WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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Cats on the floor [ Alexis D. ]

Ciryá
Ciryá
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Mar 04 Sep 2012, 1:27 am
Ciryá

CATS ON THE FLOOR
“Ou, comment créer un joli décor esthétique.”


Cats on the floor [  Alexis D. ] Scaled.php?server=837&filename=catc




Le bout de ses doigts tiraillait la pointe brunâtre d’une cigarette à-demi consommée. Par habitude, son pouce ne cessait de donner de petits coups tout contre l’extrémité de l’objet cylindrique dans l’espoir, peut-être, de faire tomber un peu de cendre dans l’ouverture d’une canette de bière vide. De sa main adjacente, la bête tapotait la plaquette servant de souris à son ordinateur portable en naviguant joyeusement dans ses courriels. Joyeusement, ça restait à voir. Elle n’était ni en larme, ni en colère ;- aussi devait-elle être banalement heureuse dans une soirée à peine commencée. En relâchant sa cigarette, la louve referma son portable en le rejetant plus loin sur le lit pour se rouler paresseusement sur celui-ci. Une envie pittoresque de rester au lit, de ne pas sortir, de ne pas travailler et donc de ne rien faire. Voilà ce qu’elle désirait plus que tout ce soir. Et pourtant, on l’avait contacté. Et pourtant, elle avait pris la peine d’ouvrir le courriel signé du journal de Sunnydale. Des activités illicites sur le toit du lycée qu’ils disaient. Un faible soupire vint à se presser tout contre la lippe inférieure de la bête, entrouvrant sa bouche pour le laisser s’extirper comme elle l’aurait fait pour repousser la fumée d’une cigarette terminée. Cigarette. Sa main s’égara sur le tissu poisseux du lit dans lequel elle était avachie, tapotant ici et là pour se lancer à la recherche d’un paquet. Paquet qu’elle réussit à toucher à l’aveuglette au bout de quelques minutes, l’attirant au-dessus de son visage renversé sur l’oreiller. « Zut… » soupira-t-elle en constatant le contenu presque vide du carton de cigarette. Il lui en restait deux, ce n’était définitivement pas assez pour l’accompagner dans une soirée de travail purement ennuyante. Purement chiante.

En redressant mollement son échine, la louve leva les bras vers le plafond pour s’étirer de tout son long, se posant sur ses pieds dans le même mouvement. Plus elle attendait, plus ça allait s’éterniser. Il fallait donc se presser et terminer cette enquête qui, et elle en était certaine, allait se conclure sur une note d’imagination. Qu’est-ce qui pourrait bien se trouver d’intéressant sur le toit d’un lycée, franchement. Des seringues, de la drogue, une orgie ? Ce n’était certes pas pour ce genre de petit scoop à la con que Ciryà était devenue journaliste. Mais les motels c’était cher payé, aussi lui fallait-il accepter tout petit boulot qu’il était. Elle ouvrit son sac déposé plus tôt près du lit pour en extirper quelques pièces de vêtements adéquats. Un short coupé court, une camisole noire et une chemise à carreaux dans les teintes de gris et de blanc.

Une fois vêtue, la louve laça très légèrement ses bottes, laissant la languette pendre dans le style que les ados aimaient bien et qui brisaient 50x plus rapidement une paire de souliers qu’en la laçant correctement. Mais c’était plus ‘’cool’’ selon elle, plus… Confortable, même. En haussant une épaule sur cette prise de conscience psychologique ou des bottes étaient le thème… La bête tira sur la languette de cuir au bout duquel pendait son appareil photo, enlaçant sa nuque de l’attache en laissant l’appareil venir se lover tout contre son ventre plat.

« Bonne soirée, motel de mon cœur. Je devrais pas trop tarder.» Lança la louve alors qu’elle prit son manteau de cuir avant de sortir de la chambre et de la barrer à clef.

Première cigarette.
En refermant ses doigts au-dessus de sa cigarette, elle alluma celle-ci aussitôt sortie de sa chambre, prenant une bonne bouffée en calmant chaque articulation de son corps sous cette addiction simpliste. L’air claquait ses jambes mises à nues vu la longueur de ses shorts, mais cela ne savait la rendre mal. C’était son genre, un petit ‘’pute sur les bords’’ peut être? Ou punk délavé, démodé. Peu importe. La journaliste prit une seconde bouffée de sa clope avant de coincer celle-ci entre ses doigts et d’entamer le pas en direction de cette école. La marche était lente et l’air était frais. Le ciel quant à lui tendait vers le noir en se colorant d’encre à mesure que l’heure avançait. Selon la montre de la demoiselle, il était dans les 22hrs30 et sa marche devrait lui prendre environs 30 minutes. C’était une bonne heure pour prendre des jeunes en flagrant délit de… de quoi déjà ? D’activité illicite. Nous verrons bien.

Une fois arrivée face au grillage de l’école, la bête prit une dernière bouffée de sa cigarette qu’elle avait fumée intelligemment, histoire de la garder allumée assez longtemps pour ne pas être tenté de prendre la dernière dans la même demi-heure. Le morceau blanc et brun se fit rejeter au sol et écrasé contre l’herbe à l’aide de la pointe d’une semelle. Ceci fait, la louve ne perdit pas plus de temps, s’élançant contre le grillage pour sauter par-dessus celui-ci aisément et sans froisser un vêtement. Enfin, ils devaient déjà être froissés, mais passons. Monter sur le toit s’avéra être une tâche un peu plus difficile cela dit. Les portes étaient barrées vu l’heure, aussi dut-elle grimper comme une sangsue en s’accrochant aux fenêtres et en usant de sa dextérité toute féline. Ses doigts s’écorchèrent ici et là, notamment à chaque fenêtre à laquelle elle s’accrochait pour se hisser sur le toit. Au bout d’un certain temps, elle réussit à grimper assez haut pour poser une main sur le dernier étage à escalader, déposant toute la force nécessaire qu’il lui restait dans ses bras pour s’élancer assez haut et retomber sur ses pattes, sur le toit.
« Hop-là.. » Son enthousiasme vint à monter d’un cran une fois que ses mires si claires se déposèrent sur le spectacle qui se présentait à elle comme un copieux repas. Les pupilles de la louves se dilatèrent et la couleur plutôt brunâtre devint légèrement plus brillante et plus pâle, contrastant à merveille avec les mèches sombres qui lui tombaient dans le visage. D’un geste rapide, l’une de ses mains poisseuse de sang et écorchée à souhait empoigna son appareil photo, déposant un genou au sol et les clichés commencèrent aussitôt à fondre sur la scène.

Des chats.
Oui-oui, sérieusement. Plusieurs petit tas de chats morts, croupissant dans les intestins de certains, dans la merde des autres. Mais tous, ou presque, étaient mort. Le toit puait, comment n’avait-elle pas pu prendre conscience de l’odeur de mort avant de l’avoir sous les yeux? Peut-être par son ennui, du fait qu’elle n’avait aucune envie d’être là, et cetera… Mais maintenant que les animaux fraîchement morts lui étaient apparus, ce n’était foutrement pas discret. L’odeur s’élevait très haut et devait aller très loin, c’était salé en bouche tant il y avait de chats morts entassés ici et là. Ciryà se releva, l’appareil photo toujours appuyé contre sa joue alors que son index s’affolait à peser sur le petit bouton rouge à chaque fois que l’angle lui semblait idéal. Il n’y avait personne, cela dit. Pas d’adolescent, pas de suceur de sang… C’était du chat, du chat et uniquement du chat.

« C’est quoi ce bordel..? » Murmura-t-elle pour elle-même en appuyant son genou au sol, tout près d’un des tas de chats éventrés. Sa main libre s’égara même vers eux, les déplaçant à la recherche d’un quelque chose de plus, un soulier égaré, une tête caché, quelque chose. La manche de sa chemise à carreaux devint vite rouge et poisse de sang et de l’intérieur des animaux décapités à mesure qu’elle fouillait les tas, toute concentrée à la tâche.


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Narvik
Narvik
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Mar 04 Sep 2012, 10:52 pm
Narvik



Cats on the floor
ft. CIRYÀ & ALEXIS





The cat was killed from curious thrills.



- C’est quoi ça ?! maugréait la voix gutturale de l’ombre courtaude qui s’était prestement tapi dans le recoin de son œil blasé mais pas néanmoins vif et espiègle.

Sans grand intérêt, Alexis relevait alors la tête pour regarder son interlocuteur d’un air hébété, durant une brève poignée de secondes, comme s’il serait sorti d’un long et profond sommeil. Lui qui durant des heures, depuis le début de la soirée, avait arboré la même posture, le tronc à moitié cambré sur la fragile petite table en bois, ses grosses pattes bouillantes et massives resserrant méticuleusement sa bouteille de Jack Daniel's, il avait l’impression d’être une vraie statue de marbre qui n’avait pas bougé depuis cent ans, tant que son échine se redressant lentement sur le dossier de la banquette émit quelques craquements sonores. Le visage faiblement hissée sur le haut, se brisant quasiment la nuque pour le faire, ses grands yeux azurés considéraient faiblement le pittoresque exposé qui se retrouvait presque étampé dans sa face de gars blasé de la vie. Goguenard, les fins sourcils de l’hybride se froissèrent, l’air comme qui dirait préoccupé dans le déploiement d’un débat psychologique intense. Diable, mais qu’est-ce que c’était que ça ?!

- Mmmmm. Vite comme ça, j’dirais que c’est un journal, mais encore la donne peut être trompeuse.

- Crétin ! ronchonnait crâne d’œuf qui soulageait sa contrariété expansive en allant négligemment fouetter le front du mi-démon avec ledit torchon crado et apparemment douteux. Je te parle de ÇA ! surenchérissait-il en laissant tomber le journal chiffonné sur la surface du meuble qui se mis à vaciller fébrilement lorsque le gros doigt écailleux était allé vivement darder le titre rendant MAJUSCULEMENT HOMMAGE À LA PREMIÈRE PAGE. Le lycée de Sunnydale, encore victime d’activités illicites ?!

- Ah…

- Alexis, soufflait imperceptiblement Caliméro dans un looonnng soupire de lassitude, je croyais t’avoir demandé de t’occuper de cette affaire ?

- Et moi je croyais t’avoir dit que cette affaire ne m’intéressait pas… ?

- C’est juste…

Sceptique, Alexis arquait un sourcil.

- Qu’est-ce que tu fous-là, donc ? Pourquoi avons-nous cette conversation ?


************

OKAAAYYYYY !!! sa question s’avérait grandement friser le ridicule puisque Alexis savait que trop bien le fameux pourquoi de la conversation. Était-ce une raison suffisamment puissante pour le happer soudainement par le col de sa veste en cuir et ainsi le propulser sans soin au travers de la porte double battante de ce foutu bar misérable et poisseux ? NAOOONNNNN !!!!! ce n’était pas une raison suffisamment puissante pour ainsi l’envoyer valser sur le bitume et lui avancer en surcroît une jolie prune bleuâtre sur le front. J’VAIS ALLER CASSER LA GUEULE À TES VILAINS PAS BEAUX, PAS LA PEINE DE ME FAIRE EMBRASSER LE TROITOIRE !

Aussi suave et gracieux qu’un vieux saint-bernard assiégé par l'arthrite, l’hybride se redressait promptement sur ses jambes vacillantes, partant sur la voie de son infâme destinée en zigzaguant de droite à gauche et de gauche à droite, non sans lutter au passage une rangée de poubelles métalliques plus une ou deux cabine téléphonique entravant la ligne de sa trajectoire oscillante. Comme une âme perdue et oubliée dans l’ébène crépusculaire, Alexis avait erré de ruelles en ruelle, de trottoir en trottoir, pour finalement arriver à destination : Le fameux lycée de Sunnydale… là où le mal et les ténèbres semblaient s’y être prônés depuis plusieurs jours. Ahem. Les mains dans les poches, la colonne bien droite, le torse gonflé à bloc, les jambes un peu écarté, Alexis avait fait le piquet de clôture pendant un temps, dévisageant l’établissement scolaire d’un œil sombre et songeur. L’atmosphère était humide et oppressante, une odeur de viande périmée divaguait dans cet air sépulcral, arôme agressante, qui ne manquait pas de le faire amèrement plisser le museau. Non mais dans quel merdier est-ce qu’on l’avait encore fourré ?

La question venait à peine de germer dans son esprit, qu’on le voyait déjà escalader le haut mur de brique à la vitesse et agilité qui lui était, - mouhahahahaha ! -, diaboliquement propre. S’attendre à un tel spectacle ? Mouaip, peut-être que son cœur n’aurait pas ainsi fait un bon colossal dans sa poitrine et daigné lui remonter jusqu’à la gorge et passé si près de jaillir de sa gueule déboîtée en un gigantesque O de répugnance.

- Oh ! Oh, non ! Oh bordel… c’est dégueulasse ! s’horrifiait l’hybride dont les grands yeux céruléens glissaient avec aversion sur ce tapis de poils, de sang, de boyaux, d’instincts, de chair et d’os s’étendant joliment sur l’horizon cauchemardesque. Ça puait la mort… ça puait le chat mort ! Le revêtement de la toiture avait complètement été innové, cet automne, pour vous, les étudiants, minets éviscérés, c’est le dernier cri que vous bazardait joyeusement la Hellmouth ! HEY ! TOI… LÀ ! gueulait le mi-démon qui en plein cœur de ce foutoir luciférien venait tout juste d’intercepter l’ombre contrastante et complètement voutée au-dessus de ce petit tas de n’importe quoi où sa douce main délicate s’y était EWWWW perdue. Sans même donner le temps à la principale concernée d’assimiler sa présence, écarlate de colère, Alexis avait raflé son niveau, découvrant avec stupéfaction que l’ombre était en fait une… Tu te fous de ma gueule ?! Dans cette ville de merde, la greluche se sent-elle obligée d’être sexy ET complètement cinglée ?! comme pour en ajouter une couche, Alexis avait pris soin de contourner le tas fétide pour aller saisir le col de la chemise à carreau de la pauvre fille qu’il venait de soulever dans les airs comme une vulgaire poupée de chiffon. Allé, sois pas timide, montre-moi ta face de merde. Donne-moi une raison de te cogner sans regretter d’amocher une tête aussi… Ugh ! Je hais cette ville et j’emmerde son trou maléfique !


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Equality is not a concept. It's not something we should be striving for. It's a necessity. Equality is like gravity. We need it to stand on this earth as men and women, and the misogyny that is in every culture is not a true part of the human condition. It is life out of balance, and that imbalance is sucking something out of the soul of every man and woman who's confronted with it. We need equality. Kinda now. - Joss Whedon
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Ciryá
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Mar 04 Sep 2012, 11:56 pm
Ciryá

CATS ON THE FLOOR
“Accompagné d’une présence franchement agressante. .”


Cats on the floor [  Alexis D. ] Scaled.php?server=696&filename=smokegl




La bête avait laissé son appareil photo pendre au bout de sa languette de cuir usé pour avoir champ libre dans sa recherche de preuves. Un petit quelque chose lui permettant d’écrire un article à succès, assez fort pour faire frissonner une vieille bique alors qu’elle lirait le journal avec une tasse de thé à la menthe dans sa main. Une de ses manches était déjà poisse, aussi ne prit-elle aucune précaution pour l’autre ;- tant qu’à avoir un vêtement tâché, autant le tâché carrément. C’est donc à l’aide de ses deux mains qu’elle entama de fouiller le tas moyennement gros, étalant les quelques intestins à droite, les corps à gauche, les cœurs retirés, les yeux, les queues arrachées, tout ce beau monde se faisait approcher de ses pieds pour ainsi mieux fouiller. Aucune ride ne froissait son visage si pâle, aucun agacement quant à sa manucure déjà pourrie. Qu’elle manucure? Ha voilà la raison pourquoi elle s’en foutait, ses ongles c’était… De simples ongles ou le vernis était craquelé depuis des semaines déjà.
Le bout de ses doigts eut tôt fait d’attraper un petit je-ne-sais-quoi plus dur, rien à voir avec les substances plus molles et odorantes des corps félins. Son esprit détective la glissa dans une transe ou la curiosité était chef. Cet objet non identifié pouvait très bien appartenir à la, ou à l’une des personnes qui s’étaient chargé du massacre. La louve jubilait littéralement sur place, ses mains tremblaient de cette même excitation pendant qu’elle arrachait les morceaux d’intérieur collés à l’objet.

« Viens voir maman, aller, montre moi qui tu es. Dévoile-moi tes secr… » Ses mots s’étouffèrent d’eux-mêmes alors qu’ainsi posée dans sa folie toute prenante, elle en avait oublié d’inspecter les lieux. Quelqu’un, elle le sentait aussi près d’elle que la puanteur des corps éventrés sous ses pieds. Les paupières de la belle s’abaissèrent tout en douceur en cessant tout mouvement, finement concentrée sur ce qu’elle avait oublié jusqu’à présent. Les alentours. Une question bien simpliste aurait pu faire l’affaire quant à la recherche de l’identité de l’intrus. Qui est là ? Mais non. Elle n’était pas de ces pauvres humains à avoir peur d’un rien, d’une ombre ou d’un suceur de sang. La preuve, n’était-elle pas agenouillée devant un tas de chat éventré avec leur sang jusqu’aux coudes?

Son souffle devint plus calme, frôlant la pointe de sa langue tiède contre sa lippe inférieure en coinçant une goutte de sang éclaboussée dans la commissure de ses lèvres pour la goutter, la lécher tranquillement pendant que ses sens s’élançaient autour d’elle. Toujours sans bouger, la louve secoua légèrement son épaule droite et fronça le bout de son nez sous le grognement plaintif de l’homme planté derrière elle. Il puait l’alcool, il empestait le toit encore plus que les chats, sincèrement. Elle n’eut même pas le temps de se redresser ne serait-ce que d’un centimètre qu’il la leva littéralement du sol en lui beuglant dessus comme un chien mal dressé. Un chien mal dressé qui empeste l’alcool et qui semble complètement à l’ouest… C’était les pires. Les vampires la dégoûtaient énormément, les démons lui pourrissaient l’humeur mais les gens perdus en eux-mêmes… Ça, c’était pire. LE pire. Son corps aussi léger qu’une poupée se fit donc soulevé de terre, frôlant à peine le toit de la pointe de ses semelles poisseuses. Dans un petit hoquet d’un air purement irrité, Ciryà ouvrit ses yeux après coup, déposant sur son interlocuteur un regard remplis de cette haine profonde qu’elle portait à celui qui venait de la déranger dans son travail. Savait-il ne serait-ce qu’un instant que la louve bouillait intérieurement d’ainsi se faire secouer ? Ses poings se refermèrent fermement dans le vide de chaque côté de son corps, serrant dans l’un le petit objet toujours non-identifié.

La pointe de ses dents vint frôler sa lèvre du bas en prenant une bonne inspiration. Sa deuxième cigarette était tentante, vraiment. Même si la position en elle-même n’était pas très confortable… Ce qui serait mieux que de s’en défaire était une bonne dose de nicotine. Une bouffée d’air désireuse de la tuer dans une fumée grise qui s’immisçait dans sa gorge, puis dans ses poumons en les colorants de noir. Oh mon dieu, elle ne tenait plus.

La bête amena vivement l’une de ses pattes en-dessous de celle qui la retenait au-dessus du sol, passant ses doigts tout contre sa chemise pour littéralement, la déchirer de haut en bas et suivre à ce geste un coup de pied appuyé près de la cuisse de l’homme pour se propulser derrière dans une agilité qui lui était propre. Son corps tournoya une, puis deux fois avant de retomber à même le sol alors que sa chemise était désormais la propriété de son interlocuteur, laissant la belle habillée que de sa camisole noire. Super, si elle attrapait froid, ce serait le pied…

« Non mais, c’est quoi ton PUTAIN de problème de cervelle disjoncté de vieux soulon mal odorant qui semble avoir un balais coincé dans le cul tellement il a du mal à rester debout sans chanceler, tu veux bien me le dire? »
Sa main poisse de sang glissa contre son visage, tâchant sa joue alors qu’elle repoussait une mèche de ses cheveux sombres pour replacer tout légèrement celle-ci. Comme un automatisme, elle abaissa ensuite le bras pour chercher son paquet de clope déposé dans le fond de sa… Veste. Veste qu’elle n’avait plus, veste qu’elle avait si gentiment offerte au soulon et qui contenait la source de toutes ses envies du moment. Sa cigarette, sa dernière cigarette. SA cigarette à elle. Un long soupire vint à soulever le buste de la demoiselle, s’expulsant fortement dans l’air d’une telle façon qu’on aurait dit qu’elle la frappait avec son aide.

« Bon, t’as le choix. Soit tu me redonne ma chemise pour que je puisse fumer tranquillos sans avoir envie de te tuer dans la minute qui suis, soit je te fou une raclée que tes pas prêt d’oublier en reprenant moi-même ma chemise. Après quoi, les hommes de cette foutue ville sont tous barjos ou tes une perle rare dans le tas? » Le sang avait séché sur ses bras et ses doigts, craquant un peu ici et là. Ses deux mains glissèrent dans le creux de ses hanches pour prendre une position fermée alors que ses mires pincées semblaient s’animer en sa direction. La teinte de ses yeux était passée d’un brun pâle à une couleur brillante et froide. La bête bouillait en elle, crispant son corps, raidissant son échine et secouant sa cervelle dans tous les sens. Elle travaillait ce soir, elle n’avait pas le temps ni le loisir de laisser le loup sortir. Néanmoins, celui-ci criait à la lune. Tout ce sang, toute cette agitation et l’envie de fumer mêlée à tout ça rendait la femme aussi folle qu’une bombe sur le point d’exploser.

« DONNE-MOI MON PAQUET BORDEL ! » hurla-t-elle subitement en serrant fermement la mâchoire. Bien sûr, elle criait plus qu’elle n’agissait. La demoiselle possédait une force aussi grande que l’était son égo sans peur. Quoi qu’encore là... Son égo était beaucoup plus grand, oui, franchement. La bête est une bête sur-d ’elle et qui se croit maître, aussi, il n’y avait aucune surprise à la voir aussi… Désireuse d’une cigarette dans ce moment?



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Narvik
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Dim 16 Sep 2012, 5:29 pm
Narvik



Cats on the floor
ft. CIRYÀ & ALEXIS





The cat was killed from curious thrills.



A) soit il avait merdé quelque part.
B) soit Pipelette Fâchée éprouvait un péché mignon vraiment glauque et bizarre.

Même pas le temps de disséquer les probabilités dans tous les sens praticable, qu’un déchirement de tissu détonnait par-delà la cacophonie querelleuse et qu’une pression plus ou moins perceptible allait vivement emboutir le dessus de sa cuisse. Une brise fiévreuse lui fouettait la figure alors que comme une balle Alexis voyait la poupée de chiffon s’envoler dans le vide abstrus, esquisser deux back-flip et venir toucher terre aussi fluide et légère qu’une fleur.

D’une vélocité fulgurante, littéralement désarmante, le dégueuli de mot giclait sur sa figure. Sans comprendre ce qui se passait, face à face avec la furie qu’il retenait autrefois fermement par le col la chemise, impuissant devant cette averse d’insultes prestement immergé de ces lèvres zélées, le marbre du visage de l’hybride se décomposait dans un masque d’incrédulité profonde. Il ne comprenait rien, la ténébreuse accro aux entrailles poisseuses de quadrupède parlait beaucoup trop vite et trop fort pour sa pauvre cervelle qui éprouvait un véritable mal de chien à assimiler la plus infime des informations. Il avait le tournis et la migraine, la soirée à peine entamée était déjà laborieuse et exténuante… s’il aurait pu éviter cette prise de tête étourdissante, volontiers Alexis l’aurait fait. Mais il s’avérait seulement que l’un de ses plus redoutables adversaires lui avait bazardé en pleine gueule une mission d’éradication d’adolescents puérils et bécasses, parce que paraissait-il que sur le toit de l’établissement scolaire prônait un genre d’artéfact clandestin passible d’inhaler un envoûtement néfaste et quelconque échappé depuis la bouche de l’enfer… là où justement le lycée était édifié et là où justement des adolescents bécasses et puérils flânaient pour venir perpétuer leurs 400 coups complètement débiles. BREF ! big ass problem comme toujours et l’entrave qu’il avait retenu avec peine entre ses grosses paluches ne lui promettaient absolument rien de bon. Que de mauvais augures et limite le mi-démon commençait à craindre pour son espérance de vie qui pourrait si facilement s’évincer vers le néant absolu s’il poussait le vice un peu trop loin avec la miss pipelette et bombe à retardement de surcroît. Non mais sérieusement what the fuck ?! C’était quoi ça ?! Pourquoi il avait l’impression d’être tombé sur la mauvaise racaille alors que tous les éléments portaient à croire que la p’tite dame pas contente était l’auteur de ce massacre écœurant ? Tsé, elle ne s’était pas souillée les mains de boyaux de chats morts que pour le fun, right ?

Un énorme sourire carnassier se dessinait tranquillement sur les lèvres gercées de l’hybride alors qu’une lueur de pure dérision valsait avec frénésie dans la profondeur de ses pupilles. Éternelle flamme vicieuse qui ne périssait jamais. Sérieux, voir cette fille si dangereusement frôler le seuil d’une syncope, pour une simple clope, cela avait ce petit je-ne-sais-quoi de priceless ! Qu’elle vienne donc lui cassé la gueule, d’une manière ou d’une autre ça ne fera même pas mal !

- Je t’en prie, fourre-toi cette clope dans la gueule, que mes oreilles ne cessent de saigner durant cinq minutes, exerçant le geste aux paroles, avec négligence, il lança le vêtement déchiré dans la face de Hulk version Crappy Town. Ceci fait, il haussait nonchalamment les épaules en soupirant de lassitude et tournait péniblement sur ses talons pour balayer l’horizon du toit déliquescent d’un regard répugné et songeur. T’as quelque chose à avoir avec cette merde écœurante ou pas ? Parce que franchement, côté barjos, dans cette ville de tarés, j’dois avouer que tu soupèses assez bien le prototype... limite, t’es pire que moi, ladite perle rare.


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