WHEDONVERSE : TALES OF BUFFY

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They feed and they suck until you're unconscious • SEUL

Narvik
Narvik
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Ven 21 Sep 2012, 4:10 am
Narvik



They feed and they suck until you're unconscious
ft. ALEXIS DARREN LEHANE





It's never enough, they kill your subconscious.




septembre 2012

- Entre le Mal et le Bien, la ligne est immensément fine, Carissa. L’horreur que nous sommes contraints d’infliger aux condamnés, c’est bien le signe le plus certain d’impuissance que je connaisse.

Il était si facile de sombrer. Il était si facile d’embrasser la méchanceté. De maudire le Beau et de rendre grâce à la Laideur. Les êtres surnaturels, voire, même, les Mortels, faisaient inlassablement allusion aux combats sempiternels entre l’Ombre et la Lumière… mais ce qu’ils n’osaient vouloir s’admettre, tous, c’était que cette lutte belliciste n’existait pas. Chimère. Ce n’était jamais que chimère. Ici-bas, enchâssés dans la déliquescence de cette misérable planète, c’était les êtres égarés dans les méandres de la complexité qui rendait salvateur cette redoutable guerre. En chacun de nous, une part d’Ombre et de Lumière rampait sournoisement dans les fibres de nos frêles échines. Des contraires oppressants et tiraillant nos entrailles dans la plus infâme des tumultes. Lacéré au cœur de ce paradoxe, le choix s’impose et la voie de la facilité devient bôme à nos blessures. Il était si facile de refuser le supplice, le mal de vivre, la peine, le tourment, l’amalgame de ces émotions négatives, néfastes, qui rendait l’individu humain et bon. L’enveloppe corporelle était vouée aux vestiges. Les veines étaient consacrées à drainer la peur et à inhaler la rage. Le cœur n’existait que pour encaisser les coups, versant une larme de chagrin à chacune de ses colossales pulsations cardiaques. La cervelle devait aspirer et se souvenir que chaque calamité et miséricorde. L’Être devait se briser, s’anéantir, se perdre et se laisser périr. Là appartenait la plus magnifique et mémorable des puissances. Si moindre… ici-bas, enchâssés dans la déliquescence de cette misérable planète, l’Être lâche et piètre préfèrerait tourner dos à cette misère… voyant le vide beaucoup plus attrayant et réconfortant. S’incliner à la révérence du Mal, là était bien le signe le plus évident d’impuissance. Depuis si longtemps, désormais, Alexis s’était consciencieusement ouvert les yeux…

- À tous les jours, toi, l’ivrogne, tu viendras me dire que tu le traverses continuellement… ce combat dit inexistant ? Les claires prunelles de Carissa disparurent en-dessous ses paupières fardées qui se plissèrent graduellement alors que le marbre quasi trop parfait de sa figure se décomposait dans un scepticisme profond.

- Tu viens toi-même de le confirmer. Enfin, tous, vous le confirmez tout le temps, approuvait l’hybride qui souriait comme un vrai gamin en voyant que son interlocutrice ne saisissait absolument rien du tout. Junkie. Ivrogne. Alcoolique. Le Grillé De La Toiture. L’Abruti. L’irresponsable. Et gnia gnia gnia. Ces insultes que vous me bazardez en pleine gueule, franchement, tu ne sais pas jusqu’à quelle puissance exactement est-ce que cela me fait chaud au cœur de les entendre ! Le combat entre le Bien et le Mal existe. Seulement, nous en sommes pas spectateurs et encore moins patins. La lutte se déroule ici, de son index, l’hybride désignait son crâne, et ici, son index se braquait alors sur son cœur. Nous jouons avec ce qui est bien et mal… nous sommes maître de l’Ombre et de la Lumière.

- Et l’alcool est l’issue à tous tes petits problèmes ?

- Sobre, tu sais, aussi bien que moi, que c’est impossible de vivre dans de telles conditions. La nuit où je t’aie rencontrée, tu étais sous l’influence de ton maître. Souviens-toi de ce qui s’est passé, de ce qui aurait pu se produire, si je ne serais pas intervenu en plein milieu de cette séance de léchage d’amygdales, dans le cimetière, sur le banc publique. La seule raison qui t’aie poussée à jouer les sextoys, avec ce minable quarterback, c’est parce que ce dernier n’allait pas sortir vivant des catacombes. Je sais ce qu’il a fait à tes copines. Je sais ce qu’il t’a fait… et je sais aussi l’humiliation et l’aversion que tu perçois. Tu te sens salie, immonde… tu te sens coupable de ce qui est arrivé.

Carissa ne parlait plus. Son regard céruléen était dilué et perdu dans les profondeurs de la nébulosité… loin… si loin oubliée au cœur de l’ailleurs. Les perles limpides et cristallines commencèrent alors à valser sur le coin de ses yeux contristés. Anéantie, elle baissait la tête, camouflant les fêlures de son visage assombri au travers de sa tignasse dorée.

- Chaque tourment possède son hurlement. Pour des créatures telles que nous, les gens ne se doutent pas comment est-ce que la douleur et le cri devient lourd et strident. Il y a des jours où la douleur est si vive, que le silence semble te ronger littéralement de l’intérieur et le hurlement se manifeste. C’est une vie constante… qui ne déserte jamais. Il inonde nos veines, comme un poison.

Certains les qualifiaient de fous et bons à enfermer dans un asile. Alors que d’autre les voyaient dépravés, infâmes, révoltés de la société et marginaux jusqu’à la moelle. Ils ne comprenaient pas. Personne ne pouvait comprendre ce calvaire. Ils étaient l’issue d’une propagande. Soldat de plomb, qu’à moitié propriétaire d’une enveloppe de chair conçue de ténèbres et de pénitence. Ils n’étaient que misère et dépravation. Voués disciples à des êtres démoniaque et contrôlés par leurs désirs sataniques. Enfants des flammes. Ascendants de l’Ombre. Fécondés sur Terre, pour répondre aux vils desseins de leurs Tyrans. Des robots dotés d’une âme, voilà ce qu’ils étaient. Ceux qui détenait les télécommandes, ils patientaient, attendaient sagement que leurs prototypes ne se happe à la Fatalité, bénéficiant de leurs supplices, pour rugir leur premier commandement : La Moisson des Âmes. Certains Élus succombaient à l’essence même de leur nature, alors que d’autre, comme Alexis, et désormais Carissa, luttaient pour ne pas se dépendre à ces bourreaux. Ils étaient damnés et condamnés.

UC


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Equality is not a concept. It's not something we should be striving for. It's a necessity. Equality is like gravity. We need it to stand on this earth as men and women, and the misogyny that is in every culture is not a true part of the human condition. It is life out of balance, and that imbalance is sucking something out of the soul of every man and woman who's confronted with it. We need equality. Kinda now. - Joss Whedon
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