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The One ◭ feat. Alyss Swan

Cypriän Shaïn
Cypriän Shaïn
ÂGE : 42
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DATE D'INSCRIPTION : 01/09/2011
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Sam 01 Sep 2012, 9:56 pm
Cypriän Shaïn
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Lexique:

Le Rébellion d'Erzulie Kaoulo


Il fut un temps où les Lwas vivaient en harmonie, ou presque. Tout du moins, ils se contentaient d’être ce qu'ils sont et à vivre selon leur nature, sans éprouver le désir qu'il en soit autrement. Naturellement, il y avait des conflits, mais ils restaient minimes. Mais, un beau jour, Erzulie Kaoulo, déesse Petro, se découvrit un pouvoir exceptionnel. Celui d'avoir la capacité d'aller dans le monde des mortels et d'y être tangible. Aucun dieu de l'Outre-Tombe ne possédait cette capacité à errer sur terre avec son propre corps. Ils étaient tous contraints à avoir recours à la possession afin de parcourir le monde humain, sans quoi, ils étaient réduit à l'état immatériel, tels des fantômes, des spectres dont les pouvoirs étaient limités. La première expérience sur terre d'Erzulie fut si grandiose qu'elle ne tarda pas à revenir en Outre-tombe pour partager avec ses frères Petro les émotions qu'elle avait pu y ressentir. Sur terre, elle pouvait éprouver des plaisirs qu'elle n'avait jamais eu en ce monde. Les sensations étaient triplés. Les plaisirs de la chair, le gout d'un bon vin qui roule dans le gosier, le vent qui caresse son visage, même la douleur était plus intense que dans leur propre monde. Pour Erzulie, il n'y avait pas plus orgasmique que de errer sur terre et d'éprouver de telles sensations, sensations qui étaient réprimées en Outre-Tombe. Non seulement elle avait la capacité d'aller sur terre et avoir une consistance, mais elle découvrit assez tôt qu'elle pouvait transmettre un peu de sa capacité à ses frères d'un simple touché. Sans perdre de temps, elle transmit un peu de son Essence à ses comparses les plus loyaux, tous Petro, et leur demanda de taire ce secret afin qu'il ne vienne pas effleurer les oreilles des membres du Panthéon, qui n'auraient tarder à mettre terme à ce processus qu'ils qualifieraient sans doute comme étant '' contre nature ''.

C'est avec discrétion qu'Erzulie et ses camarades effectuèrent des allés-retours sur terre, profitant de leur nouvelle capacité. Hélas, peu de temps s'écoula avant que tout ne dégénère. Imaginez des Lwas Petro, sur terre, ayant un corps et leurs pouvoirs à pleine puissance... et surtout, tout plein de mauvaises intentions. Dans ces conditions, il n'y avait plus de place au secret. Le Panthéon apprit rapidement que plusieurs de leur frères accumulaient des carnages sur terre, répandant le sang et abusant de leurs pouvoirs. Legba - le plus puissant dieu du Panthéon - envoya ses plus coriaces serviteurs maitriser les Lwas Petro s'étant rebellés à l'une des règles fondamentale du Panthéon : Respecter la nature des choses comme elles sont, ce qui revenait à dire : Ne pas changer ce qui est afin de préserver l'harmonie des mondes.

Pour châtiment, Legba demanda à Ajah - déesse Vaudoo Rada - de retirer l'Essence d'Erzulie et chaque parcelle dissimulée dans le corps de ses complices. Afin de s'assurer que plus jamais une telle chose ne se produise, il ordonna à Ajah de détruire l'Essence une bonne fois pour toute. Malheureusement, personne, pas même Legba, ne parvint à détruire l'Essence. Ils comprirent rapidement que l'Essence avait une conscience, une forme d'intelligence et qu'elle se protégeait elle-même contre les attaques magiques. Au comble de l'agacement, Legba demanda à Ajah de prendre l'Essence d'Erzulie pour la fusionner à sa personne afin de la protéger, de veiller à ce que personne ne s'en approche dans l'espoir malsain de l'utiliser. Plusieurs années passèrent et l'Essence prit sa place à l'intérieur de Ajah. Ce qui fut l'Essence d'Erzulie devint l'Essence d'Erzulie-Ajah. Peu de temps après, les Lwas Petro se révoltèrent contre le Panthéon, rébellion mener par Erzulie elle-même, furieuse de s’être fait ainsi dérober son pouvoir. La guerre perdura plus d'un siècle, éclaboussant les terres algides d'Outre-Tombe de sang aussi noir que du goudron.

Persuadée que l'Essence lui serait subtilisée, Ajah la libéra et l'envoya sur Terre, loin du monde Vaudoo, en espérant fortement que celle-ci trouverait un porteur susceptible de procurer la sécurité à ses frères Rada ainsi que celle des habitants de la terre, en conservant en lui cette énergie endormie. Ajah fut assassinée par Erzulie peu de temps après son entreprise...

Pendant des siècles, l'Essence voyagea sur terre, se fusionnant à des corps d'animaux, tels que des oiseaux, des reptiles, parfois des insectes. Personne ne parvint à la repérer. En l'an 1989, lors d'une lune sanglante, l'Essence décida de quitter le corps d'une oie pour se fusionner à celui d'un corps mortel.

C'est ainsi que l'Essence d'Erzulie-Ajah devint...
l'Essence d'Erzulie-Ajah-Alyss.

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Cypriän Shaïn
Cypriän Shaïn
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Sam 08 Sep 2012, 1:22 am
Cypriän Shaïn
En Outre-Tombe,
Il y a deux semaines ...



Malgré l'impatience qui ne cesse de prendre de l'ampleur, le Baron contient sa placidité coutumière, dévisageant froidement son comparse. Il était temps d'avoir des réponses. Le temps de trouver l'Essence.

« Damballa... toi qui me connais bien, tu sais à quel point je suis peu clément envers mes frères qui me font perdre mon temps. Je présume que tu ne souhaite pas qu'il t'arrive malheur... alors cesse de terrer le secret, misérable... et révèle moi ce que tu sais. »
« J'ai juré au grand Legba de ne point délier ma langue. Je ne souille pas ainsi mes promesses, Baron, je ne suis pas à ton image ! »
« Je vais faire comme si je n'avais pas entendu tes foutaises, mon frère... tu sais que je suis plus puissant que toi, non ? Et tu sais, tout comme moi, qu'il me suffirait de peu pour t'écraser comme une larve que tu es... la coopération serait d'une meilleure saveur, autant pour moi que pour toi... »

Damballa esquisse une grimace, ce qui pousse le Baron à sourire avec arrogance non dissimulée.

« L'Essence n'est pas ici. Elle n'y est plus depuis longtemps. Elle est dans le monde des mortels... tu espères vainement la retrouver. Et même si tu y parvenais, jamais tu ne pourras t'en servir. Tu es peut-être un dieu, mais même les dieux ont des failles. »
« Tu me prend pour un idiot ? Je sais que l'Essence n'est pas ici. Ce que je veux savoir c'est... qui la détient ? Elle doit avoir trouvé une enveloppe charnelle à laquelle se fusionner. Alors parle. »
« Je n'ai plus de visions depuis longtemps, Baron. Je n'ai que des ressentis... l'Essence s'est trouver un nid sous le faciès d'une mortelle. Peu importe ce que tu feras, jamais tu ne pourras lui arracher l'Essence. Les mortels sont peut être faibles comparé à nous, les Lwas, mais ils ont un avantage et celui-ci est de servir de parfaits boucliers. Tu sais tout comme moi qu'un Lwa peut seulement retirer l'Essence à un autre Lwa. Un Lwa ne peut pas, en aucune façon, retirer l'Essence d'un mortel. Nous ignorons toujours pourquoi. Seulement, c'est un fait. Une fois l'Essence dans une enveloppe mortelle, celle-ci y reste et s'y attache au point de lui offrir des présents, dans ce cas-ci, des dons... »
« Connerie... une Essence faire une offrande de pouvoir à une mortelle... je ne te crois pas... tu mens... »

Le Baron agrippe brutalement la tignasse de son frère et lui percute la tête contre le mur du temple. Damballa pousse un grognement, rugissant comme un fauve à la fois craintif et colérique.

« Pourquoi te mentirais-je alors que je sais ma vie en jeu ?!! Ce que je te dis est juste ! L'Essence lui a fait l'offrande du don du Feu dès sa venue au monde ! La mortelle sait manipuler le feu, elle ne fait qu'un avec lui ! Jamais tu ne pourras lui prendre l'Essence, Baron ! Tu sais autant que moi qu'une douleur fulgurante au corps que tu possèdes t'expulse hors de lui, alors comment comptes tu t'approcher d'elle sans qu'elle ne te force à quitter le corps du vampire qui te sert de vaisseau ?! Et encore, tu ne pourras rien y faire, même avec les plus efficaces rituels du monde des morts, tu n'y parviendras pas ! »

Le Baron rumine, furieux que ses plans foudroient un mur de béton !

« Il doit bien exister une façon d'expulser hors du corps de cette mortelle l'Essence... je suis persuadé qu'il y en a une... et tu vas me la révéler. Ou je te tue. »
« La seule façon d'y parvenir c'est... de lui faire un enfant. L'enfant en elle absorbera l'Essence en lui et à son tour la possédera. En réalité, son enfant sera l'Essence. L'Essence avec les caractéristiques physiques de sa génitrice... donc l'Essence sera mi-dieu, mi-mortel... »
« Bien... bien. Et comment veux-tu que je lui fasse un enfant si le corps que je possède est mort ! La semence d'un vampire n'est pas fertile ! »
« Alors possède le corps d'un mortel... »
« Je ne peux pas ! Cyprian et moi avons fait un pacte, je suis lié à lui ! Je ne peux posséder le corps de personne d'autre ! »
« Alors... rend à Cyprian sa mortalité le long de quelques minutes, le temps que tu... tu es un dieu, tu peux le faire. Ça ne devrait pas être si compliqué. Tu fais du vampire un humain, sa semence devient fertile, tu fusionnes un peu de ton essence à sa semence... et ça y est... une fois l'enfant au monde, que comptes-tu faire ? Arracher l'enfant de sa mère et l'élever toi-même ? Tu n'auras pas le choix si tu souhaites le convaincre de t'aider dans tes desseins. L'enfant aura le pouvoir, l'unique. Celui qui te permettra de prendre corps sur terre. »
« Ou je force la mortelle a utiliser l'Essence pour... »
« Une mortelle ne peut pas utiliser l'Essence, seulement la porter en elle. Elle n'a aucun pouvoir relié directement à l'origine de l'énergie. Les seuls pouvoirs qu'elle détient sont ceux que lui a offert l'Essence et je ne crois pas que l'énergie pourra lui en donner davantage. Tu perds ton temps avec cet option. L'enfant est la seule alternative. »

Le silence se fait lourd... et finalement, le Baron soupire.

« Soit ! Je vais foutre cette putasse ! Une de plus ou une de moins, dis moi quelle sera la différence ! Awi... elle accouchera ma liberté ! »

Le Baron ricane sombrement.
Owi, il compte bien faire ce sacrifice. Peu importe le temps que cette entreprise lui prendrait, il allait s'acharner jusqu'au bout...

**************

Présentement, à Sunnydale,
Maison de Cyprian Shain...


Le Baron se laisse tomber sur le fauteuil du salon et fixe d'un regard vide les cinq cadavres qui couvrent la moquette de leur sang écarlate encore chaud. Son regard acéré se tourne en direction de la fenêtre, là où une lune rouge luis dans un ciel d'encre. Il détourne ses yeux et fixe la porte d'entrée, tapotant du bout de ses doigts l'appui-bras, un tantinet impatient. Combien de temps ça prendrait avant qu'elle arrive ? Il repasse en tête les étapes du rituel afin d’être certain de ne rien avoir oublié. Si tout est en ordre, alors la mortelle était sensée arrivée bientôt, poussée par une irrépressible envie de venir jusqu'à lui. Il ne sait pas à quoi elle ressemble, il ignore même son nom. Mais le rituel était censé fonctionner... Il s'agite un peu, agacé d'attendre. Ça fait des siècles qu'il attend, la patience s'épuise.

Lorsqu'il entend des pas provenir de l'extérieur, il se redresse brusquement, un rictus malveillant retroussant la commissure de ses lèvres. La porte d'entrée s'ouvre, le silence... les pas reprennent leur marche et le silence encore... lorsqu'elle arrive devant lui.

« Awh, mais quelle surprise... mwen jolie, il ne fallait pas te déplacer jusqu'ici... mais reste, je me sens si seul... »

Un sourire reptilien se forme sur ses lèvres alors que ses orbes prennent une teinte noire et huileuse. Voyant la peur sur les traits de la mortelle, il sourit davantage.

« Tu ne vas pas fuir, tout de même... tu viens à peine d'arriver... ce serait inconvenant, tu ne crois pas ? Reste, j'insiste ! »

Sur ces mots, la porte de l'entrée claque avec violence et des ronces poussent de nul part, s'entortillant, grimpant sur les murs, créant barrage à cette option de sortie.

« Oups... vraiment désolé, c'est que la mauvaise herbe est coriace en cette saison ! Veux-tu quelque chose à boire ? Un verre de bourbon, du vin, vodka ? À moins que tu préfères que l'on passe tout de suite aux choses sérieuses ? Toi, moi... baiser ensemble... je suis persuadé que tu auras autant de plaisir que moi. »

Elle ne devait rien comprendre, mais le Baron s'en moque. Il aime bien s'amuser de la peur, admirer les traits tendus sur les visages effrayés. Il la dévisage sans gêne, détaillant d'un regard luisant de perversion les courbes féminines et invitantes, malgré les vêtements qui dissimulent le plus intéressant à admirer.

« Je ne m'attendais pas à ce que tu sois une putasse attrayante... la chance me sourit, il faut croire ! On dirait bien que ce n'est pas ton cas... »

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Alyss Swan
Alyss Swan
ÂGE : 37
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MESSAGES : 261
Sam 08 Sep 2012, 7:06 pm
Alyss Swan
" Depuis mon arrivée à Sunnydale, je fais toujours le même rêve. Ce rêve que je croyais oublié depuis des années, enterré par les soins de Morphée soucieux de m'offrir quelques heures de sommeil noir... Julien est assis en indien, seul au milieu des ténèbres, son visage est éclairé par un feu crépitant paisiblement devant lui. Je marche jusqu'à ce que je puisse discerner son corps et la lueur haineuse de son regard posé instamment sur moi. Mon coeur bat si fort de culpabilité et de regret que j'en ai le souffle coupé. Je m'immobilise devant lui, le feu nous séparant, je n'arrive plus à bouger, ni à respirer. Mon thorax se compresse à la vue de son visage identique à la dernière image que j'ai eu de lui ; des yeux dépourvus de paupières, la partie droite de son visage composée de chairs à vif ruisselantes de sang, les cavités de son nez apparentes, ses cheveux et son torse brûlés également. Sa mâchoire se crispe, je ne sais pas si c'est à cause de la colère ou de la douleur qui doit le hanter encore dans le monde des morts. Plus il me regarde, plus je me sens défaillir. Je lutte pour m'éveiller, mais je sais qu'il a des comptes à rendre, mais je ne me sens pas assez forte pour l'affronter. Et j'appréhende cette horrible torture, ce qui me tourmente depuis presque dix longues années déjà lorsque ce qui lui reste de lèvres bougent doucement pour se muer en une question simple :

" Alyss, si tu m'aimais, pourquoi est-ce que tu m'as fait ça ? "

Je sens les larmes glisser sur mes joues, j'hoche la tête sans pouvoir dévier le regard. J'ai envie d'hurler, de lui cracher au visage que tout est sa faute, qu'il aurait dû s'arrêter... Je veux le serrer dans mes bras, je veux lever la main et apaiser sa souffrance, mais déjà les flammes s'intensifient et lentement s'attaquent à ses vêtements.

" Alyss... qu'est-ce que tu fais ? "

Sa voix accusatrice est sans pitié. Je recommence. Encore. C'est quoi mon problème ? Pourquoi je fais des choses aussi horribles !? Je suis un monstre ! Je suis un monstre !!!!

" Tu peux pas comprendre... " que je susurre à peine, la voix maquillée de larmes ruisselantes.

Tout son corps s'embrasse, si bien que je dois fermer les yeux puis je me réveille au son de ses hurlements. Lorsque mes yeux s'ouvrent, de vraies larmes obstruent ma vue et leur sel glisse sur ma langue. L'horloge affiche deux ou trois heures du matin quand je vais jusqu'à la salle de bain pour reprendre mes esprits et m'asperger le visage d'eau pour calmer mes ardeurs, ma peine et mon corps bouillant. Si je réussis à me rendormir, je rêve du cirque, de ses éternelles lumières et chansons euphoriques. Je m'ennuie de mes nuits comatiques où je ne fais que sombrer dans les abysses pour me réveiller complètement régénérée le lendemain matin.

Je crois que je ne me ferai jamais à cette ville. Encore moins depuis que je sais que des damnés rôdent dans le coin. Dire que j'ai longtemps cru que j'étais la seule à faire des trucs dingues... faut croire que je me trompais. Je ne sais pas quelle énergie plane ici, mais j'espère que tout ça n'est que dans ma tête.

Merci de m'avoir écouté, tu sais comment j'apprécie ta discrétion.

- Alyss.

P.S. : Zach ne m'a pas adressé la parole depuis l'incident avec 'Igor Voyeurski'. J'ai cru qu'il me renverrait, mais il ne l'a pas fait. Je te mentirais si je te disais que je m'en serait foutu si il l'avait fait ? Si j'avais des couilles, je demanderai à S. de m'héberger et je me trouverai du travail... un vrai travail. "


Swan prit le temps de relire deux fois son post-scriptum avec un sourire en coin avant de refermer son journal et de verrouiller le petit cadenas à combinaison qui conservait précieusement ses états d'âme. Elle se leva du lit puis, après s'être assurée que personne ne l'observait, elle fourra le livre sous son matelas. Devant le miroir de la salle de bain, Alyss défit l'attache de ses cheveux qu'elle gonfla en y passant sauvagement les doigts. Elle devait se lever tôt demain et il se faisait déjà tard. Sincèrement, elle souhaitait que ses écrits puissent la libérer de son rêve récurent, au moins pour cette nuit. L'air blasé, elle se brossa les dents, cracha dans le lavabo, prit une gorgée d'eau - rwhwrwhrwrhwhra - cracha de nouveau puis termina par une petite couche de baume à lèvres pour s'assurer d'avoir les lèvres bien hydratées le lendemain. Vêtue d'un boxer à la garçonne et d'une camisole blanche à fines bretelles, elle se glissa sous la couette. Quelques minutes suffirent à la belle pour que sa poitrine se soulève d'un rythme régulier et constant.

Tout...
est si...
étrange.

C'est la fête. Les gens dansent. Leur corps sont peints de formes abstraites. Cette musique jouée frénétiquement est si bizarre. Le feu danse aussi. Tout va si vite, tout n'est que flash et apparition. Vacillante, elle avance, elle entend des rires, des mots qu'elle n'arrive pas à comprendre, elle titube, ivre, elle entend les pleurs d'un bébé puis le tonnerre des tambours. Les squelettes qui dansent jusqu'à ce que leurs os s'effondrent au sol puis un être aux abysses noirs coiffé d'un chapeau excentrique.


Lentement, la belle s'extirpa de son lit. Machinalement, elle avança jusqu'à la table pour y récupérer son manteau qu'elle enfila sans l'attacher. Ses pieds se plantèrent dans ses bottillons noirs puis elle sortit, laissant le dos de la porte frapper contre la caravane sans la refermer. Ses bras longeant son corps, les yeux ouverts fixant l'horizon, elle marchait. N'importe qui connaissant Alyss savait que la jeune femme ne se serait jamais montrée en public ainsi accoutrée, pourtant, elle marchait. Un de ses collègues l'interpella sans qu'elle ne bronche. Alyss quitta la fête foraine et fit signe à un taxi qu'elle paya après lui avoir mentionné le nom d'une rue. Les agissements robotiques d'Alyss intriguèrent le chauffeur qui tenta d'engager la conversation en vain. Il se contenta de la déposer à l'endroit désiré par la belle aux yeux globuleux. Elle quitta le taxi mécaniquement, sans refermer la portière sous les insultes du chauffeur. Elle suivit le trottoir puis s'engagea dans la cour d'une vieille maison campagnarde, soigneusement entretenue. Elle ouvrit la porte d'entrée puis marcha jusqu'au salon où elle s'immobilisa enfin.

Lorsqu'il parla, Alyss sursauta, immergeant de son état somnolent pour reprendre brutalement contact avec la réalité. Complètement confuse, elle regarda autour d'elle, cherchant des repères dans cette maison qu'elle ne connaissait pas du tout. Les sourcils froncés, elle rabattit vivement son manteau contre son corps, faisant un pas vers l'arrière en ignorant l'accueil de l'hurluberlu.

" Qu'est-ce que j'fous ici... ? " se marmonna-t-elle à elle-même.

Si tout n'était pas si réel, elle se serait cru plongée au fond de sa couette. Sa tête se hochait malgré elle, comment était-ce possible ? Comment elle avait pu marcher jusqu'ici sans se réveiller ? Pourquoi personne ne l'a réveillée !? Elle pose son regard paniqué sur le - sans doute - propriétaire de la maison qui semble bien heureux de sa présence. Qu'est-ce qui baignait dans son sang sur le sol ? Non... ses yeux refusaient de regarder. Son coeur battait si fort que le tonnerre se serait sentit intimidé.

" Qu... "

Ses yeux... oh my god. Elle recula. Ses yeux devenus deux abysses noires terrifiantes, surnaturelles. Un damné. Un autre damné. EST-CE QUE CETTE MAUDITE VILLE REGORGEAIT DE DAMNÉS OU QUOI ?

" Oui ! C'est vrai... je n'aurais pas dû... je ne sais pas pourquoi je suis venue, c'est bête ! Je me suis trompée de maison, voilà... je cherchais... l'autre maison... celle avec le toit... et les fenêtres... Donc je suis... euh... désolée... alors, j'insite pour partir. Franchement, je sais même pas pourquoi je suis venue ici... alors je vais... juste... partir et je te souhaite une... bonne... continuation... dans les activités... qui t'occupaient... si... bien... avant que j'arrive... "

Elle n'en attend pas davantage, Alyss fit volte-face pour voir la porte se refermer violemment, attaquée par des ronces. La bouche entrouverte, elle ne trouva pas les mots pour exprimer la panique qui grimpait le long de sa gorge. Elle se retourne sèchement vers l'hurluberlu à chapeau, faisant de plus en plus de rapprochement avec le début de son rêve étrange. Pourtant, les divinations, c'était pas son domaine. Elle débitant quelques paroles mal assurées, ses yeux se jetant sur toutes les sorties possibles et inimaginables laissées à sa disposition. C'est à dire, aucune.

La mauvaise herbe est coriace en cette saison !? Hihihihi, elle ria, avec une exagération nerveuse. Comme il était amusant celui-là, hihihi... AU SECOURRRRRSSSS !!!! Elle réagissait rapidement à ses questions, ce qui trahissait ses états d'âme. Il lui demanda ce qu'elle souhaitait boire, elle lui répondit négativement en secouant la tête à chacune de ses suggestions. Mais l'invitation à la fornication, ça... elle s'y attendait pas. Si bien qu'elle figea mi-insultée, mi-paniquée.

" Ke-wa ? "

Elle devait avoir mal compris. Oui, voilà. Mais il insista. Encore la boule dans le fond de la gorge qui ne passait pas, elle allait finir par s'étouffer.

" J'vais pas coucher avec toi... " dit-elle en riant nerveusement, comme si il s'agissait d'une évidence - et c'en était une non ? - . C'était une blague, si ? En tous cas, c'était pas marrant. " Je parlerai pas de... de vos activités. Ok... je sais pas pourquoi je suis là et je suis désolée de ce que... j'ai pu te laisser sous-entendre... "

À force de faire des pas de côté, elle finit par avoir une vue imprenable sur les cadavres qui jonchaient le salon. Son expression se mua en dégoût, prise d'un haut-le-coeur, elle posa sa main contre sa bouche. Assez, elle n'avait pas l'intention d'être la sixième. Comprenant qu'il ne cèderait jamais à sa requête, elle leva la main vers lui, soudainement beaucoup plus assurée et menaçante que tout ce qu'elle avait exprimé jusque là.

" M'approches pas. " cracha-t-elle. " Si tu veux rester en vie. "

Derrière la belle, les ronces s'enflammèrent spontanément. Elle recula jusqu'à la porte, faisant toujours face au damné, puis elle balaya de la main les végétaux calcinés jusqu'à atteindre la poignée, braquant toujours son autre main vers Crazyhat. Elle parvint à percer la barrière de ronces, puis à sortir, le feu se propageant seulement aux végétaux. Il finit par s'éteindre lorsque la barrière fut éliminée.

Dehors, Alyss se mit à courir à en perdre haleine. Le hic, c'est qu'elle n'avait pas la moindre idée d'où elle se trouvait. Elle avait échappé à ce damné, elle n'attendrait pas l'aube pour foutre le camp de cette ville une bonne fois pour toutes.

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Cypriän Shaïn
Cypriän Shaïn
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MESSAGES : 330
Dim 09 Sep 2012, 12:32 am
Cypriän Shaïn
Awwwwwh, qu'elle est mignonne à s’emmêler dans ses mots de cette façon. Il est presque touché par sa fragilité en ce moment. Presque. Elle semble un peu étonnée et contrariée. Beaucoup, peut- être ? Et qui veut vraiment le savoir ? Non, pas lui. Le Baron a des projets pour cette belle putasse et il n'a pas envie de perdre trop de temps.

" Ke-wa ? "
« Hmm ? Oh... je présume que tu aimerais une démonstration afin de mieux comprendre ? Je n'ai rien contre. »

Il émet un petit ricanement moqueur et se sert du Bourbon, sachant bien que la mortelle n'allait certainement pas penser à boire, mais plutôt penser à prendre la poudre d'escampette. Il n'y a peut-être aucune porte de sortie de disponible à proximité, mais il y avait des fenêtres et au premier étage aussi.

" J'vais pas coucher avec toi... "
« Bien sur.... que ouiiiiiii ♫ »
" Je parlerai pas de... de vos activités. Ok... je sais pas pourquoi je suis là et je suis désolée de ce que... j'ai pu te laisser sous-entendre..."
« Des activités ? Quelles activités ? Oh... tu parles de ces moribonds qui servent de moquette ? Mais ce n'est rien, mwen jolie, tu peux en parler à qui tu veux, si c'est pour te soulager un peu.... pourquoi fais-tu cette tête ? Ce ne sont que des cadavres, allons, ils ne vont pas te dévorer ! »

Amusé, le Baron prend calmement une gorgée d'alcool tout en l'observant se mouvoir subtilement. Hmmm... il sait qu'il devra cesser de jouer en douceur assez rapidement. Dommage... m'enfin... il n'avait rien contre la brutalité.

" M'approches pas. Si tu veux rester en vie. "

Ah non, pas tout de suite ! Tss... Il arque un sourcil et observe les ronces s'enflammer. Le pouvoir du feu, ah... c'est du joli. C'est vraiment agaçant, très même. C'est embêtant puisqu'il devra trouver un moyen de l'approcher sans se faire transformer en torche brulante. Il ne bouge pas et la laisse fuir. Une fois qu'elle s'engouffre dans la pénombre de la nuit, seule, dans un quartier qu'elle ne connait pas, il roule les yeux et vide d'une traite son verre. Il le dépose tranquillement sur la petite table du salon et soupire.

« Dois-je en constater que ma présentation n'était pas la meilleure pour susciter la coopération ? »

Inutile d'attendre une réponse à sa question. Non seulement il n'y avait plus l'ombre d'un chat, mais aussi il se doutait bien que l'alternative employée était loin d’être la plus délicate. Exaspéré, il se met en mouvement à son tour. Rapidement. Très rapidement. Extrêmement rapidement. Tellement qu'il arrive bientôt face à elle et qu'elle se percute contre son torse, basculant vers l'arrière.

« Coucou, c'est encore moi ! Je t'ai manqué ? »

Sans attendre sa réponse, il se précipite sur elle et lui agrippe la gorge d'une main puissante, et serre. Serre... serre jusqu'à ce qu'elle suffoque. Sans lâcher sa prise, toujours en pressant sa gorge, ne lui laissant aucun répit, il approche ses lèvres de son oreille et lui murmure calmement...

« C'est un joli pouvoir que tu as là... un ami à moi m'a révélé que tu ne faisais qu'un avec le feu... alors en y songeant bien... je me suis dit que la façon la plus commode d'éteindre un feu... c'est de l'étouffer... je crois que tu es de mon avis... j'ai la bonne solution, tu crois ? »

Il serre davantage sa gorge, jusqu'à ce que ses yeux roulent dans leurs orbites, jusqu'à ce qu'elle cesse de se débattre... jusqu'à ce qu'elle plonge dans l'inconscience. Lorsqu'il sent son pouls faiblir drastiquement, il lâche son emprise et elle s'effondre dans ses bras...



UNE QUINZAINE DE MINUTES PLUS TARD...

Le sous-sol est sombre et humide. Une seule ampoule éclaire faiblement la pièce, celle-ci vacillant lentement de droite à gauche, laissant quelques ombres menaçantes danser sur les murs frigides. Le Baron observe la mortelle tout en terminant d'encercler son cou de sa ceinture en cuir rigide. Il avait trouver des chaines dans un des placards, se remémorant que Cyprian les utilisait parfois pour s'enchainer lui-même, essayant de lui mettre des bâtons dans les roues. Il s'en était donc servi pour entraver la mortelle à une table de la pièce, assez large pour y déposer un corps. Il avait enchainer ses poignets et ses chevilles aux pattes du meuble, solidement au point de l’empêcher de trop remuer. La ceinture qu'il avait placée autour de son cou était une prévention. Après lui avoir passé la lanière de cuir au cou, il serra afin qu'elle soit suffisamment oppressante, mais sans trop pour ne pas la tuer par suffocation. Il attacha l'extrémité de la lanière sous la table, là où il avait installé un crochet de fortune. Elle serait donc dans l'incapacité de bouger la tête, sans quoi elle allait s'étrangler à mort. Pour le reste de son corps, elle aurait quelques problèmes à ce niveau aussi.

Une fois après avoir tester la solidité du tout, il s'approche de son visage et lui donne quelques petites gifles sur la joue pour l'extirper de son état végétatif.

« Allez, belle au bois dormant, il est temps d'ouvrir tes yeux... tu sais, nous aurions pu éviter d'en arriver là si tu n'avais pas fuis. »

Alors qu'elle se réveille lentement, il s'éloigne d'elle et farfouille dans un tiroir de l'établit pour en revenir muni d'un couteau de chasse. Il s'approche... et laisse glisser la lame effilée sous l'une des bretelles de sa camisole blanche, la tranchant d'un mouvement vif.

« Tu n'as rien à te reprocher... Alyss, c'est bien ça ? Tu es seulement... et malheureusement... la personne qui me procurera ce que je désire. Tu as en toi quelque chose qui m'appartient et pour le récupérer... je dois t'engrosser. J'espère pour toi que tu avais l'intention de devenir mère un jour... parce que ce sera le cas. »

L'autre bretelle cède à son tour, il sourit.
Finalement, la situation est loin de lui déplaire.



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Alyss Swan
Alyss Swan
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Dim 09 Sep 2012, 7:16 pm
Alyss Swan
Plus vite. Plus vite Alyss, bouges-toi ! Plus vite !!! Clock - click - clack - clack - les talons sur le trottoir.

Il n'y a pas une âme qui vive dehors à cette heure dans ce quartier résidentiel. Pas la lueur d'un phare de voiture devant laquelle se jeter non pas pour attenter à sa vie, mais pour la sauver. Si la direction qu'elle venait de prendre pour fuir le manoir des horreurs était la bonne, c'était purement une question de chance parce que pour le moment, elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle allait faire pour rentrer chez elle. L'envie d'hurler est omniprésente, mais elle n'a jamais été gage d'un grand succès lorsqu'on tente de se faire la malle subtilement des lieux d'un potentiel carnage. Voyant le coin de la rue approcher, elle ralentit la cadence pour faire un demi-tour sur elle-même, ne sachant plus quelle direction prendre, elle regarde par dessus son épaule, une fraction de seconde suffisante pour percuter un mur de plein fouet.

La belle pousse un hurlement de surprise, le souffle saisit par le choc, battant des bras pour retrouver son équilibre. Ses mots prononcés, elle avait à peine eut le temps de réaliser ce qui se passait qu'une main l'agrippait à la gorge. Ce n'était pas un mur finalement. C'est bien dommage...

" Gasp.. ! " émit-elle simplement avec des airs de truite hors de l'eau.

Bien vu le coup de la strangulation Einstein, tu as trouvé ça tout seul ? Son corps bouillait de colère, sa peau devint tel le métal chauffé à blanc l'espace d'une seconde... Elle planta ses ongles autour du poignet meurtrier, gigotant comme un ver, gémissante de hargne, puis, son pouvoir diminua drastiquement, même si la chaleur de son corps demeurait anormalement élevée. Le visage assassin de son agresseur disparaissait peu à peu dans les ombres, des points de couleur dansaient devant ses yeux. Elle cherchait en vain cet air dont elle était privé, croyant naïvement que son heure était venue. Un peu moche comme mort quand même... presque décevant. Tout ça pour une partie de jambes en l'air refusée ? Franchement, faut vraiment être susceptible. Ses yeux tournent et son corps se transforme en poupée de chiffon. S. Zach. La troupe. Fini. Adieu. Elle meurt. Tout est noir. Ils vont lui manquer... terriblement.

« eeeez, ... oiiis ..maaant, i... st ...emps ou..ir ...es eux... u ais, ous ioooons u ter en arriver là si tu n'avais pas fuis. »

Ses yeux s'ouvrent en cillant, lentement, péniblement.

"...huhn... "

Agressée par la lumière qui lui donne le tournis, elle bouge la tête à gauche, puis à droite, confuse, les sourcils froncés. Alyss regarde autour d'elle, réprimant un haut-le-coeur, détourant la silhouette coiffée d'un haut-de-forme. Les chaînes tintent, ça y'est, tout lui revient en une seconde. Elle qui croyait se réveiller paisiblement dans son lit, se retrouve attachée à une table dans une pièce dégueulasse avec un type pas net. Oh my god. Toute sa colère renait, mais aucune flamme ne jaillit. Elle ressent toujours cette horrible pression à sa gorge, mais ce n'est pas qu'un mauvais souvenir, il y a bien quelque chose qui la retient par le cou. Elle veut glisser ses doigts tremblants sur la ceinture de cuir, mais n'y parvient pas. Sa poitrine se soulève à un rythme effaré, de sa main une simple fumée comme celle d'une chandelle soufflée se manifeste. À quoi peut servir un tel pouvoir si elle ne peut pas s'en servir lorsqu'elle en a le plus besoin ? Elle hurle, un hurlement strident à en décaper les tympans puis abat son violemment son poing contre la table. Crazyhat s'approche, couteau à la main, calmant bizarrement ses ardeurs par la même occasion. Ses iris rougeoyant de colère le dévisage amèrement, sa mâchoire est crispée et elle respire sèchement. Quand la lame fend sa bretelle, la belle relève l'épaule, s'opposant visiblement à ses envies. Alyss sourcille lorsque le tissus cède. Non... pitié, pas ça... Il parle, encore. Il parle sans arrêt, elle déteste cette voix sarcastique, pleine d'assurance et de malice. Une seconde d'inattention de sa part, un souffle et il retournerait à la poussière. Jamais elle n'avait autant souhaité la mort de quelqu'un. Mais ce n'était pas quelqu'un, ce n'était qu'un monstre. Indignée par son discours incompréhensible, elle ouvre la bouche ne sachant quoi répondre. Elle finit par rire, un rire mauvais.

" T'es complètement cinglé. Ça se soigne ce genre de truc. Faut juste prendre la petite pilule et pis ça passe... Peut-être que ton chapeau est trop serré, tu devrais l'enlever, ça t'aideras. "

Bon. Elle est énervée et pas en position de faire la maline, mais c'est plus fort qu'elle. Swan voudrait qu'il cesse de bouger. Pourquoi est-ce qu'il lui parle de choses aussi absurdes ? Jamais elle n'avait envisagé d'être mère, c'est dingue, ça ne lui avait pas traversé l'esprit une seule seconde. Comment pouvait-elle anticiper de protéger d'un être fragile et complètement dépendant d'elle ? Elle qui ne pouvait même pas s'occuper d'elle comme il se doit ! Et comment savait-il son nom ? Qui était cet ami qui la connaissait elle et son pouvoir... jamais elle n'avait parlé de son don à personne avant. Merde qu'il était chiant ! L'air interloqué, elle hoche la tête négativement. Non... c'est dingue. Ça n'avait aucun sens, voilà. Y'avait pas d'autres explications.

" Je viens d'arriver dans cette ville. Quoique tu penses que j'ai... je l'ai pas ! T'as compris ? J'AI RIEN DU TOUT. Je suis personne. Je vois pas comment un enfant pourrait te rendre ce que t'as perdu, merde, JE COMPRENDS RIEN DU TOUT À TON DÉLIRE DÉTACHES-MOI !!!! "

Elle bouge, mais ses attaches la ramènent à l'ordre rapidement, surprise de sentir l'emprise sur sa gorge plus insistante. Alyss respirait trop vite, beaucoup trop vite...

" De toutes les filles de cette ville, il fallait que ça tombe sur moi... " marmonne-t-elle désespérée. Il ne pouvait pas draguer dans les bars comme tout le monde ?

La belle ferme les yeux, pourquoi perdait-elle son temps à parlementer avec un dingue ? Les dingues ne comprennent que les autres dingues. La seconde bretelle cède à son tour, ce qui lui arrache un gloussement paniqué qu'elle ravale difficilement. Non... sa tête hoche. Non. Pas ça... Pas ici, pas comme ça... pas avec lui... Elle sent les larmes ruisseler sous ses paupières et sillonner sur sa joue. Tout déroulait extrêmement vite dans sa tête, mais une chose était sûre... il tenait à elle. Si pour lui elle représentait un nid douillet pour sa progéniture, elle ne lui servirait plus à rien une fois morte.

Elle ouvrit les yeux pour le défier, lui lançant un sourire acerbe.

" Tu es stérile. Ton corps, ton âme... J'te donnerai rien du tout... "

Puis à nouveau, elle pousse un hurlement.

" DÉTACHES-MOIIIIIII !!!! DÉTACHES-MOIIIIIIIIIII !!!!!! "

Elle bat des pieds et des mains et secoue la tête à un tel point que la sangle l'étouffe à nouveau. Bientôt, elle n'arrive plus à crier. Si elle doit s'enlever la vie pour lui échapper, soit, mais ce qu'elle espère sincèrement, c'est retrouver ses pouvoirs.

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Cypriän Shaïn
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Mer 12 Sep 2012, 11:06 am
Cypriän Shaïn
Lui, cinglé ? Awh non. Du tout. En faite, peut-être que si. Par contre, il était rusé, c'est ce qui devait être craint plus que tout. Un fou sans intelligence était seulement un fou. Mais un fou intelligent, n'est pas entièrement fou. Le Baron sait ce qu'il veut. Il sait ce qu'il faut faire pour l'obtenir. Et sa volonté est sans limite. La ruse, il l'utilisera de la pire façon qui soit si c'est pour lui apporter ce qu'il désire. Il n'y a plus de doute à avoir sur ce point désormais.

« Tu me traite de fou ? Oh, mais je ne le suis pas, je t'assure. Si je l'étais vraiment, ça ferait un bon moment que j'aurais prit mon pied à te torturer... hmm... il est vrai que j'ai besoin de toi... mais rien ne m’empêche de te faire du mal tout en te gardant en vie, tu sais... et cesse donc de geindre et de me contredire. Je sais de quoi je parle et pour moi, t'expliquer, ça reviendrait à discuter avec... une cruche vide ? »

Il laisse un ricanement moqueur s'extirper de son gosier et l'observe un moment s'agiter. Soupirant, il arrache sa camisole et la lance un peu plus loin, la laissant à moitié nue sur la table. Non, il n'était pas necessaire de lui enlever tous ses vêtements, seulement le bas aurait suffit... mais pourquoi pas ? Autant profiter de tout en même temps.

" Tu es stérile. Ton corps, ton âme... J'te donnerai rien du tout...DÉTACHES-MOIIIIIII !!!! DÉTACHES-MOIIIIIIIIIII !!!!!! "

Le Baron grimace et réprime une envie de la gifler. Heureusement qu'il se contrôle en ce moment, elle aurait déjà la tête démolie. Plus elle se débat, plus elle s'étrangle, plus il crispe le visage. Furieux, il lui agrippe d'une poigne solide sa chevelure et approche son visage près du sien, et lui susurre à l'oreille, d'un ton menaçant...

« Tu sais, si tu meurs, je vais etre terriblement en colère... et si je suis en colère... quelqu'un devra payer à ta place et je sais exactement qui aller décapiter si c'est le cas... je crois que Sven n'aimera plus vraiment son petit moineau une fois que je lui aurai arraché les yeux, la langue, et chaque membre de son corps un à un, en lui précisant que c'est de ta faute si il en est là. Tu sais bien que je peux le faire, non ? Ne sous-estime surtout pas ma volonté, des morceaux de ton copain risquent de gicler jusqu'à toi, même une fois morte ! »

Il relâche sa prise, les yeux luisant de malice.

« C'est toi qui voit. Tu relâche la tension ou j'évicère ton camarade une fois que tu auras expiré ton dernier souffle de vie ! »

Et malheureusement non, il ne ment pas. Pour lui, tuer un homme est aussi facile que de claquer les doigts.

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Mer 12 Sep 2012, 11:57 pm
Alyss Swan
Agacé ? Peut-être. Sans doute.

Le déchirement du tissu en est témoin, se retrouver ainsi dénudée n'a rien de plaisant. De sentir ce regard sur son corps la gêne et la trouble horriblement. Elle se tortille de gauche à droite, n'ayant aucun moyen de se cacher. Chevauchant entre la colère et l'humiliation, elle roulait les poignets dans ses attaches, cherchant à les libérer, les tentatives vaines ne manquant pas de se multiplier. L'humidité de cette pièce l'agressait, la froideur la mordait, comme en témoignait la pointe de ses seins et les frissons qui lui couvraient le corps.

Le souffle coupé, elle voyait à nouveau les points danser devant ses yeux alors que la sangle l'étranglait. Quel horrible sentiment de sentir son corps lutter pour la survie de ses organes vitaux. La réaction qu'elle espérait ne vint pas, le Baron se fâcha rapidement, l'empoignant sévèrement par les cheveux pour lui murmurer sa malédiction. Tout son corps se figea par la simple évocation de Sven. Sa tête retomba lourdement sur la table. Bang. Les yeux injectés de sang, elle parvint à le défier du regard, mais rapidement, elle ferma les yeux. Un cauchemar. Un véritable cauchemar... La bouche ouverte, elle reprenait son souffle à grandes bouffées. Tant de mots se bousculaient à l'entrée de sa bouche, mais aucun ne parvint à s'en extirper. Et lorsqu'elle en eut la force, elle hurla de désespoir. Comment osait-il utiliser Sven contre elle ! Comment savait-il tout ça ? Jamais elle n'avait mise à nue de cette façon - dans tous les sens du terme -. Chaque parcelle de son corps était violée et sa tête également. Vomir. Si seulement elle avait quelque chose à vomir. Mais elle n'était qu'une cruche vide...

" Non... " murmura-t-elle en hochant la tête. " S'il vous plait, non... " les larmes roulèrent sur ses joues lorsqu'elle ouvrit les yeux.

Si jamais quelque chose devait arriver à Sven par sa faute, elle ne trouverait jamais le repos éternel. Quoiqu'il l'attende de l'autre côté. Alyss n'aurait jamais pensé que Crazyhat jouerait cette carte. Quel enfoiré ! Tricheur... TRICHEUR !!!

Alyss tourna la tête sur le côté, n'ayant pas la force de supporter ce regard aussi maléfique que malicieux. Ses poignets meurtris la blessaient. Des marques rougeoyantes apparaissaient aussi à ses chevilles dues à sa fougue. Elle fermait les yeux, tentant de reprendre le contrôle de ses émotions, mais rien n'y faisait. Son coeur menaçait de rompre sa cage thoracique à tout instant. Colère, humiliation et peur formait une boule dans le creux de sa gorge et ses doigts fumaient littéralement. Elle ne contrôlait rien, comme il y a huit ans. En quelques minutes, elle était redevenue cette adolescente frigide mortifiée. Ce qu'elle n'avait pas pu donner à Julien de plein gré allait lui être arraché par le pire des monstres de la pire des façons. Ce qu'elle voulait découvrir en douceur lui sera imposé avec violence. Pas de magie, de doux frissons, d'extase et de bonheur partagé... juste le dégoût de son corps et de son pathétisme. Elle aurait aimé retenir ses larmes et préserver au moins son honneur, mais c'était au dessus des forces.

Plus de pouvoir, plus force, plus de virginité, plus d'âme, plus d'honneur... rien...
Et ironiquement, cette fois, c'est Sven qui l'empêchait de mettre fin à ses jours.

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Lun 05 Nov 2012, 10:11 pm
Cypriän Shaïn



Le Baron... sourit. Elle allait comprendre que personne ne gagnait contre lui. Si la force physique ne fonctionnait pas alors il allait gratter au plus profond de l’âme afin d'exploiter la moindre petite faille susceptible de lui donner ce qu'il désir. Les humains avaient cette tendance à s'affectionner, terrible faiblesse qu'il savait user sans modération. La mort ne l'effrayait visiblement pas, mais la mort d'un être aimé semblait être une chose qu'elle n'était pas prête à assimiler. Il était bien heureux qu'elle soit aussi sensible... Il lui caresse la chevelure, même si le but n'est pas réellement de la consoler, mais plutôt de savourer sa crainte et ses larmes naissantes. Il était si exquis de contempler une femme vulnérable et fragile. Il aurait tant aimé la torturer... une fois qu'elle aurait mit au monde l'enfant, il pourrait y remédier.

« Sèche tes larmes, petite fleur flamboyante... tu ne vas pas mourir, ni souffrir... et ton camarade restera en vie. Je promet d’être très tendre et attentionné... tu devrais t'estimer heureuse, il est rare que je fais des compromis... »

Il lui retire le reste de ses vêtements, prenant soin de caresser sa peau du bout de ses doigts, ayant parfaitement conscience que ses gestes la répugnait. Mais où prendrait-il plaisir si il n'agissait pas de façon aussi détestable ? Il ose même glisser sa main entre ses jambes afin d'explorer son jardin d'Eden. Dommage qu'elle n'y prendra aucun plaisir. En contre partie, lui il allait apprécier...

« Pucelle, hmmm ? Sache que c'est un honneur pour moi de te déflorer le premier... oui, je sais, tu aurais préférer l'homme parfait... mais la vie est une belle garce, je ne t'apprend rien, n'est-ce pas ? »

Il émet un petit ricanement railleur et commence à déboucler sa ceinture. Au moment où il s’apprête à baisser son pantalon, des objets se mettent à voltiger autour de lui. Non, rectification, il est bombarder d'objets ! Des pots en vitre, des outils, des livres, même une chaise se fracasse contre son dos. Pourtant, il n'y a personne d'autre que lui et l'humaine dans la pièce. Il grogne de frustration, se redressant vivement, scrutant le sous-sol d'un oeil mauvais. Quelque chose essayait de l’empêcher de copuler avec l'humaine. Il savait que ce n'était pas l'esprit de Cyprian, il pouvait le sentir encore à l'intérieur du corps... un spectre quelconque ? Il peut sentir la présence d'une entité à sa proximité.

« Sale petit spectre ridicule ! Crois-tu m'effrayer ?! Qu'essaie-tu de faire ?! Retourne dans ta tombe, misérable, et laisse-moi procéder ! »

Ses paroles sont vaines, le spectre poursuit son manège, propulsant sur lui une quantité impressionnante d'objets. Certains objets vont s'échouer sur l'abdomen de l'humaine alors que d'autres visent dans le mille, soit à la tête ou dans le dos du Baron. Puis tout cesse subitement. Les yeux du Baron s'arrondissent, son visage se crispe sous l'emprise de la douleur. Ses mains tentent sans y parvenir de retirer la hache qui vient de se planter entre ses deux omoplates. Mais la douleur est si intense qu'il pousse un râle de colère avant de se sentir expulser hors du corps de Cyprian. Et c'est un échec pour le Baron, du moins, pour cette nuit. La douleur cuisante repousse toujours le Baron pour un certain temps. Il fallait maintenant espérer qu'il ne reviendrait pas trop tôt...

Les yeux huileux font place à deux prunelles d'un azur limpide. Le visage sombre s'efface pour devenir un visage empreint de douleur et de confusion. Cyprian est de nouveau en contrôle de son corps. Façon de parler, puisqu'il souffre et ne comprend rien à ce qui se passe. Il remarque la jeune femme et ça ne prend pas de temps avant qu'il comprenne. Elle est enchaînée à sa table de travail, dénudée, des larmes barbouillent encore ses joues... Il reste immobile quelques secondes, tâtonnant une partie de la hache toujours planté dans son dos du bout des doigts, incapable de la retirer. Oh putain de merde... écoeuré, il laisse tomber et pense plutôt à délivrer la pauvre inconnue de ses chaines.

« Tout va bien... t'inquiète pas... c'est fini maintenant... il est partit. Je ne te ferai pas de mal, ok ? Si tu ne me crois pas... regarde mes yeux. Tu vois la différence, non ? Je te libère, attend un peu... c'est juste un peu plus compliqué puisque j'ai quelque chose qui me chatouille le dos, tu vois...»

Il fait un faible sourire ou peut-être une grimace, m'enfin, comment savoir ? La hache est bien loin de le chatouiller, elle est plutôt entrain de lui broyer la colonne ! Heureusement qu'il est déjà mort et qu'il pourra se régénérer ! Un vampire paralysé pour l'éternité, y'a pas plus loser... Il lui retire la dernière chaîne et s'éloigne un peu pour la laisser '' respirer ''. Il s'imagine bien qu'elle ne lui fait pas confiance, normal.

« ... je sais que je suis la dernière personne que tu as envie d'aider en ce moment, mais... avant de partir, tu pourrais m'enlever cette saleté du dos sans avoir envie de me couper en morceaux avec ensuite ? Je te jure que ce connard n'est plus ici... il ne reviendra pas avant un bon moment, crois-moi...», lui-dit en esquissant une grimace de douleur.



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