A little touch of heavenly light • PV

- Croyez-moi, vous ne voulez vraiment pas jouer à ce petit jeu, les pustuleux, grommelait l’hybride d’une voix neutre mais sournoise alors que ses grands yeux céruléens et mesquins détaillaient chacun de ces champs de fraises qui l’examinaient avec défit et scepticisme. Aaahhh, l’adolescence. Diable que cette vieille époque crado et hormonale ne lui manquait fichtrement pas ! On pues, on est sales, nos bras sont trop longs, notre nez trop gros, notre tronche déformé par la croissance prématurée commence à bourgeonner comme un pédoncule lors d’un doux matin de printemps ensoleillé. Nenon, vraiment, redoutablement, cette période de sa vie ne lui manquait pas… Même si, à quelque part entre le sexe, la drogue et le Rock N’ Roll, l’évolution psychologique et la morale de la peluche infernale semblait s’être arrêtée à ce point centrale où le pénis devenait le cerveau de la situation et le cerveau ; qu’un simple organe mollasse, dont on ne savait que trop peu s’en servir. Ouiii, malgré tout ça, Alexis ne s’ennuyait pas du tout. Être un vrai de vrai mal alpha, pour Alexis, c’était un cycle de la vie où même le plus sincère des orgasmes ne saurait traduire jusqu’à quelle intensité, exactement, est-ce que cela lui faisait plaisir. Un plaisir fourbe et sournois, certes, mais ça faisait plaisir quand-même. Car, à tout moment, lui, ses muscles d’acier, sa grosse barbe d’homme des cavernes et sa longue toison d’or, que très peu soignée au passage, pourraient aller défoncer ces trois têtes enflées qui se voyait relativement un peu beaucoup trop ambitieuses pour oser lui proposer en pleine face un défi pareil. Et qui vous a parlé de moi, d’abord ? Sans offense mais des tronches comme les vôtres, c’est comme qui dirait… inoubliables.

- Blonde. Grande. Très séduisante.

- Elle disait que son mari était un ivrogne fini et incompétent.

- Elle a aussi dit que son mari était capable de boire cul sec un baril de bière sans aucun effort. Elle vantait que personne ne pouvait battre son mec et que même le plus gros buveur de la place ne serait jamais capable de lui arriver à la cheville.

- Aux yeux de cette blondasse, t’es un culte, mon vieux ! Seulement, voilà, nous on croit très sérieusement que ta petite femme bluffe et se fiche carrément de notre gueule…


Incrédule d’entendre un tel laïus, les fins sourcils du mi-démon se haussèrent faiblement tels deux accents circonflexes alors que son regard dubitatif dérivait subtilement sur sa grosse paluche, dévisageant avec perplexité le joyau d’argent rutilant qui était resté coincé à son annulaire depuis la nuit où il avait eu le malheur de l’enfiler et d’ainsi rompre l’entièreté de sa liberté. Porter une alliance, ça lui faisait toujours bizarre. Porter une alliance, se dire qu’il avait accidentellement épousé la Bichette, c’était d’autant plus étrange. Savoir que la Bichette fanfaronnait fièrement ses exploits d’homme des cavernes, c’était une chose contre laquelle il ne pouvait tout simplement s’y habituer. Barbarella frappait. Barbarella castrait. Barbarella démasculinisait. Barbarella importunait. Barbarella détestait. Toutefois, jamais Barbarella complimentait, idolâtrait et vénérait. C’était impossible. Il n’y avait rien de bienveillant et d’adorable dans le cœur et la morale de cette pouff’ délurée. Ce soir, si elle avait accosté l’escouade boutonneuse, ce n’était jamais que pour de mauvais augures… ça ne sentait pas bon tout ça et malgré ce détail riquiqui, la peluche se laissait néanmoins embobiner par la frénésie de ce douteux entretien aux desseins insondables et fourbes. Namého, ce groupe d’avortons se prenaient le pied solide à venir jouer les funambules sur une corde très tendue et fragile de sa misérable petite personne : Ne jamais tanguer sur l’orgueil et la fierté d’un mal alpha… règle première à assimiler avec Alexis Darren Lehane. Peu importait s’il risquait d’y laisser sa peau, lorsqu’on mettait sa crédibilité en doute, vous pouviez être certain de vous garantir un charmant et excellent spectacle.

Ce soir, après s’être tapé la causette durant vitam eternam avec cette gang de joyeux hurons acnéiques sortis tout droit de nulle part, ledit charmant et excellent spectacle était sur le point très près de venir se taper l’incruste… il en avait marre de ces adolescents et il avait ce besoin désespéré de vouloir leur clouer le bec... de proprement dit leur prouver quelque chose.

- J’vais tellement étrangler ma femme…

******

- J’VAIS LA TUER ! LA RESSUCITER ! LA TUER DEUX FOIS ! J’VAIS LA TRANSFORMER EN SUSHI ET LA BAZARDER AUX PIEDS DU SEIGNEUR EN PERSONNE ! MIEUX QUE ÇA ; J’VAIS LA FOUTTRE DANS UNE BOÎTE ET L’EXPÉDIER EN MOGOLIE ! Loin… trèèèss, trèèèss loin de lui. JE HAIS TELLEMENT MA FEMME, EMO BOY ! beuglait ainsi donc Alexis au travers de son téléphone portable fébrilement plaquée sur son oreille alors qu’il déambulait à l’aveuglette au sein de la foule endiablée et versatile. Il ne voyait strictement rien, entendait de peine la voix interloquée de son sac à merde fétiche par-delà le combiner à moitié ensevelit dans sa grosse patte massive. Il marchait, - zigzaguait -, là où ses pieds pouvaient bien le guider alors que devant ses grands yeux bouffies et écarlates d’ivresse démesurée voyaient le panorama se chavirer prestement. Le sol dansait sous ses pieds, ses larges épaules percutaient incessamment toutes malheureuses personnes aillant le malheur de croiser son chemin alors que le ciel chutait sur la terre et que la terre montait vers le ciel constellé et sombre. J’ME CONTREFOUS DE SAVOIR QUE T’ES OCCUPÉ AVEC TA DONZELLE ! METS TA FICHUE BRANLETTE À PLUS TARD. VIENS ME CHERCHER, J’CROIS SÉRIEUSEMENT QUE JE SUIS EN TRAIN DE ME TAPER UNE CRISE DU FOIE ! ÇA NE VA VRAIMENT PAS BIEN, SAC À MERDE ! JE---

Son SOS d’homme en détresse gagnait prématurément son terme alors que ses deux pieds se coincèrent sur la carcasse d’une blondasse à motard qui, l’air fucking relax, ronflait sa vie ici-bas sur le sol boueux et riches en végétaux. What the fuck ? Kessé que ça foutait là, ça ? Perdant littéralement l’équilibre, sur une trainée de plusieurs mètres, Alexis titubait, passant très près d’aller se casser la figure contre le tronc d’un vieil arbre démesuré, qu’il esquivait de justesse… pour de controverse aller violemment emboutir le torse bien mâle et musclé d’un quelqu’un qu’il n’avait vu que trop tard.

Ses deux paluches désormais bien encastrées sur les sveltes épaules de son sauveur d’infortune, dépaysé, hébété, l’hybride relevait lourdement la tête pour venir dévisager le visage de…

- Et cette soirée de merde devient de plus en plus merveilleuse…

Nikopol aka monsieur merveilleux…

Ugh !

A LITTLE TOUCH OF HEAVENLY LIGHT

“Y'en a marre des citations" - Charles

Le grondement du moteur s'éteignait tranquillement alors que le véhicule à deux roues s'arrêtaient au même moment pour s'éteindre complètement. Il était pour l'instant impossible de reconnaître le cavalier urbain qui portait un impressionnant casque à la vision entièrement masqué par la teinte sombre de sa visière. Sa silhouette resta immobile un instant avant que finalement, il se retira de sa monture mécanique, une moto aux couleurs noires et aux courbes sportives qui avaient sans doute alerté sa présence jusqu'à la fin du bloc de maison au abord de la forêt municipale. Toujours aussi silencieux, l'inconnu ouvrit son siège pour saisir une sorte de contenant en métal, caché par l'obscurité causé par un Soleil à présent caché par la surface de la Terre. Après avoir pris une bonne main prise sur le contenant en question, qui semblait plutôt lourd, le cavalier noir se dirigea ensuite vers le lieu de la fête, sans se soucier ou jeter le moindre regard sur les gens autour de lui qui se questionnait sur l'identité de cet être au visage caché, certains ayant même cessé leur discussion. L'être posa le contenant à forme cylindrique sur l'une des tables en bois, destiné aux familles lors de possibles goûtés extérieurs, qui faisait à présent office de table à alcool selon les nombreuses bouteilles. L'homme débarrassa quelques bouteilles vides afin de faire place à son étrange objet. Semblant jeter un léger regard pardessus son épaule, il saisit un verre en plastique vide d'une main alors que de l'autre il retirait son casque, restant par contre dos aux gens, ne leur offrant que le derrière de sa tête. Pour terminé, il fit couler le contenu de ce qui semblait finalement être un simple baril, écoulant sa bière dans le verre en question. Se tournant lentement vers le groupe qui se trouvait près de lui.

« Alors... comme ça il manquait un peu de bières ici?! »

Levant son verre à la fin de sa phrase avant de vider entièrement le contenu de son contenant, jetant la carcasse vide au sol pour ensuite taper dans la main du premier fêtard à sa porter, celui-ci sans doute trop saoul pour constater la froideur de la peau vampirique de l'être en face de lui. Nikopol venait donc de faire son arrivé cette fête d'étudiants. Bien que Nikopol n'était pas de nature très festive, il n'en restait pas moins que sa réputation humaine se devait parfois de montrer son nez parmi être de son âge visage, il possédait tout de même une apparence très jeune pour un homme de 7 siècles et sa couverture était l'une des rares choses importantes pour lui.

C'était avec une certaine solidarité qu'il avait laissé un message sur la crypte de l'une de ses vieilles connaissances, un simple papier accroché au marbre du tombeau question, la célèbre demeure du blond mélancolique. L'écriture avait été d'un style particulier ainsi que d'une esthétique toute aussi singulière qui confirmait l'identité de son auteur.

« Le Soleil s'efface et les prédateurs se réveillent, le péché au cœur.
Viens me voir dans les bois, au sein des mortels.
En l'honneur d'une vieille amitié.

Signé Klaus »

Depuis sa disparition à Los Angeles, là où il avait été torturé jour et nuit, le vampire s’arrangeait toujours de façon indirecte de ne pas être complètement seul. Bien que le vampire possédait un contrôle incroyable de ses moyens, cet événement semblait visiblement avoir troublé son équilibre émotionnel, lui conférant donc ses réflexes paranoïaques, le tout restant cependant extrêmement subtile dans son approche. Spike n'était toujours pas arrivé et ça l'immortel s'en était bien rendu compte et il ne comptait pas d'ailleurs sur une certaine ponctualité. Pour l'heure, le vampire courtisait une possible proie, une jeune étudiante universitaire au début de son âge adulte selon ce qu'en avait apprit Nikopol.

« Et... et... Edward doit s'éloigner de Bella à cause de son trop grand amour pour elle! Alors que Bella, elle, tomber amoureuse du sexy Jacob, mais elle ne partage pas des sentiments aussi que lui! Alors elle est complètement déchiré c'est triste... snif... chaque mot de cette histoire me fait fendre de chagrin! Stéphanie Meyers est une génie. »

« Et Edward est un vampire c'est bien ça..? Et il ne brûle pas au Soleil »

Pendant maintenant près de une demi-heure qu'il était là, accoté à un arbre, une boisson en main à écouter la description de ce qu'elle qualifiait de chef d'oeuvre. Une demi-heure qui lui paru plus longue que son existence en entier et par chance, l'alcool rendait le tout légèrement plus agréable pour le sorcier qui n'affichait aucune de ses arrières pensées négatives, n'affichant qu'un sourire chaleureux et charmeur, son regard hypnotique posé sur le sien.

« Il s'agit là... de l'une des plus grandes histoires jamais écrite, il m'est dommage de ne pas avoir pu lire ce célèbre... Twilight avant, hrm. »

Même pour un menteur entrainé, il dût tourner sa langue plusieurs fois avant même de se prononcer. Des vampires au Soleil... et quoi encore, des vampires végétariens? D'un geste vif il vida le reste de sa boisson, affirmant par la suite à la jeune femme qu'il se devait d'aller remplir son verre afin de poursuivre la discussion avec plus ample intérêt et pourtant, il ne revint jamais vers elle. Il continua plutôt son chemin avant de n'être arrêté par une connaissance bien familière, le bloquant de sa force alors que celui-ci prenait pou de son identité.

« Oh, s'il ne s'agit pas là de mon cher Alexis... Si tu veux mon conseil, plus loin un peu en cette direction, il y a une jeune femme forte intéressante, je te la laisse si ça te dit hum..? Oh mais je ne crois pas que ta femme viendrait à apprécié cela hahahahahaha. »

Riant avec un certain éclat pour ensuite tapoter l'épaule du démon juste à l'avant de lui, ne ménageant pas sur la force qu'il y portait, démontrant ainsi la tension qui résidait toujours entre les deux êtres surnaturels. Ses yeux bleus semblaient s'illuminer faiblement dans l'obscurité alors qu'il les posait vivement sur ceux du démon à ses devants, un sourire dans le coin de ses lèvres.

« Parlant de ta femme... Roxane, tu aurais une idée de où elle se trouve? »

- Bah alors les garçons... vous ne semblez pas très en forme.

Voix moqueuse qui s'élevait dans l'obscurité. Les garçons en question, des adolescents en pleines poussées d'hormones, regardèrent autour d'eux mais ils ne virent personne. Trop alcoolisés. Ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Et surtout, la prédatrice se cachait dans l'obscurité d'une ruelle. Ses grands yeux clairs observaient avec un amusement certains ce trio de cons éméchés.

- Je me demande vraiment ce qui vous est arrivé...

De sa démarche souple et féline, Roxane quitta le manteau de ténèbres qui l'enveloppait. Silencieuse et habile, elle rejoignit les trois garçons, les fixant tour à tour.

- Alors, pouvez-vous me dire qui avez raison? Vous... ou moi? demanda la créature de la nuit, s'arrêtant en face d'eux. L'un ne pouvait s'empêcher de la dévisager. L'autre, au contraire, détournait son regard et le troisième... avait le nez levé vers le ciel. Dans le genre à côté de la plaque, y avait pas pire.

- C'est pas un homme ton gars. C'est un trou! s'exclama le reluqueur de blondasse, à la fois indigné et admiratif. Un beau mélange qui retroussait son nez bourgeonnant.

- Un trou rempli de charme, dans ce cas, rétorqua la vampire avec douceur, tendant sa main opaline vers le pseudo leadeur.

- Un trou rempli d'alcool, surtout, marmonna alors mister-nez-fleuri en déposant quelques billets verts dans la paume glacée de Roxane.

Veux. Veux pas l'admettre. Toujours était-il que le gosse avait raison. Un faible sourire étira les lèvres de l'éternelle, alors qu'elle s'approchait dangereusement du petit mouflet. Bien que son regard ne foudroyait que le pseudo leader, elle venait à l'instant de capter l'attention des trois gamins.

- Continue de parler comme ça de mon mari, et crois-moi, que tu perdra d'avantages que 50 dollars.

La pomme d'Adam de son interlocuteur tressauta légèrement, accompagnée de près par un faible hochement de tête. Bien. Il semblait avoir compris. Cette mise au point effectuée, la blondinette se recula, prête à partir, lorsque ... tadam. Soudain, elle remarqua un objet qui éveilla son émerveillement. Un vélo! Oh oui! Pas un vélo de fifille, avec des froufrous et autres conneries que sa mère lui avait jadis imposé dans son enfance. Non... là... il s'agissait d'un vélo tout terrain. Un vrai de vrai produit pour casse-cou avéré!

- C'est à l'un de vous trois? Demanda alors la croc-blanc, s'approchant de son futur joujou.

Aucune réponse. Ils restaient comme des abrutis, les pieds cloués au sol, à la regarder/mater/fixer... breeeef! Un énorme projecteur semblait s'être posé sur elle. Roxane, starlette de ruelle malgré elle! Levant les yeux au ciel, exaspérée, elle décida de poser une autre question. Peut-être que cette fois, ils sauront répondre.

- Par où est parti mon mari?

Oh cette fois les réponses fusèrent... mais aucunes ne concordaient... Super... Roxane avait oublié que les poussées d'hormones rendaient idiot.

****

Les joies de pédaler. L'euphorie causée d'avoir les cheveux aux vents. L'ignorance d'une petite blonde sur les conséquences capillaires d'un tel engouement à filer ainsi, à vive allure. Sa longue toison d'or se déployant tel une cape constituée de fil d'or. Oh oui... Roxane se prenait énormément de plaisir à dépasser les vieilles petites mémés. A contourner de justesse ces chats de gouttières qui se mettaient au travers de son chemin. Elle prit un énorme plaisir à saluer de la main son imbécile de mari et de le doubler. Imbécile de mari qui ne leva pas le bout de son nez. Trop occupé à beugler dans le vide. Trop occupé à jouer le méchant troll qui bousculait tout le monde sur son passage. Troll pas content, attention. Message comprit. La vampire ne prit pas la peine de s'arrêter pour se jeter dans ses bras. Elle continua sa petite traversée magique jusqu'à la sainte fête. Une fête de jeunes. Une fêtes où le sang se fera abondant et chaud. Comment refuser une telle invitation? Bon! Dans l'absolu, personne ne l'avait invité. Mais ce n'était qu'un détail. Les festivités se faisant dans la forêt... Pourquoi s'encombrer d'un bref "hey belle blonde, je t'invite", hum?

Rapidement et sûrement, la barbie girl arriva à destination! Ouaaaaaais! Une étendue d’arbres dénudés! Des jeunes se mouvants, se galochants, s'enivrants d'alcool... Comment douter de l'endroit où elle se trouvait? Franchement? D'un pas joyeux, elle abandonna son joujou et s'enfonça dans le coeur de la fôret. Sa touffe blonde se trouvait ébourrifée, mais aucun dommage particulier n'était à déplorer. Par exemple, aucunes mouches n'étaient venues s'encastrer entre ses dents. Vous imaginez? Dans le genre sourire de la mort qui tue le charme... y avait pas mieux.

Et dans toute cette cohue dansante, la belle se baladait d'un pas léger. Son regard aiguisé cherchait la proie idéale. Un homme, de préférence. Charmant. Bien alcoolisé. Et riche... afin de lui prendre un peu d'argent dans son porte monnaie. L'argent ne tombe pas du ciel. Il ne pousse pas non plus sur les arbres. Mais il se trouve forcément bien au chaud, à l'abris dans un porte feuille. Ou pas. Qu'importe puisque de toute façon, la demoiselle allait devoir reporter son dîner. Une. Deux... Trois odeurs familières lui chatouillèrent le nez. Un sourire amusé orna alors son visage angélique tandis qu'elle "empruntait" un gobelet anonyme, d'une main anonyme. Cause toujours petit râleur. Ton verre s'éloignait en même temps que sa nouvelle propriétaire.

Quelques mètres plus tard, la voix douceresse de Nikopol tinta à l'oreille de Roxane. Ah ... Nikopol... Que faisait-il là? En compagnie d'Alexis, de plus! A vrai dire, la vampire ne savait ce qui s'avérait le plus remarquable. Voir un vieux fossile tenir compagnie à des jeunes? Ou voir que l'hybride avait réussi à venir jusque là sans s'écrouler au sol? Probablement les deux.

- Derrière tes fesses pour te botter l'arrière train, Nikopol.

Charmant comme réponse, vous ne trouvez pas? Je sais. C'était d'une délicatesse.... cessez de la jalouser. Regardez-là se mouver avec souplesse. Observez l'éclat qui illuminait le fond de ses pupilles. L'éclat du prédateur. L'éclat malsain qui dansait tel un feu folet dans ses iris. L'éternelle scrutait les deux zozos, cherchant l'erreur qui se peignait sur le tableau qui lui faisait face. Elle avait reconnu trois odeurs. Pourtant... elle ne voyait que deux visages familier. Hum... étrange. Et après avoir cherché un bref instant, elle entendit un ronron typique d'un ronflex. Hum hum qu'est-ce donc cet étrange spécimen qui ronflait sa vie dans les bois obscurs?

- Vous savez... je suis tellement déçue. Une fête se prépare. Mes grands amis de la vie s'y rejoignent et ... aucuns ne pensent à m'inviter? C'est vexant... murmurait la vampire, sur un ton tellement sarcastique, alors que lentement, elle s'approchait de la belle au bois dormant. Un... Deux... trois... et on déverse le contenu de son verre sur la blondasse à motard. Bah oui. Elle est généreuse Roxane. Elle offre une bière gratuite à Spike. Après tout... elle le lui devait bien.