MARLENE MOIRA HAYWORTH ♦ I used to shine bright like that diamond until that day.

Mon histoire n'a rien de glorieux, de quoi se réjouir. Ce qui a commencé d'une banalité est devenu un succès pour finir en horreur. Je suis née à Atlanta, à l'aube de l'année 1920 dans un petit quartier principalement peuplé de afro-américains, mexicains ou autres personnes débarquant du monde entier et se retrouvant ici, après avoir perdu toutes ses économies lors de la traversée du monde. J'étais la petite blanche du quartier et je n'en ai jamais souffert. Enfin, c'était peut-être bien la seule chose dont je n'ai pas souffert. Car à mes neuf ans, mon père déserta je ne sais où, il s'en était allé retrouver sa secrétaire ou je ne sais quelle autre personne à l'autre bout du pays, nous laissant dans la misère monstre. Ma mère, qui travaillait à l'usine comme la plupart des autres femmes du quartier vivant seule, tomba rapidement dans l'alcool avant de succomber à ce qu'on appelle aujourd'hui un cancer, j'avais seize ans. Je n'avais ni frère, ni soeur, ni autre personne chez qui me réfugier. J'étais seule au monde. A l'âge que j'avais et au vu de mon statut social, il me devenait difficile de continuer à aller à l'école, alors un beau jour, je fis mes bagages et partis pour la Nouvelle Orléans. Là-bas, je fus recueillie par une famille de paysans noirs qui, par pitié de mon état pitoyable m’accueillirent chez eux, dans les bayous. Quelques semaines plus tard, je fus embauchée dans un bar entièrement fréquenté par les plus grosses fortunes du pays de passage en Louisiane.

Peu de temps après mon embauche, ils perdirent l'une de leurs chanteuses qui s'était suicidée après le départ de son petit ami avec sa soeur, alors en peine de trouver une remplaçante, je ne pus m'empêcher de me présenter afin de tenter ma chance au cas où et je fus prise, à ma grande surprise ... A partir de là, commença ce qu'on aurait pu appeler, mon ascension. Très vite, je gagnais de gros pourboires, puis un vrai salaire, de quoi pouvoir m'acheter un appartement non loin du bar, de vrais habits tout en continuant de venir en aide à mes sauveurs. Puis au fil du temps, ma cote monta et on me fit voyager à travers le pays et j'appréciais ça, même énormément, mais très vite, cela devenait fatiguant. On me proposa des rôles au cinéma, d'enregistrer ma musique, le succès était là et j'avais seulement vingt ans passé. C'était la fin de la guerre en Europe, les soldats revinrent et c'est là que je rencontrai Marcus, un soldat américain originaire du Maine. Un homme simple, mais avec qui tout allait pour le mieux, je me sentais enfin vivre et je n'étais plus ce pantin qu'on manipulait à travers le pays. Malgré tout, les gens s'opposaient à notre histoire et pour cause, selon eux, Marcus ne me méritait pas, il n'avait pas le statut social et la guerre l'avait certainement trop marqué, il avait besoin de quelqu'un sur qui se reposait, tandis qu'ils jugeaient que j'avais mieux à faire. Mais nous nous battîmes pour pouvoir vivre ensemble librement malgré mon travail. Cela devint éprouvant. Un soir, alors qu'enfin nous nous retrouvions pour fêter la nouvelle année tous les deux, au coin de l'avenue, à quelques pas de l'hôtel, nous nous fîmes attaquer par ce qui semblaient être des hommes d'une force surhumaine, de longues canines, ce que maintenant, je sais être des vampires. J'étais terrifiée, à moitié assommée et je sentais le sang couler le long de mon front, au coin de mon oeil. J'étais épuisée, ma vue était brouillée et au loin, j'entendais ses cris, il se débattait jusqu'à ne plus entendre un seul bruit excepté des bruits de pas et je le sentais venir, s'approcher de moi pour ainsi me soulever jusqu'à sentir comme deux coups de grosses aiguilles dans mon cou et puis plus rien. Le noir total.

Je m'appelle Camille et j'ai 19 ans. Je viens de France et j'ai connu le forum grâce la blondasse de Darla qui d'ailleurs en vraie n'est pas blondasse. Si j'avais un commentaire à faire ce serait le suivant : J'ai l'impression de retourner en enfance là, j'vois Buffy everywhere whoop whoop. Code de validation Welcome to the Hellmouth.