WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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❝ the devil you know is better than the devil you don't. ❞ ⧨ GABRIEL.

Sven J. Ohlsson
Sven J. Ohlsson
ÂGE : 29
ANNIVERSAIRE : 20/10/1994
DATE D'INSCRIPTION : 14/07/2012
MESSAGES : 790
Absence : Activité ralentie.
Lun 10 Déc 2012, 1:52 pm
Sven J. Ohlsson




❝ you had a choice. ❞

For whom the gun tolls, for whom the prey weeps, bow before a war, call it religion. Some wounds never heal, some tears never will, dry for the unkind, cry for mankind. Even the dead cry - their only comfort, kill your friend, I don't care, orchid kids, blinded stare. Need to understand, no need to forgive, no truth no sense left to be followed.


Les mains dans les poches de sa veste, Sven avançait. La tête baissée, les yeux rivés vers le sol. Le cœur pas forcément léger. Il soupira doucement, jouant avec le briquet au fond d’un des poches de sa veste d’une main, s’amusant à mettre et enlever son poing américain dans l’autre. Il se demandait ce qu’il foutait là. Pourquoi donc ses pas l’avaient guidé précisément à cet endroit de la ville. Un cimetière. Nan mais sérieux. Pourquoi pas aller discuter avec les cadavres à la morgue, tant qu’on y est ? Bon, non, à la morgue y avait Charlize. Elle était pas spécialement plus causante que ses sujets d’études, mais tout de même. Elle, au moins, elle était capable de prononcer quelques mots quand la situation l’exigeait. Ses macchabés… un peu moins. ‘fin bref. Là n’était pas la question. Sven s’ennuyait. Et ce n’était pas spécialement en se baladant dans un cimetière que son ennui allait être comblé. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher. Autant dire qu’il n’allait pas tarder à rentrer. Nolan finissait de travailler tard, ce soir. Il avait quelqu’un qui devait lui rendre visite, pour programmer une exposition. Et ces derniers temps, Sven s’ennuyait à mourir. Le chômage, ça présente en effet ce genre d’inconvénients. Depuis quand était-il au chômage ? Et bien depuis qu’il avait décidé qu’il en avait marre de tuer, littéralement. Il avait refusé tous les contrats qu’on lui avait proposés, et informé ses employeurs les plus fréquents que c’était terminé. Il mettait la clé sous la porte. S’ils avaient besoin de quelqu’un, il faudrait désormais qu’ils fassent appel à un autre homme que Sven Ohlsson. Son nom était rayé de la liste des tueurs à gages disponibles pour des emplois. Il se retrouvait à la retraite, comme il aimait se dire. Souvent, on lui demandait. Pourquoi avoir changé si radicalement d’avis sur sa profession ? Et bien disons qu’il avait commencé à ne plus supporter l’idée de tuer il y avait quelques temps de cela déjà. Il s’était mis à ressentir de la pitié en arrivant devant ses cibles. De la compassion, parfois, même. Terrible erreur. C’était ce genre de sentiments qui vous tuaient, dans le métier. Et sans vouloir blâmer Nolan, Sven avait l’intuition que son petit bonhomme y était pour beaucoup. Le fait d’aimer à nouveau ne l’avait pas aidé pour être dénué de pitié. Enfin bref. Toujours était-il que Nolan ou pas Nolan, compassion ou pas compassion, il avait décidé que tout ça, c’était terminé. Et qu’il ne tuerait plus. Enfin, pas des humains, du moins. Et pas des gens qui ne lui avaient rien fait. De manière générale, il n’avait plus envie du tout de mettre fin à des jours. Mais si le cas devenait une urgence sans précédents, peut-être le ferait-il. Histoire de sauver sa peau. Rien n’était cependant moins sûr.

Le jeune homme passa le petit portillon du cimetière, ressortant de ce lieu pour le moins glauque et dénué d’intérêt. Il commença à circuler dans les rues de Sunnydale, passif, le regard toujours aussi vide d’expressions, ses prunelles bleutées rivées vers le sol. Il aurait aimé trouver quelque chose à faire. Un nouveau boulot, qui ne lui aurait pas demandé de tuer. Malheureusement, il ne voyait pas vraiment ce qu’il savait faire, à part se lamenter sur son sort, et cogner des gens. Bon, il avait quelques talents en langues étrangères, aussi dingue que cela puisse paraître. Mais il n’allait certainement pas faire prof. Non mais sérieusement. Vous imaginez Sven prof, vous ? Les élèves indisciplinés passent par la fenêtre après avoir goûté le bois de la table. Rien de très pédagogique. Pas le genre de réforme qui plairait aux parents, tout du moins. Et à part cela, Sven ne voyait pas du tout ce que ses capacités auraient pu lui permettre de faire. Alors il restait à la retraite. Pour le moment. Réfléchissant à quel emploi il pourrait postuler. Histoire de ne pas laisser Nolan payer le loyer seul, avec ses maigres économies. Voilà tout ce dont à quoi Sven pensait, tout en marchant dans une rue un peu sale et pas très éclairée, même pour un coucher de soleil.

Soudain, alors qu’il allait tourner pour emprunter une autre rue, sans vraiment de but précis, une main se posa sur son bras, ponctuée d’une voix douce. Féminine. « Excusez-moi ? » Notre ours se retourna doucement, les épaules voûtées, le regard interrogateur, un sourcil très légèrement froncé. « Hmm ? … » fit-il simplement, d’un air bourru et pas très accueillant. Mais la jeunotte ne se démonta pas. « Vous auriez une cigarette, s’il vous plait ? » Sven la regarda, un air indéchiffrable peint sur les traits. C’était incroyable. De nos jours, même les gosses de riche pour qui l’argent coulait à foison taxaient des cigarettes. Mais dans quel monde vit-on ? D’un air las, le suédois attrapa son paquet de cigarette, en sortant une pour son interlocutrice. Celle-ci s’en saisit rapidement, la portant à ses lèvres pour l’y coincer. « Merci beaucoup ! Et… Vous auriez du feu, par hasard ? » Nan mais sérieux, faut pas pousser mémé dans les orties, à un moment. Grognant légèrement, affichant clairement et simplement à la jeune femme qu’elle lui tapait sur les nerfs, le lycanthrope sortit son briquet de sa poche. La jeune femme approcha sa cigarette, toujours coincée entre ses lèvres. Et à cet instant précis, Sven crut réellement qu’il allait lui en foutre une. Vraiment. Crispé comme pas permis, il alluma son briquet, laissant la flamme lécher le bout de la clope de l’inconnue. Celle-ci tira une longue bouffée, tandis que Sven rangeait son briquet. Puis, il tourna les talons. Pensant que cette gourde allait enfin le laisser en paix. Ce fut alors qu’il l’entendit se mettre à rire. Rire. Et rire encore. Rire à gorge déployée. Comme une malade mentale. Il se retourna doucement. Et ce qu’il vit lui glaça le sang dans les veines. Il recula de quelques pas, titubant, effrayé. La fille était toujours là. Sauf qu’il n’aurait plus appelé ça une fille. Sa mâchoire s’était déboîtée, lui donnant une bouche démesurément grande, tandis que sa peau était devenue parcheminée, comme usée par le temps. Ses membres semblaient s’être allongés ; bras et jambes avaient une taille supérieure à la normale, et paraissaient presque comme étirés par un enfant. Elle était effrayante. Elle n’avait plus rien d’humain. Ni dans son physique, ni dans sa manière d’agir. Et pour le coup, en donnant une cigarette à cette fille, Sven s’attendait absolument à tout. Sauf à ça.

« Nom de… » grogna-t-il sans avoir le temps de finir, reculant comme il le pouvait. Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ?!

Son talon buta contre un objet non identifié, tandis que la créature se jetait sur lui en même temps. Il poussa un cri étouffé, roulant à terre avec la chose, essayant de se débarrasser de ses griffes qui avaient une certaine tendance à s’accrocher à ses vêtements, et à lacérer sa peau en-dessous. Se débattant comme un beau diable, Sven ne put s’empêcher de commencer à paniquer. Il leva la tête vers le ciel, essayant d’apercevoir la lune. Peut-être qu’elle était levée. Peut-être qu’il pourrait se transformer. Et se débarrasser de cette chose, sans nécessairement avoir à la tuer. Mais ses réflexions furent coupées en plein dans leur élan par la bête qui, voyant la gorge de notre suédois bien à disposition, avait fondu vers elle, son énorme mâchoire prête à la lui arracher. Heureusement, le lycanthrope eut le réflexe de s’interposer, se servant de ses mains pour bloquer la dentition démesurée de la chose. Il poussa, tentant d’éloigner sa mâchoire effrayante de sa gorge. Il n’avait pas l’impression que la bête avait réussi à le mordre. Par contre, il sentait le sang couler sur ses paumes, le long de ses poignets. Les dents de la bête s’étaient enfoncées dans sa chaire, alors qu’il tentait de la repousser. Essayant d’ignorer la douleur, serrant ses propres dents bien moins impressionnantes, Sven essaya de faire rouler la chose, histoire de se dégager, et éventuellement de tenter de se transformer. Mais impossible. Au moment où il donna un coup de reins pour tenter de la faire valser, il sentit les griffes des pieds désarticulés de la bête se planter entre ses côtes, lui arrachant un grognement de douleur.

P*tain de m*rde, mais c’était quoi ce délire ? Depuis quand les créatures vous sautent dessus comme ça, en plein milieu d’une rue, après vous avoir demandé une cigarette ?! Tout aussi fort qu’il était, Sven ne parvenait pas à se dégager. Il aurait voulu se transformer. Mais il avait peur qu’il y a ait quelqu’un d’autre. Personne d’autre n’avait besoin d’assister à ça.

Poussant sur ses bras comme un beau diable pour tenter d’empêcher la chose de lui arracher la gorge, Sven espérait en vain de se dégager. Plus que cela encore. Il espérait en vain qu’on vienne l’aider. Que quelqu’un se décide à croiser leur chemin, et à se bouger. Mais personne ne venait. Et lentement mais sûrement, il sentait sa force ployer, face à cette chose à la puissance démesurée pour son gabarit. Serrant de plus belles les dents, Sven laissa échapper un léger grognement. Au fond de lui, le loup rugissait. Lentement, il le sentit prendre le dessus. Tout doucement, la bête montait. Il allait se transformer. Il allait s’en sortir. C’était sa dernière échappatoire. Il n’avait pas d’autre alternative.

Mais soudain, une présence alerta le lycanthrope. Il se stoppa net, toute trace de transformation physique invisible sur son corps, le monstre continuant de gagner du terrain. Il poussa quelques grognements étouffés, tentant de prévenir l’autre de sa présence. Ouais. ‘fin bon, si le gars était dans la ruelle, il devait avoir bien vu que quelqu’un se faisait massacrer. L’odorat de loup de Sven lui apportait un effluve familier. Mais à cette seconde précise, il n’avait pas réellement le temps de s’attarder sur la quête de l’identité de cette personne.

Et qui que ce soit, Sven n’espérait qu’une chose ; qu’on vienne l’aider. Sans ça, il serait obligé de se transformer. Et s’il se transformait, le loup tuerait.



© fiche & gif by deshi.
musique : nightwish — wish i had an angel.

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