Un jour comme ça, comme tous les autres. Les jours passent et se ressemblent tous pour Regh. « Putain, bouge de là le nain ! » La jeune fille, oui, plus grande que lui, le pousse et il remercie le dieu de la bière – quel qu'il soit – que son verre n'ai pas été plus rempli de ce divin breuvage quand il observe son contenu se balancer alors qu'il trébuche légèrement. « Et puis qu'est-ce t'as à fouiner près des manteaux ? » Elle fouille dans les poches (de sa veste, très certainement) à la recherche d'il ne sait quoi. Il avait envie de dire : moi ? Rien du tout, c'est Marthi qui se fait des copains. Marthi. Ou, si l'on est comme lui, tactile, avec écran rétina, carte microSIM et réseau de la mort qui tue, on décide de l'écrire MARTHi. Magnificent Artifice Resurgent of The Hell. Et i, pour les intimes, ou pour rappeler son appartenance au groupe Apple. Après tout, il a la taille parfaite pour le pouce et des écouteurs qui ne sont plus ronds ! Mais, il faut l'avouer, si Morgan avait su qu'il deviendrait aussi chiant avec le temps, il en aurait choisi un autre. Donc, Marthi, qui se situait toujours en bonne place dans la poche droite du pantalon de Regh, aimait se trouver à proximité d'autres appareils électroniques, de préférence de son niveau de compétences pour se faire des potes. Oui, le portable de Morgan était plus sociable que lui. Mais s'était un vrai caractère de cochon. « Dis voir, tu crois que c'est une dominatrice cette nana ? » Il n'aurait même pas eu le temps de répondre même s'il l'avait voulu qu'un cœur de voix électroniques, surement féminines à leur manière, s'éleva depuis les manteaux en le traitant de misogyne. Mais Marthi était un bon orateur et rattrapa vite le coup avec son auditoire avant d'essayer d'obtenir leurs numéros. « Eh, Marth, tu veux pas te foutre en silencieux et éviter de me refaire le coup de la dernière fois, ce serait sympa vieux. » La fille était partie depuis longtemps et Morgan pouvait parler tranquillement à son compagnon numérique. Vous vous demandez sûrement ce qu'il s'est passé la dernière fois, et bien Marthi a fait des siennes et pour pouvoir discuter à distance avec une (?) autre portable à son goût, il lui envoyait des sms. Des sms qui apparaissaient aussi bien sur les deux téléphones et laissaient leurs propriétaires sans voix.
Un peu plus tard, Regh était rentré dans sa chambre universitaire et essayait de dormir tranquillement. « Eh dit, tu crois que ça te plairait une domina ? Ca pourrait être ton type nan ? T'aurais juste à te laisser faire ! » « Tu veux pas la mettre en veilleuse Marthi, t'es chiant. Et non, ça m'intéresse pas. » « T'es sûr ?? J'ai vu des trucs sur Internet, c'était bizarre mais assez fun ! » « Nan mais qu'est-ce que tu vas chercher bordel ?! Comme si ça pouvait te faire quelque chose à toi ! Comme si t'allais aimer ça qu'on masque des objectifs et qu'on arrache tes haut-parleurs sans parler de t'enfoncer des choses plus étranges les unes que les autres dans les différents ports que t'as ! » « J'sais pas, mais en tout cas ce serait chouette que je fiche ma carte SIM dans - ... » « FERME-LA PUTAIN ! J'essaie de dormir ! ET ARRÊTE D'UTILISER MON CREDIT POUR DES CONNERIES PAREILLES ! » « Bah, je demanderais à Pat de regarder pour moi alors. » « NON PLUS ! Arrêtes tes âneries, tu devrais te contenter de jouer ou de te chercher une jolie coque ou des accessoires débiles ! » « J'suis pas une meuf ! » « Alors arrête de jacasser et fous-toi en veille ! Bonne nuit ! »
Un peu plus tard encore, ce fut Patrick, l'ordinateur de Regh qui fit des siennes. Il s'alluma et enclencha une alerte. Simplement ça, mais Morgan se réveilla, grognon tandis que Marthi bipait déjà que cette fois ce n'était pas sa faute et que cette fois, lui aussi, il aurait eu trop envie de continuer à dormir ! Mais Regh savait que si Patrick le dérangeait en pleine nuit, ce n'était pas pour rien. Il attrapa la bouteille d'eau qui se trouvait au pied de son lit tout en s'asseyant en faisant passer ses jambes par-dessus le bord. Il but deux courtes gorgées puis se frotta le visage avant d'intimer à Patrick de lui dire ce qu'il se passait. Apparemment, l'ordinateur d'à côté, celui de cette fille appelée Sam qui avait cherché une nouvelle chambre, avait contacté Patrick via le réseau pour lui dire qu'il se passait des trucs un peu inquiétants. Enfin, plus que d'habitude, d'après ces dires... Regh était encore un peu bougon et se demandait ce que ça pouvait bien lui faire. Mais dans cet état de micro-sommeil, encore un peu embrumé par les bières qu'il avait bu, il se sentait d'humeur à se lever rien que pour les tonalités inquiètes de la voix électronique de Patrick.
Morgan remonta un peu son caleçon et enfila une paire de chaussettes avant de sortir dans le couloir sombre pour aller à la porte d'à côté et frappa au montant. « Eh ! Ca va ?! » Pas de réponse. Il attrapa la poignée de porte et essaya de tourner, mais sans résultat. « Oh ! … Euh... Sam.. ! Dis quelque chose ! Envoie-moi chier si tu dors, mais quand même ! » Il avait presque envie de demander à l'ordi si ça allait bien là-dedans. Il entendait la musique et les mots changèrent un peu, pour lui dire, et ce fut sûrement audible dans ce sens que par lui : « … Il y a une chaise... derrière cette po-orte... » Si Regh n'avait pas eu l'habitude de ce genre de choses, il aurait sûrement trouvé la chanson bizarre... mais il se dit qu'à moins qu'un nouveau grille-pain ensorcelé n'arrive à tacler la chaise, il aurait bien du mal de rentrer...
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Samantha L. R. Hadler
ÂGE : 33
ANNIVERSAIRE : 08/07/1990
DATE D'INSCRIPTION : 20/01/2013
MESSAGES : 110
Absence : Présence réduite
Mar 22 Jan 2013, 2:00 pm
Samantha L. R. Hadler
”Magic, half-deamon and slayer„
Le sol vacille devant ses yeux, comme si elle était sur un bateau en pleine mer. Elle ferme les yeux un instant, mais il y a cette fille un peu plus loin. Dans le journal de son aïeule, elle s’appelle Johanna. Samantha se force à rester connectée au monde. Mais c’est étrange, quand elle ne parvient plus à sentir la force de la terre sous elle. Ou du moins bien moins facilement que d’habitude. Elle doit se concentrer très fort, mais elle est trop fatiguée. Elle donnerait n’importe quoi pour s’endormir sur le sol et n’être réveillée que le lendemain. Ou dans une semaine, un mois. Trois, ou quatre. La cire des bougies éteintes s’est répandue sur le sol. Il n’y a que la lumière blafarde de l’ordinateur qui illumine la pièce. Elle aurait pu allumer la lampe de chevet. Mais non. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait plus. A nouveau une vague de peur s’empara d’elle, faisant grimper son taux d’adrénaline. Elle se redresse sur ses coudes et regarde la silhouette nue au sol. Elle se dit qu’elle devrait lui apporter un peignoir ou quelque chose. Ne pas la laisser là, comme ça. On ne savait jamais ce qu’il pouvait arriver. La porte était barricadée mais il aurait été facile de l’enfoncer au cas où. Heureusement les bougies s’étaient éteintes quand elle était tombée, sinon ça aurait donné lieu à beau feu de joie.
Samantha se dresse un peu plus, sur ses mains. Ses doigts se maculent de cire encore un peu visqueuse. Elle s’en rend à peine compte. Tout tourne autour d’elle. Elle ferme les paupières avec force et s’intime de respirer profondément. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer… Ça va mieux. Elle rouvre doucement les yeux et se met à genoux. Ça va. Ça ne tangue plus autant. Mais ça la perturbe. Elle a peur. Elle est déboussolée. Ses tatouages ne se dessinent plus sur sa peau pâle. Elle n’est plus que de la porcelaine vierge. Il n’y a plus rien. Rien du tout. Comme une ardoise qu’on efface. Elle voudrait s’asseoir en tailleur et essayer de puiser à l’intérieur d’elle pour voir si sa boule d’énergie, de magie est toujours là, réconfortante. Mais elle a peur de ne pas l’y trouver. Elle a peur qu’elle ne soit plus là. Tout aussi disparue que ses tatouages. Et elle ne peut pas. Pas le temps. Elle se lève, chancèle un peu sur ses pieds. Elle se retient au montant du lit, puis à sa chaise de bureau pour atteindre la porte où est fixé le porte-manteau avec son peignoir dessus. Elle sursaute et manque de tomber sur la chaise glissée sous la poignée quand on frappe au montant. Son cœur fait un bond dans sa poitrine et reprend sa course effrénée, l’épuisant encore un peu plus. — Eh ! Ca va ?! — Samantha regarde la porte comme si elle allait se jeter sur elle pour la dévorer. Sûrement juste un contrecoup du sortilège et de la désorientation qu’elle ressent.
Finalement, elle s’en éloigne pour aller poser le peignoir sur les épaules de Johanna, délicatement, pour ne pas l’effrayer. Elle lui adresse un sourire qui se veut rassurant tout en s’accroupissant à ses côtés. — Johanna ? Tout va bien… Je — Oh ! … Euh... Sam.. ! Dis quelque chose ! Envoie-moi chier si tu dors, mais quand même ! — Elle sursaute à nouveau. Ça y est, elle reconnaît la voix. C’est Morgan, le voisin d’à côté. Celui qui l’a sauvée de son grille-pain la dernière fois. Qu’elle croise de temps en temps en cours de psycho. Sam ferme les paupières et se les masse doucement. Puis elle se souvient de Johanna et lui adresse un sourire d’excuse. — Désolée… Je reviens tout de suite. — Elle se redresse, chancèle à nouveau parce qu’elle a bougé trop vite. Il allait lui falloir une aspirine. Ce qu’elle n’avait jamais dans ses tiroirs… Généralement un peu de méditation venait à bout de ses maux de crâne. Elle se masse la tempe droite distraitement, avance jusqu’à la porte et repousse la chaise avant d’ouvrir le battant. Elle passe la tête par l’embrasure et d’un regard, elle remarque que Morgan est juste en caleçon, avec une paire de chaussettes. Une autre fois, dans une autre situation, elle aurait rougi… mais elle-même n’était qu’en tee-shirt manches courtes et en shorty et il y avait une potentielle tueuse de plusieurs siècles toute nue par terre alors… Bref. Elle passa la main sur son visage avant de repousser les mèches qui lui tombaient devant les yeux. — Qu’est-ce qu’il y a Morgan ? — Elle devait avoir la tête de quelqu’un qu’on réveille en pleine nuit et qui n’avait que très peu dormi… pourtant, la veille encore, elle était fraîche comme une rose… Evidemment, elle avait prévu tout et avait veillé à bien dormir les nuits d’avant… A croire que ça n’avait pas été suffisant.
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Joe E. Wolfgang
DATE D'INSCRIPTION : 18/01/2013
MESSAGES : 69
Absence : Présence réduite
Jeu 24 Jan 2013, 7:24 am
Joe E. Wolfgang
« MAGIC, HALF-DEAMON & SLAYER »
Le silence, quelle douce sensation. Elle a comme l'impression de ne pas l'avoir perçu depuis … Des siècles. Où est-elle ? Que ce passe-t-il ? Cela elle l'ignore parfaitement. Ses souvenirs s'embrouillent et la pauvre âme se sent comme catatonique. Prisonnière d'une entrave faite d'air et de … Soulagement, douleur, déchirure. Tout cela la transperce alors qu'elle se sent comme attirée vers un gouffre sans fin, terriblement attirant et repoussant à la fois. Des images s'imposent à elle, des souvenirs d'une vie antérieure. Vie, chagrin,perfidie, mensonges, joie et mort. Sa mort, elle sens encore la sensation terrible du malheureux bout de bois qu'elle enfonça d'elle-même dans sa poitrine pour ne plus endurer les tourments causés par … Sa descendance. Louis y était finalement parvenu. A travers ses souvenirs elle avait périe de la main des siens. Enfermée dans une vulgaire boite, rendue close par d’innombrables bouts de chaîne. Erzbeth avait subit l'entrave pour toutes les morts et tortures qu'elle avait causées. Depuis combien de temps était-elle morte ? Et alors qu'elle continue de songer, l'être immatériel sens une douleur abominable s'emparer d'elle. La force la tire de plus en plus en arrière, l'attrapant et la projetant avec violence à terre.
L'être immatériel et alors fait de chair. La douleur l'empoigne, insoutenable. La frêle chose s'agite sur le sol froid, peau dévêtue. Ame mise à nue. Ame. Elle la sent qui grouille en elle comme jadis.
Elle ne distingue rien d'autre que sa douleur, ne réalisant pas qu'elle vient d’atterrir auprès d'une jeune sorcière blonde. Les instruments autour d'elle ne laissent place à aucun doute. Quant à la dite sorcière qui vient inexplicablement de la ramener à la vie, elle fixe ses bras soudainement dépourvus de ses tatouages, constatant son erreur et lâchant avec stupeur un :
« - Oh … Oups. L'inconnue souffle ses mots incongrus avec une pointe de panique.
Mais l'ex-vampire ne distingue que l'ombre. Elle plane au-dessus d'elle, terrible et mesquine qui se repent de ses calomnies et de ses crimes. Elle, frêle est fragile chose qui se souvient avec douleur de sa grandeur passée. L'âme de Johanna est là. La perfide chose ondule dans sa chair. Se jouerait-on d'elle encore une fois ? La perdition résonne en elle comme le dernier des maux, le plus infâme et insupportable. Perdue. Elle s'est perdue. Sans repaire ni véritable souvenirs que sa mort. Autour d'elle une chambre finement décorée dont la propriétaire tourne sur elle-même. Propriétaire, du moins il lui semble. Rien ne le nuit garantie. Au fond, elle s'en moque complètement.
« - Johanna ...
La voix de la petite blonde au teint de marbre est à peine un murmure. Elle est à0 ses côtés
maintenant. Plaçant sur sa peau en sueur quelque chose qu'elle ne peut identifier.
-...Désolée...»
Seul un morceau de sa phrase lui parvient aux tympans. Et alors qu'elle sent la jeune femme qui s'éloigne, la brune tente de la retenir, ouvrant et fermant ses lèvres tremblantes. Peur, colère, incertitude, incompréhension. Tout se mélange en elle et les larmes d'épuisement coulent le long de ses joues déjà humides. La lumière n'est plus là, l'apaisement non plus. Elle se souvient de ce cocon parfait et, pourtant, les souvenirs acidulées des tueries transpirent en elle. Johanna se souvient de tout. Sa mort, son repos éternel. Les crimes perpétrés par le démon en elle. Tout. Le choc est trop brutale, les spams secouent son corps et elle rampe à terre, reculant telle une bête affolée en tentant non pas de sortir, mais de trouver un trou ou se terrer. Un amas de couverture semble idéal pour cela et, ses mains tremblantes tirent avec une force étonnante pour sa faiblesse sur les draps pour recouvrir son corps tout en entier. Quant à la douleur, elle ne cesse de battre dans sa poitrine aussi vite que ce dernier s'agite. Il y a un autre intrus dans son pauvre univers bafoué. Deux intrus qui ne devraient pas être là. A moins que ce ne soit l'inverse ...
Spoiler:
HJ : Je poste rapidement pendant ma pause, pardon s'il reste des petites fautes !
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Morgan A. Regh
ÂGE : 33
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Absence : Présence réduite
Dim 27 Jan 2013, 3:56 am
Morgan A. Regh
« MAGIC, HALF-DEAMON & SLAYER »
Les secondes semblèrent interminables et Regh était prêt à frapper de nouveau à la porte quand il entendit enfin qu'on retirait la chaise et qu'on ouvrait. Sam avait une mauvaise mine, ce qui fit froncer les sourcils au garçon qui se tenait devant sa porte. Morgan avait toujours trouvé la jeune femme très jolie. Enfin, c'était un simple fait. Son détachement constant faisait ça : il la trouvait jolie mais ses pensées allaient rarement plus loin. Il avait d'ailleurs, bien d'autres choses auxquelles penser. Ce qui n'empêcha bien sûr pas son regard de descendre un bref instant pour découvrir la tenue de sa voisine avant de remonter vers ce visage qu'une main venait frotter légèrement avant de repousser quelques mèches rebelles. Elle semblait exténuée et il pouvait presque voir les marteaux lui défoncer le cerveau de l'intérieur... Sam, c'était une des rares personnes à l'appeler par son prénom. Il ne savait pas pourquoi, tout le monde avait pris l'habitude de l'appeler Regh, mais pas elle. Ce n'est pas que ça lui faisait bizarre, mais à force, il s'était fait à l'idée que son nom de famille sonnait mieux, et devait mieux lui coller à la peau, que son son prénom. Bref, il fallait qu'il se re-concentre, alors que les vestiges des bières bourdonnaient toujours dans sa tête et que la musique de l'ordinateur continuait sur le même volume, ce qui, en passant, semblait bizarre vu l'état de Sam. « Pourquoi tu gardes la musique comme ça … ? » Il aurait bien ajouté : « avec la tête que t'as » mais sur le moment, ça ne lui semblait pas spécialement une bonne idée. « Et puis pourquoi t'as mis une chaise derrière ta porte ? »
Le garçon regarda un moment sa voisine et alors que l'ordinateur de celle-ci commençait à l'insulter copieusement de raconter de telles conneries, il sembla réaliser qu'il n'était certainement pas là pour poser des questions aussi stupides. Et puis qu'est-ce qu'il fichait là déjà ? Il écoutait les injonctions de deux ordinateurs qui devaient sortir du même moule de je-m'inquiète-pour-tout-et-n'importe-quoi. Mais bon, il était là à présent. « T'as l'air d'avoir besoin d'aspirine ou de manger un truc sucré... J'en ai s'tu veux. » Regh attendit la réponse. Il avait l'impression d'ennuyer la pauvre Sam alors que son ordinateur avait visiblement envie qu'il ne la laisse pas en plan comme ça. Ce n'était pas son truc de s'occuper des gens : il était plus habile à réparer des circuits et à recoller des pages. Les gens, ce n'était pas du tout son élément, même s'il les observait de plus en plus. Mais l'ordinateur continuait de s'exciter dans le fond et Morgan entendit vaguement un bruit de tissu qu'on tire dans la chambre, derrière la porte à peine entrebâillée. Le garçon commençait à en avoir un marre et finit par poser une main sur la porte pour ouvrir d'avantage, malgré le fait que Sam ne serait sûrement pas d'accord. De toute façon, ce n'est pas parce qu'il avait été quelque fois gentil avec elle qu'il cherchait spécialement à se faire des amis humains. Oui, c'est un drôle de garçon.
C'est là qu'il lança un regard pas agréable à l'ordinateur qui baissa de lui-même le volume de la musique et de ses récriminations par la même occasion et qu'il observa la pièce. Dans la pénombre, ça ressemblait pas mal à sa propre chambre mais il y avait une forme recroquevillée dans des couvertures et qui semblaient vouloir se planquer sous le lit pour être tranquille. Quand les yeux de Morgan s'adaptèrent au peu de lumière qui venait de l'ordinateur, il remarqua que c'était une jeune femme qui semblait à peine plus âgée que les deux étudiants et qui semblait ne pas porter grand chose en dehors du tas de tissu qui la couvrait. Le garçon se tourna un instant vers Sam, indécis, se demandant s'il ne surprenait pas une relation secrète ou un truc du genre, mais les deux filles semblaient dans un état tellement pitoyable que ça ne pouvait pas être ça. Et même son cœur je-m'en-foutiste ne pouvait pas rester indifférent devant leur état.
Il s'approcha doucement de quelques pas vers la fille près du lit puis se baissa avant d'approcher d'avantage. Les mains en avant, il avait l'impression qu'elle pourrait s'effrayer d'un rien, même si elle ressemblait plus à un animal sauvage qu'on aurait balancé dans un endroit inconnu sans prévenir. En gros, elle pourrait très bien l'attaquer d'une manière ou d'une autre si elle se sentait menacée. Même si Morgan trouvait qu'il n'avait jamais été un type à l'allure tellement menaçante mais bon, les gens qui l'avaient déjà vu se battre savaient qu'il avait une drôle de facilité à atteindre les points sensibles au bout d'un moment. « ... Est-ce que ça va ? … Tu as besoin de quelque chose ...? » Il parlait très bas, de manière à peine audible, juste assez pour qu'elle puisse l'entendre sans pour autant que sa voix ne semble l'agresser. Morgan approcha doucement ses mains pour remonter les draps un peu plus correctement sur le corps de la jeune femme et resta accroupi, dans une attitude qu'il voulait assez détendue et non agressive. Bizarrement, il avait conscience que montrer trop d'inquiétude n'aiderait pas à améliorer la situation.
Il regardait la fille, sans trop d'insistance pourtant, et se dit qu'elle aussi était assez jolie. Dans un autre domaine que Sam, mais tout de même. En songeant à ça, il se tourna un instant vers sa voisine et la regarda un instant. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé mais tout d'un coup, il se retrouvait au milieu de ces deux filles qui semblaient perdues à leur manière tandis que Sam se frottait les bras ou ne pouvait s'empêcher de regarder ses bras ou certaines parties de son corps et que l'autre jeune femme tremblotait toujours sous ses draps.
Morgan se recula un peu avant de se redresser puis s'approcha de Sam. « Je vais chercher de l'aspirine et quelques trucs sucrés, à boire ou à manger... Ca pourrait vous faire aller un peu mieux toutes les deux... » Il passa une main dans ses cheveux et se gratta un peu l'arrière du crâne. « Je reviens tout de suite. Mmh. Faites pas de bêtises. »
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Samantha L. R. Hadler
ÂGE : 33
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DATE D'INSCRIPTION : 20/01/2013
MESSAGES : 110
Absence : Présence réduite
Dim 27 Jan 2013, 5:36 am
Samantha L. R. Hadler
”Magic, Half-Deamon & Slayer„
Elle passe le peignoir sur les épaules de la jeune femme. Elle murmure son nom du bout des lèvres en essayant de la rassurer. Elle ne sait pas si c’est réellement nécessaire. Elle ne sait pas grand chose. Elle n’a jamais ramené de mort à la vie. Ce n’est pas comme dans Terminator où Schwarzenegger apparaît tout nu et casse la figure à une paire de motards. Pas vraiment. Lui n’est pas mort. Il est juste envoyé dans le passé. Pour Johanna, c’était plutôt l’inverse : envoyée dans le futur, arrachée de la dimension — paradisiaque ou infernale — dans laquelle elle allait passer son éternité. Elle a l’air perdu, complètement terrorisée. Samantha peut comprendre. Un nouveau monde. De nouveaux visages. La sorcière ne savait pas depuis combien de temps Johanna n’avait pas vu ce monde-ci… Peut-être même que les ordinateurs lui étaient totalement inconnu. Le sien braillaient d’ailleurs encore de la musique. Ce n’était pas tant de la musique de barbare… de la musique classique aurait fait tout à faire l’affaire pour couvrir ses cris.
Mais Sam va ouvrir la porte. Elle entend Morgan de l’autre côté. Le voisin. Est-ce la musique qui le dérange ? C’est vrai qu’il n’est pas vraiment très poli de garder le son à fond ou presque alors que les autres dorment. Elle le voit froncer les sourcils quand il la détaille. Oui, elle a mauvaise mine. Elle passe une main sur son visage avant de repousser ses mèches vers l’arrière. Lui-même n’avait pas l’air très frais, en caleçon et en chaussettes, sur le pas de sa porte. Sûrement pas à cause d’un sort qui avait mal tourné et lui avait pompé toute son énergie. Non. Plutôt juste une petite colonie de bières. — Pourquoi tu gardes la musique comme ça … ? Et puis pourquoi t'as mis une chaise derrière ta porte ? — Morgan, toujours aussi direct et plein de tact. Samantha lève les yeux vers le plafond. Elle n’a pas envie de s’expliquer. Elle frotte distraitement ses bras et ne parvient pas à rester statique sur ses pieds. Elle les frotte contre ses jambes nues, comme si des fourmis rampaient sur son corps. Elle pousse un soupir. — Désolée… Je… C’était nécessaire. — Excuse piteuse, il est vrai. Pour ne pas que tu viennes en courant parce que je me serais arrachée les cordes vocales. Mais apparemment, il était venu quand même, même s’il ne l’avait pas entendue. D’ailleurs, sa voix était encore un peu rauque, sa gorge douloureuse. — T'as l'air d'avoir besoin d'aspirine ou de manger un truc sucré... J'en ai s'tu veux. — Samantha haussa vaguement les épaules. Oui, elle avait un mal de crâne atroce. Mais tout ce qu’elle voulait, c’était que Morgan retourne dans sa chambre et la laisse avec ses problèmes. — Oui… Oui, une aspirine… — Ça le ferait s’en aller pendant un moment au moins. Elle aurait le temps de ranger un peu la chambre.
Mais un bruit de tissus se fit entendre derrière elle et Morgan posa la main sur la porte. — Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais ! — Mais il était déjà entré. Evidemment, Morgan n’était pas un meilleur ami comme les autres. Elle le savait bien. Pourtant, dans un sens, n’était-ce pas ce que les meilleurs amis devaient faire ? Se foutre des « non » et insister pour parler, pour savoir ce qu’il se passait. Là ce n’était pas une vulgaire histoire de cœur ou une connerie du genre. Non. C’était un foutu sort qui avait réussi. Qui avait réussi mais aussi mal tourné d’une certaine manière. Et Morgan rentrait dans sa chambre. La musique diminua, comme s’il l’avait intimé à l’ordinateur mais Sam ne voulait pas réfléchir à ça pour le moment. L’important, c’était que ça soulageait son mal de crâne. Un peu. Elle ne pouvait que se frotter les bras pendant que le garçon observait sa chambre. On aurait dit qu’un ouragan était passé par là. Des feuilles avaient volé. Les bougies étaient tombées, éteintes, mais répandant leur cire un peu partout. Heureusement que ce n’était pas de la moquette. Morgan se tourna vers elle quand il découvrit Johanna au sol, enroulée dans des draps. Elle détourna le regard. Il n’y avait rien d’une relation secrète ou quoi que ce soit du même genre.
Morgan s’avança alors vers Johanna et Sam fit un pas en avant, tendant le bras comme si elle voulait le rattraper, l’empêcher d’avancer. — Non, attends… — Mais il était déjà accroupi, les mains tendues comme pour apprivoiser une bête sauvage. C’était sûrement ce qu’était Johanna à cet instant. Une bête sauvage acculée par les phares d’une voiture. On ne pouvait savoir comment elle allait réagir... pas avant qu’elle ne le fasse. — ... Est-ce que ça va ? … Tu as besoin de quelque chose ...? — Si Sam avait paru un peu inquiète en lui parlant, Morgan, lui semblait sûr de lui et détendu. Il remonta doucement le drap sur les épaules de Johanna. Finalement, il se releva et s’approcha d’elle. — Je vais chercher de l'aspirine et quelques trucs sucrés, à boire ou à manger... Ca pourrait vous faire aller un peu mieux toutes les deux... — Sam hocha la tête, les bras croisés sur sa poitrine comme si elle avait froid. — Je reviens tout de suite. Mmh. Faites pas de bêtises. — C’est déjà fait… — lui répondit-elle dans un murmure alors qu’il quittait la pièce. Samantha s’approcha un peu de son lit, et donc de Johanna et se laissa glisser au sol, contre le montant du lit. Elle replia ses genoux contre elle et les entoura de ses bras. Elle avait l’impression d’être nue. Son regard était hanté alors qu’elle observait ses bras et ses jambes comme si elle pouvait y faire apparaître les arabesques familières juste pas la pensée. Elle finit par poser les yeux sur Johanna. — Ça va aller… Morgan va prendre soin de nous… — Ironique, non… ?
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Joe E. Wolfgang
DATE D'INSCRIPTION : 18/01/2013
MESSAGES : 69
Absence : Présence réduite
Dim 27 Jan 2013, 10:33 am
Joe E. Wolfgang
« MAGIC, HALF-DEAMON & SLAYER »
La peur est une sensation abject dont elle n'avait plus sentie le goût depuis bien longtemps. Un virus qui parcourt ses veines lentement ses veines avec délectation, remontant jusqu'à sa gorge en provoquant des hauts les cœurs. Sa bouche est pâteuse, sa peau moite et glacée fait onduler sa chair et frémir ses petits poils. La chair de poule, elle a la chair de poule ! L'idée même d'être de nouveau humaine l’effleure et la jeune femme laisse échapper un hoquet de surprise tout en tentant d'identifier le paysage qui l'entoure. Les deux intrus non loin d'elle s'échangent des mots qu'elle ne parvient pas à entendre. Elle qui était pourtant tellement vive à tout ce qui l'entourait autrefois, ne perçoit plus rien d'autre que les battements effrénés de son cœur dans ses tympans bouchés. Le garçon semble inquiet, la jeune femme exténuée. Ils se regardent un moment sans plus échanger un mot avant que le garçon ne rentre dans la chambre sans demander son reste, s'approchant d'une lenteur abusive vers Johanna. Johanna ? Pourquoi se prénomme-t-elle ainsi ? C'est Erzbeth ! Erzbeth et rien d'autre ! Pourtant, il y a quelque chose en plus. Son âme. Ses sensations ... Et alors que le garçon s'approche, la brune recule brusquement, raflant le sol de ses mains glissantes tout en se découvrant . Sa nudité ne la dérange pas, elle n'a jamais été pudique. Du moins, plus après avoir été transformée en vampire.
« -... Est-ce que ça va ? … Tu as besoin de quelque chose ...?
La jeune femme espère répliquer avec sarcasme qu'elle veut surtout quelques réponses à ses questions mais alors qu'elle ouvre la bouche, elle découvrant avec horreur qu'aucun son ne sort de ses lèvres fines. C'est le geste suivant qui la laisse encore plus sans voix. Le garçon remonte sa couverture, recouvrant son corps dépourvu de vêtements . Un geste de pitié, sincère. Ses sourcils se froncent alors qu'elle agrippe la couverture, gardant tout de même une pointe de méfiance dans le regard et dans les gestes. Le langage du corps ne trompe guère. Elle ne reconnaît aucun visages ici, ni même le son qui résonne dans la pièce. Une musique qu'elle ne peut identifier. Quant aux engins qui clignotent dans tous les coins, elle n'en a jamais vu de semblables. Il semblerait que tout change et évolue encore à une vitesse incroyable dans ce monde. Elle tente à nouveau de parler, mais le jeune homme lui tourne déjà le dos, évoquant des aspirines, du sucre et à boire. Ca, elle comprend. Et son ouïe semble enfin revenir. Alors elle attend, serrant un peu plus la couverture sur elle tout en regardant furtivement chaque objets autour d'elle. Les parures qui l'ornent sont de celles plutôt fantaisistes. Il semblerait qu'elle ne soit partie si longtemps que ça. Pas de technologies extravagantes, ni de lumières éblouissantes telles que le décrivaient les films de science-fiction.
Tandis qu'elle songe de façon chaotique aux événements, la jeune femme du nom de Sam s'approche à son tour, s'enroulant elle-même dans une couverture. Elle semble vraiment mal en point. Mais ce détail ne la préoccupe absolument pas. Erzbeth a toujours été un monstre d’égoïsme. - Ça va aller… Morgan va prendre soin de nous…
- Pourquoi ?
La question émerge sans prévenir alors qu'elle respire avec difficulté, embrassant la pièce du regard.
- Où …. Où-est ce que je suis … Murmure-t-elle d'une voix rauque et sèche.
Et de reprendre après un temps de réflexion.
- C'est toi ?
fronçant ses petites sourcils en se levant doucement, agrippant les couvertures.
- Qu'est-ce tu m'as fait ? Qu'est-ce que … Où … Où … »
Les mots sont chaos, les gestes rapides et vifs l'animent alors, l’amenant à parcourir toute la pièce de ses pieds nues. L'image de Yang lui traverse l'esprit avant qu'elle ne se souvienne à nouveau qu'il n'est plus question de ce temps révolu. Elle est morte à deux reprises et Yang n'est plus depuis des siècles. Et voilà qu'elle, elle renaît à nouveau, émergeant de ses cendres tel un phœnix. Johanna ne voit plus qu'une seule option alors, fuir d'ici. Le garçon pointe à nouveau le bout de son nez dans la pièce, le farouche animal profite de l'ouverture pour bondir, gardant cet unique drap qui entoure sa poitrine et recouvre ses genoux, tout en bousculant avec force le dit Morgan. Elle émerge de la pièce comme un boulet de canon, se cognant dans la porte voisine sans avoir le temps de freiner son élan. Ses doigts frôlent, ses pupilles papillonnent, cherchant une issue. Elle ne distingue que ses boyaux jonchés de portes, encore et encore. Et cours, bondissant et bousculant les rares petits nocturnes, qui l'injurent sur son passage en montrant les poings tout en se cognant contre les murs. La jeune femme file entre les couloirs, atteignant une montagne de marches. Monter est une étape qu'elle ne peut pas encore se permettre, alors à la manière d'un enfant maladroit elle descend le plus rapidement possible, ignorant où aller ni comment se sortir de cette situation folle. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle doit faire très vite avant qu'ils ne la rattrapent.
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Morgan A. Regh
ÂGE : 33
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Dim 27 Jan 2013, 12:01 pm
Morgan A. Regh
« MAGIC, HALF-DEAMON & SLAYER »
La jeune femme ne semble pas vraiment dans les meilleures dispositions envers Regh, mais celui-ci ne fait pas trop attention, il est lui-même toujours un peu hargneux quand on s'obstine à s'occuper de lui alors qu'il n'en a pas envie...
Sam murmure quelques mots alors que Morgan sort de la pièce. Il hésite un instant à s'arrêter pour lui demander de répéter, mais finalement n'en fait rien et retourne dans sa chambre pour récupérer ce qu'il a promis de rapporter.
« Il semblerait que tu deviennes un peu plus humain, on dirait ! » « Ferme-la, Marthi, tu veux ? T'y connais rien toi d'abord, espèce de iPhone imbu de ses circuits! » Le téléphone n'ajoute rien tandis que Regh découvre que sa bouilloire est en route. Elle lui explique qu'un chocolat chaud ne pourrait pas leur faire de mal vu ce que Pat' rapporte de ce qui se passe de l'autre côté du mur. Le garçon se contente de hocher la tête et attrape une bouteille de jus de fruits, des barres énergisantes et puis aussi un ensemble cocooning veste et pantalon en polaire. Il fourre les friandises (y compris un sachet d'ours en guimauve enrobés de chocolat) dans les poches du pantalon et de la veste puis va servir l'eau chaude dans deux tasses avec les sachets de chocolat instantané. Il fouille dans son étagère pour trouver le tube de cachets puis le met dans une poche également.
Il jette les vêtements dont les poches sont remplies sur ses avant-bras et s'apprête à prendre les deux tasses quand Patrick lui dit qu'il ferait mieux de faire deux voyages. On ne sait jamais, ce serait bête de renverser du chocolat partout sur les habits de polaire et sur le chemin. Morgan fronce un instant les sourcils en se disant qu'il n'est pas si maladroit, mais Patrick a très souvent fait office de voix de la raison alors il s'abstint gentiment de prendre les boissons chaudes et ressort dans le couloir.
Des bruits un peu étouffés de pas se font entendre dans la chambre de Sam. Morgan n'est pas sûr de qui il s'agisse, il n'est pas assez doué pour reconnaître des gens à leur démarche. Encore moins quand ce sont des gens qu'il ne connait pas plus que ça... Il remarque vaguement que quelques personnes errent dans le couloir, surement pour assouvir une envie pressante ou parce qu'ils reviennent seulement du Bronze... Il n'en a rien à faire en fait. Le garçon pousse doucement du pied la porte de la chambre de Sam pour se faire bousculer presque immédiatement par une brune en folie. Il tombe en arrière, juron à plein poumons sans plus faire attention de faire le moins de bruit possible. Il a mal aux fesses et n'aime pas vraiment qu'on le malmène. Ses yeux croisent le regard effrayé – mais toujours fatigué – de Sam, toujours dans la pénombre de la chambre puis il se retourne pour voir la jeune femme se prendre la porte d'en face avant de trouver un minimum de repères. Morgan lance à Sam le pantalon en polaire, en se souvenant vaguement qu'il y avait glissé les cachets d'aspirine et les ours en guimauve, même si ce n'était plus très important... Il se relève péniblement et s'élance à la poursuite de la fille brune qui courrait en déployant le drap derrière elle et bousculait les étudiants qui trainaient.
À son tour, il bouscula les gêneurs pour essayer de rattraper la fille, se faisant copieusement insulter alors qu'il enfilait la veste polaire en semant des friandises sur son passage. Il avait prévu de donner la veste à la fille qui courrait devant lui, mais là, il lui était plus facile de courir sans la tenir à la main. Et puis, sans faire exprès, il laissait une piste à Sam qui pourrait plus ou moins les suivre quand elle sortirait de sa chambre... Si personne ne décidait de récupérer les bonbons.
Le garçon arriva également aux escaliers et entendit les bruits venir du bas. Il jeta un coup d'oeil à gauche puis à droite, trouvant enfin l'interrupteur. Il n'aimait pas descendre les escaliers dans la pénombre des indicateurs d'issue de secours. Il appuya rapidement dessus avant de se remettre en route avant même que ses yeux ne se fasse à la soudaine lumière et dévala les marches, en sautant parfois trois ou quatre d'affilée en s'appuyant sur la rampe pour se propulser plus loin. Ne pas s'arrêter, sinon ça signifierait la chute, dans cet état de léger déséquilibre qui lui permettait d'aller aussi vite. La fille était toujours devant et courrait étrangement vite par rapport à l'état dans lequel l'avait vu Morgan dans la chambre. En même temps qu'il courrait pour ne pas la perdre de vue, il réfléchissait à une manière de la retenir pour que la poursuite ne s'éternise pas et ne le fasse pas tomber dans les pommes. « EH !! ATTENDS ! On ne te veut pas de mal !! REVIENS ! S'te plait quoi !! J'vais crever à courir comme ça moi ! » En effet, il commençait à ressentir un poing de côté et plongea une main dans sa poche pour choper un truc sucré à manger pour lui redonner des forces. Il risquait clairement de s'étouffer en l'avalant tout en continuant de courir, mais bon … Il se demandait toujours pourquoi il faisait tout ça, mais il essayait de ne pas trop y penser, sinon il s'arrêterait sur une marche et mangerait tout le contenu de ses poches … Non, là, il courrait pour rattraper une fille qui était apparue comme par magie dans la chambre de Sam, et il ne savait même pas pourquoi il aidait sa voisine dans toute cette galère... Morgan commençait vraiment à perdre tout espoir de récupérer la fille et de rentrer dormir tranquillement mais aussi toute envie de continuer à courir, les friandises devenant de plus en plus tentantes.
Pourtant, son salut ne vint pas du sucre mais bel et bien de ce qu'il voyait devant la fille. Ils arrivaient en bas et les escaliers menaient à une double porte au vitrage très épais qui s'ouvrait et se fermait par capteurs. Il poussa un profond soupir de soulagement et ralenti un peu sa course. « Eh les filles ! Vous êtes de la porte de compet' !! … Est-ce que vous pourriez.. vous bloquer avant que la jeune fille brune ne passe .. ? Vous comprenez bien que ce ne serait pas correct (pour elle surtout) de la laisser se sauver dehors, alors qu'il fait froid et qu'elle a juste un drap sur le dos ... » Les portes, qui s'en fichaient en fait, se mettaient toujours en position fermée pour la nuit de toute façon... « On est déjà fermées, beau gosse, t'égosilles pas.. ! Mais la prochaine fois, fait attention à ta copine ! » « … C'est pas ma copine... Mais merci .. ! »Pour ouvrir la porte, il fallait appuyer sur le bouton qui se situait sur le côté, mais Dorma (c'était le nom de la porte) assura à Morgan que même en défonçant l'interrupteur, ça ne marcherait pas, juste pour lui, mais elle lui précisa qu'elle préférerait que ça n'arrive pas … Regh espérait que la jeune femme n'allait pas le frapper quand elle découvrirait que la porte ne s'ouvrait pas, mais bon … Au moins, il n'avait plus besoin de courir.
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Je suis un astronaute de l'espace !
These people 'round here With their beat down eyes sunk in smoke dried faces They're resigned to what their fate is But not us, (no never) no not us (no never) We are far to young and clever
(ou pas)
Le Sushi-Gang:
Samantha L. R. Hadler
ÂGE : 33
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Dim 27 Jan 2013, 12:49 pm
Samantha L. R. Hadler
”Magic, half-deamon and Slayer„
Johanna recule précipitamment alors que Morgan s’approche d’elle. Elle bute contre l’autre lit, inoccupé. Le drap glisse sur ses épaules nues, dévoilant une partie de son corps tout aussi dépourvu de vêtements. Samantha détourne le regard mais Morgan se contente de remonter le drap avec une étrange douceur. La potentielle a l’air paniquée, perdue. C’est un nouveau monde. Inconnu. Surtout pour les visages. Peut-être pourrait-elle reconnaître quelques traits de son aïeule sur son visage, peut-être pas. Samantha ne savait même pas à quoi elle ressemblait… alors pour savoir s’il y avait des similitudes, ça allait être bien compliqué. A moins que son ancêtre ne se matérialise sous forme de fantôme pour venir lui botter le derrière pour avoir fait une telle connerie. Pourtant Johanna ne semblait pas si désemparée que ça… comparée à ce qu’elle aurait pu être. Ça ne devait pas faire plusieurs siècles qu’elle était morte, sinon elle aurait vraiment pété un plomb, voire se serait évanouie. Non, là, elle semblait relativement calme… pour quelqu’un qui revient du royaume des morts.
Heureusement, Morgan semble prendre les choses en main et quitte la pièce pour rejoindre sa chambre sûrement. Pour aller chercher à manger, de l’aspirine, quelque chose. Samantha se laisse tomber contre son lit, tirant elle aussi une couverture pour s’enrouler à l’intérieur. Elle voudrait rester là, pour l’éternité. Rester recroquevillée dans sa décrépitude. Elle s’en veut. Elle s’en veut d’avoir ramené cette fille pour un but égoïste. But qui n’avait même plus de raison d’être car elle était maintenant incapable de faire tourner un crayon en l’air. Elle frottait encore ses bras nus, comme si elle voulait se débarrasser d’une sensation désagréable. Elle avait envie de hurler. Intérieurement, son esprit hurlait. Encore et toujours, comme si elle était encore en train de subir les épreuves du rituel. Mais la voix qui sortait de sa gorge, bien qu’un peu plus rauque que la normale, n’était pas hystérique. Oui, Morgan allait prendre soin d’elles… Du moins, elle l’espérait. — Pourquoi ? — Parce que… parce qu’il… il est… —gentil. Mais elle venait de se rendre compte que ce n’était peut-être pas là le type de réponse que Johanna attendait. Samantha ferme la bouche et se mordille la lèvre inférieure alors que la potentielle regarde autour d’elle en respirant difficilement. — Où …. Où-est ce que je suis … C'est toi ? Qu'est-ce tu m'as fait ? Qu'est-ce que … Où … Où … — Alors que Johanna se lève, Sam se tasse contre son lit. Oui, elle a peur. Pas de bouclier magique qui pourrait la protéger et dévier un coup. Non. Elle resserre ses genoux contre elle. Mais finalement, la brunette se met à faire les cents pas dans la chambre. — Dans ma chambre… Tu es dans ma chambre… à l’université… je… Je… Oui, c’est moi qui… qui… —
Mais la porte s’ouvre alors sur Morgan qui revient, les bras chargés de vêtements. Johanna bondit alors sur lui et le bouscule comme une furie. Samantha entend un bruit, un choc, dans le couloir, comme si elle s’était cognée contre un mur. Morgan tombe. Il pousse un juron retentissant. Sam croise son regard. Elle est désemparée, perdue, effrayée, triste. A cause de Johanna. A cause de ses pouvoirs disparus. Elle a envie de pleurer. De se rouler en boule, de glisser sous son lit et de ne plus bouger de là. Elle sait qu’elle devrait se donner un coup de fouet, se lever. Faire quelque chose. Rattraper cette potentielle d’une autre époque avant qu’elle ne se fasse mal… ou ne fasse mal à quelqu’un. Elle se prend le pantalon en polaire dans la figure quand Morgan le lui lance. Puis il disparaît par la porte, à la poursuite de Johanna.
Samantha cligne des yeux et regarde le pantalon. A certains endroits, il est rêche, comme s’il avait été trop porté. Mais il reste doux et soyeux à d’autres et elle finit par l’enfiler, maladroite. Il tombe un peu ses hanches et les pattes sont trop longues. Un poids fait tomber un peu plus le vêtement et Sam plonge les mains dans les poches. Elle a peur un instant de ce qu’elle pourrait y trouver, mais finalement, ce n’est qu’un tube d’aspirine et un sachet d’ours en guimauve. Lentement, la sorcière s’approche de son bureau et se sert un verre d’eau pour avaler l’aspirine. Puis elle s’en sert un autre, buvant longuement pour apaiser sa gorge meurtrie. Pourtant, elle finit à peine sa gorgée que la douleur revient, à peine diminuée. Elle se laisse tomber sur sa chaise de bureau avec un soupir. La porte est toujours entrouverte et Sam entend les jeunes au dehors qui se plaignent des deux énergumènes qui sont sortis en trombe de sa chambre. L’adrénaline augmente son rythme cardiaque alors qu’elle songe au fait qu’ils puissent venir voir ce qu’il s’était passé dans la pièce. Elle se lève alors précipitamment et ferme la porte, tourne le verrou. Elle reste interdite derrière la porte un instant, tremblante. Ses mains tremblent. Elle n’entend que le rythme de son cœur qui martèle ses tempes. — Qu’est-ce que j’ai fait… Oh par la déesse… qu’est-ce que j’ai fait… — Elle regarde ses mains comme si elles avaient été couvertes du sang de quelqu’un.
Elle prend soudain ses clés posées à côté de la porte et la déverrouille, sort et la referme à clé derrière elle. Il était hors de question qu’un petit curieux entre et voit le capharnaüm qu’il y avait à l’intérieur. De nouveau, elle regarde la porte, ses mains, pendant une fraction de secondes de trop, comme pour être sûre de ce qu’elle faisait. A vrai dire, c’était plutôt un trou dans son espace-temps. Elle perdait pied. Elle se retourna et regarda le couloir. Comment allait-elle faire pour retrouver Morgan et Johanna ? Si tant est que le garçon ait retrouvé la potentielle. Puis finalement, elle voit les bonbons au sol. Un étudiant se baisse pour en ramasser un. Elle se jette sur lui, peut-être un peu trop vite, un peu trop fort. — Ne touche pas à ça ! — Sa voix monte dans les aigus. Hystérique. L’autre la regarde comme si elle avait perdu la boule. Peut-être était-ce le cas. Ses yeux sont écarquillés, grands comme des soucoupes. Elle lui tapote les épaules avant de se mettre à courir après les bonbons. Elle espère simplement qu’un autre n’a pas eu la bonne idée de tous les bouloter.
Son mal de crâne la fait vaciller sur ses pieds nus. Elle glisse à moitié dans les escaliers alors qu’elle dévale les marches. Elle manque de percuter Morgan près du rez-de-chaussée mais elle se rattrape à la rambarde et s’étale à la place sur la marche de dessus. Elle pousse un juron bien senti. Un peu plus loin, en contre-bas, Johanna s’acharne sur les portes qui refusent de s’ouvrir. Son souffle est haché quand elle parle. — Ah… vous êtes là… — Des étoiles dansent devant ses yeux. Elle appuie sa tête contre la rambarde. Le froid lui fait du bien. Elle fouille dans les poches du pantalon et en ressort les ours en guimauve. Ce n’est pas vraiment ce qu’elle préfère mais si elle ne mangeait pas un truc maintenant, elle allait tomber dans les vappes.
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Just give me a reason To keep my heart beating Don’t worry it’s safe right here in my arms As the world falls apart around us All we can do is hold on, hold on
Joe E. Wolfgang
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Absence : Présence réduite
Dim 27 Jan 2013, 3:42 pm
Joe E. Wolfgang
« MAGIC, HALF-DEAMON & SLAYER »
Elle galope, la chose contre-nature aux allures de sale gosse rebelle. Ses pieds nues s'accrochent parfois et elle sent la douleur, cette fichue douleur qui lui semble irréelle. Avoir mal pour des choses insignifiantes n'est plus dans ses habitudes. Elle ne comprend plus, refuse de comprendre. Oui, en vérité, elle a la trouille, une trouille viscérale et insoutenable qui la prend aux tripes. Alors elle court, défonce tout autour d'elle, canalisant sa colère autant que possible sur ce qu'elle fait. Courir le plus vite possible à s'en bousiller les poumons. La potentielle n'a pas besoin de souffle, ni de force pour être une arme vivante. Yang s'en était habilement chargée. Faire d'elle une machine. Et à présent, là voilà de nouveau condamnée à subir les tourments, les cauchemars et à vivre encore et encore les vies d'autres femmes dans son crâne. C'est un supplice, une chose qu'elle pensait ne plus jamais avoir à revivre. Et à présent, en plus de cela, elle sent la noirceur d'Erzbeth, autant que la naïve douceur de Johanna déferler en elle tels des poisons vicelards. Elle voit ses crimes impardonnables, les comparants aux prouesses des tueuses qu'elle voyait jadis dans ses rêves. Et à présent, elle sait que tout cela va recommencer, et que la culpabilité de sa vie vampirique la rongera jusqu'au sang. Le sang. Cette foutue malédiction. Elle se remémore l'odeur enivrante et métalique qui pour un humain est écœurante, tellement tentatrice. Voilà ce qu'elle va devoir subir. Elle est condamnée.
« - A CAUSE DE TOI ! Qu'elle hurle en fonçant sur la porte qui refuse de s'ouvrir. Tandis que son drap continue de voltiger dans son dos.
Cette foutue porte rouge et grossière qui clignote. A croire que tout clignote maintenant. Elle frappe, encore et encore, prenant son élan avant de bondir, ne s'occupant pas de Morgan qui lui tente de lui faire reprendre raison. Elle s'en fout, elle se contrefout de tout. Les larmes coulent automatiquement alors qu'elle explose, cognant sont corps sans se préoccuper de la douleur que cela lui procure. Bien fait pour elle, elle doit payer, encore et encore. Un pauvre humain s'interpose, beuglant contre le bruit provoqué avant de rester bouche bée devant la créature pratiquement nue et complètement folle devant lui. Dit humain qui la stop net.La jeune se tourne lentement vers lui, cessant son auto-mutilation. Le regard de Johanna se fait plus noir et, elle s’arrête net, chevelure masquant pratiquement son visage en sueur.
- Ca … Ca va ? Qu'il ose demander, l'ignare. - J'ai l'air d'aller comment, d'après toi ? Pauvre con ! Insulte-t-elle en faisant un pas vers lui, bras ballants. - Euh … Je … Vous devriez vous occuper d'elle ! Qu'il articule aux deux autres scotchés sur place avant de prendre ses jambes à son coup. - C'est ça ! COUARD ! Tire-toi donc ! Enfoiré !
Ses paroles hystériques lui donnent l'air d'une aliénée tout droit sortie de l’asile. Son langage vacille entre l'ancien et le moderne, lui donnant des traits des plus déstabilisants. Une chose hors norme, hors du réel. Incompréhensible. Une chose qui …
- Ne dois pas être là … Je dois pas … Qu'elle murmure en agrippant sa tignasse, se pliant à moitié en soufflant. Pourquoi … Pourquoi … Pourquoi t'as fait ça ! Je voulais être normale, il devait m'aimer. Je devais le laisser. Fallait pas que je le tue, je devais pas me laisser faire ! Non, non, non, je devais pas, je devais pas ! Regarde ce qu'ils font de moi ... Toujours, toujours ... Ca s'arrêtera jamais La belle lumière ... Où est ma belle lumière !
Les propos se mélangent, devenant incompréhensibles. Tantôt pour Sam, tantôt pour elle-même ou pour d'autres. Ceux qui ne sont plus là pour voir. Plus là, plus personne. Elle est seule à présent. Seule avec ses remords. Lentement, elle se laisse tomber par terre, se moquant bien du sol glacé et de l'inconfort. Ses épaules sont prisent de soubresauts incontrôlables. Une énième douleur qui lui confirme qu'elle est à nouveau humaine. Humaine et vivante. Comme si trois siècles d'existences blasphématoires, de massacres et de terreurs n'avaient pas suffis.
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