| | ÂGE : 30 ANNIVERSAIRE : 11/10/1993
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|  Mer 29 Aoû 2012, 6:31 am Willow A. Rosenberg Je peux pas le dire Je peux pas vivre Je peux pas savoir Et le poids des années m’écrase Et le cœur est trop lourd pour être porté. Alors on fait c’qu’on peut Sans avoir l’air d’être ailleurs Parce qu’on n’aime pas faire mal Si ce n’est à Soi
A qui appartient-elle. A quel Enfer A quel Dieu. A quelle… Femme ? Allons Willow, tu es forte, te laisses pas démonter par les femmes, même si elles sont belles à crever. Willow a un souci avec les jolies femmes. Comme toute lesbienne qui se respecte d’ailleurs. Elle les aime. Elle les aime, un peu trop. Mais au fond, une seule compte, et n’a compté. Est-ce qu’on a le droit de dire son nom… ? Non, c’est pas la peine, tout le monde la connait ici. Qui ne connait pas… « Tara ? » C’est dans les draps roses de Kennedy que Willow se réveille. Non ce ne sont pas les draps de Kennedy, mais c’est Kennedy qui est dedans et… Bref on s’égare. Kennedy. Sa tueuse. Sa petite tueuse belle et rebelle est là. A côté d’elle.
Elles échangent un regard. Doux. Gentil.
Celui de la sorcière est triste.
Elle sait ce qu’elle a à faire, et elle sait que de toute façon, elle va tuer le cœur de quelqu’un.
Quelqu’un qui… Compte pour elle.
Elle aimerait utiliser la magie pour faire oublier à Kennedy l’amour qu’elle lui portait. Elle ne souffrirait pas. Mais l’amour et la magie ce n’est pas compatible et si l’amour marchait comme ça,… La vie serait trop belle. Et personne ne mourrait de chagrin. Willow aime Kennedy. Oui. C’est un fait. C’est indéniable. Le lien qui les unit est immensément fort et solide, seulement Tara a fait un trou dedans, et quand le pont est rompu… Ce n’est pas la peine de continuer.
Peut-être qu’elle devrait attendre encore un peu pour … Non. Elle a déjà trop attendu. Dans ce domaine, même si tout le monde pense le contraire, la morale dit qu’il faut être honnête. Alors, soyons honnête. « Kennedy, je suis désolée, c’est pas ce que tu… Je pensais à Tara et je me disais… Pardon. » Pardon ? Allez quoi Lol, t’es plus intelligente que ça, tu peux faire mieux. Pardon c’est… D’un banal désespérant. Elle mérite mieux. C’est elle qui t’as tenue dans ses bras des nuits durant lorsque que tu n’étais qu’une pauvre rouquine apeurée cherchant des yeux la lune.
On passe sur le fait qu’elles s’habillent, qu’elles se coiffent, etc etc. Ca va sans dire.
« Kennedy, tu sais… Je voudrais… Te parler. Je peux ? » Et sans même attendre la permission. « Tu sais que je t’adore. C’est juste… Tu comprends… Elle est… Elle est… » Bégayement incompréhensible. « Elle est… Tara » Elle est… Elle, et… C’est tout. « C’est Tara. Tu… As le droit de me couper la langue si tu veux. Tu peux arracher mes membres, les jeter au sol et les piétiner avec des talons aiguilles. Je le mériterais, mais… » Elle marqua une pause essayant toujours de fuir les yeux embués de Kennedy. « Je ne voudrais pas te faire de mal. Et la simple pensée que je sois en train de t’en faire me déchire les boyaux. Je… T’aime et quelque part, je t’aimerai toujours. Et je suis… Vraiment désolée. »
Willow approcha ses lèvres de celles de Kennedy et gouta une dernière fois à son parfum. C’est toujours très joli les baisers d’Adieu, mais quand on réalise ce qu’ils représentent… En fait, c’est la pire chose que l’on puisse faire dans sa vie.
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« Stay with me, Baby stay with me Tonight, don't leave me alone Walk with me Come and walk with me To the edge of all we've ever known. I can see you there with the city lights Forteenth floor pale blue eyes »[/justify] |
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| Ven 07 Sep 2012, 9:41 pm Kennedy Le matin, moment de réveil pour la plupart des gens. Moment de coucher pour certains travaillant la nuit, mais c’était des cas minimes. C’était l’un des moments favoris de Kennedy, lorsque tout roulait dans son couple avec Willow.
Les deux femmes se réveillaient l’une contre l’autre, après le plus souvent une soirée passée sous le meilleur des auspices. Elles restaient à profiter du silence, ne pensant uniquement à elle.
Cependant ce jour là, la matinée était différente. L’atmosphère n’était pas la même. Sans doute le fait que Willow avait prononcé le nom de son ancienne petite amie lors de son réveil, comme si elle s’attendait à ce qu’elle se trouve à la place de la brunette. Il y avait de quoi mal prendre la chose et pourtant la rouquine avait déjà fait le coup au début de leur relation. Mais à ce moment là, elle avait de bonnes raisons. Enfin c’était pardonnable, son ancienne petite amie se trouvait dans le coma. Mais là…Beh là son ex était revenue à Sunnydale et les deux sorcières avaient gardé contact. Alors forcément Kennedy aurait préféré que ça soit son propre prénom qui sorte de la bouche de sa dulcinée.
Willow s’excusait et tentait de se justifier en bafouillant de manière incompréhensible.
« Oui beh penses un peu à moi au réveil…Tu ne vis pas avec Tara, que je saches… »
Si la jeune femme savait…
D’ordinaire, la brunette aimait bien trainer un peu au lit mais tout cela l’avait un peu énervé, puis vexé d’une certaine manière. Elle décida donc de s’éloigner de la sorcière et de quitter le lit afin de se préparer pour la journée. Elle chopa quelques vêtements propres dans l’armoire et partit direction la salle de bain. Elle avait besoin de souffler un peu. Il avait suffit d’une petite chose, petite chose en apparence uniquement , pour que la tueuse prenne la mouche. Elle aurait pu s’en prendre un peu plus à la rouquine, mais elles s’étaient souvent disputées ces derniers temps pour que la tueuse ait envie de répéter la même situation.
Après une bonne demi heure à se laver et s’habiller, la jeune femme sortit de la salle de bain afin de retourner dans la chambre. Willow reprit la conversation là où les filles l’avaient laissée. Elle demandait même la permission de lui parler, ce qui était quelque peu inutile. Elle pouvait discuter avec elle quand bon lui semblait. Kennedy allait donc répondre par l’affirmatif à sa question, mais en fait la sorcière n’attendait pas de réponses. Elle semblait un peu agitée et démarra son petit discours en trombe. Kennedy écoutait donc ce qu’elle avait à dire. Son visage changea au fur et à mesure que les paroles de la rouquine fusaient. Et pourtant, rien n’était clair, dans le sens où les mots n’étaient pas clairement posés. Cependant, le regard fuyant de Willow, signe qu’elle n’était pas du tout rassurée, le ton qu’elle employait qui était loin d’être joyeux, le « tu sais… » au tout début des paroles qui est rarement une marque de bonnes nouvelles en perspectives et puis…Tara…Toujours Tara…Elle rajouta enfin qu’elle méritait les pires tortures, les pires sévices et les pièces du puzzle finirent par former quelque chose de cohérent dans l’esprit de la brunette. Mais elle ne voulait y croire.
« J’ai du mal à saisir…Tu veux qu’on se sépare ? »
Cette question accentuait le mal être et la tristesse chez notre tueuse. Elle sentait les larmes arriver, sans pour autant qu’elles ne coulent encore. Miss Rosenberg déclara malgré tout qu’elle l’aimait, qu’elle l’aimerait toujours. A quoi bon annoncer cela si c’était pour en préférer une autre ? Voila ce que se demandait Kennedy. Elle se laissa embrasser par celle qui hantait ses nuits et ses jours sans pour autant mettre du sien. Elle se sentait perdue. Elle n’acceptait pas du tout la situation. Elle ne voulait pas se séparer de la rouquine. Alors lorsque le baiser prit fin, la tueuse agrippa la jeune femme devant elle par les épaules pour la repousser en arrière, ave une certaine force, qui la fit atterrir sur le lit. C’était un peu brutal, mais sous le coup de l’émotion, on n’agit pas trop de manière correcte.
« NON ! Ne me dis pas que tu m’aimes si tu comptes me quitter ! Les gens qui s’aiment s’aiment tout simplement ! Ils restent ensemble quoi qu’il arrive. Tu m’as choisis une fois, pourquoi pas une seconde fois ? Hein ? POURQUOI PAS ?
Et les larmes qui avaient tarder à arriver glissaient sur les joues de la brunette durant ces paroles. Elle vint s’agenouiller par terre contre le lit, les avant bras appuyés sur le lit, le regard défait posé sur les yeux de la rouquine.
« Pour toi, je serais capable de déplacer des montagnes, tu le sais bien…Je pourrais aller chercher les différents éléments pour un antidote aux quatre coins du monde, anéantir les monstres les plus puissants et les plus affreux de l’univers. Mais ne me laisses pas tomber. Je tiens trop à toi...Je t’aime Willow ! »
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| Mer 03 Oct 2012, 9:34 am Willow A. Rosenberg Je peux pas le dire Je peux pas vivre Je peux pas savoir Et le poids des années m’écrase Et le cœur est trop lourd pour être porté. Alors on fait c’qu’on peut Sans avoir l’air d’être ailleurs Parce qu’on n’aime pas faire mal Si ce n’est à Soi Se séparer... C'est un art que d'apprendre à rompre.
Mais c'est aussi un art que d'apprendre à aimer au passé.
Kennedy, elle l'aimait. Elle l'avait aimée, mais Tara comptait plus que tout. C'était ainsi, personne n'y pouvait rien. Ca ne se discute pas l'amour de toute façon. Ca ne se contrôle pas non plus d'ailleurs. Willow pensait à Kennedy, elle ne voulait pas la faire souffrir, parce que même si dans son coeur il n'y avait plus qu'une seule femme, la tueuse comptait malgré tout à ses yeux. On efface pas des mois de sentiment et de journées partagées avec... Un seul mot. Quoi ? Mais si. En fait si. Avec un seul mot on peut tout effacer. Et c'était bien ce que Willow faisait en ce moment. Elle passait la brosse sur le tableau de leur relation.
Elle souhaitait que les choses se fassent le plus simplement possible et surtout, le plus rapidement. Kennedy n'avait pas l'air de comprendre. Elle avait l'air d'avoir mal, et ça désolait Willow qui la regardait toujours avec son regard éploré. Kennedy réagit un rien brutalement, mais la brutalité en amour et en désespoir, ... Ca se pardonne. Et puis... Elle est venue aux pieds de Willow en la suppliant de ne pas la quitter. Les larmes qui roulaient sur ses joues... Willow ne les avait pas vues souvent.
Kennedy, ... Ne pleure jamais, d'habitude. « Relève-toi. » Le ton de sa voix est sec. Froid. Distant. Elle tente de se faire la plus dure et la plus catégorique possible. Laisser planer l'espoir ça ne rime à rien dans les sentiments, et surtout... C'est malhonnête. « Ne te mets pas à genoux devant moi. Relève-toi. C'est devant Dieu qu'on s'agenouille. » Willow la fixe. Son regard n'est plus vraiment éploré. Ni triste. Ni... Elle essaie de montrer de la force devant sa tueuse, parce qu'elle sait que si Kennedy la voit forte, elle aura sûrement moins mal à encaisser. Alors... Willow, sois forte.
Pour une fois.
Devant le chagrin de son amie, elle a du mal néanmoins, à ne pas craquer. Elle s'efforce de rester figée et de ne rien laisser paraître sur son visage. Elle voulait que sa tueuse soit heureuse, sans elle, et pour ça... Il fallait absolument qu'elle la descende du piedéstale sur lequel elle l'avait posée. Willow ne pouvait pas se rendre détestable devant Kennedy, parce qu'au fond elle en était incapable. Mais elle montrait une face insensible. « Je ne veux pas que tu souffres... » Et puis... Plus doucement. « Va-t-en. »
C'est fini maintenant. Tara a pris mon coeur.
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| W. R'
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| Dim 02 Déc 2012, 10:19 pm Kennedy Le ciel s’effondrait pour la brunette. Les révélations de la sorcière l’avait anéantit. Elle et Willow, c’était terminé. Pourquoi ? Le coureur de la rouquine rebattait pour Tara. N’avait-il jamais cessé de battre au fond pour elle ? C’était une bonne question à se poser. Il n’en restait que la tueuse avait du mal à supporter la vérité. Il y avait encore une heure, tout semblait aller pour les deux demoiselles. Et puis tout avait basculé…
La révélation eut pour effet chez Kennedy, de la faire s’agenouiller aux pieds de Willow, pour tenter de la faire changer d’avis. Oui, elle pleurait rarement, du moins en public. Comme tout le monde, ça lui arrivait de verser des larmes lorsqu’elle souffrait. Et ce matin-là était un de ces moments où elle ne pouvait pas garder pour elle cette douleur. Mais alors qu’elle suppliait celle qu’elle aimait de ne pas la laisser tomber, l’intonation sèche et froide de la rouquine l’ordonnant de se relever termina de scotcher la tueuse sur place ainsi que la secouer de toute part. Ce ton ne lui ressemblait pas. Où était passée la sorcière sensible et aimante qu’elle connaissait ? Pourquoi lui infliger cela ? Tout ce que tentait de faire Kennedy était d’avoir une seconde chance, de faire revenir la magicienne sur sa décision. Méritait-elle cette froideur qui s’était abattue d’un coup sur elle ? OH que non !
La chasseuse de vampire affronta ce regard qui lui faisait si mal tout en se relevant doucement. Tout cela lui avait stoppé net les larmes, mais la tristesse persistait. La rouquine parlait de Dieu, mais ça passait par-dessus la tête de Kennedy. Elle avait toujours eu du mal avec la religion et cet Etre que tant de monde chérissait et à qui ils dédiaient leur vie…
« Tu es et resteras ma déesse… quoi que tu puisses en penser. »
Elle avait prononcé ces paroles faiblement, restant plongée dans les yeux de sa magicienne. Elle ne savait pas quoi faire pour faire basculer la situation. Pour une des rares fois dans sa vie, elle n’avait plus la main sur son existence, sur la manière dont elle se déroulait. La dernière fois où une telle chose s’était passée, c’était lors de sa « promotion » en tant que tueuse. Ça lui avait apporté de nouvelles capacités, une puissance non négligeable. Mais aussi une responsabilité importante. Elle était devenue l’une des cibles à abattre en priorité par les ennemis. Elle portait le monde sur ses épaules, avec les autres tueuses activées. C’était maintenant son destin et un véritable cadeau empoisonné. ..
Elle avait toujours détesté que les choses lui échappent. Cette fois ci, ce n ‘était pas une chose, mais une personne qui s’éloignait d’elle sans qu’elle n’y puisse grand chose. Elle haissait ça, oh que oui ! Quand elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait, ça la rendait malade et elle était pouvait perdre toute raison. D’ailleurs les dernières paroles de la sorcière, prononcées dans un murmure confirma cela. Comme un point final placé par Willow, qui cherchait à clôturer la conversation et leur relation par la même occasion. Mais il en était autrement dans l’esprit de la tueuse. Il était impossible pour elle d’en terminer là, sur ce simple « Va t-en », pas après tout ce qu’elles avaient vécu ensemble... Alors qu’elle restait immobile en silence devant la rouquine, avec ce regard dévasté par le chagrin, une montée de colère débarqua chez Kennedy, de celle qui était puissante, sauvage et qui enlevait toute réflexion lucide chez la personne atteinte de ce sentiment, de cet état. Très vite, le regard de la brunette changea, évolua et s’assombrit alors que ses sourcils se froncèrent. La sorcière voulait rester sur ses positions mais Kennedy était têtue et surtout elle ne digérait pas cette situation. Alors sur le coup des émotions qu’elle ne contrôlaient plus, elle serra son poing droit fermement et fit ce qu’il lui aurait était impossible de faire à celle aimait à la folie-oui à la folie, c’est le bon terme- : Elle lui balança son poing dans la figure. La rouquine s’écroula de nouveau sur le lit, d’une manière cependant plus brutale. Le regard de la tueuse vacilla légèrement après cet acte. Elle avait besoin d’évacuer ce trop-plein par ce geste, mais ça n’eut au fond pour effet que de la faire souffrir encore plus, de lui broyer son cœur en mille morceaux.
« Il est hors de question que je m’en aile comme ça, pas après tout ce qui s’est passé dans nos vies. Libre à toi si tu veux me sortir d’ici par tes propres moyens…Je t’attends…Tu crois pouvoir mettre fin à une relation aussi simplement que ça, aussi brutalement ? Avec un « J’en aime une autre, vas t-en maintenant » ? Je ne suis pas quelqu’un qu’on choisit en lot de consolation pour la jeter ensuite parce qu’elle ne nous est plus d’aucune utilité ! ».
La brunette pleurait intérieurement mais fulminait extérieurement. En lâchant toutes ces paroles, elle n’était pas restée plantée sur place et se mouvait dans la chambre au rythme de son flot de paroles. Puis s’approchant de l’armoire de la pièce, elle écrasa son poing dans la porte du meuble, lui laissant une trace d’impact. Puis elle lâcha dans la foulée, en se retournant vers la concernée :
« Bordel Williow ! Pourquoi tu me fais subir ça ? J’ai droit à un peu plus de considération. Tu me dois bien ça !»
Il lui était égal de s’en prendre par la suite plein la tête. Elle n’y pensait même pas. Elle avait dit le fond de sa pensée. Mais pour autant, la colère et la révolte étaient toujours là, bien présentes.
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| Jeu 06 Déc 2012, 12:17 pm Willow A. Rosenberg Je peux pas le dire Je peux pas vivre Je peux pas savoir Et le poids des années m’écrase Et le cœur est trop lourd pour être porté. Alors on fait c’qu’on peut Sans avoir l’air d’être ailleurs Parce qu’on n’aime pas faire mal Si ce n’est à Soi Elle savait qu'elle lui faisait mal.
Elle se souvenait des douleurs.
Elle se souvenait de ce trou béant dans le coeur que Tara lui avait laissé en partant.
Elle se souvenait de tant de choses qu'elle ne dira jamais.
Elle connaissait les affres de l'amour. Et elle blessait une femme qu'elle avait longtemps aimée plus que tout. Kennedy... Kennedy se relèvera. Kennedy est plus forte que Willow. Tout le monde le sait et tout le monde le verra. Kennedy ne va pas se laisser abattre si facilement. Elle ne va pas sauter d'une falaise en se tailladant les veines, elle. Ouais Willow, tout le monde le sait. Et t'es tellement faible d'avoir fait ça. Mais on ne va pas lui reprocher d'avoir baissé les bras juste un instant. Non. Ce serait hypocrite. Qui n'a jamais baissé les bras. Puis de toute façon, pour Tara elle s'est battue. Et Tara l'a ramenée de loin. Ce n'était pas pour ça qu'elle l'aimait. Mais vous le savez. Tara c'est... Tara. Willow et elle, elles n'ont rien à justifier aux autres gens. Elles ne font rien de mal. Elles s'aiment, c'est tout. Non ça vous voyez c'est pas exactement vrai. Elles s'aiment, oui. Mais en s'aimant elles font du mal. Et Willow se trouvait présentement face à celle qui allait le plus en souffrir. Et celle qui souffre, a le droit d'avoir des explications et des réponses. C'est vrai qu'on ne peut pas tout rayer d'un coup, en disant Va-t-en.
Elle voulut s'approcher de Kennedy pour la prendre dans ses bras, comme pour lui faire... Un câlin consolateur. (bon on sait que les ruptures ne se règlent pas avec un câlin et du chocolat... Ce serait vraiment trop simple.) Mais vous connaissez Willow, toujours à tendre les bras, même si ça ne sert à rien. Sauf qu'à la place des bras de Kennedy, elle fit un câlin avec son poing. Et vlan sur le lit. Kennedy faisait les cent pas dans la chambre en tapant sur tout ce qui lui passait sous la main. « Aie. » Vous savez, Willow c'est un peu comme une machine. Une jolie petite machine rousse à actionner. Et quand on touche à quelque chose de sensible, ça peut réveiller des trucs. Bon. Le Dark était loin. Pas de panique Kenny. Et Willow savait bien que tout était entièrement sa faute. Kennedy n'avait strictement rien à se reprocher. Elle était clean. Elle avait... C'était Willow qui avait fauté avec Tara au restaurant. Et c'était Willow qui s'était suicidée l'an dernier pour Tara. Et c'était... C'était encore Willow qui avait dit haut et fort à Kennedy qu'elle en aimait une autre. Et pourquoi, au final ? Pour se prendre une claque dans la poire ? « Kenn... Viens... Calme toi... » Elle se releva péniblement et zigzagua jusqu'à la tueuse. Elle fit une nouvelle tentative de réconfort en essayant encore de la prendre contre elle.
Voyant que la discussion était impossible pour l'instant, face au long flot de colère de Kennedy, elle renonça. Kennedy avait raison, au fond. Elle avait raison depuis le début. Et c'était Willow pour une fois qui jouait le rôle de la méchante de l'histoire. Elle attrapa le poignet de Kennedy un rien brutalement et plongea ses yeux dans les siens. « Bon, tu te calmes tout de suite. Et tu m'écoutes maintenant. Ok. Ce que je t'ai fait c'est mal. Ce que je te fais subir, je devrais pas te le faire subir. Je suis pas une femme à fréquenter. Peut être que tu devrais me tuer tout de suite. T'as la force pour ça. T'es pas une tueuse ? Mais si tu veux, je te fais quitter la chambre, comme tu le dis si bien. » Joignant le geste à la parole, Willow, d'ordinaire si douce et si gentille, attrapa Kennedy par le col de la chemise, et la fit léviter dans la pièce, la baladant non sans brutalité du coin droit au coin gauche de la chambre. C'est dans ces moments là qu'il faut se méfier de Willow. Quand elle a mal, quand elle est malheureuse, ou totalement désemparée, elle n'arrive plus à se contrôler, ni à contrôler sa magie.
Elle lacha Kennedy au dessus du lit, et la tueuse alla s'écrouler à son tour sur la couette bleutée. Chacune son tour, a-t-on envie de dire.
Les racines de Willow commençaient à noircir. C'était ce qui arrivait lorsqu'elle perdait le contrôle d'elle-même. Elle pouvait devenir très dangereuse. Pour elle, comme pour les autres. Certes, elle n'avait pas d'immenses pouvoirs encore, mais elle s'entrainait souvent, au grand dam de Tara d'ailleurs. Bref. Elle s'avança vers son amie et la fit dégringoler sur le parquet avec force.
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