WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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Still, my reason can sometimes be misplaced • PV

Narvik
Narvik
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Mer 17 Oct 2012, 9:43 am
Narvik



Still, my reason can sometimes be misplaced
ft. AVA & ALEXIS




Sometimes I'm a selfish fake. You're always a true friend.
And I don't deserve you, 'cause I'm not there for you.
Please forgive me again...



Il n’avait jamais eu le caractère forgé pour ça. Il n’avait pas le cran nécessaire pour se prêter à ce genre d’évènement. Les gens le décrivaient sans liens et attaches. Les gens le voyaient antipathique et extrêmement manipulateur. Pour certains, il était un déchet de l’Humanité. Pour d’autre, il n’était jamais qu’un piètre cas désespéré et désespérant. Marginal jusqu’à la fibre des os, imprégné jusque dans sa moelle, aucun moule ne semblait se façonner pour lui. Il était différent et rejeté de la société. Lorsque quelque chose de pas bien du tout s’abat joyeusement dans les entrailles de cette ville de cinglés, c’était toujours vers lui que les gens se retournaient, c’était toujours sur lui que les soupçons dérivaient. Cas désespéré et désespérant qui, semblerait-il, se doit pour culte d’amonceler tout autour de lui des tas de bouses fumantes et répugnantes. Aimant à merdier. Dans un univers apocalyptiquement apocalyptique, il s’avérait être l’un des piliers indispensables du Chaos. Par chance, avec le temps, la peluche infernale savait désormais comment négocier avec la Fatalité… il savait désormais comment négocier avec le funèbre Destin. Ouais, solide, drastiquement, Alexis savait comment gérer la Fin Du Monde… MAIIISS ! dans un quotidien purement humain, vulnérable, le mi-démon n’avait jamais eu le caractère forgé pour ça. Il n’avait pas le cran nécessaire pour se dévouer à une fêlure aussi dévastatrice et sépulcrale. Ici-bas, dans la Vie, aussi ironique cela pouvait bien être, Alexis ne savait pas vivre…


Citation :
À l’instant où tu lis cette lettre, moi, probablement, je suis déjà loin… Loin du monde que j’aurais connus et loin de la vie telle que je la connaissais. Je regrette. Je regrette les deniers mois qui se sont écoulés. Je regrette les derniers instants que nous avons connus, toi et moi. Témoins de tout, tu serais en droit de dire que je suis quelqu’un de vachement difficile à vivre et à gérer. Mon caractère de merde et moi somment un irrécupérable défi à traverser. On ne se connaissait à peine, lorsque je t’aie invité à faire un bout de chemin avec moi, lorsque je t’aie demandé de m’accompagner dans cette voie sans issue et sans retour. On ne se connaissait à peine, mais déjà tu m’avais offert ce que peu de gens ont su m’accorder jusque-là. Tu m’as accordé une deuxième chance. Tu m’as offert ta confiance et un respect pas toujours là mais profondément bien présent. Égoïste, immature, j’ai failli à mon devoir, j’ai failli à ma tâche. Mais toi, tu as toujours été là. Là pour me gueuler dessus et là pour me péter la gueule lorsque je m’égare. Tu m’as accepté avec ma complexité et mes innombrables défauts. J’ai failli à mon devoir, j’ai failli à ma tâche. Mais toi, à mes yeux, tu m’as toujours été une vraie amie… la seule qui plus est. Je regrette les deniers mois qui se sont écoulés, je regrette les derniers instants que nous avons connus. Faut croire que ton amitié m’est encore plus précieuse que j’aurais pu me l’imaginer.

Je me fais du souci pour toi, Ava.
Nos routes se séparent. Nos chemins diffèrent. La voie que tu es en train de prendre, ce n’est pas celle qui t’appartient. Au plus profond de toi, il viendra un moment où tu t’ouvriras enfin les yeux et comprendras la raison de ces innombrables prises de têtes que nous avons eues. Lorsque ce moment viendra, sache que je serais là. Je serais là pour toi. Tu n’es pas seule. Donne-moi une chance de voir et de comprendre. Donne-moi une chance de te comprendre.

Tu connais le numéro de mon cellulaire, en cas de besoin.
PS : jette un coup œil dans la boîte des petits pois congelés. Qui a dit que de faire la contrebande d’hémoglobine n’était pas rentable, hin ? Mouais, ton ex patron doit littéralement s’en bouffer les poings. Ça lui apprendra à foutre à la rue la plus sexy des barmaids. Cet argent, il te revient de droit. C’est pour toutes ces fois où j’ai foutus le bordel chez Willy.

See ya in anotha life, hot stuff !


Hagard, Alexis se perdait dans la contemplation bordélique et miteuse de sa petite chambre de motel crade. Transi sur le pas de la porte, sa grosse patte bouillante solidement bien moulée sur la poignée de porte, durant une généreuse pincée de secondes, l’hybride restait là, immobile et imperturbable. Il observait les vestiges de ce lieu qui, bientôt, n’allait être que le fruit d’un souvenir s’évaporant lentement dans sa mémoire. Une partie de sa vie allait bientôt s’éteindre. Une partie de sa vie allait bientôt mourir dans les sombres méandres de l’oubli. Une page, l’ultime, serait bientôt tournée. Un chapitre, un nouveau, allait bientôt s’exposer à lui. En ce temps de nostalgie, en ce temps de réflexion, seul le regret persiste et seule l’appréhension laboure ses pensées moroses. Une lettre. Une simple lettre, délaissée sur la table basse du salon, errait au cœur de cette atmosphère oppressante et lourde… tellement lourde. Une lettre. Une simple lettre faisait désormais synonyme d’un souffle de nostalgie et de colère mêlé. Une simple lettre… voilà tout ce qui restait de lui, ici.

Tout avait été méticuleusement calculé. Tout avait été méticuleusement pensé. Disparaître sans feux d’artifices et grandes fanfaronnades. Disparaître de manière invisible et imperceptible. Il n’avait pas le caractère forgé pour ça. Les adieux. Tout ça… ce n’était pas son truc. Ava était absente, comme toujours, depuis quelque temps, et Alexis s’en irait sans avoir à supporter le fardeau d’un au revoir qu’il savait pertinemment bien douloureux et marquant comme un fer chauffé à blanc. Les derniers mois avaient été éprouvants et harassants pour eux. Minimiser les dégâts, voilà tout ce qui lui restait d’amissible.

Clac. La porte venait tout juste de se fermer… recelant avec elle tout ce que le mi-démon avait connu et éprouvé. Pas un seul regard sur l’arrière, tête bien basse, Alexis dévalait deux à deux les marches frêles de l’escalier. Son sac à dos dans une main, son casque de moto dans la seconde, ses pas le guident paresseusement vers sa Ducati rouge flamboyante, sans trop s’en rendre compte, il erre comme une âme égarée dans le stationnement.

Il était sur le point de partir. Il était sur le point de s’en aller… lorsqu’il sentit son cœur littéralement se reverser dans le tréfonds de son nid. Le souffle court, d’instinct, vivement, il sonde l’horizon, l’air incrédule…

Elle est là…


_________________
Equality is not a concept. It's not something we should be striving for. It's a necessity. Equality is like gravity. We need it to stand on this earth as men and women, and the misogyny that is in every culture is not a true part of the human condition. It is life out of balance, and that imbalance is sucking something out of the soul of every man and woman who's confronted with it. We need equality. Kinda now. - Joss Whedon
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