WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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« Avant que l'ombre..  » | Ft. Calixte

Alekseïa Skinwald
Alekseïa Skinwald
ÂGE : 32
ANNIVERSAIRE : 21/08/1991
DATE D'INSCRIPTION : 05/09/2012
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Sam 08 Sep 2012, 6:51 pm
Alekseïa Skinwald
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Calixte & Alekseïa

« Avant que l'ombre..  » | Ft. Calixte Mylene-farmer « Avant que l'ombre..  » | Ft. Calixte Milla-10





« Prendre l'exit et m'envoyer en Amérique »
disait l'ange roux. Et voilà qu'elle l'avait fait à son tour. Cette jeune femme tout droit arrivée de l'autre bout du monde. Le mal du pays, elle ne connaissait plus. Elle n'avait plus le temps pour cela. A l'instar de nombreuses choses, elle avait appris à vivre avec. En revanche, il est une absence qu'elle ne pouvait supporter. Celle de celui qui avait été son mentor, jusqu'à son adolescence. Celui qui était devenu son tout. Son seul repère. A ses côtés, Alekseïa aurait pu tout affronter. De la plus anodine écharde dans la pulpe de son doigt, à l'ascension de la plus haute montagne sans sécurité. Pour elle, c'était lui, sa sécurité. Cet homme avec qui elle avait crée des liens fusionnels. Cet homme aux cheveux bruns, aux yeux aussi clairs que les siens. Alek. Son père. Après le décès de sa femme, ce dernier avait tout fait pour être le meilleur père possible. Qui joue un rôle double, sans jamais remplacer la relation maternelle. Et ce père sans faille, à la limite de la perfection, il l'était sans conteste pour sa fille unique.

Depuis sa mystérieuse disparition, plus rien n'était pareil. La lueur dans ses yeux s'était éteinte, ses projets s'étaient brisés, ses envies avaient ternies. Son coeur ne battait plus que pour retrouver son géniteur, pilier de son existence. Sans cet homme. C'était l'ossature même de la jeune femme qui s'éparpillait aux quatre vents.
« Papa.. » Voilà tout ce qu'elle parvient à murmurer, exténuée, au milieu de cette rue largement assombrie sous le manteau de la nuit. C'est le coeur qui bat à tout rompre dans la poitrine. C'est les veines que l'on sent battre sous les tempes. C'est la respiration qui se fait plus courte sous l'angoisse. Ce sont les larmes, qui perlent, sous la panique. Sous le désespoir. Exténuée par cette course sans fin, sans but, elle se laisse lentement glissée le long du mur contre lequel elle s'appuyait depuis quelques minutes déjà. Elle ne trouvait plus la force de se battre. D'avancer. De persévérer. D'espérer.
Alekseïa était à la recherche de l'enfant, ce costume qui lui allait si bien, qui était si confortable. Et qu'elle avait du abandonné il y a de cela quinze longues années désormais. Elle voulait tremper ses lèvres dans l'innocence, se baigner dans l'insouciance, se noyer dans son passé.

Parfois, on se demande. Comment le corps entre en déchéance. C'est la vie sous l'absence. C'est la décomposition sous la chair. Un long processus mortifère. Electrocuter le cerveau. Les méandres de l'esprit, toutes entières assujetties. Puis le coeur. La pierre devient terre, puis bouillie. Bouillie de sentiments sans précédent. On s'attache à des mots, à des gestes qui, un peu plus tard, deviennent de maigres restes. Pauvres esclaves de cette putain d'enclave. Les jours sont noirs, invitent le désespoir. Elle se souvient de ces quelques lignes avec lesquelles elle avait noirci l'une des pages de son carnet. Une photo, également de sa main, accompagnait ces mots. Un arbre abattu, aux feuilles encore verdoyantes. Elle n'était rien de plus que cela. Réduite à une image métaphorique d'une apparence sans continuité. Impression d'épanouissement, de vivacité, de santé, pour une vérité désenchantée, condamnée, tourmentée.

Elle aurait aimé trouver la force de fumer. Allumer une cigarette. Sentir l'incandescence descendre dans la gorge. Exhaler la fumée pour la voir s'évader dans la nuit. Comme une petite égoïste qu'elle ne cesse jamais d'être. Seulement, elle en était incapable. L'intensité des émotions envahissait le corps tout entier. A tel point qu'elle était persuadée qu'elle ne tarderait pas à s'évanouir. Et si c'était le cas?.. Elle aurait tant aimé voir son père à son chevet, dans un lit douillet, lorsque ses yeux la confronterait de nouveau au monde.
Seulement, elle savait bien que perte de connaissance ou non, tout serait identique. Un enfant ne pourrait trouver de différence entre l'avant et l'après, un peu comme ce jeu qui les passionne. Il ne pourrait pas. Puisqu'il n'y en aurait aucune. Tout. Tout serait identique.. « Reviens.. moi. S'il te plait.. » Puis, les paupières closes, la tête un rien renversée contre son épaule, elle semblait s'abandonner à la fatigue..

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« ALEKSEÏA - Rain and tears are the same. But in the sun,you've got to play the game. When you cry in winter time, you can pretend it's nothing but the rain.How many times I've seen tears coming from your blue eyes ?..» © SIGN BY ASAP


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Calixte Degrâce
Calixte Degrâce
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Ven 14 Sep 2012, 2:27 pm
Calixte Degrâce




AVANT QUE L'OMBRE
Alekseïa Skinwald ✤ Calixte Degrâce


❝ A shimmer in the midnight, a flower in the twilight ❞


Ce fut un murmure. Un souffle. Hésitant. Fébrile. Un écho lointain. Une perte. Un abandon. Il y avait cette lueur, pourtant. Là-bas. Au loin. Petite flamme vacillante. Brise incertaine. Mais l’obscurité, de sa bouche acérée dévorait l’âme. Arrachait la chair vive jusqu’à la moelle. Jusqu’à la… fin ?

« Regarde, Greta. Le ciel… il pleure. »

De ses doigts de fer, l’euphorie avait gagné l’immaculé. Suintant d’eau et de sang. Beauté hérétique. Dont elle en observait la pâleur. Un sourire avait étiré ses lèvres. Esquisse, d’une contemplation maladive. C’était la peau. L’écartèlement des sens. L’esprit malin. Alors, elle bascula sa petite tête. Telle une approbation discrète et silencieuse. La lune de sa grandeur, imprimait le sol d’une épaisse et laiteuse aura dans laquelle elle se reconnaissait. Reine et ruine. Divine et enfantine. Une brèche avait écorché l’aurore. Poignard luciférien. « Greta. Greta… »

Feuille tremblante, sous le poids. Petite poupée fragmentée. Démantelée sur le parvis de la vie. C’était un rêve illusoire. Un délire dérisoire. Quand le vent sous son souffle, malmenait la chevelure emmêlée. Enracinée. Prise au piège de ces chaînes. De ces bras d’épines. Mais, elle ne pouvait détourner son regard. De ce corps dansant au gré du temps. De cet au revoir funeste. Qu’elle suivait tendrement. Petite fille attendrie face au spectacle de cet oiseau. Là-haut, sur sa branche. Dodelinant de sa gorge enlacée. De son âme, envolée ?...

« Greta, il ne sourit plus. Pourquoi ? … Il dort, tu crois ? … Et s’il était monté plus haut encore ? »

La mort avait étreint l’intérieur. Caresse élégante. Et elle pouvait l’entrevoir. Entre les cimes. Entre l’écorce encore humide. « Au revoir… »

« Il [s’était] pendu, dans un jardin de Vienne… »

Et les paupières closes, derrière ses mains tendues. Avides, d’étreindre l’être. Pauvre fantôme sans paraître.

Un, deux, trois, quatre…

Disparitions successives. Lascives.

« Mon ange. » Elle palpa la chair tant attendue. Riant de ses éclats incongrus. « Greta, elle est là. Enfin ?... »

« Tu es partie longtemps… » Elle inclina la tête. Intriguée. Intrigante. « Alekseïa. » Murmura-t-elle, méfiante et craintive. Appréhendant les ombres curieuses. Alors, elle balaya de ses prunelles les alentours. A droite. A gauche. Petit être en fuite. Animal. Sauvage. « Ils nous entendent. » Et son doigt se pressa contre cette bouche familière. Maladroite, et mortifère…



© disturbed

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« Avant que l'ombre..  » | Ft. Calixte 548868calixte2
❝NOUS SOUVIENDRONS NOUS❞
It was just before the moon hung, her weary heavy head in the gallows and the graves of the milky milky cradle, his tears have turned to poppies. A shimmer in the midnight, a flower in the twilight. A flower in the twilight...
© Pepperland.
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Alekseïa Skinwald
Alekseïa Skinwald
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Dim 23 Sep 2012, 6:29 pm
Alekseïa Skinwald
Avant que l'ombre..
G
randeur des vallées enneigées qui s'étendent sous ses prunelles émeraudes. Elle les écarquille, comme si cela avait pu lui permettre de les capturer à jamais dans sa mémoire. Il fait froid, elle frissonne sous la tempête de neige qui se prépare. Ses cheveux humides virevoltent devant son visage. Elle scrute l'horizon à la recherche de la moindre silhouette. Elle attend, le retour de son père. L'attente est longue. Alekseïa s'accroupit. Elle se sent vivante, lorsque ses mains s'enfoncent dans la neige. Le froid la brûle presque aussitôt. Et même ce rayon de soleil qui s'aventure contre sa peau pâle n'y change rien. Elle envie, dans son esprit enfantin, la nature et ses droits. La nature et son individualité. Elle n'avait besoin de rien ni de personne pour exister. Alors qu'elle, pauvre petite fille. Qu'allait t-elle devenir s'Il ne revenait pas?..
Alekseïa n'eut pas à se questionner longtemps. Ca y est ! Il était enfin là. La simple vision de cette silhouette, bien qu'encore petite, fit bondir le coeur de la fillette dans sa poitrine. Un sourire éclatant éclaira son visage. C'était .. Comme un rouage qui se déclenche. Comme le carillon qui sonne à midi tapante. C'était un mécanisme dont la clef était cet homme. Sans plus attendre, elle se précipita vers lui, s'éclaboussant de neige à chacune de ses foulées. En cet instant, elle incarnait la pure beauté de l'enfance. L'épanouissement, le bonheur, l'insouciance.

U.c'
code by Mandy


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