, un être profondément vil peut aimer. Mais son amour sera... indéniablement malsain... et dangereux. Le Baron arrachait la vie, dépouillait l'espoir, tourmentait l'esprit des âmes charitables, tel un parasite, il contaminait la conscience, sans le moindre soupçon de remord. Son cœur était aussi glacial que le givre d'une rude saison hivernale... Jamais il ne pourrait aimer. Jamais. Jamais jamais jamais jamais...

- Écoute, mec... je ne sais pas qui tu es, ok. Si tu veux du fric, pas de problème. Mon paternel a une vraie fortune... mais pitié, fais pas quelque chose de drastique, j'aimerais vivre encore un bon moment...

Le Baron esquissa un rictus amusé et plongea son regard huileux dans le sien. Le sous-sol de Cypriän était plus sombre que jamais. Seules quelques flammes de pauvres bougies luisaient dans la pénombre, faisant valser des ombres abstraites sur les murs algides. Le jeune homme se contorsionna, essayant de se libérer de ses entraves qui le paralysaient sur une chaise. Daril Frayne n'avait jamais fait de mal à personne. Il n'était certainement pas parfait, comme tout être sur cette terre, mais il n'étais pas le plus retord. Il était, normal. Des qualités, des défauts, mais il n'avait jamais tué, ni commis d'actes aussi barbares... alors pourquoi cet homme, ou plutôt dire cette chose au regard de charbon, l'avait trainé de force jusqu'ici et ligoté vulgairement à une chaise ? Le jeune homme n'y comprenait rien et étrangement, il ne désirait pas en connaitre la véritable raison.

« De l'argent... non, je ne désire pas de ton argent et ni celui de ton géniteur. Pour ce qui est de ta longévité... ne prend pas la peine de me faire la requête désespérée de t'épargner la vie, il est un peu trop tard... je t'aurai découper en morceaux d'ici quelques minutes. »

Son regard acéré capta le sien, prouvant la sincérité de ses paroles. Le jeune homme blêmît, assimilant soudainement la réalité violente de la situation. Il allait mourir ce soir.

- Quo... quoi ? Mais... mais pourquoi ?!! Je ne te connais pas ! Je ne t'ai jamais vu de ma vie ! Qu'est-ce que je t'ai fait hein ?!

Le Baron tira un tabouret de bois et le plaça devant le condamné, s’asseyant devant lui, d'un calme déconcertant. Il fit mine de réfléchir quelques secondes et figea son regard dans le sien.

« Rien... tu ne m'as rien fait. En réalité, ta mort sera un peu injuste, je l'admet. Mais vois-tu... tu joues dans mes plates-bandes. Je n'aime pas que l'on convoite la femme que je désire. Donc t'éliminer me parait très logique.»
- QUOI ?!! Qui ?!! Je ne sais même pas de qui tu parles, mec !

Le Baron soupira exagérément, roulant les yeux d'exaspération.

« Bon, laisse-moi te rafraichir la mémoire dans ce cas ! Une jolie jeune femme à la longue chevelure carmélite, une peau soyeuse, un mirifique sourire... qui habite à deux maisons de chez toi... ça te revient maintenant ? Allons, soit honnête avec moi, Megara est la seule femme que tu désires en ce moment, je peux le sentir suinter de ta peau. Tes yeux la dévore, tes lèvres désirent la gouter, et la chose flasque qui se trouve entre tes jambes ne souhaite que visiter son chaleureux fourreau ! Regarde moi, ais-je l'air d'un homme normal ? Je sais beaucoup de choses, trop de choses... me mentir... serait bien stupide. »

Daril prit un instant avant de visualiser le visage de la jolie brunette. Il ignorait jusqu'à maintenant qu'elle se nommait Megara. Il ne lui avait jamais adressé la parole, ni abordé. La jeune femme provoquait des fantasmes chez lui, vrai. Il la voyait passer souvent devant son immeuble et l'avait toujours trouvé très séduisante, mais il avait toujours été timide, n'avait jamais osé l'approcher. Et il allait... il allait mourir pour cette fille ?!!! Parce qu'il éprouvait des désirs pour elle ?!!!

- Je ne lui ai jamais parlé ! Si tu ne veux pas que je l'approche, que je l'oublie, pas de problème ! Je ne veux pas mourir à cause d'une femme merde ! J'te jure, j'te promet de l'effacer de ma mémoire ! Pitié, fais pas de connerie !

Le Baron fit une moue incertaine... et étira son bras afin de saisir le couteau de chasse se trouvant à sa proximité.

« Oh, mais je ne doute pas de ta sincérité... mais j'ai toujours été quelqu'un de... très prévenant. Je n'aime pas prendre des risques inutiles. »

Le dieu laissa son regard dévié sur l'horloge murale. Il n'aurait pas le temps de le torturer... dommage. Il avait rendez-vous avec elle, ce soir, et le temps filait trop vite. Il faudrait donc abréger pour cette fois. D'un geste vif et précis, il lui trancha la gorge. Son gosier cracha un flot de sang d'un écarlate écœurant, laissant le pauvre imbécile émettre des gargouillis peu ragoutants.

« Megara est mienne... et maintenant je crois que tu comprends mieux que jamais. »

Il émit un rire étrange et déposa le couteau sur le sol. Il était vrai de dire qu'il avait été cruel avec lui. Lui arracher la vie ainsi alors que le pauvre était victime du charme de Megara. Ces choses ne se contrôlaient pas, il le savait bien. Mais savoir qu'un autre homme désirait ardemment la femme qu'il convoitait plus que tout, le poussait à commettre l'impensable. Cette sensation était très désagréable. La sensation, la crainte de se faire subtiliser celle que... il poussa un grognement de frustration. Cette situation était très humiliante pour lui. Désirer une femme aussi intensément... était une aberration. Une anormalité. Une défectuosité... Une erreur de parcourt. Et surtout... une grande faille.

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Il était en retard... de quelques minutes. Il avait changé ses vêtements, souillés par le sang du parasite. Lavé ses mains... effacer toutes traces sur lui pouvant lui nuire. Tant de précautions... pour une femme. N'étais-ce pas désespérant, frustrant ? Absolument. Malgré tout, il le faisait, ce qui était... davantage frustrant. Pourtant, cette frustration se dissipa rapidement lorsque ses yeux capturèrent la silhouette gracieuse de la jeune femme qui était assise sereinement sur un banc, les paupières fermées. Il avait rapidement comprit ce qu'elle désirait la première fois qu'il avait croisé ses prunelles. Elle désirait la normalité. Quelqu'un de normal, ce qu'il était loin d’être. L'immensurable envie de l'approcher avait été plus forte que lui. Il s'était résolu à lui mentir, à jouer le jeu d'un homme normal qui séduit une femme qui lui plais. Lui dévoiler sa véritable nature l'aurait repoussé. Il en avait parfaitement conscience. Et il en avait toujours conscience en ce moment. C'était bien la première fois qu'il faisait autant de sacrifices. Lui, aussi orgueilleux, aussi vil, se devait de taire ce qu'il était réellement, d'agir comme le commun des mortels... afin de la garder près de lui. Ce qu'il éprouvait pour elle était... indescriptible. Il ignorait comment le qualifier. C'était... d'une violence presque jouissive. Il avait envie d'elle, nuit et jour, jour et nuit. Il était incapable de faire taire ses pulsions.

Lentement, il s'approcha d'elle et s'immobilisa à sa proximité. Il prit le temps de l'observer attentivement, observer sa beauté, sa fragilité, cette peau de pêche qu'il avait tant envie de caresser et de savourer du bout de ses lèvres ...

« Tu devrais avoir honte de tenter le diable ainsi... si j'étais un prédateur, tu serais la victime parfaite.... séduisante... seule... les yeux fermés... tu sais à quel point tu es désirable ? »

Il lui offrit un petit sourire en coin et se laissa glisser sur la banc à coté d'elle. Il caressa l'une de ses pommettes du bout de ses doigts et fit une moue teintée de culpabilité.

« Pardonne-moi, je suis en retard... mon employeur m'a contacté au dernier moment et puisqu'il a la langue bien pendue, j'ai eu du mal à l'interrompre pour lui dire que j'avais un rendez-vous très important avec la femme la plus séduisante de Sunnydale... »

Mensonge. Et combien d'autres viendraient s'ajouter à la liste ? Oh, mais il s'en moquait éperdument. Il pouvait enfin la contempler, la toucher, être à sa proximité... si il devait tuer mille personnes pour y arriver, alors il le ferait, sans aucune hésitation.