WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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The Darkest Hope [PV Nikopol/Charlize]

Nikopol
Nikopol
ÂGE : 32
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Lun 27 Aoû 2012, 8:47 pm
Nikopol

THE DARKEST HOPE
“Even the Devil may love"


Une forêt cendré, un sol noir d'ébène pendant qu'une silhouette lumineuse s'approchait de lui. Il ne pouvait pas bouger, son corps tel une statue, immobile face à un ange éthéré.

Réveilles-toi

Lui soufflait une foie féerique et chaleureuse pendant que peu à peu cette forêt maudite et cette lueur bienveillante se dissipait tel une vulgaire illusion de son esprit.

Le vampire se réveilla dans une vague de douleur alors qu'il sentait le liquide proscrit et saint toucher son épiderme damné et pâle pour peu à peu y laisser sortir une fumée désagréable et brûlante. Un sceau d'eau bénite venait tout juste de lui être lancé sur la surface supérieur de son corps, aspergeant une partie de son visage et la majorité de ses épaules, bien que musclé, gardait une silhouette plutôt frêle. Son corps prit ainsi une teinte plus rosé tandis que la mine habituellement harmonieuse et tendre du vampire tournait en des traits dures et sauvages de son véritable visage vampirique. La douleur lui était si forte qu'elle parvint à lui extirpé un cris de douleur provenant du plus profond de son estomac, resserrant par la suite les dents afin de cesser de produire la moindre joie possible à son bureau pour l'instant entièrement inconnu. La douleur qui couvrait à présent tout son corps, l'après-coups étant toujours pire que tout, se dissipa lentement pour se diriger à des endroits plus prêt de la vérité. Les endroits touché par l'eau bénite se guérir rapidement, ce qui lui permis de constaté une autre douleur des plus intenses au niveau de ses deux paumes de main.

Il sentait l'acier des pieux transpercer ses deux paumes pour se bloquer à travers le bois. Tel l'image d'un christ sur la croix, le vampire se trouvait contre une grande croix en bras, les pieds touchant à peine le sol pendant que la croix brûlait son dos, gardant ses pouvoirs au plus bas de ses capacités, mais son bourreau n'avait pas retiré la plus grande arme du vampire, la possibilité de pensé. Légèrement penché vers l'avant afin de gardé une partie de son dos éloigné de la croix, le vampire, avec une respiration saccadé s'adressa à l'ombre en face de lui.


"Je peux sentir ton désir de vengeance jusqu'ici... j'espère seulement pour toi.... que... haaa... que tu as pris assez de précaution pour m'empêcher de t'arracher chacun des fibres de cette peau qui couvre ton corps..."

Il se rappelait à présent comment cela c'était produit. Il était venu dans la grande ville de Los Angeles alors que lui, était appeler à participer à une émission en soiré, pour le plaisir des mortels. Il était venu avec cette femme du nom de Charlize, celle dont il avait jadis prévu de tuer, mais qui était à présent une allié des plus pratiques pour lui. Oui cette femme... Elle lui rappelait quelqu'un dont il avait connu il y a de cela quelque siècle déjà, même à une époque où son coeur parvenait encore à battre, où son corps émettait une chaleur. Oui, elle lui rappelait ce quelqu'un... mais il lui avait certainement avoué et à peine il ne se l'était avoué. Il se contentait de tenir une relation des plus professionnels, bien que se surprenant à la suivre du regard silencieusement, une demi-seconde d'humanité avant de redevenir le vampire dont il a l'habitude d'être, froid et calculateur. Il l'avait suivit à son ancien appartement pour ramasser ses derniers objets, sans lui demander la raison d'un départ aussi preste, nous avons tous nos secrets et elle, elle ne lui demandait jamais pourquoi ses victimes étaient aussi différentes. C'est par la suite, lorsque l'entrevue fut terminé qu'il... Le reste de ses souvenirs n'étaient qu'un noir opaque...


"Je me suis fait avoir tel un amateur..." Pensa-t-il.

C'est alors que l'inconnu se décida à se montrer, s'extirpant des ténèbres, terminant d'enfiler un long gant en latex qui semblait servir à ne pas se salir les mains. Sa carrure semblait plutôt imposant et sa mine démontrait un charme certain, ajoutant bien des choses au questionnement du vieux vampire. Il scruta l'homme d'un regard qui gardait de son intensité malgré la position douloureuse du sorcier dans lequel il se trouvait. Il s'imaginait déjà lui ouvrir la cage toracique et lui dévorer le coeur. Mais en rien ses pensés s'extirpaient de son esprit et il gardait une mine impassible, cachant du mieux qu'il le pouvait cette douleur constante.


"Le temps que tu te réveilles, j'ai eu le temps de faire quelque recherche sur toi. Nikopol, vampire au passé inconnu... Manipulateur de la magie noire."
Il pencha ses yeux sur le sol, désignant ainsi le symbole qui s'y trouvait, laissant percevoir les lignes pourpres. "Je me suis assuré que tu restes tranquille le temps qu'elle te trouve. Je ne savais pas que Charlize fréquentait les vampires maintenant..."

"M'hahahaha... Laissez moi devinez... mon bourreau semble être l'ancien coeur de Miss Willems..."




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Charlize G. Willems
Charlize G. Willems
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Jeu 06 Sep 2012, 5:27 pm
Charlize G. Willems


the darkest hope.
« THERE WAS A FIRE INSIDE OF ME BUT IT DIED WHEN YOUR EYES TURNED AWAY FROM ME... »




❝ feat. NIKOPOL & CHARLIZE. ❞



N’importe qui. N’importe qui mais pas lui. Cette petite pensée éphémère, jamais elle n’avait su se taire. Cette petite pensée éphémère, jamais elle n’avait su se faire oublier. Cette petite voix brisée, contristée, jamais elle n’avait cessé de planer à l’intérieur de son crâne si rarement enchevêtré. Le tourment permanant de cette conscience éprouvée qui ne saurait jamais trouver baume à ses meurtrissures. État d’esprit décharné et dépravé qui ne serait éternellement éreinté dans le désordre de ce sédiment à la fois trouble mais salvateur. Souvent, trop souvent, elle avait été contrainte de s’incliner à la suprématie de cet être immoral et ravagé. Tel un spectre en inquisition, il se tapissait dans l’accroissement de l’ébène, se nourrissant de cette obscurité que la légiste avait mainte fois tenté d’anéantir. En vain. Cette lutte belliciste grugeait chaque fibre de son existence, comme un néfaste poison, il vrillait au travers d’elle, ravageant et dévastant absolument tout sur son passage déliquescent. Elle le sentait s’immiscer dans ses veines, corrompre chaque ration de son hémoglobine. Tel un serpent sournoisement enfoncé au sein de son cœur, empreignant son âme détériorée dans la trombe d’une torture silencieuse mais pas pour le moins pernicieuse. Un poison incurable la sévissait constamment, regardant les journées passées et sentir une partie d’elle-même périr graduellement. En proie d’un affaiblissement absolu, celui qui avait depuis si longtemps troubler ses barrages venait tout juste de commettre l’irréparable. Il avait brisé la dernière parcelle de son humanité et avait laissé jaillir ce relent de consternation lancinant qui dans l’inattendu s’était bouleversé dans la torpeur d’un paroxysme tonitruant. La colère. La culpabilité. La peur. Le désire. L’envie. Le désespoir. La douleur. Un cocktail d’émois insolites qui s’était embrasé comme l’on verrait imploser un combustible depuis beaucoup trop longtemps saturé. Le Mal s’était jadis empreint de son être, d’ordre, désormais, Charlize le sentait sournoisement ramper le long de son échine… tant que la perception l’enivrait, la légiste en frémissait de plaisir et d’appréhension mêlés.

Sans même savoir si elle se retrouvait au bon endroit, l’air sorti d’une tourmente, son corps frêle s’était engouffré dans l’abysse caverneux dont la densité de l’opacité avait été déployée au travers de la porte endommagée qu’elle avait défoncée à allant y asséner un vif coup de pied dessus. À pas feutrés, Charlize avait longé le long corridor dépravé par l’érosion des ans écoulées, balayant chaque recoins de ce séculaire hall d’entrée avec ses grands yeux chocolats étrangement sereins et translucides. Les quarante-cinq dernières minutes avait été une véritable calamité, voyant défiler beaucoup trop lentement à son goût le panorama versatile qu’arborait le vieux quartier industriel de la cité des anges et qui allait posément se réfléchir par-delà le carreau de verre du taxi dans lequel elle y était entrée telle une furie. Emmanuel lui avait ordonné de se rendre ici, dans le cœur de ce bâtiment désaffecté… le SMS ne déployait rien de plus, mais pourtant cette silencieuse menace, la légiste l’avait confrontée que trop souvent et depuis si longtemps… elle savait ce que cela renfermait et comportait. Pas de place pour l’évidence. Pas de place pour le doute… Elle savait…

Tout comme elle savait où aller, où guider son corps et ses pas taciturnes, dévisageant le rang des innombrables portes qui se faisaient face au travers de ce long et interminable couloir restreint. De façon viscérale, elle avançait au sein de ces gorges plâtreuses, dérivant lentement sa trajectoire qu’une fois arrivée à l’embranchement du couloir, tournant son coin pour finalement s’immobiliser devant la porte convoitée. Sans donner la chance à l’appréhension d’accaparer une plus ample ration de ses entrailles rétractées dans le creux de son estomac renversé, Charlize s’emparait de la poignée métallique, pour finalement être englouti dans les ténèbres. Lentement, elle avait dévalé l’escalier de bois, humant avec peine l’arôme de chair brûlé qui s’était imprégné dans l’atmosphère humide et oppressant. Arrivée au centre de la vaste pièce de ciment, elle se tétanisait, mue par l’immondice de cette toile ignoblement triste et despotique qui se crayonnait prestement devant elle.

Elle aurait voulu parler pour manifester sa présence, mais les mots même pas encore prononcés n’avaient pas tardés à venir mourir sur ses lèvres vermeilles… la vision du martyr et de son bourreau l’assiégeait dans une torpeur certes passagère mais pas pour le moins sinistre dans le quart de cette poignées de secondes égrainées.


Elle avait peur... peur de elle-même... peur de ce qu'elle pourrait faire tant qu'elle se sentait beaucoup trop personnellement responsable de cauchemar sempiternel. Pour la première fois, Emmanuel la confrontait à la dérive d'un être pour qui elle s'était volontairement livrée et qu'elle estimait.


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Nikopol
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Lun 22 Oct 2012, 8:51 pm
Nikopol

THE DARKEST HOPE
“Even the Devil may love"



La douleur que ressentait le vampire n'était qu'un innommable vent électrique et brûlant traversant tout son corps physique de chair et de sang. Cette vague électrique de souffrance ne lui laissait aucun répie et chaque seconde ne faisait que le rapprocher d'un état de folie, distinguant de moins en moins le plâtre grisâtres des murs l'entourant, du sol poussiéreux et incongru du sol touchant le bout de ses orteils pour peu à peu faire place à un monde tortueux, sombres, forgé par les images blasphématrices d'une folie graduelle. Mais au bord de perdre la raison, l'Éternel parvenait tout de même à préserver son sens méthodique d'observation ainsi que d'analyse. N'étant pas la cible principale de son bourreau mystérieux, il pouvait tout bêtement espérer survivre à cette épreuve, de ne pas voir son histoire terminé et baigner dans un oubli éternelle plutôt que dans l'exploit de ses ambitions tant convoitées. Mais ce résidu de pensée relationnel ne tenait qu'à quelques heures, minutes avant de ne partir en une vapeur irréelle, emporté par une souffrance indescriptible.

Alors que ses yeux ensanglantés par la fatigue innommable créé par la torture était plongé dans le noir créé par ses paupières, le vampire ne prenait conscience de cette légère réalité que par ses deux sens encore fonctionnels, des oreilles aiguisées ainsi qu'un odorat unique au vampire, bien que troublé par les flots pourpres de sang, s'écoulant au long de son corps, trouvant source à ses plaies bien ouvertes. C'est avec ses deux médiums qu'il parvenait légèrement de garder contacte avec son bourreau, bien que paraissant quasiment inconscient. Le bruit de ses pas définissait ses pas rapides et anxieux, le battement rapide de son corps trahissait une rage visible à l'intérieur de son corps. De simples informations qui allaient peut-être lui permettre de s'enfuir, si la folie menaçante ne viendrait pas à lui avant que la chance ne se présente. Le bourreau ne se doutait peut-être pas que la chaire de ce vampire était davantage aisé à brisé que sa volonté sombre et blasphématrices. Au fond de son être, Nikopol terrifiait Emmanuel. C'est au moment que Nikopol commençait à sombrer le plus qu'il y sentit une seconde présence s'approcher, lui offrant ainsi la possibilité de s'agripper à la raison un dernier instant et résister à la douleur généralisé. Une présence familière, une parfum chaleureux pour une femme qu'il savait plus froid et autoritaire, mais le tout suffit à le détacher brièvement de sa réalité critique, Elle était là, mais pourquoi? Pour lui?

Mais entre le sorcier interdit ainsi que la jeune femme au cœur froid se trouvait un cauchemar ténébreux et hostiles; de longs couloirs sinueux, produits d'un lieux oublié et de son sous-sol labyrinthique, séparant la femme des horreurs subits par le vampire centenaire. Elle n'avait ainsi comme spectacle que le carrefour de nombreux couloirs menant d'une part et d'autres vers des destinations différentes. Mais même sans le voir, même séparé par autant de couloirs, la présence ombragé et impie du vampire semblait imprégné l'air, n'arrivant plus à masquer les énergies noires imprégnés par des siècles de magies noires. Bien que de source noires, l'aura ténébreux semblait toutefois réconforté la conscience de la jeune femme, le diable peut parfois être bien-veillant. Le sorcier ne fut cependant pas le seul à être au courant de l'arrivé de cette femme. L'ombre du bourreau hantait les couloirs, jouant avec l'imagination de Charlize. Des bruits de pas se mirent rapidement à se faire entendre tout autour de Charlize, dans le couleur à l'avant d'elle, puis plus éloigné, avant de paraître beaucoup plus prêt.


« C'est avec un meurtrier que l'on parvient à attirer une meurtrière... Charlize, oh Charlize, pourquoi es-tu Charlize? »

La voix d'Emmanuel se faisait entendre au loin, l'écho des murs trahissant la provenance de ses paroles provocatrices. L’odeur désagréable de la peau brûlée semblait davantage jouer le file doré d'Ariane que les gestes traitres de son ancien amant.

« Pourquoi être venu aussi facilement? Est-ce la fatigue? Est-ce la culpabilité qui t'a finalement trainé jusqu'ici?!  Ou bien est-ce l'odeur particulière du vampire grillé. .. »

« aaaaAAAAAAHHH »

Le crie douloureux du vampire se laissant entendre par la suite, alors que l'être mystérieux venait à écouler un peu d'eau bénite sur le torse nu du vampire, suffisant à présent à lui soutiré un son douloureux alors que son corps en avait déjà subit beaucoup. Sans doute avait-il fait cela, pensant que le vampire avait bêtement perdu conscience et cela réussi en partie, retrouvant l'attention du vampire qui ouvrit les yeux, bien que ceux-ci ne se plongea non pas sur son bourreau, mais plutôt sur le sol juste à l'avant de lui, n'ayant plus assez de force pour soutenir le regard avec dignité, mais ce ne fut pas que ses yeux qui s'ouvrirent, un léger son parvint à sortir de ses lèvres, murmurant de simples mots, sans beaucoup de sens, provenant d'une mémoire lointaine du vampire.

« In each human heart terror survives
The ravin it has gorged: the loftiest fear
All that they would disdain to think were true:
Hypocrisy and custom make their minds
The fanes of many a worship, now outworn.
They dare not devise good for man’s estate,
And yet they know not that they do not dare. »


Le bourreau ignorant que le vampire ne faisait que citer le poème Prometheus de Shelley, laissant l'impression d'être tombé dans la folie afin d'attirer l'attention d'Emmanuel et laisser une chance à Charlize de se retrouver à travers le labyrinthe, hanté par les souvenirs du passé de la femme.



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Charlize G. Willems
Charlize G. Willems
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Lun 26 Nov 2012, 9:41 pm
Charlize G. Willems


the darkest hope.
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❝ feat. NIKOPOL & CHARLIZE. ❞



- Ce n’est pas sérieux, s’injuriait-elle de sa voix enrouée par le nœud de désarroi qui lui obstruait douloureusement les cordes vocales alors que le flanc de ses poings grièvement crispés emboutissait avec hargne et désespérance le parquet de ciment glacial qui s’étendait à perte de vue devant ses sombres prunelles ravagées par la luminescence de l’angoisse. Elle se dégoûtait. Elle se maudissait. Pathétique. Tellement… mais tellement pathétique ! Voilà qu’elle s’effondrait de tout son long sur ce parterre déliquescent de vestiges quelconque appartenant à les fibres d’un autrefois dont elle se contrefoutait royalement. Dubitative, elle fronçait les sourcils, faiblement, bien qu’agacée sombrement par ce brin d’inattention qu’elle avait éprouvé lors de sa chute non anticipée sur le sol dégueulasse et qui expliquait pourquoi est-ce qu’elle adoptait présentement cet air décalqué aux sévères accents de contrariétés. Il fallait dire que la stupéfaction avait été de taille, voire, quasi monumentale, lorsque ses talons aiguilles décidèrent, dans la plus somptueuse des ironies, de rendre l’âme alors qu’elle s’apprêtait à prestement longer un embranchement quelconque, ici-bas, égarée en plein cœur de ces entrailles de bétons dont elle s’y était aveuglément aventurée, sans savoir où aller, bien que guidée par un magnétisme envoûtant et insolite. D’un mouvement prompt et hagard, la ténébreuse se relevait sur ses jambes qu’elle constatait extrêmement flageolantes, prenant soin, dans le zèle de la foulée, d’enlever ses maudites chaussures abîmées et de les lancer dans la nébulosité d’un nulle part sépulcral.

Elle était harassée, psychologiquement. Son esprit, comme ses muscles et tendons immensément crispés, invoquaient un repos salvateur. Son cœur et sa tête baignaient dans les songes funèbres, faisant de ses envies sinistres, qu’un immense abysse avide de malheur et de perdition. Depuis trop longtemps, Emmanuel la charriait sur les noirs méandres de ce sempiternel cauchemar qu’elle traversait malheureusement les yeux grands ouverts. Cette nuit, froide, si vide sur ce vaste étendu de ténèbres, invoquait vigoureusement rédemption et lumière. Il la maniait comme il le désirait. Il jouait avec elle quand il en éprouvait le terrible besoin. Ses doigts vils et perfides savaient toucher là où ça faisait mal. Ses doigts vils et perfides savait la manier comme bon lui semble. Et bordel que ça la faisait chier ! Serrant les dents, sa mâchoire se contractait alors qu’elle passait dans un interminable couloir d'ombre pour pénétrer de nouveau dans une lumière trouble et quasi inexistante. Sa démarche se voyait assurée, son regard acéré et elle se précipitait vers ce qui l'attendait sournoisement, sans plus redouter une seule seconde et ignorant l’assourdissante détonation de ses bruits de pas qui passaient si près de la happer de plein fouet lorsqu’elle voyait apparaître devant elle LE passage étroit et oppressant qu’elle recherchait désespérément. À cette vision, sans même expliquer pourquoi, sans même en comprendre la raison, un fin et imperceptible sourire naquît aux coins de ses lèvres charnues et vermeilles. Et sans plus attendre, la légiste laissait sa selve silhouette être avidement engloutie par la pénombre insondable de ce couloir restreint, tête légèrement déchue sur le côté, le bout de ses doigts délicats effleurant d’une délicatesse presque maternelle le marbre rugueux de cette paroi de béton contre laquelle elle s’y était approchée de manière viscérale. Emmanuel venait de commettre une misérable erreur en pesant qu’elle allait si facilement se laisser engluer dans les mailles sulfureux de ce jeu funèbre au sein duquel elle y était habituée d’en n’être qu’un malheureux pion. Ce soir, les choses allaient changer… se bouleverser en sa propre faveur. Ce petit cocon d’impassibilité était inviolable, même si, la voix brisée dans une détresse sidérante détonnait au cœur de la torpeur de cette mortuaire atmosphère. Comme une torture, la légiste sentait ses viscères s’entremêler dans le creux de son estomac reversé, faisant instinctivement volteface sur la source de ce hurlement éperdu lui fendant littéralement l’âme et se tapissant un chemin funèbres jusque dans les fibres de son cœur étrangement bien paisible dans le tréfonds de son nid thoracique. Nikopol… Dieu seul savait ce que son tortionnaire l’efforçait de supporter en cet instant amer et avéré cauchemardesque.

Ce soir, les choses allaient changer… se bouleverser en sa propre faveur…

D’une brutalité dont elle s’en étonnait elle-même, ses paumes bouillantes s’encastrèrent vivement sur le mur de ciment… là, tout de suite, il ne se produisait drastiquement rien. On pourrait entendre couiner un raz. Incrédule mais confiante, Charlize plissait les yeux. Une fraction de seconde s’égrainait, et la voilà qui s’effondrait, pour une deuxième fois ce soir, parterre, poussée par le poids titanesque de la déflagration. Vraisemblablement, l’absorption cinétique éprouvait un délai plus sérieux dans les décombres de ces ruines inanimées et il s'était bien passé dix secondes avant que toute l’énergie conglutinée en un seul et unique point de canalisation,- l’étroit couloir, donc -, ne se libère en produisant une bourrasque comparable à une simili explosion nucléaire, désintégrant au passage la totalité des gorges cimentée s’édifiant sur trois rangées de distance au moins. Rendu-là, espérons seulement que le plafond ne s’effondre pas sur leur tête. Aheum.

Toujours affalée de tout son long sur le sol, Charlize retrouvait peu à peu ses esprits, ne prenant nullement la peine de vomir ses poumons, puisque faiblement asphyxiée par le nuage de poussière qui s’élevait furtivement dans l’air, elle bondissait avec hardiesse sur ses pieds démunie chaussures et jouait en vain les funambules au travers des débris de son propre cataclysme éphémère.

- Emmanuel, hélas, tu ne te fatigueras donc jamais ? considérait-elle, sincèrement navrée, alors qu’elle venait tout juste de faire immersion au sein de ce tableau crucifiant qui ne manquait pas de la tétanisée durant quelques secondes… instant où son cœur oubliait d’ailleurs de battre… littéralement. Impuissante, son regard contristé sondait avec supplice le corps ravagé de l’Éternel, ne pouvant étouffer un soupire de désarrois face à ce qu’elle peinait d’observer. Ne t’avise surtout pas de l’approcher, s’indignait la ténébreuse qui se précipitait déjà sur le martyr… son martyr… le temps n’était pas aux larmes, ni à la dévastation, elle devait agir, bénéficier de l’état second de leur bourreau qui n’avait visiblement pas échappé à la micro explosion de tout à l’heur… Je suis tellement… tellement navrée, ne pouvait-elle s’empêcher de murmure à l’oreille du vieux vampire dont les poignets ensanglantés se libéraient enfin de ces sangles meurtrières alors que Charlize s’afférait à vouloir l’arracher de ce funèbres crucifix qui semblait ainsi brisé son corps de marbre déjà suffisamment éprouvé.


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Sam 08 Déc 2012, 12:53 pm
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