Impatiente. Excitée. Intenable. Elle se sentait comme une enfant la veille de Noël. Qu'importe les antécédents. Enfin, elle allait avoir sa propre maison dans cette ville. Enfin, elle allait pouvoir quitter cette chambre de motel. Il était temps. Paige avait eu le coup de foudre pour cette maison, son histoire tragique. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de visiter les lieux, mais les photos que l'agence immobilière lui avait montré s'annoncé suffisante. Pourquoi tergiverser? Pourquoi réfléchir encore alors que le prix lui-même était une raison d'accepter la marchandise? "Parce qu'une maison hantée c'est dangereux" répondit aussitôt la voix de Jessica. Fichue Jessica qui venait s'interposer dans les pensées de l'humaine. Fichue Jessica qui s'interposait dans absolument tout! Qu'elle aille investir un autre corps! Qu'elle aille se faire cuir des saucisses dans l'imaginaire de quelqu'un d'autre! Pour la peine, Paige augmenta le volume du lecteur radio... mais en vain. On ne peut étouffer une voix qui vient de l'intérieur de vous en mettant la chanson du groupe The Veronicas à fond. Beh non... ce serait trop simple, sinon. "Viens plutôt habiter chez mon petit copain... promis, on évitera d’abîmer ton corps lors de nos ébats." Et comme pour accompagner ses paroles, la louve imposa une image mentale répugnante! "Jessica! Bordel!" hurla intérieurement la journaliste alors qu'un rire malsain s'étendait à l'infini dans son esprit. "Verdammte Wolf!" Et il en fut ainsi durant tout le trajet. Paige qui injure Jessica. Jessica qui se rit de Paige. Paige qui s'énerve après Jessica. Jessica qui tente de prendre contrôle sur Paige. Une lutte stérile mais bien existante. Comprenez qu'elle se sent psychologiquement épuisée, une fois garée près de la maison de ses rêves.
Cependant rien ne pouvait gâcher l'euphorie qui s'empara aussitôt de la journaliste. Une fois le pied posé sur cette étendue verdoyante qui bordait la bâtisse, elle se mit aussitôt à sautiller sur place, n'y tenant plus. ENFIN! Enfin elle allait avoir sa maison!! Finit les gens douteux aux abords de son motel crasseux. Finit les murs aussi fins que du papiers peints!
- Mademoiselle Callahan? hésita une femme rousse, tout en s'avançant de l'humaine. - Oui, c'est bien moi, affirma aussitôt Paige, s'approchant également de son interlocutrice. Le sourire collé aux lèvres, elle tendit une main amicale vers l'employée. Je viens pour la maison.
"- Ah bon? On pensez que tu étais là pour réparer ton auto. - Jessica .... werde Scheiße."
Ignorant tout du conflit intérieur que vivait Paige, l'agent immobilière serra avec poigne sa main.
- Vous avez de l'avance, informa la rousse d'un ton appréciateur, ce qui nous laissera plus de temps pour visiter la maison. - Oh... commença t-elle, sur un ton un peu gênée, loin de moi l'idée de vouloir vous froisser, mais je préfère faire le tour du propriétaire moi-même. - Comme vous le voulez, ton aimable, bien que l'on sentait une légère frustration, les déménageurs sont venus apporter vos affaires en matinée. Il ne vous reste plus qu'à déballer vos cartons.
Paige la remercia et se vit ensuite offrir les clés de sa nouvelle maison. Submergée par un intense sentiment jubilatoire, elle s'avança jusqu'à l'entrée. Les quelques centimètres qui l'éloignait de la porte d'entrée lui semblait insoutenable. Et quand enfin, elle réussit à introduire la clé dans la serrure, elle s'arrêta net, la main posée sur la poignet. Elle voulait mémoriser ce moment. Mémoriser la sensation d'euphorie qui la gagnait. Mémoriser la brise qui faisait doucement virevolter ses mèches brunes dans les airs. Elle inspira. Expira. Puis enfin, elle pénétra dans son chez-elle.
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Coraline Price
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Sam 01 Sep 2012, 11:55 am
Coraline Price
Il n’y avait rien de plus excitant pour Coraline que le fait de recevoir de nouveaux locataires. Bien sûr, ils ne pouvaient pas la voir, mais au moins elle avait le loisir de se distraire avec leurs histoires, leur quotidien, et elle sentait cette chaleur humaine qui régnait dans la maison. Ce qu’elle préférait, c’était les familles, avec les enfants qui couraient partout et jouaient en riant. Malheureusement, elle n’en avait connu qu’une seule, car rares étaient les parents désirant que leur enfant grandisse dans une maison où une personne était morte, même si officiellement ce décès était accidentelle. La revenante trouvait particulièrement amusant qu’à une époque où on disait ne plus croire en rien, les individus soient si superstitieux. En effet, même les plus sceptiques finissaient par quitter les lieux. Elle savait que c’était en partie de sa faute : elle était tellement heureuse de ne plus être seule qu’elle ne pouvait s’empêcher de trop en faire. Cela allait de ranger la maison à cuisiner de bons petits plats. Etant donné qu’elle ne pouvait ni manger, ni boire, elle trouvait particulièrement déprimant de n’avoir personne à qui faire la cuisine et en profitait dès l’instant où un être humain posait ses valises ici. Au début, ils croyaient à des cadeaux, des erreurs ou des oublis. Puis, peu à peu, ils commençaient à trouver cela bien étrange et à défaut d’explication plausible, préféraient partir définitivement. A chaque fois Coraline le regrettait et s’en voulait. En revanche, elle avait détesté les derniers locataires, ou plutôt leur chien. Pour une raison ou une autre, les animaux, même s’ils ne la voyaient pas, semblaient percevoir sa présence. Elle avait connu un concert d’aboiement du soir au matin, jusqu’à ce que ses maîtres décident de faire leurs valises.
Elle savait que quelqu’un d’autre allait arriver ce jour-là, car l’agent immobilière qui s’en occupait y était passée quelques jours auparavant afin de remettre les lieux dans un état correct. En revanche, il était plutôt étonnant que le nouveau locataire ne soit pas venu visiter la maison, c’était bien la première fois qu’une telle chose se produisait. Enfin, le prix de la demeure défiait toute concurrence, ce qui pouvait peut-être expliquer une telle précipitation. Ignorant à quelle heure il ou elle était supposé arriver, elle s’affaira dans la cuisine, préparant quelques muffins aux pépites de chocolat, qu’elle disposa sur une assiette. Elle allait préparer du café, quand elle entendit des éclats de voix, au dehors. Elle s’approcha de la fenêtre du salon et écarta le rideau afin de voir ce qu’il se passait. Elle reconnut la femme rousse qui s’occupait de la location et aperçut une seconde silhouette, celle d’une femme brune, qui malheureusement était de dos. Elle avait l’air assez jeune, et d’après l’expression de son visage lorsqu’elle se retourna, plutôt enthousiaste. Elle avait du mal à entendre clairement les détails de leur conversation, mais compris que l’inconnue désirait visiter la maison seule. En entendant le bruit de la clef tournant dans la serrure, Coraline se précipita dans l’entrée afin de mieux voir la nouvelle venue. Enfin, celle-ci ouvrit la porte et s’avança. « Bienvenue chez moi! » C’était une sorte de petit rituel qu’elle accomplissait à chaque nouvelle arrivée. Bien sûr, elle savait qu’on ne pouvait ni la voir, ni l’entendre, et qu’elle aurait aussi bien pu parler à un mur. Mais parfois elle aimait faire semblant de converser avec les locataires, imaginant qu’ils l’écoutaient et pouvaient lui répondre. C’était sans doute triste et pathétique, mais il s’agissait d’une manière comme une autre pour elle de se sentir un peu moins seule.
Seulement, cette fois-ci, les choses furent quelque peu différente. A l’instant où elle salua la jeune femme, l’impensable se produisit : celle-ci tourna la tête et regarda dans sa direction. Non, c’était tout bonnement impossible. Par réflexe, la revenante jeta un coup d’oeil derrière elle, mais il n’y avait rien. Non, c’était bien elle que sa nouvelle colocataire fixait. « Vous... vous pouvez me voir? » Comment une telle chose pouvait-elle arriver? Qui était-elle, ou plutôt, qu’était-elle? Alors, les images de ces autres créatures terrifiantes qu’elle avait pu entr’apercevoir dehors lui revinrent en mémoire. Elle se rappela les sorciers, les exorcistes dont on parlait et qui apparemment avait la possibilité de nuire aux fantômes. Cette inconnue était-elle l’une d’entre eux? Se sentant paniquer, elle poussa un cri et remonta les escaliers qui se trouvaient juste derrière elle. Arrivée à l’étage, elle disparut, pour réapparaître dans la salle de bain où elle s’enferma à double tour, pratiquement terrorisée.
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Paige Callahan
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Mer 12 Sep 2012, 7:36 pm
Paige Callahan
ALL AROUND ME
feat Coraline & Paige
Hein? Quoi? Pardon? Paige ne comprenait pas. Paige ne savait pas. Elle ne savait pas pourquoi. Elle ne savait pas comment. Et surtout, elle ne savait tellement pas quoi faire. Stupéfaction. Incompréhension. La journaliste demeurait là, tel un pot de fleur abandonné. La joie du début laissa place à un malaise grandissant. Avait-elle dit ou bien encore fait quelque chose de répréhensible? Il lui semblait bien que non. Toutefois, elle n'était certaine de rien. L'accueil du début lui paraissait pourtant si chaleureux. Et l'odeur se dégageant de la cuisine laissait présager que sa nouvelle colocataire préparait son arrivée. Alors comment le tout avait pu prendre une telle tournure? Jessica émettait quelques hypothèses moqueuses, mais rien de bien constructifs. Culpabilisant, Paige finit par emprunter à son tour les escaliers. Deux par deux, elle grimpa les marches prestement.
Le soucis, c'était qu'une fois à l'étage, elle n'avait aucune idée du chemin à suivre. Droite? Gauche? Première porte? Seconde porte? Fallait vraiment jouer à cache cache? La journaliste n'avait plus vraiment l'âge de se prêter à de tel jeux.
- Je suis désolée si je t'ai fait peur...commença t-elle de façon vraiment maladroite. Elle ne savait où s'adresser. Elle ne connaissait même pas le prénom de son interlocutrice. De plus, parler à des murs et des portes, sans savoir si quelqu'un se trouvait bien derrière pour entendre, était réellement frustrant. Je m'appelle Paige. Paige Callahan. Je suis journaliste au SunnyDaily, poursuivait-elle, en se décidant finalement de prendre le côté gauche. Elle avançait timidement le long du couloir, son ouïe à l’affût d'un quelconque signe de vie. Je suis ta nouvelle colocataire. Je devais venir un peu plus tard mais j'étais tellement impatiente de découvrir mon nouveau chez moi que je suis venue avec de l'avance. Tu sais, si c'est ce qui te dérange, je suis sincèrement désolée. Je voulais pas te froisser. Si tu veux je peux repasser plus tard. J'ai quelques affaires à aller chercher à mon bureau de toute façon. Elle parlait vite. Elle se confondait en excuse. Ouais, Paige se sentait réellement mal. Elle ne voulait gêner personne. Elle ne voulait effrayer personne.
" Tu perd ton temps. Tais-toi, pour changer."
-... Je... Je vais descendre dans la cuisine, si jamais tu me cherche.
Beh... est-ce qu'au moins l'inconnue l'entendait. Elle ne le savait même pas. Elle s'adressait à une porte... mais les portes n'entendent pas. Soupirant, elle tourna les talons et commença à faire le chemin inverse que tantôt.
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Coraline Price
ÂGE : 35
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Ven 21 Sep 2012, 5:41 pm
Coraline Price
Depuis près d’un an, Coraline était restée seule. Elle était morte et elle devait s’y faire. Elle était un fantôme, une entité inexistante. Personne ne pouvait la voir, ni la toucher, ni l’entendre. C’était comme se retrouver dans l’un des cauchemars qu’elle faisait lorsqu’elle était en vie, des rêves où elle voulait appeler au secours pour une raison ou une autre mais où aucun son ne sortait de sa bouche. Sauf que cette fois-ci, tout était bel et bien réel. Elle était morte et tous ceux qu’elle avait connus la croyaient définitivement partie. Si seulement ils avaient su! S’ils avaient su qu’en réalité, elle était là, tout près d’eux, les choses auraient été différentes, y compris pour Samuel, son fiancé. A l’heure qu’il est, ils auraient déjà dû être mariés depuis longtemps. Elle avait un moment eu l’espoir qu’il reviendrait vivre dans la maison, ou du moins qu’il se serait installé non loin d’ici. Au moins, elle aurait pu le voir et prendre soin de lui, sans même qu’il sache qu’elle se trouvait là. Cela aurait pu au moins être une consolation. Au lieu de cela, elle avait dû vivre dans la pire des solitudes, avec ses pensées pour seules compagnes. L’arrivée de locataires parvenait heureusement à égayer son quotidien. Elle avait espéré que la nouvelle venue soit moins impressionnable que les autres et reste plus longtemps. Elle avait été loin de s’imaginer que celle-ci puisse la voir. Elle en avait été si surprise que son premier réflexe avait été de s’enfermer dans la salle de bain, ce qui était sans doute idiot. La peur l’avait emporté sur le reste, tant Coraline craignait la venue de ces exorcistes dont elle n’avait qu’entendu parler.
Appuyée contre la porte, elle entendit la jeune femme monter les escaliers et s’arrêter sur le palier. Puis, celle-ci prononça quelques paroles qui se voulaient rassurantes. Devait-elle la croire? Elle l’ignorait, mais Coraline n’avait jamais été d’un naturel très méfiant. De plus, elle avait été si longtemps seule que la curiosité fut la plus forte. Cette fille avait quelque chose de différent, mais quoi. Lorsqu’elle annonça qu’elle descendait dans la cuisine, la revenante eut immédiatement le réflexe de la retenir. « Attends ! » Elle déverrouilla la porte et en sortit lentement, prête à y retourner si jamais Paige se montrait un tant soit peu menaçante.
« Je m’appelle Coraline. » Se présenter était quelque chose de bien simple, mais elle ne l’avait plus fait depuis si longtemps que cela lui parut exceptionnel. Elle en savoura même chaque mot. Etait-ce donc vrai? Avait-elle enfin la possibilité de parler à quelqu’un? Elle s’avança prudemment vers la jeune femme et s’arrêta face à elle. Puis, elle tendit la main pour lui toucher le bras. A sa plus grande surprise, sa main, au lieu de traverser le corps de Paige comme si ça avait été de l’air, se posa sur le tissu de ses vêtements. Elle laissa alors retomber son bras. « Co... comment se fait-il que tu puisses me voir? Personne ne peut me voir... » Il devait y avoir quelque chose de différent chez cette jeune femme pour qu’une telle chose soit possible, mais quoi? Si vraiment elle était journaliste, comme elle le prétendait, peut-être avait-elle entendu parler de sa mort un an plus tôt, et peut-être même avait-elle vu sa photo dans la rubrique nécrologique des journaux. Après tout, Sunnydale était une petite ville et des morts comme la sienne n’étaient peut-être pas si courantes. Elle la dévisagea avec une certaine anxiété. Elle n’avait pourtant pas l’air menaçante, bien au contraire, elle semblait même aussi surprise qu’elle par la situation.
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Paige Callahan
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Mer 07 Nov 2012, 11:50 am
Paige Callahan
ALL AROUND ME
feat Coraline & Paige
L'incompréhension persistait. Un doute qui l'étreignait férocement. La crainte. La crainte d'avoir été démasquée. Elle abritait au sein de corps un esprit malveillant. Une entité démoniaque. Malgré elle, elle était devenue l'enfant du démon. Un état de fait qu'elle craignait. Elle craignait à chaque instant que son secret ne soit dévoilé. Elle ne voulait pas. Elle n'avait pas choisi de vivre chaque instant de sa vie avec un double. Le comportement de sa colocataire faisait naître un sentiment de peur, tordant son estomac dans tout les sens. Se pouvait-il qu'elle sache? Qu'elle sache ce qui s'abritait dans son corps?
Avec appréhension, la journaliste s'engagea vers les escaliers lorsque la voix de sa colocataire retentit à ses oreilles. Ainsi donc, son monologue ne s'était pas voué vain. Ainsi donc, son monologue avait su trouver une oreille attentive pour l'écouter. Que légèrement rassurée, Paige stoppa sa marche et patienta. Ce ne fut qu'une question de secondes avant que la jeune inconnue ne se décide à sortir de sa cachette. Elle semblait si craintive, si innocente et fragile. L'instinct protecteur de Paige lui donnait envie de la prendre dans ses bras. On aurait dit une pauvre enfant échouée à quelque part dans un monde hostile.
- Enchantée de te connaître, Coraline, certifia la journaliste, son éternel sourire chaleureux collé à la face. Et ce n'était pas un mensonge. Enchantée, elle l'était réellement... Elle se retrouvait seulement un peu dépassée par la tournure des évènements. Les propos de Coraline étaient tout simplement... hum.... étranges.
"Elle est folle... Ou morte. - Jessica .... werde Scheiße. - Dois-je te rappeler que tu as loué une maison dîtes hantée? - Cette maison n'a jamais été déclarée hantée. - Mais y a eu une morte à l'intérieur. Peut-être que là, tu cause à Casperette la gentille fantôme. - Sûrement plus gentille que toi, c'est certain. - Oh je t'en prie, cesse de flatter mon égo."
Les sourcils de l'humaine se froncèrent légèrement, perplexe. Elle ne savait que dire, que répondre. Elle ne détenait aucune réponse. A vrai dire, elle ne savait aucunement quoi penser.
"- Elle est folle, voilà quoi penser,s'exclama Jessica, comme si c'était évident. - Elle me semble pourtant normale... - Dans ce cas, elle est morte. - ... Je la trouve pourtant bien vivante. - Que tu es naïve, soupira la louve, exaspérée."
Avec douceur, Paige attrapa la main de la fantôme... Un fantôme... impossible. Les fantômes ne peuvent être touché. Les fantômes ne peuvent être consistants. Et surtout... les fantômes ne peuvent se montrer autant effrayés par une simple humaine.
" - Dans ce cas, reste l'option qu'elle est folle. - Jessica, tais-toi et laisse-moi réfléchir! - Réfléchir à quoi? Tu sais ce qu'on va faire? On va gentiment lui briser la nuque. Si elle se relève, c'est qu'elle est morte. Dans le cas contraire... Tu crois qu'il y a une pelle dans la cave? - Jes... Jessica non!! grondait Paige alors que l'entité démoniaque tentait de prendre possession de son corps."
Et voilà que la lutte reprenait. Inconsciement, les doigts de l'humaine serra de façon plus ferme la main délicate de Coraline. Elle pouvait sentir les barrières s'effondrer.... Comme des griffes acérées qui martelaient l'intérieur de tout son être pour déchirer sa peau et s'expulser loin de ce corps. Résister à Jessica n'était pas anondin. C'était douloureux. Pour les deux. Tremblante, elle garda son emprise sur Coraline et la traina vers la salle de bain. Sans ménagement, elle la poussa à l'intérieur et referma la porte juste après.
- Enferme toi!! Vite!!!
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Narvik
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Ven 16 Nov 2012, 4:03 am
Narvik
All Around Me
« admettez-le, vous allez adorer me détester »
❝ feat. la fantôme amicale, Chiante À L'écoute et Trouduc. ❞
Sweet home Alabama. Where the skies are so blue. Sweet Home Alabama. Lord, I'm coming home to you... lalalalalalalala et re lalalalalalala ! Il ne se souvient plus du reste des paroles mais c'est pas grave, parce que le grand insignifiant gère le string à poids rouge de mamie Augustine avec cette chanson plus que en contexte avec ce qui est présentement en train de se passer. DAAOONNNCC !!! Sweet home Alabama. Where the skies are so blue. Sweet Home Alabama. Lord, I'm coming home to you... lalalalalalalala et re lalalalalalala ! ♫
Un minuscule, riquiqui, petit pas pour l’Homme, un très gras, obèse, grand pas pour l’Humanité. Aaaaahhhh, oooohhh, ouuuuhhh, ahiiii, owi, ils grandissent si vite ! Hélas, jeunesse se passe ! Hélas, le temps de chausser des Adidas n’est plus. Nombril sec il semble être devenu, nombril sec il voyage donc sur ce territoire inconnu. Il est désormais un homme, un vrai, regorgé de testostérones et d’hormones ! Il brave fièrement, la tête bien haute, ce sentier nébuleux qu’est la voie de la vie et de ses milles et un mystère. Il brave mont, montagne, rivière, mer, pour savourer ce chemin de liberté et d’autonomie qui depuis jadis ne s’est jamais offert à lui. Il est désormais devenu un homme, un vrai, là où, sur ses très larges épaules, repose et pèse le lourd poids des responsabilités. Le temps de chausser des Adidas est révolu, mesdames, messieurs, le monde des grands est à sa portée, le monde des adultes responsables lui tend avec prospérité une main résolue et bienveillante… ET BOURDEL DE DIABLE DE SON DOUX JÉSUS QUE CELA LUI FAISAIT PEUR ! NAON !! IL NE VOULAIT PAS Y ALLER ! OUAIS, LE CONFORT DE SA CHAMBRE DE MOTEL CRADE LUI MANQUAIT DÉJÀ COMME JAMAIS ! NAON, IL NE VOULAIT FOUTREMENT PAS Y ALLER !!! OUI, IL IRAIT VOLONTIERS SE CACHER DANS LES JUPONS DE SA CHÈRE ET TENDRE MÈRE ET CE MÊME S’IL LA BOUDE DEPUIS DES LUSTRES !! NAON, IL NE VOUAIT PAS Y ALLER mais n’empêche que leur boîte aux lettres était vachement mignonne et sympathique ! MAIS NAON IL NE VOULAIT PAS Y ALLER !! Mais il devait admettre que le chemin de gravier et le porche de bois détonnaient d’une magnificence idyllique au sein de ce panorama rustique et adorable tout plein… MAIS NAON IL NE VOULAIT PAS Y ALLER !!! C’était comme voir King Kong se pavaner et foutre la cata dans les rues achalandées de New York City. Chose qui, BIEN SÛR, ne collait pas du tout. King Kong, c’est moche et tellement triste ! King Kong, c’est une tragédie à l’état pure ! King Kong, c’est le culte d’un gars en mode forever alone qui ne collera jamais nulle part et jurera dans n’importe quel décor ! Nah mais voyez la donne par vous-même : Le gars s’échappe de son bled, tombe amoureux d’une greluche à la poitrine spectaculaire qui, bien sûr parce que sinon c’est trop facile, ne l’aime pas, comme il réussit à conquérir le cœur de ladite greluche… on le mitraille à mort et la grosse bêbête sombre de son piédestal qu’est l’Empire State Building… c’est loser et TELLEMENT prototypé à un désastre du style 100% Alexistitude…
- CHÉRIE ! JE SUIS RENTRÉ !
Ne cherchez pas de rapport, il n’y en avait bien évidemment pas. Et c’était quoi ce bordel ? Qu’est-ce qu’il fabriquait là ? Pourquoi lui ici et non là-bas ? D’où il sortait comme ça celui-là ? Seigneur, doux Jésus, Sainte Marie, mère de Dieu mais pas de Joseph… il était ivre et puait solide le fond de taverne, right ? Et meuuuhhh, vous, complètement paumés et ne plus rien comprendre ? Mouarf, n’aillez crainte, autant que vous, Alexis, il l’était également… comme toujours… M’enfin. Il était donc là, aussi sage qu’une image, immobile sur le petit tapis tapissant adorablement le parquet du hall d’entrée parce que, ouais, oops, le principe d’un toc toc lui était tout simplement échappé et qu’il avait les mains trop pleines pour toquer et que re-oops… la poignée s’est comme qui dirait tournée toute seule. Bref. Là n’était pas le point. Il était donc sagement posté là, comme un con dans le hall, fixant de ses grands yeux bouffis et écarlates d’ivresse intense ce nouveau décor qui s’offrait paisiblement à lui, attendant que quelqu’un, quelque part, ne se manifeste mais le problème était que personne ne venait à lui… Voyez ? Voyez comme tout était limpide ? Encore le principe de King Kong forever alone qui se manifeste ! Le voyez-vous ? Le sentez-vous ? Juste pour avertir que j’ai présentement la vessie dans les talons et qu’il n’est qu’une simple question de seconde avant que je me soulage sur ton tapis, m’dame !
Toujours rien… Bah merde… Et POUR L’AMOUR DU CIEL, QUELQU’UN ALLAIT DONC NOUS DIRE CE QUE LA PELUCHE INFERNAL FRABRIQUAIT-LÀ, BON SANG !? Dans le genre casse-tête et casse-couilles, il n’y avait présentement pas mieux… il d’où est-ce qu’il sortait, sérieux !?
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Equality is not a concept. It's not something we should be striving for. It's a necessity. Equality is like gravity. We need it to stand on this earth as men and women, and the misogyny that is in every culture is not a true part of the human condition. It is life out of balance, and that imbalance is sucking something out of the soul of every man and woman who's confronted with it. We need equality. Kinda now. - Joss Whedon
Coraline Price
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Mar 27 Nov 2012, 5:34 pm
Coraline Price
Etait-il possible qu’après tout ce temps vécu dans la plus complète solitude, Coraline se trouve enfin face à quelqu’un qui pouvait la voir? Elle avait beau y réfléchir, prendre le problème dans tous les sens, elle n’y comprenait rien, mais alors rien du tout. Personne ne la voyait, jamais, au point qu’elle en venait souvent à douter de sa propre existence. Et voilà que soudain, cette jeune femme était arrivée, une jeune femme qui non seulement pouvait la voir, mais également l’entendre, et visiblement la toucher. En effet, pour la première fois depuis sa mort, la revenante put connaître l’expérience du contact physique lorsque sa main se posa sur le bras de Paige. C’était bien peu, mais pour un peu, elle en aurait presque pleuré tant cette simple sensation lui avait manquée. Elle n’était plus seulement une entité invisible. Non, aux yeux de cette inconnue, elle existait, enfin. Oh, bien sûr, elle n’était pas assez naïve pour croire que tout ceci était le fait du hasard. Il y avait forcément une explication à cet étrange phénomène, quelle qu’elle puisse être. Mais pour le moment, elle s’en moquait éperdument. Encouragée par la gentillesse dont faisait preuve la jeune femme, elle esquissa un sourire à son tour, se sentant peu à peu plus en confiance.
« Enchantée également. »
Elle n’avait jamais vraiment pu être qualifiée de timide, étant vivante. Au contraire, elle avait toujours été très sociable et douée pour mettre les gens à l’aise. Pourtant, après près d’une année passée sans entretenir la moindre relation sociale, c’était comme si elle ne savait plus vraiment comment agir, d’autant plus que la situation était bien loin d’être idéale. Elle avait imaginé que, qui qu’elle puisse être, ou plutôt, quoi qu’elle puisse être, Paige aurait pu avoir une réponse à ses questions. Malheureusement, elle semblait aussi perplexe que la revenante, semblant quelque peu déstabilisée par ses propos. Sa colocataire demeurait silencieuse, comme si elle était la proie d’un conflit intérieur. Puis, elle attrapa sa main avec douceur et Coraline, bien qu’interloquée, se laissa faire docilement. Elle n’était pas humaine, elle n’en avait pas la chaleur, mais son contact n’était pas froid pour autant, plutôt comme si elle captait la température ambiante. Mais cela, elle n’en avait aucune conscience.
Mais quelque chose semblait changer chez l’humaine, changement qui était perceptible sur les traits de son visage, dans son regard et le fantôme y assista, totalement impuissante et incapable de comprendre ce qu’il se passait. Avant qu’elle ait eu le temps de lui demander si tout allait bien, l’emprise de Paige se resserra autour de sa main. La sensation était extrêmement étonnante : elle sentait la pression s’effectuer, mais elle n’éprouvait pas la moindre douleur. Trop surprise pour réagir, elle se laissa entraîner vers la salle de bain, puis enfermer à l’intérieur. C’est alors qu’elle eut la présence d’esprit de réagir, apeurée, mais aussi agacée de ne pas savoir de quoi il retournait exactement. Au lieu d’obéir et de verrouiller la porte, elle se téléporta juste devant l’humaine.
« Que se passe-t-il? Qu’est-ce qu’il t’arrive? »
Elle voulait savoir d’où provenait ce changement subi. L’adorable jeune femme qu’elle avait eue sous les yeux quelques instants auparavant semblait avoir disparue. Oui, elle voulait comprendre. Malheureusement, son attention fut attirée par des bruits de pas qui semblaient provenir du hall d’entrée.
« Il y a quelqu’un d’autre avec toi? »
Elle se pencha par-dessus la rambarde des escaliers dans l’espoir de vérifier si son ouïe ne l’avait pas trompée. Elle aperçut une silhouette, mais rien de très précis. Au moment où elle entendit l’exclamation du nouvel arrivant, elle sentit ses cheveux se hérisser sur sa tête et, poussée par une soudaine impulsion, disparut pour réapparaître devant un jeune homme visiblement très éméché.
« Vous feriez mieux de vous abstenir, je vous préviens! » Il ne lui venait bien sûr pas à l’esprit que lui aussi pouvait la voir. Elle sentit les effluves d’alcool atteindre ses narines et fit la grimace, puis elle se tourna dans la direction où se trouvait Paige tout en pointant l’inconnu du doigt. « Fais-le partir, je ne veux pas d’un ivrogne dans MA maison! »
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