WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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❝ one day i'll fly away ... and crash on my bedroom's floor. ❞ ⧩ AMERICAN FRIEND ♥.

Leena A. Wilee
Leena A. Wilee
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ANNIVERSAIRE : 20/10/1994
DATE D'INSCRIPTION : 29/05/2012
MESSAGES : 442
Absence : Présence un peu réduite.
Lun 05 Nov 2012, 3:15 pm
Leena A. Wilee



❝ you make the rockin’ world go round. ❞

I've been singing with my band, across the water, across the land, I seen ev'ry blue eyed floozy on the way, hey, but their beauty and their style, went kind of smooth after a while. Take me to them lardy ladies every time ! Oh won't you take me home tonight ? Oh down beside your red firelight, oh and you give it all you got. Fat bottomed girls you make the rockin' world go round.



Leena attrapa sa lèvre inférieure entre ses dents, pouffant de rire, essayant de se retenir d’exploser. Elle allait craquer. Elle n’allait pas tenir. Déjà que d’ordinaire elle était du genre à rire facilement, alors je ne vous raconte pas avec une bouteille de porto dans le sang. Elle vacillait légèrement, les doigts ramenés devant son visage aux traits fins, dans le simple but d’essayer d’arrêter de ricaner comme une idiote. Mais elle n’y pouvait rien. En présence de Blake — ou Noah, comme elle avait eu l’occasion de l’appeler des années durant — c’était toujours la même chose. Elle se sentait bien. Et même si le vampire n’était pas particulièrement loquace, elle avait envie de rire, de discuter, de s’amuser. Et de boire. Encore et toujours plus. Même s’il est vrai que d’ordinaire, elle n’avait pas réellement envie de boire, en sa présence. C’était un peu la grande nouveauté, de se bourrer la gueule avec cet ami d’enfance. Cet american friend de compétition, mais absolument rien qu’à elle ; ne pensez même pas à lui piquer, ou elle pourrait mordre, et même griffer. Brave petit chat qu’elle était.

Et finalement, elle craqua, relâchant la pression sur sa lèvre, se courbant légèrement vers l’avant sans lâcher sa bouteille, appuyant ses mains sur ses genoux, explosant de son rire cristallin et si agréable à l’oreille, même lorsqu’elle était pleine comme une amphore. Elle se redressa quelques secondes plus tard, posant sa bouteille sur la table après en avoir bu la dernière gorgée. Puis elle se laissa tomber sur le canapé comme une plume, toujours morte de rire, des larmes plein les yeux tellement tout ceci était drôle. Mais qu’est-ce qui était si drôle, en réalité ? … Rien. Absolument rien. Si ce n’était de voir Blake bourré. Et de l’être avec lui. Elle se marrait comme une idiote, parce qu’elle n’avait rien de mieux à faire de sa soirée. Mais rire fait gagner des heures de vie, vous savez. Alors qui pourrait lui en vouloir. Ramenant ses jambes sous son corps pour se mettre à genoux sur son divan moelleux, elle regarda son ami, les yeux pétillants, et brillants d’alcool. Elle était euphorique. Car heureusement pour son petit grand Blake, elle avait l’alcool joyeux. Et là, elle se sentait réellement bien. Elle étala correctement sa jupe ample et courte autour de ses jambes, par-dessus son collant noir fin. Elle arrêta quelques minutes de rire, reprenant sa respiration essuyant les larmes de rire qui avaient eu tendance à couler de ses yeux verts. Elle jeta un nouveau regard à Blake, qui n’était heureusement pas très loin d’elle. S’imbiber d’alcool et oublier ses problèmes le temps d’une soirée allait lui avoir fait le plus grand bien. Elle en était persuadée. Bien que demain, il aurait sûrement une belle et magnifique gueule de bois. Bah. Elle assumait totalement. Elle l’avait incité à boire, et elle assumait cette idée. De toute manière, il ne lui en voudrait pas. Il ne lui en voulait jamais. Surtout quand elle allait se blottir dans ses bras en se confondant d’excuses pour se faire pardonner. En général, il craquait rapidement, quand bien même il avait essayé de la bouder. Ça faisait une bonne dizaine d’années que ça durait ; il commençait à avoir l’habitude. Et il savait qu’un petit mètre soixante de malice et de ruse était efficace comme quelqu’un de deux fois plus grand. Même dans l’art de dévergonder les gentils vampires sobres. Roh, mais allez, lui avait-elle dit, c’est sûrement la première et la dernière fois qu’on va pouvoir en profiter comme ça, sauf si ça te plaît et que tu veux recommenceeeeer … Et hop, dans la poche. Elle avait bu la première gorgée. Et maintenant, ils jubilaient — enfin elle tout du moins — bourrés comme ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de l’être. Car il fallait avouer qu’avec les années, la puce était devenue plutôt sage, y a pas à dire. Elle faisait bien moins la fête, se contentait d’éventuels simples petits coups à boire avec ses collègues et ses amis. Mais elle n’allait que très rarement jusqu’à se prendre une cuite comme elle était en train d’essuyer. Avec certaines personnes, elle buvait à en être joyeuse. Mais là, ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi … Bien.

Décidant d’aller s’étaler de tout son long sur Blake, la petite puce se releva d’un bond, lâchant quelques mots pour ponctuer son geste enthousiaste.

« Mais tu saiiiiiiiis, tu n’as aucune raison de me faire la têêêêêête… Je fais rien de dangereux, pour de vrai. ** »

Bah voyons. Se laissant tomber sur son ami, enroulant ses bras autour de son cou pour s’y accrocher, toute petite puce qu’elle était, elle soupira quelques instants, avant de basculer la tête en arrière pour regarder le plafond. Elle reprit la parole, pouffant quelques secondes de sa voix ainsi modifiée par l’inclinaison de sa gorge.

« L’autre fois, mon sort a complètement ratéééééé, mais au pire, ça m’a rien fait, alors je m’en fiiiiche. » Elle soupira doucement, avant de relever la tête pour le regarder dans les yeux, coupant ainsi toute tentation au vampire de s’en prendre à sa jolie gorge blanche, si tentation il y avait eue. « J’ai pas recommencé par contre, j’avais peur que ça me fasse du mal si je le faisais une deuxième fois. Ö »

Leena était bourrée. Leena était à fond. Leena était surtout au bord de balancer tout naturellement son secret, qu’elle s’échinait à préserver loin de la conscience de son ami depuis leurs retrouvailles. La chose qu’elle désirait plus encore lui cacher depuis qu’il avait découvert des grimoires de magie noire dans son appartement. Il s’inquiétait pour elle, c’était tout à fait normal ; mais elle n’avait aucune envie qu’il ne l’étouffe à vouloir la protéger. Elle ramènerait son frère. Elle y était déterminée. C’était impossible ? Tutututu. Il y a une chose qu’on apprend dès sa naissance ; beaucoup de choses sont difficiles d’accès. Mais rien n’est impossible.

« Je vais te dire ce que je prépare … » murmura-t-elle doucement. Elle se hissa sur la pointe des pieds, approchant ses lèvres de son oreille. « … Je vais ramener mon frère à la vie. *_* »

Elle eut un léger rire, à nouveau, s’accrochant au cou de Blake, laissant sa joue tomber dans le creux de la clavicule de son ami. Et voilà. Elle l’avait dit. Blake pourrait remercier le porto rouge. Sans lui, on y était encore dans un siècle.


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Blake
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Mar 20 Nov 2012, 12:26 pm
Blake


one day i'll fly away ...
and crash on my bedroom's floor.
« If a bear and a shark had a fight, who would win ? »




❝ feat. american friend =D. ❞


Allons, Blaki Blake l’enfant prodige, alllloonnnssss, mon vieux ! Pourquoi tant de rancœur et d’amertume ? Allez, tu peux le faire, tu peux réussir, tu vas voir, c’est comme faire de la bicyclette, c’est un atout qui ne s’oublie jamais. Allons, Blaki Blake, mon vieux bouque grincheux, notre adorable petit nain de jardin tout dodu de muscles d’aciers, oublie donc ce goût de merde qui t’assaille amèrement les papilles gustatives. Oublie donc que tu pues du respire, oublie cette lourde haleine de charogne de fond de taverne qui peut par moment sentir et sortir si fort de ton bec, que toi-même tu t’enivres les neurones périmées et relativement un peu embrouillés en ce moment. Allons, Blaki Blake, tu devrais être heureux, tu devrais être tout content, tu devrais la remercier, tu devrais lui baiser amoureusement mais CHASTEMENT les pieds ! Nous devrions faire détonner les feux d’artifices, nous devrions faire sonner les cloches, nous devrions faire chanter les trompettes, nous devrions déployer la fanfare et sortir tout le bataclan ! Allons, t’as l’alcool très joyeux ce soir, tu le sens jusque dans le tréfonds tout mort de tes entrailles toutes mortes ! C’est la frivole frénésie dans ta tête, ça tourne, ça tourne, ça flotte, ça flotte, c’est aussi léger que de l’air et c’est aussi exaltant que la glace au chocolat ! Allez, tu peux le faire, tu peux réussir, tu vas voir, c’est comme faire de la bicyclette, c’est un atout qui ne s’oublie jamais. Allons, Blaki Blake, mon vieux bouque grincheux, notre adorable petit nain de jardin tout dodu de muscles d’aciers, oublie donc ce goût de merde qui t’assaille amèrement les papilles gustatives. Défroisse-nous ses lèvres merveilleusement charnues qui se crispent à la manière 100% blue steel et peut parfois ressembler à un vrai cul de poule. Tu peux réussir, même si, par l’usure, à force de pleurnicher comme une vraie Madeleine, tu ne sais plus comment sourire… tu sais que ta tronche de cake ressemblera très fortement à celle de Frankenstein mais c’est pas grave parce que tu as l’alcool joyeux ce soir et que dans ta tête ça tourne et flotte. Tu veux sourire, tu ne sais plus comment, mais tu veux le faire, t’es en plein débat psychologique en ce moment et c’est pourquoi est-ce ta précieuse american friend bourrée se marre et glousse comme une vraie grosse d’inde.

MEUUUUH-PEUH-MEUUUHH !!! Rire faisait gagner des heures de vie, plaît-elle ? MEUUUUH-PEUH-MEUUUHH !!! Ici, là, tout de suite, il y avait comme qui dirait une entorse à la règle, right ? Comment troquer des heures de vie contre un rire alors que lui avait déjà l’ever after d’encastré bien profondément dans le creux de sa jolie gueule d’ange, hin ? Tellement loser, même dans le troque, il n’excellait pas du tout, à croire que seul les meurtres et la tyrannie semblait faire son parfait bonheur. M’enfin, soit. Le ténébreux ivre jusqu’à l’ivresse extrême avait loupé le comment de ce pourquoi dont il en faisait partie. Tout ce qu’il se souvenait, c’était que Leena l’avait invité à venir passer cette longue et interminable soirée avec elle qui, PAR HASARD, s’accompagnait d’une bouteille de porto ROUGE SANG HÉHÉHÉHÉHÉ, OLÉ, OYÉ ! Pour tuer le temps, pour dire bonsoir à ses états d’âme, Blake avait bu… bu… bu… relaxé… bu… bu… Leenatitulé un brin, ce qui voulait dire ; rire sans raison et déambulé un peu partout sans trop savoir où il allait comme ça, jouant de temps à autre les funambules entre les diverses petites boules de poils ambulantes qui entravait ses affreux zigzags et qui bien sûr parce que sinon ce n’était pas drôle, ne manquait pas de lui offrir le plus joli des déboulés sur les carrelages de ce parterre jonché de chats. BREF ! il s’était cassé la gueule, ça, il s’en souvenait très bien. Charmante soirée en perspective où, comme il fut un jadis fort lointain, il devait faire une fleur à Leena qui lui avait ouvert les portes de ce paradis artificiel et fort bien salutaire en ce temps si funèbre et morose de son existence vampirique. Jusque dans ses plus loin souvenirs, Leena avait toujours su le faire sourire à la vie et à alléger ses tourments. Ça collait. C’était comme ça. Elle le dévergondait et lui accompagné de son dépaysement plus que évident la faisait rire…

Ça tourne. Ça flotte. Ça tourne. Ça flotte. BIM DANS TA FACE, LE NAIN DE JARDIN ! tu reçois le boutentrain sur toi, titube un peu mais ne tombe pas, soit le piliers IMPPLACABLE de ta puce d’amie…. Oops… veine jugulaire apparente que voici… résiste… naon… ouiiii, lèche-toi les canines, reluque avec appétit mais de touche pas… Tutulutulut ! Ouais, c’est bon ça, passe doucement tes bras de fer autour de cette frêle petite taille, resserre ce petit corps bouillant contre ton torse viril et massif… Tutulutulut ! Waaaawwww, elle a de si jolies yeux ! Meeeuuuuhhh, excusez-le pardon ?… sortilège raté, pas de bobo néanmoins, pas recommencé, mais à ce point déterminé ? Mooooooo, naaaaoooonnnn, Blaki Blake si oppose, dangeureux, magie, pas bien, magie…. KEWA !?

- Quoi ?!

Ouais, ça sonnait un peu en écho… mais…

- QUOI ?! QUE… HEIN ?

Tronche de merde de circonstance, ce qui voulait dire : les sourcils broussailleux haussés en de véritables accents circonflexes, la bouche littéralement disloquée en un gros et obèse petit O, les yeux aussi ronds que des soucoupes, la petite goutte de sueur froide sur le bord de la tempe, les mains encadrant soudainement et vivement ce joli petit visage de porcelaine qui se retrouvait à un millimètre de distance avec le sien…

- Hu ?!

Vocabulaire trèèèèssss varié, ouaiiiissss… mais il pouvait dire quoi ? Qu’est-ce qu’il pouvait dire à ça ? Plus qu’évidement troublé par la révélation de l’american friend bourrée, aussi relativement trop saoul pour déployer une meilleure réaction que celle-ci, les mots lui manquaient… si bien que….DAAAAMMMNNNNNN ! la tronche de Frankenstein ratée se calquait ENFIN sur sa tronche de merde : le nain de jardin souriait à pleines dents !

- Comment… tu… Thomas… viiieeee ?

Oh, seigneur… cela paraissait-il que lui et le porto ROUGE SANG HÉHÉHÉHÉHÉ, OLÉ, OYÉ ! n’avaient pas pour habitude de se fréquenter ? -.-


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There's a mad man looking at you and he wants to take your soul. There's a mad man with a mad plan and he's dancing at your door. What to do when the walls are built to crumble ? Seriously...It's not supposed to be easy... that's why it feels so fucking good.
« I'LL SAY THE DEVILS LOST CONTROL. »
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Leena A. Wilee
Leena A. Wilee
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Mar 11 Déc 2012, 10:40 am
Leena A. Wilee




❝ girl, you'll be a woman soon. ❞

Love you so much, can't count all the ways, I'd die for you girl. And all they can say is "He's not your kind". They never get tired of puttin' me down. And I never know, when I come around, what I'm gonna find, don't let them make up your mind. Don't you know, girl, you'll be a woman soon. Please, come take my hand. Girl, you'll be a woman soon. Soon you'll need a man.


Leena était totalement… Pétée. Bourrée. Tout ce que vous voulez. On se demandait toujours comment une telle chose pouvait arriver, la petite Wilee étant tout de même le prototype de la fille sage et propre sur elle-même. Dans les apparences seulement. Et ça, on ne le dit pas à l’achat. C’est écrit dans les toutes petites lignes que personne ne lit jamais. On le découvre pendant l’usage. Le gros inconvénient de notre sorcière. Sa petite tendance fêtarde et complètement barjo. Son American Friend en avait parfaitement conscience, depuis les années qu’ils se fréquentaient. Leena était folle. Leena était complètement jetée. Mais Leena le vivait très bien, et la moindre personne l’accusant de ces défauts aurait été regardée de travers par les trois quarts des connaissances de la jeune femme. Bah ouais. Leena elle a ses secrets. Et elle les garde bien. C’est une as de la manipulation et des grands sourires angéliques. Mais attention. Y a sourire angélique, et sourire angélique. Dans le premier cas, on ne tombe pas dans le panneau, on voit tout de suite ce que ça signifie ; un pitbull déguisé en caniche. Mais mal déguisé. Mais dans le deuxième cas, le cas Leena… Le sourire est tellement naturel, tellement pur, tellement innocent, que si on ne sait pas qu’un pitbull se balade dans un déguisement de caniche, on n’émettrait même pas l’hypothèse que ce puisse être ce caniche-là précisément. Vous voyez le genre, quoi. La néerlandaise rusée, adorable, avec sa bouille craquante qui vous donne tout simplement envie de la croire et de l’aider. Alors que derrière cette petite expression toute mignonne se cache une petite peste. Un renard. Un chat. Une petite bestiole rusée et futée, diaboliquement calculatrice et intelligente. Mais ça, on ne le dit pas. On ne le dit jamais. Pourquoi prévenir que cette petite puce serait capable de vous plumer jusqu’à ce qu’il ne vous reste plus le moindre centime en poche ? C’est vrai, si on vous le dit, vous allez cacher votre porte-monnaie, et elle devra user de trois fois plus de charmes pour vous le subtiliser. Mais sachez bien une chose. Si Leena Alix Wilee était plus futée que la plupart des gens, et qu’elle était capable de manipuler les gens sans même s’en rendre compte, pour toujours tourner tout à son avantage, elle n’en restait pas moins quelqu’un de … Bien ? Ouais, on va dire ça. Quelqu’un de bien. Quelqu’un qui est tout à fait capable de vous prêter assistance quand vous en aurez besoin. Il y a des sujets sur lesquels elle laisse couler, ne considérant pas son aide comme devant être remboursée. Les dettes, elle prend pas toujours. Quand ça l’arrange, en fait. Quand vous pouvez lui apporter quelque chose, et qu’elle en a besoin. Mais elle est parfaitement capable de faire les choses et de vous aider, juste parce que c’est bien. Et parce que vous avez besoin d’aide. Ça, c’est marqué en gros sur le paquet. Tout le reste, c’est les petites lignes en dessous. Les petites lignes que Blake connaissait par cœur. Et dont il faisait les frais très volontairement depuis des années maintenant.

Leena décolla sa joue de l’épaule de son American Friend, tout sourire, basculant la tête en arrière, se mettant à rire, de son petit rire adorable et contagieux. Elle venait de lâcher son secret, comme une fleur. Sans aucun remords, sans se poser de questions. Sans rien. Elle avait balancé sur le tas qu’elle comptait ramener son frère à la vie. Elle avait dit qu’elle usait de magie, ce qui sous-entendait vu ses intensions que la magie était dangereuse. Et tout cela à son American Friend préféré, mais complètement anti-magie. WTF ? Elle avait merdé, complètement merdé, surtout que depuis quelques temps, il s’acharnait à essayer de découvrir ce qu’elle faisait. Et voilà qu’involontairement, il mettait le doigt dessus. Sans qu’il n’ait besoin de forcer. En même temps, vu son taux d’alcoolémie, il aurait été bien incapable de lui tirer les vers du nez. Et ça tombait bien, il n’en avait pas eu besoin.

Elle entendit Blake s’étonner doucement de la nouvelle. Puis s’étonner en criant. Elle redressa doucement la tête, le regardant avec ce sourire complètement ébahi de gamine inconsciente, qui lui était si spécifique, davantage encore lorsqu’elle était bourrée. Il ne comprenait pas. Il fallait qu’elle répète ? Leena explosa de rire face à la bouille totalement éberluée du pauvre Blaki Blake. La bouille de son fils prodige, quoi. La bouche grande ouverte, les yeux écarquillés d’étonnement… Il était complètement ahuri. Et elle en riait. Les mains du vampire se plaquèrent sur ses joues, tandis qu’il approchait le visage de sa meilleure amie du sien. Elle souriait toujours, nullement offusquée par ce contact, gardant toujours ses mains croisées derrière sa nuque, et s’accrochant à moitié à son t-shirt. Ses yeux pétillaient, tandis qu’elle n’arrivait décidément pas à se remettre de sa tronche de poisson frit. Le petit borborygme qu’émit le pauvre Blake ne fit qu’élargir son sourire de nain de jardin hystérique. Ouais. Elle était carrément fière. Elle allait ramener son frère à la vie. Et elle assumait totalement. Elle le laissa articuler d’autres mots, son haleine alcoolisée se mêlant quelque peu à celle de son enfant prodige préféré, faute de leur proximité peu anodine. Il semblait enfin capter ce qui se passait. Ce qu’elle allait faire. C’est pas trop tôt.

« Ouuuuuiiiiiiiiiii ! ** » lâcha-t-elle, commençant à gigoter entre ses mains, et à se tortiller contre lui, petite bestiole surexcitée. Oui. Elle allait ramener Thomas à la vie. Elle allait le faire revenir dans ce monde, et revivre tous les bons moments qu’elle avait pu vivre avec lui. Ils seraient tous les deux, le frère et la sœur. Il lui manquait. Mais bientôt, ça n’aurait plus d’importance. Bientôt, ils seraient réunis. Seulement, Leena pensait que ce serait dans la vie. Elle n’avait pas imaginé une seule seconde que ces jeux puissent la conduire à le rejoindre, mais dans la mort cette fois-ci. « Je vais le ramener … » Rêveuse, elle lâcha le t-shirt de son American Friend, plaçant ses doigts sur les siens pour les décoller de ses joues, et pouvoir s’échapper. Doucement, elle partit en arrière, sautillante, attrapant une bouteille de porto quasiment vide qui traînait sur la table basse. Elle monta sur le canapé, sautant debout dessus quelques secondes avant de caler le goulot de la bouteille contre ses lèvres, grimpant debout sur l’accoudoir du canapé, faisant le grand pas vers l’avant après avoir bu une longue gorgée. Elle tomba au sol, sans s’emmêler les jambes pourtant, restant debout. Elle explosa de rire, avant de se cogner la bouteille contre la lèvre. Lâchant un petit gémissement, elle vida le fond de porto rouge, comme pour oublier sa simili douleur. Puis elle reposa la bouteille sur un meuble, avant de se laisser tomber par-dessus l’accoudoir sur le canapé, s’y étalant de tout son long, sur le dos, ses jambes repliées par-dessus l’accoudoir. Elle bascula la tête vers l’arrière. Erf. Elle était encore siiiiiii loin de l’autre accoudoir… Pas grave, le Blaki Blake pourrait s’asseoir aussi, comme ça … Owi.

Baillant comme un chaton, la petite Leena posa ses deux mains sur sa bouche, tremblante de fatigue, les vapeurs d’alcool lui embrumant totalement l’esprit. « Je crois que je vais dormir un peu. ** » Elle tourna la tête vers lui, balançant ses pieds dans le vide, toute sur son nuage. « Tu en penses quoi ? ** » Les étoiles ne quittaient pas ses petits yeux, tandis qu’elle s’imaginait déjà avec Thomas, et Blake. Treu bien. Que tous les trois. Ils pourraient faire la fête, boire, oublier un instant le vide pathétique de leurs existences vouées à la consommation et à la vengeance. « J’ai troooooop … Sommeiiiiiil … » Dodelinant de la tête de gauche à droite, la petite sorcière finit par se rouler sur le côté droit. Vers Blake. Dans l’espoir de pouvoir l’observer. C’est sûr qu’elle n’avait pas l’espoir de tomber du canapé dans un petit cri, et de s’écraser comme une merde — mais une merde sexy, jusqu’au bout — sur le tapis. Surprise, elle resta là quelques secondes, clignant des yeux d’un air totalement ébahi. Puis, son sourire se colla à nouveau sur ses lèvres fines. Ben ouais. Elle était bien, couchée là. C’était pas si inconfortable, par terre. Elle aurait presque pu y passer la nuit. Elle s’était fait un peu mal en tombant. Mais ça, l’alcool se souciait de le lui faire oublier, et très efficacement.

« Je vais faire de beaux rêves. *w* » murmura-t-elle, complètement sur son nuage.

Bien entendu, l’idéal aurait été que son American Friend vienne faire de beaux rêves avec elle. Ou éventuellement qu’il ait la jugeote de la ramener sur son lit. Même si là, si l’American Friend arrivait à faire deux pas sans tomber, il décrocherait l’oscar du meilleur vampire bourré. Mais elle ne perdait pas espoir.

Son Blaki Blake était un grand. Son enfant prodige avait tout de sa maman. Il allait réussir. Et elle pourrait rêver de poneys et de licornes arc-en-ciel au pays des moutons gays multicolores. Owi. What a wonderful dreamland… ♥



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